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[Livre] Love story à l'iranienne

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Résumé : Les jeunes Iraniens rêvent-ils encore d’en finir avec le régime ? Comment se rencontrer dans cette société qui ne le permet jamais ? Comment flirter ? Comment choisir sa femme ou son mari ? Malgré la tradition, malgré le régime. Des journalistes ont interviewé clandestinement de jeunes Iraniens pour donner un éclairage politique et social. Comment échapper à la police pour vivre sa love story ?


Auteur : Jane Deuxard

 

Edition : Delcourt

 

Genre : Bande dessinée

 

Date de parution : 13 janvier 2016

 

Prix moyen : 18€

 

Mon avis : Sous le pseudonyme de Jane Deuxard se cache un couple de journalistes qui parcourt anonymement l’Iran pour y recueillir des témoignages.
On se doute du danger qu’ils courent ainsi tous les jours dans un pays qui tolère de moins en moins les journalistes étrangers.
Les iraniens qui se confient à eux risquent aussi beaucoup. On sait que le régime a l’habitude des arrestations arbitraires de ceux n’entrent pas parfaitement dans le moule.
Pour la protection des uns comme des autres, une seule règle : ne se rencontrer qu’une seule fois, le jour du témoignage.
Le fait de ne pas se revoir limite grandement le risque de dénonciation, qui est la plus grande cause des arrestations.
Dans cette BD, comme l’indique le titre, il est question avant tout des relations amoureuses des jeunes d’aujourd’hui.
La première chose qui ressort des témoignages est que, malgré l’élection du candidat réformateur, les répressions de la police des mœurs sont toujours aussi vives. Ce n’est pas tellement étonnant quand on sait que ledit « réformateur » est un mollah.
Les jeunes qui témoignent parlent de la tradition des mariages arrangés, de l’impossibilité pour les jeunes de se rencontrer de manière naturelle, d’apprendre à se connaître avant le mariage…
Et même quand les fiancés sont amoureux et complices, ils doivent se cacher pour ne serait-ce que s’embrasser et, ils ne peuvent pas faire l’amour car la famille du fiancé est en droit d’exiger un certificat de virginité.
Au cours de leurs investigations, les journalistes ont pu constater tout l’arsenal répressif sur lequel s’appuie le régime : caméra, patrouille de police, dénonciations, milices en civil, contrôles intempestifs dans les établissements publics…
On parle aussi de la désillusion de ceux qui ont fait la révolution culturelle en 1979 et ont vu ce régime se mettre en place, ainsi que la colère de la génération suivante qui accuse leurs aînés d’avoir fait une révolution désastreuses par caprice.
C’est sans doute cette incompréhension entre les générations qui empêche le peuple iranien de faire front contre le régime.
tout comme « Paroles d’honneur » de Leila Slimani, « Love story à l’iranienne » nous permet d’entrer dans l’intimité d’un peuple dont la voix est trop souvent étouffée.

 

Un extrait :

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