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  • C'est lundi que lisez-vous? #245

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    J'ai du mal à le mettre en "Lecture", du coup, je le mets un peu à part car c'est un livre audio
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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #86

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Un couple irréprochable d'Alafair Burke.

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    En un instant, je suis devenue celle que j’étais censée être depuis le début : l’épouse qui ment pour protéger son mari.
    J’ai bien failli ne pas entendre toquer à la porte d’entrée. J’avais ôté le heurtoir de cuivre douze jours plus tôt, comme si c’était suffisant pour empêcher d’autres journalistes de se présenter chez moi à l’improviste. Quand j’ai fini par identifier l’origine du bruit, je me suis redressée dans mon lit et j’ai récupéré la télécommande pour couper le son de la télévision. Luttant contre l’instinct qui me poussait à ne pas bouger, je me suis levée pour aller écarter les rideaux devant la fenêtre de ma chambre. Éblouie par la lumière de l’après-midi, j’ai plissé les yeux.
    J’ai distingué sur mon perron la silhouette d’une femme aux courts cheveux noirs. L’Impala garée devant la bouche d’incendie de l’autre côté de la rue aurait tout aussi bien pu s’orner d’un panneau « Voiture de patrouille banalisée ». C’était encore cette inspectrice de police. J’avais rangé sa carte de visite dans mon portefeuille, pour éviter que Jason ne tombe dessus par inadvertance. Elle frappait toujours à la porte, et je me suis bornée à l’observer, jusqu’au moment où elle s’est assise sur une marche, avant d’ouvrir le journal déposé par le livreur.
    Après avoir enfilé un sweat-shirt par-dessus mon pyjama, je suis descendue au rez-de-chaussée.
    — Je vous ai réveillée ? a-t-elle lancé d’un ton réprobateur. À trois heures de l’après-midi ?
    J’aurais aimé rétorquer que j’avais tout à fait le droit de me reposer chez moi sans avoir à me justifier, pourtant je me suis contentée de marmonner que j’avais la migraine. Mensonge numéro un – un petit, mais un mensonge quand même.
    — Je vous conseille un mélange de vinaigre et de miel, a-t-elle déclaré. Ça marche à tous les coups.
    — Je crois que je préfère encore avoir mal à la tête. Bon, si vous voulez parler à Jason, adressez-vous à notre avocate.
    — Je vous l’ai déjà dit, Olivia Randall n’est pas votre avocate, c’est celle de votre mari.
    Lorsque j’ai voulu fermer le battant, elle l’a écarté avec autorité.
    — Écoutez, Angela, vous pensez sans doute que l’instruction concernant votre époux est suspendue. Or je suis habilitée à poursuivre mes investigations, surtout dans le cadre d’une nouvelle affaire.
    J’aurais sans doute dû lui claquer la porte au nez, mais elle brandissait la menace d’une autre calamité imminente. Mieux valait la prendre en pleine figure plutôt que d’attendre qu’elle me tombe dessus par surprise.
    — De quoi s’agit-il, cette fois ?
    — J’ai besoin de savoir où se trouvait Jason hier soir.
    Pourquoi fallait-il qu’elle m’interroge justement sur cette nuit-là ? Si la question avait porté sur n’importe quelle autre date au cours de nos six années de mariage, je lui aurais répondu en toute franchise.
    J’avais déjà été informée par l’avocate de Jason que, pour ce genre d’information, je ne pouvais pas me retrancher derrière le principe du privilège conjugal. Si on me traînait devant un jury, ma réticence à répondre pourrait passer pour l’aveu implicite que je cachais quelque chose. Or cette policière ne faisait que formuler une demande simple : où était mon mari la veille au soir ?
    — Il était ici, avec moi.
    La dernière fois qu’un policier m’avait posé une question directe remontait à douze ans, pourtant ma première réaction était toujours de mentir.
    — Toute la nuit ?
    — Oui. Un ami nous avait apporté à manger pour la journée. On évite les apparitions en public, depuis quelque temps.
    — Quel ami ?
    — Colin Harris. Il avait acheté des plats dans un restaurant de Gotham. Je peux vous donner les coordonnées de l’établissement, si vous voulez vérifier.
    — Quelqu’un d’autre peut confirmer que votre mari était ici avec vous ?
    — Mon fils, Spencer. Il a téléphoné de son camp de vacances vers dix-neuf heures trente et nous a parlé à tous les deux.
    Les mots semblaient jaillir tout seuls de ma bouche, s’enchaînant avec aisance.
    — Vous n’avez qu’à éplucher nos relevés téléphoniques, si vous ne me croyez pas. Bon, vous allez m’expliquer ce qui se passe ?
    — Kerry Lynch a disparu.
    Cette déclaration m’a fait un drôle d’effet. Kerry Lynch a disparu. Cette femme qui nous harcelait s’était soudain volatilisée ?

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Juliette à New York

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    Résumé : En compagnie de sa mère journaliste, Juliette, 13 ans, voyage aussitôt qu'un congé scolaire se présente. Pour cette première aventure, elle s'envole vers la Grosse Pomme quelques jours avant Pâques. La voilà partie pour une semaine dans la cité de ses rêves ! Dès son arrivée, elle est séduite par les 1001 attraits de la ville qui ne dort jamais. Entre deux repas au restaurant, une visite au musée et quelques séances de magasinage intensif, Juliette ne tarde pas à se faire de nouveaux amis avec qui elle vivra évidemment des aventures à couper le souffle !


    Auteur : Rose-Lyne Brasset

     

    Edition : Kennes

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 03 juin 2015

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : Juliette à New York est le 1er livre de la série, mais le 3ème que je lis après Juliette à Barcelone (Tome 2) et Juliette à Quebec (Tome 6).

    J’ai vraiment l’impression que les tomes peuvent se lire dans n’importe quel ordre, parce que Juliette semble avoir toujours 13 ans et ne pas gagner en maturité au fil des tomes.
    Dans ce premier tome, d’ailleurs, on n’assiste pas au changement de carrière de sa mère. Juliette semble déjà bien habituée à voyager pendant toute ses vacances. Du coup, rien ne distingue vraiment ce premier tome des suivants, excepté la destination évidement.

    Si cela peut sembler une vie fantastique, Juliette, elle, est nettement moins enthousiaste. Ce qui l’intéresse, à l’étranger, c’est de faire les boutiques, pas de visiter des tas de monuments qui ne l’intéressent pas. Elle préférerait quand même passer ses vacances avec ses amis (des boutiques, il y en a à Québec !).
    On peut la comprendre, 13 ans c’est un peu jeune pour pleinement apprécier l’architecture de la grande bibliothèque de New York.

    Comme dans les deux autres tomes que j’ai lu, en plus de la visite de la ville, certains événements vont venir pimenter la visite de Juliette et sa mère à New York.
    Ces évènements montrent les dangers que courent les étudiants, et surtout les étudiantes, mal accompagnés et qui cherchent à se loger dans une ville où les seuls logements abordables sont soit insalubres, soit dans des quartiers dangereux, soit les deux.
    Au travers des péripéties de Juliette, on découvre la ville avec ses vendeurs de rue, ses quartiers typiques comme Chinatown ou le Queens…

    A la fin du livre, comme dans les autres tomes, on trouve la présentation des lieux les plus marquants : Empire State Building, La bibliothèque de New York, Chinatown, Elis Island, Macy’s, Time Square et bien d’autres…
    Le mini guide informe aussi sur les aéroports, la monnaie, les moyens de transport…
    Enfin, après un mini lexique français anglais, on a un petit historique de la ville suivi d’un petit QCM.
    Bref, tout ce qu’il faut pour que votre ado prépare parfaitement sa visite de the Big Apple !

     

    Un extrait : Je m’appelle Juliette, j’ai treize ans et je déteste mon prénom. Mes amis m’appellent d’ailleurs Jules et non pas Juliette, qui sonne comme «clarinette», «sonnette» ou «trompette», tiens! En particulier quand ma mère le hurle à tue-tête à 6 h 45, le matin.

    Je presse mon oreiller sur ma tête en maugréant. Pitiééé! Ce n’est pas humain de se lever si tôt! Encore deux petites minutes…

    — Julieeettte!

    ARRRHHH! Je hurle à mon tour:

    — OK, je ne suis pas sourde! Je viens de dire que je me lève, là.

    La porte de ma chambre s’ouvre brusquement et ma mère apparaît dans l’embrasure.

    — Il faut que je te parle, Juliette, lève-toi!

    — Je n’ai pas le temps, là, maman. Ça ne peut pas attendre ce soir?

    — Non, justement, j’ai préparé cette lettre que tu dois remettre au secrétariat de ton école.

    Elle me tend une feuille de papier pliée en trois.

    — Qu’est-ce que c’est?

    Je n’ai pas tout à fait les yeux ouverts et j’ai sur­tout l’esprit encore embrumé. Je sors péniblement une jambe de sous les draps, puis une deuxième, avant de m’asseoir au bord du lit et d’étirer le bras en direction du papier que me tend maman.

    — C’est le billet que tu dois remettre au secrétariat de l’école pour justifier ton absence la semaine prochaine. Nous partons à New York ce soir!

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  • [Livre] Ni mariée, ni enterrée – T03 – Grandir (sans doute)

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    Résumé : « Après avoir affronté les insectes thaïlandais et le chaos indien, Georgia ne pensait vraiment pas qu’elle ferait la plus terrifiante des découvertes dans le confortable appartement du centre de Manchester qu’elle partage avec Ben, le nouvel homme de sa vie. Une découverte qui prend l’apparence innocente d’une bague – ou plutôt d’un sublime solitaire que Georgia trouve par hasard, bien caché au milieu d’une pile de vêtements. Après un premier échec, est-elle prête à sauter le pas une nouvelle fois ? Georgia n’a pas le temps de se poser la question : Ben et elle s’apprêtent à décoller pour deux semaines de soleil, de tourisme et d’aventure au Chili… un cadre de rêve pour une demande en mariage.


    Auteur : Katy Colins

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Chick Lit

     

    Date de parution : 2017

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : Georgia et Ben filent enfin le parfait amour et ont emménagé ensemble. L’agence marche bien et Ben souhaite s’agrandir en ouvrant un bureau à Londres mais Georgia pense qu’il est encore trop tôt.
    Ben m’a encore énervée dans ce tome. Il ne cesse de prendre des décisions sans en parler à Georgia mais il se montre toujours aussi peu consciencieux que ce soit dans l’achat d’une table dont il prend mal les mesures, dans la signature d’un contrat ou encore dans la lecture d’une carte.

    Georgia est un peu déstabilisée, à la fois par la découverte d’une bague de fiançailles cachée dans les affaires de Ben et par le départ de son amie Shelley qui a décidé de retourner en Australie.

    Afin d’apprendre à mieux connaître Ben avant un hypothétique mariage, Georgia souhaite partir en vacances avec lui et saute donc sur l’occasion qui leur est donné de participer à une téléréalité se déroulant au Chili.

    Cette pauvre Georgia attire vraiment les ennuis. Dès le départ de l’aventure, elle se met la présentatrice à dos, perd sa valise, et fait une fausse manipulation dans des toilettes automatiques qui provoque l’ouverture de la porte pendant qu’elle les utilise.
    Et pourtant, malgré tout, Georgia arrive toujours à tirer son épingle du jeu.

    Dans ce tome, on en apprend plus sur Ben, son passé et sa famille. Si cela explique certaines de ses décisions, cela ne les excuse en rien et je comprends la colère que va ressentir Georgia à son égard.
    J’ai trouvé que plus elle faisait preuve de maturité, plus Ben, lui, se comportait comme un gamin capricieux.

    J’ai bien aimé cette histoire, mais je pense que la saga doit s’arrêter là.
    J’ai vu que l’auteur avait l’intention d’écrire encore au moins 2 tomes, mais j’ai bien peur que ça ne soit les tomes de trop. On ne peut pas surfer sans cesse sur la même vague au risque de finir par plonger.

    Une bonne lecture mais une saga qui fait le tout de la question à mon avis.

     

    Un extrait : Malgré le long grognement que venait de pousser Ben, je savais qu’il avait apprécié notre petite expédition. Le magasin était immense. Rien que l’entrepôt à lui tout seul aurait été assez vaste pour contenir tout un pays.

    De mon côté, j’avais bêtement redouté notre première virée Ikea à deux. Après tout, y acheter des meubles lambda était un rite de passage pour n’importe quel couple, non ? La dernière fois que j’étais venue ici avec Alex, mon ex, dans « cet enfer suédois », comme il l’avait appelé, notre bilan avait été une bibliothèque « Billy » — et une violente dispute. Nous ne nous étions pas adressé la parole pendant deux heures après notre retour de courses. J’avais imaginé cette expédition comme la construction exaltante de notre foyer, et non comme un cauchemar stressant entrecoupé de chamailleries. Et c’était avant même d’aborder l’étape délicate du montage de ces fichus meubles…

    Rien de comparable cette fois-ci. Pour notre première visite officielle, Ben et moi nous étions promenés dans ce magasin gigantesque. Nous n’avions pas ergoté sur qui de nous deux préparait le plus souvent le repas en passant dans la zone d’expo cuisines, ni pressé le pas d’un air gêné pour traverser l’espace des enfants. En fait, nous nous étions bien amusés. Voilà ce que j’avais imaginé avant mon expérience désastreuse avec Alex.

    Mais à présent, deux heures après notre arrivée, je sentais malgré tout que Ben avait atteint son seuil de tolérance. Le seul créneau que nous avions trouvé pour venir ici ensemble était un samedi et, apparemment, tout Manchester avait eu la même idée. Nous avancions d’un pas traînant derrière des bricoleurs stressés, des enfants hystériques et des couples en train de se disputer à voix basse à propos des motifs de rideaux. Tout ce petit monde suivait consciencieusement les flèches du parcours labyrinthique vers la sortie.

     

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  • [Livre] La terre qui penche

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    Résumé : Blanche est morte en 1361 à l’âge de douze ans, mais elle a tant vieilli par-delà la mort! La vieille âme qu’elle est devenue aurait tout oublié de sa courte existence si la petite fille qu’elle a été ne la hantait pas. Vieille âme et petite fille partagent la même tombe et leurs récits alternent.
    L’enfance se raconte au présent et la vieillesse s’émerveille, s’étonne, se revoit vêtue des plus beaux habits qui soient et conduite par son père dans la forêt sans savoir ce qui l’y attend.
    Veut-on l’offrir au diable filou pour que les temps de misère cessent, que les récoltes ne pourrissent plus et que le mal noir qui a emporté sa mère en même temps que la moitié du monde ne revienne jamais?
    Par la force d’une écriture cruelle, sensuelle et poétique à la fois, Carole Martinez laisse Blanche tisser les orties de son enfance et recoudre son destin.


    Auteur : Carole Martinez

     

    Edition : France loisirs

     

    Genre : Drame

     

    Date de parution : 2016

     

    Prix moyen : 17,50€

     

    Mon avis : La terre qui penche est un roman à deux voix. Blanche, fillette de douze ans, raconte son histoire, tandis que la vieille âme de l’enfant, qui a continué à vieillir après sa disparition, se souvient avec la lucidité que donne le recul.
    L’enfance de Blanche n’est pas heureuse. Son père est un homme que la mort en couche de sa femme a rendu amer, violent et cruel. Il tient à sa fille des propos très crus et culbute les servantes sous ses yeux tout en lui soutenant que c’est dans le corps des filles que le Diable trouve refuge.
    Il la maintient dans la peur de ce Diable au point que, lorsqu’il l’emmène en voyage, elle est persuadée qu’il s’en va la sacrifier pour apaiser le malin.
    Et pourtant, ce voyage va changer la vie de Blanche.
    Promise au seul fils du seigneur de Hautepierre, elle va se retrouver dans un lieu où elle va enfin être bien traitée, habillée confortablement et où on va lui apprendre à lire et écrire, chose que son père lui a toujours refusé, dédaignant l’éducation des filles.
    Mais ce n’est pas l’avis de son futur beau-père qui a tenu à ce que Blanche vienne deux ans plus tôt pour l’éduquer correctement.
    Blanche s’installe donc au bord de la Loue, au château de Hautepierre. Son futur mari, Aymond, est un simple d’esprit d’une grande gentillesse. Si Blanche n’est pas enchanté au départ, elle va se prendre d’affection pour le jeune garçon.
    La vieille âme revient donc sur l’histoire de Blanche, son histoire, avec un recul de plusieurs siècles. Elle est blasée, un peu dégoutée par le monde qui l’entoure.
    Elle redécouvre cette histoire à chaque fois qu’elle l’entend, comme si on la lui racontait pour la première fois.

    L’histoire se déroulant au Moyen-Age, la croyance en Dieu côtoie les croyances païennes et la rivière est vue comme une créature vivante, parfois joueuse, souvent malveillante.

    L’écriture réussit le tour de force d’être à la fois poétique et vulgaire.
    Il faut dire qu’au Moyen-Age, on ne prenait pas de gant et on appelait un chat, un chat… Pas de métaphore, pas d’euphémisme…

    Les relations entre les personnages sont magnifiquement bien décrites. Elles sont complexes et les personnages sont faillibles, ont des comportements contradictoires, bref, sont pleinement humains.

    En filigrane de l’histoire de Blanche, la mort est omniprésente : la peste (pestilence), les accidents, les meurtres (dont certains commis par un pédophile), les exécutions sommaires… Malgré son jeune âge, Blanche a depuis toujours été confrontée à la mort.
    Dire que la fin m’a surprise est un euphémisme. Je ne m’attendais vraiment pas à ça, mais j’ai vraiment apprécié cette fin.

     

    Un extrait : À tes côtés, je m’émerveille.

    Blottie dans mon ombre, tu partages ma couche.

    Tu dors, ô mon enfance,

    Et, pour l’éternité, dans la tombe, je veille.

    Tout aurait dû crever quand tu as gagné ton trou, gamine,

    Au lieu de quoi la vie a dominé, sans joie.

    Seule la rivière a tenté quelque chose pour marquer ton départ, ma lumineuse.

    Dans la brume du petit matin, elle a soudain figé ses eaux vertes tout du long, si bien qu’en amont de la Furieuse, les aubes des moulins se sont arrêtées de tourner, comme engluées dans du métal fondu. Dès que l’haleine humide et claire qui la nappait de vapeurs nocturnes est remontée à flanc de coteaux jusqu’à se dissoudre tout à fait dans la chaleur du jour, dès que la rivière est apparue, nue, débarrassée de ses longs voiles laiteux, les meuniers de la vallée ont découvert que la Loue enchanteresse s’était changée en miroir : plus rien ne bougeait dans son lit que le reflet du monde des berges et celui des nuages épars de mai. Alors, à mesure que le jour s’est déplié sur cette terre qui penche, la vie du dehors s’est laissé prendre au piège de sa propre image, étonnée de se voir des contours si nets à la surface des eaux mortes et inquiétantes qu’aucune ondulation ne venait plus troubler. La Loue faisait silence et, jusqu’à ce que les cloches aient sonné sexte, on n’a plus entendu le moindre clapotis contre les pierres. Chut ! Chut ! Même dans les pentes raides des gorges, qui, jamais jusque-là, ni de nuit, ni de jour, n’avaient cessé leurs papotages, les langues d’eau, saisies en pleine course, s’étaient tues. Chut ! Chut !

    Rien ne semblait pouvoir briser le sortilège qui avait pétrifié la rivière. Car c’était bien de cela qu’il s’agissait, de quelque enchantement !

    Ce matin qui a suivi la fin de notre histoire, mon éclatante, le vent lui-même a renoncé à remuer la surface plombée de la Loue. Aucune de ses caresses ne pouvait froisser l’enveloppe, lisse à pleurer, de la belle serpente. Nul sillage ne ridait cette étrange peau de métal qu’elle s’était forgée en une nuit. Ni frisson sous les ongles des araignées d’eau, ni tressaillement aux frôlements bleus d’une libellule, ni efflorescence sous les branches basses. La Loue ne prenait plus plaisir à lécher ses berges, plus de va-et-vient sur le sable ou la pierre, plus d’ondoiements dans sa chevelure d’algues, plus de soupirs, plus un souffle. Rien ne scintillait à sa surface. Le soleil, qui se faufilait entre les arbres pour la rejoindre, se glaçait à son contact. L’astre était réduit à un cercle blanc, sans feux.

     

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  • [Livre] Love story à l'iranienne

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    Résumé : Les jeunes Iraniens rêvent-ils encore d’en finir avec le régime ? Comment se rencontrer dans cette société qui ne le permet jamais ? Comment flirter ? Comment choisir sa femme ou son mari ? Malgré la tradition, malgré le régime. Des journalistes ont interviewé clandestinement de jeunes Iraniens pour donner un éclairage politique et social. Comment échapper à la police pour vivre sa love story ?


    Auteur : Jane Deuxard

     

    Edition : Delcourt

     

    Genre : Bande dessinée

     

    Date de parution : 13 janvier 2016

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Sous le pseudonyme de Jane Deuxard se cache un couple de journalistes qui parcourt anonymement l’Iran pour y recueillir des témoignages.
    On se doute du danger qu’ils courent ainsi tous les jours dans un pays qui tolère de moins en moins les journalistes étrangers.
    Les iraniens qui se confient à eux risquent aussi beaucoup. On sait que le régime a l’habitude des arrestations arbitraires de ceux n’entrent pas parfaitement dans le moule.
    Pour la protection des uns comme des autres, une seule règle : ne se rencontrer qu’une seule fois, le jour du témoignage.
    Le fait de ne pas se revoir limite grandement le risque de dénonciation, qui est la plus grande cause des arrestations.
    Dans cette BD, comme l’indique le titre, il est question avant tout des relations amoureuses des jeunes d’aujourd’hui.
    La première chose qui ressort des témoignages est que, malgré l’élection du candidat réformateur, les répressions de la police des mœurs sont toujours aussi vives. Ce n’est pas tellement étonnant quand on sait que ledit « réformateur » est un mollah.
    Les jeunes qui témoignent parlent de la tradition des mariages arrangés, de l’impossibilité pour les jeunes de se rencontrer de manière naturelle, d’apprendre à se connaître avant le mariage…
    Et même quand les fiancés sont amoureux et complices, ils doivent se cacher pour ne serait-ce que s’embrasser et, ils ne peuvent pas faire l’amour car la famille du fiancé est en droit d’exiger un certificat de virginité.
    Au cours de leurs investigations, les journalistes ont pu constater tout l’arsenal répressif sur lequel s’appuie le régime : caméra, patrouille de police, dénonciations, milices en civil, contrôles intempestifs dans les établissements publics…
    On parle aussi de la désillusion de ceux qui ont fait la révolution culturelle en 1979 et ont vu ce régime se mettre en place, ainsi que la colère de la génération suivante qui accuse leurs aînés d’avoir fait une révolution désastreuses par caprice.
    C’est sans doute cette incompréhension entre les générations qui empêche le peuple iranien de faire front contre le régime.
    tout comme « Paroles d’honneur » de Leila Slimani, « Love story à l’iranienne » nous permet d’entrer dans l’intimité d’un peuple dont la voix est trop souvent étouffée.

     

    Un extrait :

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  • C'est lundi que lisez-vous? #244

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #85

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Echange fatal de Siobhàn MacDonald

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    Elle n’aurait jamais tenu aussi facilement dans le coffre de sa voiture à lui. Il pose deux doigts contre son joli cou et appuie légèrement. Au cas où. Aucun pouls. Le coup a été fatal. Il glisse vers elle un ultime regard puis referme le coffre.
    Il a les mains couvertes de son sang. Oscar contemple les curieux motifs qui se forment sur sa peau pâle. Pas de gants en latex, cette fois-ci. Il tente de réfléchir. Dans le froid, il bouge à peine, et regarde les minuscules perles rouges glisser le long de ses poils rêches jusqu’à son alliance. Son ventre le brûle – la sensation remonte jusqu’à sa poitrine. Il perd le contrôle ; sa respiration saccadée dessine des nuages dans l’obscurité. Oscar est en panique. En l’espace de trois minutes, l’homme s’est mué en un animal tremblant.
    De l’autre côté de la rue, l’eau des chutes déferle. Oscar a déjà connu ce sentiment. C’était il y a longtemps, mais le souvenir est encore vivace. En CM1, il flanque à Annabel Klein un tel coup de poing au ventre que la fille vomit. Un autre souvenir le traverse. Cette fois, il est penché au-dessus de Brigitte et la regarde mourir. Au loin retentit un funèbre carillon. Ce qui est fait est fait.
    Un soudain battement d’ailes. Oscar lève les yeux et voit une nuée de cygnes piquer à travers le ciel du soir. Une bruine se met à tomber ; le clapotis des gouttes se fait entendre sur les sacs en plastique qui jonchent le sol à ses pieds. Les éclats de verre d’un bocal brisé se mêlent à des sachets de pop-corn éventrés. À côté gisent une banane écrasée – la pulpe débordant de la peau – et un paquet de brownies maculé de sang.
    Ne devrait-il pas inspecter une dernière fois le coffre de la voiture pour en avoir le cœur net ?
    Du bout des doigts, il cherche la poignée. C’est une berline, une Volkswagen. Différente de sa BMW. La voiture dans laquelle ils s’étaient querellés, tentant de réparer les choses. Il avait tellement voulu rectifier le tir. Ses doigts glissent de gauche à droite à la recherche de la poignée. Il y a du sang partout sur l’insigne VW. Enfin, la voilà.
    — Papa ?
    Il s’immobilise. Il n’avait pas vu les enfants s’avancer prudemment sur les gravillons.
    — Elliot ?
    Son fils de neuf ans, en pyjama dans l’allée, est tout tremblant. Derrière lui se trouve Jess, sa fille de douze ans.
    — Ça fait un temps fou que t’es sorti, papa, dit Elliot.
    C’est plus une question qu’une affirmation.
    Jess, perplexe, ouvre de grands yeux innocents. Il la voit balayer du regard ce qui reste des courses répandues dans l’allée. Pas question que ses enfants apprennent ce qui vient de se passer. Il faut les protéger, coûte que coûte. Ces acouphènes qui le reprennent. Sa bouche dessine un sourire forcé, qu’il espère convaincant.
    Le visage de Jess devient livide à mesure qu’elle progresse vers lui. Il peine à supporter le bruit dans ses oreilles.
    — Qu’est-ce qu’il y a, Jess ?
    Il voit la bouche de sa fille bouger. Elle lui demande quelque chose.
    — Qu’est-ce que tu as dit ? crie-t-il.
    — Où est maman ? crie-t-elle à son tour.

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Assassins: Les psychopathes célèbres

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    Résumé : Les plus grands meurtriers de l'Histoire (Manson, Hitler, Petiot, Jack l'Éventreur...) présentés par M. et Mme tout le monde. En deux mots : Ils ont tué dix personnes, cinquante ou dix-sept millions... Ils sont mégalomaniaques, asociaux, narcissiques, manipulateurs, pervers... Ces psychopathes célèbres racontés par Brigitte la psy, Gaspard l'intermittent ou encore Patrick le numérologue, vont vous rappeler, tout au long de cette lecture, à quel point vous êtes quelqu'un de bien. Même si vous avez déjà eu envie de tuer quelqu'un, entendons-nous bien. Les histoires relateront les vies de Charles Manson, Jack l'Éventreur, Docteur Petiot, Mary Bell, La Comtesse Sanglante, Hitler...


    Auteur : Jeff Pourquié

     

    Edition : Fluide Glacial

     

    Genre : Bande dessinée

     

    Date de parution : 21 Août 2019

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Dans cette BD, un narrateur, différent à chaque portrait, nous expose les actes de plusieurs psychopathes célèbres tels que Jack l’éventreur, Belle Gunnes, Charles Manson ou encore le docteur Petiot.
    L’idée de faire présenter le portrait de chaque tueur par une personne lambda (un numérologue, une psy, un assureur, un prêtre, des lycéens, un député-maire…) était une excellente idée. Malheureusement, j’ai trouvé que, malgré la fiche récapitulative placée après chaque présentation, tout était beaucoup trop survolé au point parfois de frôler l’inexactitude.
    De plus, certains des « présentateurs » sont vraiment limites. Franchement, certains, comme le député-maire, sont vraiment vulgaire, sans que cela n’apporte quoi que ce soit à la BD.

    Je sais bien que Fluide glacial n’est pas réputé pour son bon goût, mais je pensais qu’ils s’étaient un peu améliorés avec le temps.
    Disons que cette BD est un bon résumé des actes des célèbres criminels, mais un peu comme un quatrième de couverture résumerait un roman de 900 pages.

    Alors un conseil, si un de ces hommes ou femmes vous intrigue, lisez un ouvrage qui leur est destiné et ne vous contentez surtout pas de cette BD !

     

    Un extrait :

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  • [Livre] Les cénacles du don - T01 - Les Dieux déchus

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    Résumé
     : Plus d'aventure, plus de liberté ! Depuis qu'elle a échappé à une terrible mort, Jessie ne souhaite que cela. Elle va apprendre, à ses dépens, que tous les désirs ne sont pas bons à réaliser. Ce que nos sociétés modernes ont oublié, elle va le redécouvrir brutalement : sorcière, augure, torche, porte-chance, thaumaturge ou encore combattant. Jessie va entrer dans : les cénacles du Don.


    Auteur : Régis Moreau

     

    Edition : Autoédité

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 03 Juillet 2019

     

    Prix moyen : 12€

     

    Mon avis : Alerte coup de cœur ! Dès la 3ème lecture de l’année, on peut dire que 2020 commence bien question lecture (au moins ça !)

    Ce roman, l’auteur me l’a proposé sur la plateforme Simplement Pro et je l’ai accepté en pensant lire une histoire sympa mais sans en attendre plus que cela.
    Je m’attendais à tout, sauf à plonger dans une telle histoire !
    Au début, je n’ai pas vraiment apprécié Jessie. Malgré les avertissements de Pierre, elle ne veut le Don de la chance que pour en tirer profit. Alors le fait que Pierre, qui lui transmet le Don, omette de lui préciser certains « détails » désagréables de la chose, je dois avouer que j’ai trouvé que c’était bien fait.
    Sauf que la leçon devient vite disproportionné et que j’ai fini par avoir de la peine pour cette pauvre Jessie, qui certes méritait une petite leçon mais pas tout ce qui va lui tomber sur le coin du museau.
    Car bien malgré elle, Jessie ne fait plus vraiment partie du monde des humains. Elle est entrée dans le monde des sorcières, des augures, des portes chances ou encore des passeurs de feu.
    Comme le titre le laisse deviner, ces personnes dotées de pouvoirs se réunissent en cénacles, supposément pour leur protection.
    Protection contre quoi ? Ben contre un tas de choses en fait, dont on ne voit qu’une fraction dans ce premier tome.
    Au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, celle-ci devient de plus en plus sombre.
    Même si certains personnages m’ont déplu dès leur première apparition (et il y avait de quoi !), jamais je n’aurais imaginé que l’histoire allait prendre ce tournant-là !
    J’ai été totalement embarquée dans cette histoire et par la plume de l’auteur qui est vraiment agréable à lire.
    L’histoire est telle que je ne peux pas vous en dire davantage, même pas sur mes sentiments à propos des personnages, sans risquer de vous gâcher le plaisir de la surprise.
    Mais je ne peux que vous encourager à plonger dans cette histoire palpitante pleine de rebondissements, qui promet un tome 2 haletant !

     

    Un extrait : A l’extérieur, un air rafraîchi par les dernières pluies l’accueillit, tranchant avec l’agréable chaleur du bus.
    Sous un plafond de nuages gris, Jessie ajusta le col de son imper sur son cou et se mit en marche vers le bar où elle devait rejoindre son amie.
    Soudainement, elle se figea en jurant : « Merde, mon parapluie ». Dépitée, elle se revit l’avoir calé entre la cloison du bus et son siège. « Quelle conne je fais ! Je vais être fraîche, s’il se remet à pleuvoir ».
    Rapidement, elle se retourna dans l’espoir que le bus fut encore bloqué sur son emplacement de stationnement, ou pas très loin, coincé dans le trafic. Mais, évidemment, il avait disparu, happé par la circulation agitée.
    La bonne surprise vint d’un petit monsieur qui la hélait.
    Comme s’il s’agissait d’un précieux trophée, il agitait son parapluie de gauche à droite.
    - Mademoiselle, n’est-ce pas ceci que vous cherchez, par hasard ?
    Soulagée, Jessie sourit spontanément. Pas tant pour la valeur marchande de l’objet, que pour sa valeur d’utilité. Au moins, elle ne finirait pas la soirée, transformée en vieille serpillière dégoulinante.
    - Quelle petite tête je fais. Merci, monsieur.
    - Voilà, tenez.
    En reprenant son bien, la main de Jessie toucha celle de l’inconnu. 
    Dès que leur peau entra en contact, elle sentit immédiatement une chaleur s’insinuer dans ses doigts, puis gagner sa paume, pour enfin remonter jusqu’à son épaule et à son cou. C’était surprenant et agréable. Un peu dérangeant, aussi. Jamais, auparavant, elle n’avait eu ce genre de réaction en touchant quelqu’un. Le petit monsieur ne sembla pas se rendre compte de son trouble. Tout sourire, il lui abandonna son parapluie.
    - Bonne soirée, mademoiselle. Amusez-vous bien. Un petit conseil : évitez de manger italien ce soir, lui lança-t-il.
    Derrière la teinte d’humour de la voix, une intonation sérieuse, voire impérieuse, pointait.
    - Pardon ?
    - Je vous disais de ne pas entrer pas dans un restaurant italien. Le cours du blé et de la mozzarella est en chute libre. Celui du riz est en pleine hausse. Mangez chinois ou japonais, par exemple.
    La platitude de la blague ne fit ricaner que le petit bonhomme. Cependant, Jessie ne fut pas dupe. L’objectif n’était pas tellement de la faire rire, plutôt de lui faire passer un message.

     

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