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Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.
A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.
Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.
Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:
Les trois livres traitant de la violation des droits de l’homme (esclavage, génocides…) qui vous ont le plus marqués
Alors pour ma part, le trio gagnant est:
L'enfer de Kathy
12 ans d'esclavage
La femme lapidée
Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres se passant dans une école, un collège ou un lycée qui vous auraient (presque) donné envie d’y retourner
Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!
Salut les gens ! Aujourd’hui, j’ai de nouveau envie de me lancer dans un TAG et comme j’adore les DA de Disney, je ne pouvais pas résister au TAG disney que j’ai vu sur la chaîne de Margaud Liseuse. Mais comme à l’écrit on s’étale toujours un peu moins qu’à l’oral et que je voulais que l’article ait une longueur honorable, j’ai mis deux TAG, le TAG Disney et le TAG Evil disney .
Je ne me rappelle plus où Margaud avait trouvé ces TAG, qui les as créés etc… mais vous trouverez sûrement des infos dans la barre d’info de ses vidéos !
TAG DISNEY
1 – Quel est ton film disney favori
Oh là là, elle est super dure cette question ! Mon favori, mais j’ai pas de favori, j’ai des favoris, pleins de favoris… Bon, s’il faut vraiment en choisir un, un seul, rien qu’un… Disons… Cendrillon… pour les souris !
2 – Quelle scène d’un film disney voudrais tu vivre
Alors c’est pas facile non plus parce que quand même, la majorité des scènes sont assez horribles quand on y pense… Mais j’aime assez la scène où la bête fait découvrir sa bibliothèque à Belle… tous ces livres !!!!
En même temps, on la comprend
3 – Un moment inoubliable que tu as passé dans les parcs
Aucun. Je ne suis jamais allé dans un parc Disney. C’était pas trop le trip de mes parents et une fois adulte, ben, ça a perdu beaucoup de son attrait : c’est cher, c’est loin et pour moi c’est un truc qu’on doit vivre enfant et si j’y allais, ce ne serait que pour les boutiques. Si j’avais des enfants, je les y emmènerais, c’est clair, mais comme ce n’est pas le cas…
4 – Si tu devais être un prince, lequel serais-tu ?
Flynn Ryder dans Raiponce.
Alors bon ok, c’est pas vraiment un prince (c’est pas du tout un prince même) et il ne s’appelle même pas Flynn (mais Flynn Ryder, ça sonne mieux qu’Eugène Fitzherbert, on le comprend un peu). Mais en tant que rôle euh non pardon personnage (ce sont des DA, Selene, ils ne sont PAS réels !!), en tant que personnage masculin principal donc, d’un dessin animé disney, c’est mon préféré : il a de la ressource, de l’humour, bon certes, une moralité quelque peu douteuse, mais que voulez-vous, nul n’est parfait…
5 – Si tu devais être une princesse, laquelle serais-tu ?
La petite sirène !
Oui parce que j’ai peut-être une frousse terrible de la mer, mais en même temps, j’adore ça et quand j’étais gamine, j’ai toujours voulu être une sirène !
6 – A quel personnage de disney ressembles tu ?
A ben, rousse et frisée comme un mouton (bon ok, plus châtain avec des reflets roux que carotte)… et qui veut bien tout faire sauf ce qu’on attend d’elle…
Oui, Merida est ma jumelle-pas-maléfique-mais-presque
7 - Si tu pouvais choisir un personnage disney pour être ton ami, lequel choisirais-tu ?
Ah… Alors… je kiffe pas mal Lucifer, mais bon à part dormir et manger, il ne sert pas vraiment à grand-chose (et on cherche un ami, pas un mari)…
Pascal est assez sympa aussi, mais il lui manque…euh ben la parole déjà… et un peu d’audace…
Je crois que je vais me décider pour Mushu. Il est taré, il ne fait que des conneries, mais avec lui, on est sûr de rire !
8 – Quel est le film disney que tu as le plus vu ?
Je ne suis pas complètement monomaniaque, donc j’ai vu pas mal de fois chacun des Disney, mais je crois que j’ai dû voir Cendrillon un peu plus que les autres
9 – Quelle est ta chanson disney favorite
Ce TAG est une torture ! Ma chanson préférée de Disney change avec le moment.. Mais j’aime beaucoup « Prince Ali » dans Aladdin.
Evil Disney | TAG
1 - Ton / Ta méchant(e) préféré(e).
Shere Khan.
J’adore Shere Khan. Il est toujours très séducteur, très manipulateur… Ce qui ne l’empêche pas d’être impitoyable.
2 - Une musique de méchant(e) qui t’as percuté(e), ça peut être dans le bon comme dans le mauvais sens du terme.
La chanson de Scar quand il s’adresse aux hyènes
3 - Le / La méchant(e) que tu trouve ridiculement drôle.
Izma dans Kuzco.
Elle est pas aidée avec son acolyte, c’est sûr. Mais elle est hilarante avec ses crises mégalo.
4 - Un(e) méchant(e) que tu trouves vraiment diabolique.
Maléfique.
Même son nom la désigne comme la plus diabolique. Et puis s’en prendre à un bébé, franchement… Même la méchante reine de Blanche-neige a attendu que sa belle-fille soit ado pour essayer de la tuer !
5 - Un(e) méchant(e) que tu adores détester
Hadès.
Il est génial ! C’est un grand malade, mais qui s’assume !
6 - Un(e) méchant(e) que tu trouves stratégique.
Scar.
Il a quand même bien réfléchit au truc… Il n’est pas uniquement motivé par le désir de se débarrasser de quelqu’un comme la méchante reine, ou par la vengeance comme Maléfique. Son but ultime c’est le pouvoir. S'il avait été l'aîné, et donc le roi légitime, il n'aurait sûrement jamais essayé de nuire à son frère. Et il faut quand même signaler qu’il arrive à ses fins et que s'il n’avait pas été secondé par des incapables, il aurait totalement réussi son coup
7 - Un(e) méchant(e) que tu trouves psychédélique.
Mme Mim
Avec ses multiples transformations...
8 - Un(e) méchant(e) que tu trouves sombre.
Ils le sont tous un peu, mais je trouve la méchante reine de Blanche Neige une des plus sombres
9 - Un(e) complice de méchant(e) que tu trouves assez drôle.
Sans hésitation Pain et Panic
Je les adore tous les deux, même s’ils sont totalement inutiles !
10 - Un(e) méchant(e) que tu ne trouves pas assez présent(e).
Ce n’est pas une grande méchante comme Maléfique ou les autres grands méchants Disney, mais je vais dire Tante Sarah, qui est quand même une sacré épine dans la patte de cette pauvre Lady.
Au regard des ennuis qu’elle cause à Lady et Clochard, je trouve qu’elle n’est pas assez présente.
Nous voici à la fin de ce TAG. J'espère que ça vous aura plu! N'hésitez pas à le reprendre ou à répondre à certaines questions dans les commentaires, je serais ravie d'avoir vos réponses!
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Résumé : Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis... La beauté de la princesse se fane, la Belle éprouve des regrets, Jack dilapide tout l'argent qu'il avait reçu pour ses haricots magiques... Dix contes revisités avec une bonne dose de cynisme et un soupçon d'humour noir par Michael Cunningham. Adieu les étoiles dans les yeux, l'heure du désenchantement a sonné.
Auteur : Michael Cunningham
Edition : 10/18
Genre : Roman contemporain
Date de parution : 17 mars 2016
Prix moyen : 7€
Mon avis : En ce mois de janvier j’ai décidé de me consacrer aux contes et revisites de contes. C’est donc tout naturellement que mes copinautes m’ont conseillée ce livre, et, ma foi, pour le prix, je n’allais pas me priver. On a ici un recueil de nouvelles, chacune n’étant pas très longue et égratignant allégrement les happy ends des contes traditionnels. J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur, même dans le cas où la nouvelle ne me plaisait pas plus que ça, ce qui est arrivé à une ou deux reprises. Parfois le conte ne fait aucun doute comme pour blanche neige, la belle et la bête ou encore Jack et le haricot magique. Parfois en revanche, on a plus de mal à identifier le conte, on se demande même s’il n’y a qu’un conte particulier qui est visé ou si l’auteur a décidé d’égratigner le genre même du conte à travers sa nouvelle. Il y a un certain humour, même si les nouvelles sont le plus souvent malsaines et/ou glauques, mais j’avoue que malgré tout, j’ai eu plusieurs fois le sourire aux lèvres. Evidemment, la lecture de ce livre est à déconseiller à ceux qui ne jurent que par Disney et refusent obstinément de connaitre une autre version des contes. En revanches, ceux qui ont lu les « vrais » contes, ceux qui savent que les mignonnes colombes crèvent les yeux des sœurs de Cendrillon, que la méchante reine a tenté de tuer Blanche Neige 3 fois, que la petite sirène n’a jamais épousé son prince, que la mère du prince charmant de la belle au bois dormant était une ogresse de la pire espèce ou encore que le chasseur n’a été rajouté à l’histoire du petit chaperon rouge que tardivement, eux, pourront trouver beaucoup de plaisirs à la lecture de ces revisites, non de contes, mais de fins de contes.
Un extrait : Nous ne parlons pas ici d’un garçon intelligent. Ce n’est pas un gosse à qui vous pouvez vous fier pour emmener sa mère à sa séance de chimio, ou fermer les fenêtres quand il pleut. Encore moins pour vendre la vache, quand sa mère et lui n’ont plus un rond, et que la vache est leur dernier capital. Nous parlons d’un garçon qui n’a pas parcouru la moitié du trajet jusqu’à la ville chargé du dernier bien de sa mère qu’il a déjà vendu la vache à un inconnu pour une poignée de haricots. Le type prétend que ce sont des haricots magiques, ce qui suffit à Jack, semble-t-il. Il ne demande même pas quel genre de magie les haricots sont censés accomplir. Peut-être vont-ils se transformer en sept superbes épouses qui lui sont destinées. Peut-être prendront-ils la forme des sept péchés mortels qui le harcèleront comme des mouches jusqu’à la fin de son existence. Jack ne doute pas. Jack n’est pas porté sur les questions. Jack est le garçon qui dit « Waouh, mec, des haricots magiques, sans blague ? »
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Résumé : On l'appelle le Rouet. En référence au « rouet » sur la pointe duquel la Belle au Bois Dormant se pique le doigt dans le conte de Perrault. Car le Rouet est un tueur en série, un criminel qui traque ses victimes dès leur naissance, promettant à leurs parents qu'il leur dérobera la vie le jour de leur seizième anniversaire.
Auteur : Christine Féret-Fleury
Edition : Hachette
Genre : Thriller
Date de parution : 11 juin 2014
Prix moyen : 16€
Mon avis : Quand on commence le roman, Ariane ignore tout du Rouet. Enfin elle en sait ce qu’elle a attendu aux infos mais ne se sent pas concernée, un peu comme quand on lit qu’il y a eu un meurtre de joggeuse, on ne va pas arrêter de faire son jogging pour autant parce qu’on n’imagine pas que cela puisse nous arriver. Bien sûr, nous, grâce à la fois au quatrième de couverture et au prologue, on sait parfaitement ce qu’il en est et, quand Ariane découvre la vérité, et, paniquant pour la sécurité des siens, s’enfuit, on ne peut que la comprendre. Et vu que le Rouet semble toujours avoir un train d’avance sur tout le monde, franchement, vous auriez fait confiance aux flics, vous ? Le rythme est haletant, mais il faut dire que toute l’histoire se déroule sur à peine 5 mois, le Rouet tuant toujours ses victimes le jour de leur seizième anniversaire, s’en désintéressant s’il rate l’échéance. L’anniversaire d’Ariane tombant fin mars, elle va devoir passer l’hiver en fuite, traquée à la fois par un tueur et la police, prévenu de sa fuite par ses parents et dont l’un des inspecteurs a des raisons très personnelles de vouloir la retrouver au plus vite. J’avais une théorie assez précise, fondée sur le conte de la belle au bois dormant, mais en fait, je faisais complètement fausse route. Cela dit, même si l’auteur nous balade, j’aurais aimé avoir plus le sentiment que la solution était sous mes yeux et que je n’ai rien vu. Là, ok, je n’ai pas vu venir l’identité du Rouet, mais je n’ai pas non plus eu l’impression que j’aurais pu le découvrir si j’avais été plus attentive. Malgré ce point, qui, évidemment, ne m’a frappé qu’après ma lecture, j’ai vraiment adoré ce livre. J’ai eu énormément de mal à le lâcher et ce dès le prologue. A chaque page, une seule question : qu’allait-il se passer après ? Une vraie obsession ! On a tellement l’impression que le Rouet est omniprésent qu’on en viendrait presque à penser qu’il n’est pas humain si on ne savait pas qu’on n’était pas dans un livre mettant en scène du surnaturel. Les personnages, que ce soit Ariane ou Jude, le jeune flic en charge de l’enquête, ont tous des failles qui, parfois, leur coûtent cher. On aurait presque le sentiment que seul le Rouet est dépourvu de faille. Peut-être parce que ses victimes sont tellement humaines et que lui est clairement un sociopathe. Un thriller qui nous fait revivre d’une certaine façon le conte de la belle au bois dormant tout en s’en éloignant suffisamment pour qu’on ne puisse pas parler réellement de revisite.
Un extrait : — Tu es prête ?
La question rituelle. Son père l’attendait, les clés de la voiture déjà sorties de sa poche de duffle-coat. Si Ariane acquiesçait, Lise ouvrirait la porte et la refermerait derrière eux. Puis elle passerait dans le salon pour assister, par la fenêtre, à leur départ. Elle agiterait la main, un sourire aux lèvres. Un sourire qui, d’année en année, semblait plus fatigué, plus anxieux.
« On dirait que tu as peur de ne plus jamais me revoir, avait plaisanté Ariane un jour.
— Les mères ont peur, avait répondu Lise sans se dérider. Tout le temps. »
Mais les autres mères ne se comportaient pas ainsi. Elles arrivaient en retard à la sortie de l’école, essoufflées, le chien tirant sur sa laisse, des sacs de courses au bout de leurs bras ; elles pianotaient des textos – « Va m’attendre chez Marjorie, la réunion s’est prolongée » – et quelquefois oubliaient de prévenir. Elles envoyaient leurs enfants seuls à la piscine par les chaudes après-midi de juillet pour se retrouver entre copines ; elles ne se retournaient pas sans cesse dans la rue, marchant au contraire comme si la ville leur appartenait, saluant l’un ou l’autre avec de grands gestes et des rires sonores.
Lise était toujours pressée : elle tirait Ariane par la main, rasait les murs, vite, vite, papa nous attend, les rues ne sont pas sûres le soir, la boulangerie va fermer. Elle n’aimait pas être dehors. Récemment, Ariane avait pensé que sa mère souffrait peut-être d’agoraphobie, l’angoisse des espaces publics et découverts. Elle ne se sentait en sécurité qu’entre quatre murs, maison calfeutrée et chaleureuse, et ceux qu’elle aimait autour d’elle, à portée de regard. Le trajet entre leur maison et le lycée était court, mais le flot des voitures qui se dirigeaient vers le centre-ville encombrait chaque intersection. Patrick respectait scrupuleusement les limitations de vitesse et les priorités ; il ne s’énervait jamais quand un chauffard l’apostrophait, manœuvrait avec précaution, jetait de fréquents regards dans le rétroviseur.
— C’est bon, on les a semés, éclata Ariane alors qu’il évitait un camion de livraison et s’engageait dans une petite rue à sens unique, qui leur imposerait un détour inutile.
— Qui ?
Le ton était brusque. Ariane vit que les mains de son père s’étaient crispées sur le volant.
— Les types du FBI. Ceux qui te poursuivent depuis une éternité.
— Ah oui. J’avais oublié.
Il sourit à sa fille, qui se demanda si elle avait rêvé cette tension du corps, cette crispation des mâchoires qui, tout à coup, lui avaient révélé une autre image de son père.
Celle d’un étranger aux aguets, prêt à l’affrontement – peut-être dangereux.
Quand la voiture s’arrêta devant le portail peint en vert foncé, largement ouvert pour permettre au flot des élèves de se déverser dans l’enceinte du lycée, une violente averse noya le pare-brise.
— Je vais être trempée, constata Ariane avec une grimace de dépit.
— Tu aurais dû prendre ton parapluie.
La jeune fille éclata de rire.
— Papa ! Celui avec des pingouins, que tu m’as acheté quand j’avais six ans ? J’en ai presque seize, tu sais ?
À nouveau, les doigts de Patrick Prudent étreignirent le volant.
— Je le sais, Ariane, dit-il à voix basse. Oh oui, je le sais.
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Résumé : D'un côté il y a France, soixante et un ans, propriétaire d'une galerie d'art au caractère bien trempé.
De l'autre il y a Marion, sa belle-fille, jeune mère célibataire et timide.
Entre elles, une maison.
France est-elle à l'origine des incidents qui visent à déloger Marion de la demeure familiale pour de sombres raisons financières ? Pour la jeune femme, cela ne fait aucun doute : même si France joue les grands-mères modèles, c'est elle qui a semé des sachets de mort aux rats sur le terrain de jeux. Mais Marion n'est-elle pas un peu fragilisée depuis la mort de son père ?
Contrairement à ce qu'affirment tous les parents du monde, les monstres existent bel et bien. Et les contes de fées se transforment parfois en véritable descente aux enfers...
Auteur : Barbara Abel
Edition : Les éditions du Masque poche
Genre : Thriller
Date de parution : 27 mai 2015
Prix moyen : 8€
Mon avis : Quand j’ai commencé ce livre qui est mon 4ème livre de Barbara Abel, j’ai eu vraiment peur que ce ne soit prévisible car je commençais à trouver une certaine tendance chez l’auteur. Et je m’étais dit : Si c’est comme ça que ça finit, je ne lirais plus cet auteur. J’aime bien son écriture, mais si c’est pour deviner la fin dès le premier chapitre, pas la peine de perdre mon temps. Et puis… Ben et puis je l’ai lu (ben oui, le suspense était limité, j’avoue). Dès la couverture (bon et aussi le résumé qui nous aiguille un peu), on pense immédiatement à Blanche Neige. Cette pomme bien rouge sur ce fond bien sombre, sous une cloche de verre (bon ok, la cloche de verre c’est la belle et la bête, mais ne chipotons pas !) France est absolument ignoble. Je ne spoile pas, rassurez-vous, on l’apprend vers la page… allez disons la page 10. Marion est une fille courageuse mais qui est un peu brutale dans ses opinions (la manière dont elle parle parfois à son amie Hélène et la raison pour laquelle elle a coupé les ponts avec son père m’ont laissée un peu dubitative). Elle vit dans la maison de son enfance, que lui laisse occuper gratuitement son père. Mais le père de la princesse vint à mourir (euh pardons, en l’occurrence le père de la costumière). Et ne voilà-t-il pas que l’affreuse Belle-Mère (non si, si, croyez-moi, elle est affreuse) voudrait bien vendre la maison afin d’acheter un tableau de maître (oui elle est galeriste). Et que le défunt papa a négligé de faire un testament et que, par une série de micmacs (sans doute pour couillonner le fisc… bon ça, c’est pas dit, je fais des suppositions) la maison se trouve tomber dans l’escarcelle de la veuve éplorée. Qui intime à sa chère Belle-fille de foutre le camps et plus que ça merci bien. Sauf qu’il y a un petit détail qui vient toujours contrarier les plans des vilaines reines…euh des vilaines galeristes : la loi. Et le délai que la loi donne à Marion pour quitter les lieux ne convient pas, mais alors pas du tout à la vieille peau (on va pas se mentir). Et là, ça va légèrement (ouh l’euphémisme !) partir en c… vrille. Et à partir de là, on se régale (non, on n’est pas sadique mais bon… encore que… bon peut être un peu). On ne peut pas vraiment parler de revisite ou de réécriture de contes, mais les clins d’œil au conte se multiplient. J’ai tremblé en même temps que Marion. Mille fois je me suis dit : non mais c’est pas possible, elle sort d’où cette vieille peau, comment on peut berner son monde en toute impunité comme ça ? J’ai eu envie de baffer quelques personnages secondaires parce que, clairement, une simple vérification aurait été si simple à faire !! Jusqu’au bout, très honnêtement, j’aurais été bien incapable de vous dire laquelle des deux femmes allait emporter la partie. Je me suis même demander si elle n’allait pas finir par provoquer leur destruction mutuelle. Encore un livre de Barbara Abel que je n’ai pas pu lâcher avant la fin.
Un extrait : Avant de poursuivre, Paul s’immobilise quelques instants pour la dévisager avec désolation.
— Tu es quelqu’un de brillant, je dirais même d’exceptionnel, tellement supérieure à la plupart des femmes que je connais. Tu es intelligente et même à ton âge, les hommes se retournent encore dans la rue pour te regarder passer. J’ai toujours admiré ta force de caractère, la puissance de ta volonté, et même ce foutu orgueil qui m’a empoisonné la vie depuis le premier jour où…
— Épargne-moi tes longs discours suffisants ! glousse-t-elle avec un aplomb teinté de mépris. La vérité, c’est que tu t’aperçois enfin que tu n’as pas assez de couilles pour conclure une affaire de manière simple et efficace.
— Parce que tes méthodes d’intrigante aveuglée par l’appât du gain te paraissent simples et efficaces ? s’étrangle-t-il avec colère.
Paul est en train de perdre ses moyens. Et, curieusement, France ressent comme une onde de soudaine sérénité l’envahir de la tête aux pieds.
— J’ai agi uniquement dans notre intérêt ! répond-elle sans sourciller.
— Faux ! Il n’y a que ce tableau qui t’intéresse ! Tu serais prête à tuer père et mère pour l’obtenir !
— Oui ! C’est vrai ! s’exclame-t-elle avec exaltation. Herbert Lieben est un artiste qui dépassera la notoriété des Picasso, Dali et autres Van Gogh. Je l’ai découvert avant tous les autres et maintenant que le monde entier a les yeux braqués sur lui, je compte bien m’imposer, de gré ou de force. J’ai investi une grande partie de mon capital dans ses œuvres, du moins dans celles que l’on a déjà retrouvées. Aujourd’hui, le musée d’Orsay lui fait les yeux doux et depuis l’année dernière, le nombre des collectionneurs qui s’intéressent à lui a littéralement triplé. L’Histoire est en marche, Paul, plus rien ne pourra l’arrêter. La pièce maîtresse de son œuvre est enfin réapparue sur le marché. Je l’ai vue à la salle des ventes Gounot. C’est une pure merveille, un véritable chef-d’œuvre, l’apogée de ma collection. Dans deux mois, elle sera mise aux enchères pour je ne sais quelle œuvre de bienfaisance, et je peux t’assurer qu’elle fera date dans l’histoire de la peinture moderne. Si je parviens à l’acquérir, c’est le travail de toute une vie qui rejaillira sur nous.
» Paul ! Tu dois me faire confiance, insiste-t-elle. Toute ma vie j’ai attendu cette occasion unique de pouvoir acquérir une pièce telle que celle-là. C’est une aubaine inespérée, je ne comprends même pas comment tu peux ne pas t’en apercevoir ! Chaque jour, j’ai prié ma bonne étoile avec ferveur pour qu’elle me donne l’opportunité de me mettre dans les rangs, pour qu’elle me donne ma chance. Ma chance, Paul ! Il n’y en aura pas d’autres. J’ai soixante et un ans, je vais bientôt prendre ma retraite… Le train est en gare, il va partir et je dois monter dedans !
— En piétinant tout sur ton passage ?
— Oui ! S’il le faut, je le ferai ! Personne ne pourra m’en empêcher !
Paul la dévisage avec dégoût, le regard lointain, comme s’il découvrait brutalement la profondeur de l’abîme qui le sépare soudain de sa femme. Pendant quelques secondes, un silence opaque flotte dans l’air, hostile et venimeux. Les deux époux s’affrontent de part et d’autre du lit, sur lequel une valise déployée attend un prochain départ.
— Tu es folle.
Le visage cramoisi, il s’empare d’un tiroir de la commode qu’il vide rageusement dans son bagage, sans faire le détail. Une dizaine de paires de chaussettes atterrissent en rebondissant sur les chemises maladroitement pliées.
France reprend espoir. La colère de Paul lui prouve que, peut-être, tout n’est pas perdu. Tant qu’il acceptera l’affrontement, elle aura encore une chance, infime peut-être, mais une chance tout de même de lui faire entendre raison.
— Pourquoi refuses-tu de vendre la maison ? demande-t-elle tristement.
— Tu n’avais pas le droit de me faire ça ! hurle-t-il en rejetant violemment le tiroir vide à l’autre bout de la pièce. Tu n’avais pas le droit d’appeler cette ordure de Cuvelier et de lui signer une promesse de vente en mon nom ! Cette maison m’appartient, jamais je ne la vendrai !
— Elle m’appartient de moitié, Paul, rétorque-t-elle avec calme. Nous sommes mariés sous le régime de la communauté de biens et je possède une bonne part de tes actions immobilières. Tu devrais t’en souvenir.
Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.
A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.
Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.
Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:
Les trois livres autoédités que vous avez adorés
Alors pour ma part, le trio gagnant est:
Korss'Hanes - T01 - L'Eveil
La mécanique du chaos
Otage de ma mémoire
Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres traitant de la violation des droits de l’homme (esclavage, génocides…) qui vous ont le plus marqués
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Casting : Nils Hugon, Pierre Berriau, Romane Bohringer, Elodie Bouchez, Catherine Deneuve…
Résumé : Il était une fois Poucet, un petit garçon chétif, rejeté par ses parents paysans et souffre-douleur de ses frères.
Les temps sont durs, la guerre dévaste la région. Une horde de soldats pille la ferme familiale, c'est la famine. Les parents de Poucet décident d'abandonner leurs enfants.
Dans une immense forêt, livrés à eux-mêmes, ces derniers vont rencontrer des loups ainsi que les guerriers du terrible soldat à la jambe de fer. Mais par-dessus tout, ils vont se retrouver confrontés à celui qui hante les cauchemars de Poucet : l'Ogre, dévoreur d'enfants.
Mon avis : Difficile de donner un avis sur le film. D’un côté, j’aime bien la manière dont le conte a été revisité avec l’introduction de la guerre qui explique l’extrême pauvreté des fermiers et le destin de Poucet. Même si c’est du vu et revu, j’aime beaucoup quand l’histoire est racontée par le personnage principal devenu vieux. J’aime bien aussi certains des acteurs, en particulier Elodie Bouchez (et sa robe ! J’avais vu une interview dans laquelle elle disait qu’elle pesait une tonne au point qu’on lui avait fait un siège spécial pour qu’elle puisse se reposer entre les prises).
En revanche, je ne vois pas l’intérêt de l’introduction de Rose, la fille de l’ogre qui refuse de devenir une ogresse.
J’ai trouvé que le tout était souvent surjoué , à part pour le rôle de la reine, tenue par Catherine Deneuve, et que la réalisation était parfois un peu trop onirique pour moi.
En fait, quand on regarde le film, on a l’impression d’être devant un film des années 70. Tout semble dépassé, obsolète… C’est vraiment dommage. Les vieux films ont du charme, mais un film de 2001 qui tente d’imiter le style des vieux films n’a pas ce charme et je n’ai pas réussi à dépasser tout ça. Pour finir, je n’ai regardé ce film que d’un œil, car je n’aurais pas pu, sans m’ennuyer, me plonger complètement dedans. J’espère qu’on aura un jour une version un peu plus moderne et surtout plus aboutie. Je n’attends que ça !
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Résumé : Les contes de fées ont bercé notre enfance, si bien que les schémas du Prince charmant, de la princesse à la chevelure dorée, de la méchante sorcière et du château enchanté ont fait leur place dans notre inconscient collectif. Et si les classiques volaient en éclats ? Et si, au contraire, la magie des contes d’autrefois existait toujours ? De notre époque moderne aux mondes féeriques, d’un Fantastique léger vers un Merveilleux exalté, la vie peut être un conte de fées ! L’anthologie comporte six nouvelles. La ligne de l’anthologie, du Fantastique au Merveilleux, accompagne progressivement le lecteur d’une romance moderne vers un univers totalement fantasy.
Auteur : Collectif
Edition : Roses bleues
Genre : Fantasy
Date de parution : 2012
Prix moyen : 15€
Mon avis : Franchement ? J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps en lisant ce recueil de nouvelles toutes plus mal écrites les unes que les autres. D’un mélange hyper prévisible, sans le moindre rebondissement du diable s’habille en Prada et de Cendrillon à une nouvelle se passant au pays des merveilles où celle qui est censée être l’héroïne ne fait rien, ne dit quasiment rien et est renvoyé dans ses pénates on ne sait comment (d’ailleurs on ne sait pas non plus comment elle est arrivée là), en passant par des histoires sans queue ni tête sur des malédictions qui pointent leur nez et se défont à leur guise ou sur une orpheline qui en un claquement de doigt se retrouve des années après sillonnant les routes à dos de cheval à la recherche de dragons… Si ce livre avait fait 40 pages de plus, je l’aurait abandonné. Je n’arrive même pas à croire le prix que les éditeurs osent demander pour ce recueil d’inepties où les auteurs semblent penser que nouvelle rime avec absence de trame, d’histoire, de cohérence. La seconde nouvelle remonte très légèrement le niveau grâce à l’humour qu’elle met en avant quand une jeune femme en mal de romantisme se rend compte que dans les contes de fées les filles sont censées être des victimes cruche comme pas deux et ne se prive pas de faire savoir aux différents personnages ce qu’elle en pense. Mais en dehors de ces quelques pages qui nous arrachent un sourire : poubelle ! Et sans remord !
Un extrait : La rédaction du magazine « B.M » (Beautiful Model) était en effervescence. En plus du bouclage prévu pour la semaine suivante, le mensuel organisait en l'honneur du créateur Umberto Magnelli un gala à l'occasion de ses trente années de carrière. L'événement, qui se tiendrait le soir même dans un des palaces de la ville, faisait l'objet de toutes les attentions, et ce depuis plusieurs semaines.
Bien que le gros du travail fût abattu, les détails n'en restaient pas moins importants. Tout devait être parfait ! Au milieu de cette agitation ambiante, Charlotte avait mémorisé par cœur, bien malgré elle, ce leitmotiv que sa supérieure vociférait à chaque instant, la voix de Zvetlana Babouchka s'invitant jusque dans ses rêves depuis près d'un mois. « Tout doit être parfait » entendit-elle à l'autre bout du couloir. Charlotte se redressa aussitôt et prit un air concentré, alors que le bruit des talons se rapprochant faisait frémir ses collaborateurs. Si ces derniers, qui ne travaillaient pas directement avec le « monstre venu du froid », délicat surnom qu'ils lui avaient trouvé, en avaient des maux de ventre, que pouvait bien ressentir Charlotte ? Ils saluaient d'ailleurs son courage et l'air impassible qu'elle affichait, s'imaginant qu'elle se gavait d'antidépresseurs pour tenir la distance et faire bonne figure. En réalité, elle prenait simplement la vie avec philosophie. Sa place dans le magazine n'était que temporaire, juste une expérience à ajouter à son CV pour son cursus d'assistante de direction, même si, dans cet emploi précis, elle n'officiait pas auprès du directeur, soit la rédactrice en chef du magazine de mode. Non, Charlotte était en fait l'assistante de son assistante. Aux yeux des autres, le poste qu'elle occupait était prestigieux. Être dans la sphère de Zvetlana Babouchka signifiait beaucoup ! De nombreuses filles étaient passées par là avant elle mais aucune n'avait fait long feu, souvent virée sans ménagement par la Zvetlana des mauvais jours, et ces mauvais jours-là étaient nombreux ! Il était d'ailleurs étonnant qu'elle ait engagé une personne comme Charlotte. En effet, celle-ci ne correspondait pas au genre de la maison : elle portait une taille 2, chaussait du 39, avait eu un brusque arrêt de croissance à l’âge de douze ans et ses cheveux roux hirsutes n'arrangeaient rien. Sa seule similitude avec les autres filles, et notamment sa cheffe, était ses yeux bleus. Toutefois, cela s'arrêtait à leur couleur, car ils n'affichaient pas la même expression. Il faut dire que Zvetlana n'avait pas volé son sobriquet.
— Charlotte ! Bureau ! lança-t-elle en passant devant son poste, un gobelet à la main.
Il était 09h02 et, comme toujours à cette heure, Zvetlana la conviait à une réunion.
Charlotte souriait intérieurement quand elle entendait cet ordre. Lors de son premier jour, elle avait cru la suivre dans un espace privatif, aux murs solides et impénétrables. En vérité, elle n'avait eu qu'à se déplacer un meuble plus loin. N'était-ce la décoration personnelle de Zvetlana, elle se serait crue à son propre bureau.