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Selene raconte... - Page 102

  • [Film] Les quatre filles du Docteur March

    Les 4 filles du docteur march 1949 affiche.jpg

    Titre original : Little women

     

    Réalisé par : Mervyn LeRoy

     

    Date de sortie : 1949

     

    Genre : Drame

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 2h01

     

    Casting : Mary Astor, Janet Leigh, June Allyson, Margaret O’Brien, Elizabeth Taylor, Peter Lawford…

     

    Résumé : Le quotidien de Mme March et ses quatre filles avec ce qu'il comporte de joies et de tracas alors que leur père est parti à la guerre.

     

    Mon avis : J’avais déjà vu l’adaptation de 1994 du roman de Louisa May Ascott.
    Quand celui-ci, de 1949, est passé sur Arte, je n’ai pas résisté.
    L’histoire est fraîche et pétillante. A part les deux ou trois événements les plus graves qu’on pouvait difficilement passer sous silence, j’ai trouvé que l’accent était mis sur l’amitié qui soude les sœurs, l’amour de leur mère, en laissant de côté les passages plus sombres mais plus réalistes.
    Ainsi j’ai regretté l’accent mis dans le livre sur leur pauvreté et la difficulté qu’ont les 4 jeunes filles à s’adapter à cette nouvelle situation, l’angoisse permanente d’une nouvelle tragique du front, les affrontements entre Jo et Amy qui auraient pu tourner au drame, les plaisanteries de gamin mal éduqué de Laurie qui aurait pu briser à jamais le bonheur de Meg, la solitude d’Amy face à ses camarades de classe hautaines devant la nouvelle pauvreté de leur ancienne amie, la difficulté pour Meg et Jo dans leur travail respectif, la première aux prises avec des fillettes insolentes et gâtée et la seconde devant tenir compagnie à son horrible tante.
    A croire que le réalisateur a voulu gommer tout ce qu’il y avait de négatif dans la vie des 4 sœurs pour ne garder que le positif. Et quand il ne peut écarter le négatif : tout est bien qui fini bien.

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    Le plus grand drame qui touche la famille est escamoté d’une pirouette en mode : et oui, écrasons une larme, mais oh, ça y tout va mieux !!
    Je suppose qu’en 49, au sortir de la seconde guerre mondiale, les gens avait besoin de voir des films qui faisait un peu pleurer dans les chaumières mais où, en somme, tout se passait bien.
    J’ai trouvé les actrices bien choisies, bien que les âges de Beth et Amy aient été inversés.
    Cela reste un petit film plaisant à voir, idéal en période de noël !

     

  • [Livre] Caraval

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    Si vous désirez acheter ce livre, vous pouvez cliquer ICI ou sur l'image. Vous serez alors redirigés sur bookwitty. Si vous achetez le livre par ce lien, je touche une petite commission. Cela ne change rien au prix! D'ailleurs, j'indique dans la fiche le prix auquel je l'ai acheté, mais si entre-temps une version poche est sortie, je vous mets le lien vers le format le moins cher (après à vous de voir!)

     

    Résumé : Depuis qu’elle a dix ans, Scarlett envoie des lettres au maître de Caraval, Légende, pour qu’il vienne donner son extraordinaire spectacle sur son île. Alors qu’elle a dix-sept ans et qu’elle est sur le point de se marier avec un inconnu, le maître de Caraval lui répond enfin. Il l’invite, elle et sa sœur Donatella à venir sur l’île des Songes pour voir le spectacle... Mais leur père, un homme tyrannique, refuse qu’elles s’y rendent.

    Aidées par Julian, un marin, les deux sœurs s’échappent. Mais quand le bateau accoste sur l’île des Songes, Donatella a disparu, enlevée par Légende. Scarlett découvre que cette année le spectacle prend la forme d’un jeu dont le but est de retrouver sa sœur. Le gagnant verra son souhait le plus cher exaucé. Prête à tout pour sauver sa sœur, Scarlett accepte de participer, aidée par Julian. La jeune fille découvre alors un monde troublant, empreint de magie. Scarlett a beau savoir que tout ce qui se passe à Caraval n’est qu’un jeu, elle se retrouve bientôt empêtrée dans un univers à cheval entre rêve et réalité.

    Finalement, dans ce monde, Scarlett n’est sûre que d’une chose : si elle ne retrouve pas sa sœur avant que les cinq nuits du jeu soient écoulées, celle-ci disparaîtra pour toujours...

     

    Auteur : Stephanie Garber

     

    Edition : Bayard

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 08 Février 2017

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : J’ai beaucoup entendu parler de ce livre. Tellement en fait, que je l’avais mis de côté et que je n’arrivais pas à m’y mettre.
    Et puis finalement, à la faveur d’un challenge, j’ai décidé de me lancer et je ne l’ai pas regretté !
    Difficile de décrire ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre. Au début, l’écriture me paraissait bien, mais sans plus. Un livre banal. Pas un qu’on a envie d’abandonner, plutôt une bonne lecture même, mais bon celui-là ou un autre…
    Et puis… je ne suis pas bien sûre de ce qu’il s’est passé. Au fur et à mesure de ma lecture, c’est comme si l’histoire s’adaptait à mes envies. C’est devenu de plus en plus addictif, à tel point que j’aurais presque pu me retrouver au cœur de Caraval. J’avais vraiment l’impression que l’histoire, l’écriture, se modifiait sous mes yeux.
    Est-il nécessaire de préciser que j’ai encore eu une nuit très courte ?
    Dans Caraval tout est fait pour déstabiliser les joueurs et du même coup le lecteur. Déjà, le jeu n’a lieu que de nuit. Le temps est donc inversé, ce qui est très déstabilisant car en 5 jours seulement, les joueurs n’ont pas le temps d’adapter leur corps à échanger ainsi les temps de sommeil et de veille, ce qu’il fait qu’ils sont moins attentifs dans une aventure ou chaque détail compte. Ensuite ce temps, il ne s’écoule pas de la même façon selon l’endroit où l’on se trouve. Il faut compter aussi avec les paiements qui ne se font jamais en espèces sonnantes et trébuchantes, mais avec des secrets, des désirs, voire même des jours de vie, avec les lieux et objets qui réagissent selon les émotions de ceux qui s’y trouve ou les utilise…
    J’ai beaucoup aimé Scarlett. C’est une jeune fille qui est un peu perdue, bien décidée à protéger sa sœur au détriment de son propre bonheur. Confrontée à un père d’une violence et d’un sadisme extrême, elle essais de faire face et de surmonter la peur qui l’envahit chaque fois qu’elle fait quoi que ce soit qui pourrait lui attirer les foudres de son père, autant dire à peu près tout.
    J’ai beaucoup aimé le fait qu’elle voit ses émotions en couleur mais j’ai regretté que ça n’apporte rien à l’histoire, qu’il n’y ait ni explication à ce sujet ni conséquences. J’aurais aimé que cette particularité ait vraiment un impact sur l’aventure de Scarlett.
    J’ai eu un peu plus de mal avec Donatella qui m’est apparue sans cervelle et égoïste.
    Concernant Julian, le fiancé de Scarlett, Dante et les autres personnages qui entourent plus ou moins Scarlett, j’ai été incapable de savoir qui était nocif pour la jeune fille, qui était digne de confiance… Les caractères, les réactions des uns et des autres, sont aussi changeant que le reste du jeu et j’ai passé ma lecture à me méfier de tout le monde.
    J’ai vraiment été emportée dans la lecture et, chose rare chez moi, j’ai refermé le livre en me disant : « pitié, faite qu’il y ait une suite ! »
    Ouf, c’est bien le cas ! Mais il va falloir être patient car il ne sort qu’en mai 2018 en anglais… La sortie VF n’est pas encore renseignée. Mais clairement, je me jetterais dessus dès sa sortie !

     

    Un extrait : Quand Scarlett était âgée de huit ans, les soldats de son père l’avaient mise en garde contre le sable noir et scintillant de la plage de Los Oros pour la dissuader d’approcher du rivage. « Il est noir parce que ce sont les restes de squelettes de pirates brûlés », lui avaient-ils affirmé. N’étant qu’une fillette à l’époque, elle les avait crus.

    Pendant un an au moins, elle s’était tenue à l’écart de la plage au point de ne même pas la voir. Puis un jour, Felipe, le fils aîné du garde le plus aimable de son père, lui avait dévoilé la vérité : le sable n’était que du sable, et pas du tout des os de pirates. Mais le mensonge des gardes s’était ancré profondément en Scarlett, comme c’est souvent le cas chez les enfants. Dans son esprit, ce sable noir resterait à jamais de la poussière de squelette calciné.

    Sous la lueur bleutée et inquiétante de la pleine lune, elle approcha de la crique rocheuse de Los Oros. À sa droite, la plage se terminait au pied d’une falaise noire et déchiquetée. À sa gauche, un ponton délabré s’avançait dans l’eau, derrière des rochers qui lui évoquaient des dents abîmées. Par une nuit pareille, elle parvenait à humer l’odeur de la lune, qui se mêlait au parfum iodé de l’océan.

    Elle songea aux mystérieux billets fourrés dans sa poche et aux inscriptions métalliques qui s’étaient illuminées sous ses yeux. L’espace d’un instant, elle fut tentée de changer d’avis, de céder à sa sœur et à la petite part d’elle-même encore capable de rêver.

    Hélas, ce n’était pas leur premier essai.

    Un jour, Felipe leur avait obtenu des places à bord d’une goélette.

    Tella et elle n’étaient pas allées plus loin que la passerelle d’embarquement du navire, mais elles l’avaient payé très cher. Un garde particulièrement brutal avait assommé Tella. Mais Scarlett, elle, n’avait pas perdu connaissance. On l’avait contrainte à rester au bord de la plage de galets, où, les pieds trempés par les flaques laissées par la marée, elle avait regardé son père conduire Felipe dans les vagues.

    C’était elle qu’on aurait dû tuer, ce soir-là. C’était sa tête à elle que son père aurait dû enfoncer sous l’eau jusqu’à ce qu’elle cesse de se débattre, que son corps devienne inanimé comme les algues qui s’échouaient sur le rivage. Au palais, tout le monde avait cru que Felipe s’était noyé par accident, seule Scarlett connaissait la vérité.

    – Si tu recommences, ta sœur subira le même sort, l’avait avertie le gouverneur Dragna.

    Scarlett n’avait jamais rien raconté à personne. Elle avait veillé sur Tella en lui laissant penser qu’elle était devenue surprotectrice. Seule Scarlett savait qu’elles ne pourraient jamais quitter Trisda en toute sécurité à moins qu’elle se marie et que son époux puisse les emmener.

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  • [Livre] Les suicidées

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    Résumé : Tony Hill fait à nouveau équipe avec Carol Jordan sur une affaire de meurtres en série maquillés en suicide. Les victimes, des féministes actives sur Internet, ont été l'objet de cyber harcèlement et des livres de Sylvia Plath et Virginia Woolf sont retrouvés près de leurs corps. Une brillante hackeuse vient en aide au duo pour traquer le tueur.

     

    Auteur : Val McDermid

     

    Edition : Flammarion

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 22 mars 2017

     

    Prix moyen : 21€

     

    Mon avis : J’ai beaucoup aimé ce livre qui se distingue des autres thrillers que j’ai l’habitude de lire.
    Ici, si nous, lecteurs, savons qu’il y a bien un meurtrier et connaissons ses motivations, bien qu’on ne connaisse pas son identité, il n’en est pas de même pour l’équipe d’enquêteurs.
    En effet, comme le titre l’indique, les femmes retrouvées mortes se sont suicidées. C’est du moins ce que laisse penser les apparences. Et comme les différents services de police ne communiquent pas sur les suicides, bien évidemment, personne ne s’inquiète de trouver un point commun entre ces morts.
    Jusqu’à ce que Tony Hill soit interloqué par un détail et qu’il le livre en pâture à Carol Jordan pour la détourner de son addiction à l’alcool.
    Car l’enquête, au début, n’est rien d’autre que cela : une distraction.
    Jusqu’à ce que Carol soit placée à la tête d’une nouvelle équipe pilote de la police anglaise : une brigade volante spécialisée dans les homicides et autres crimes violents, sur lesquels les policiers lambda ne sont pas vraiment formés, et qui va couvrir plusieurs secteurs.
    Au début, Carol Jordan apparaît comme extrêmement antipathique en plus d’être clairement alcoolique. Mais rapidement, j’ai eu l’impression que, comme l’alcool, son attitude n’était qu’un masque destiné à se protéger de ses propres émotions. Il faut dire que les quelques bribes d’informations qu’on a sur son passé ne sont pas des plus joyeuses. Moi aussi, à sa place j’aurais sombrée dans l’alcool.
    Les personnages étant présents dans les livres précédents de l’auteur, on ne nous refait pas leur biographie, mais j’ai trouvé que leur comportement était suffisamment expliqué, ce qui n’empêche pas d’aller lire les autres livres si on veut leurs histoires dans le détail.
    Quant à l’enquête, j’ai particulièrement apprécié le fait qu’on n’avait pas droit, comme souvent dans les thrillers, à quelque chose d’époustouflant, avec des rebondissements de folies, des enquêteurs qui manquent de se faire tuer à tous les coins de rue…etc… J’ai trouvé cette enquête très réaliste : les enquêteurs cherchent, ne savent pas toujours vraiment ce qu’ils cherchent d’ailleurs, ils tâtonnent, ils ne savent pas, ne sont pas sûrs, ils avancent un peu par à-coup et parfois à la faveur d’un coup de bol. Quand ils font une avancée majeure, tout s’accélèrent soudain parce qu’ils ne vont plus être en phase de recherches mais en phase d’action.
    Le fait d'en savoir parfois, souvent même, plus que les enquêteurs a été pour moi un plus. J'avais envie de secouer le livre en criant: "mais non, pas ça!! Là à côté, juste à côté!!!" (Avec en voix off: "ils t'entendent pas, tu sais?").
    J’ai vraiment passé un excellent moment avec cette enquête et je n’hésiterais pas à tenter un autre roman de l’auteur.

     

    Un extrait : Le week-end, c'était idéal. Il ne travaillait pas, si bien qu'il était plus facile pour lui de surveiller les femmes qui l'intéressaient. La plupart du temps, elles ne travaillaient pas non plus ces jours-là, ce qui lui permettait d'observer leurs habitudes et de réfléchir au meilleur moyen de les tuer.

    Il savait observer. Ses professeurs, et plus tard ses employeurs, avaient toujours remarqué l'attention qu'il portait aux détails. Il ne se lançait jamais dans un projet sans en avoir au préalable mesuré les risques et les possibilités. La première fois qu'il avait tué, ça l'avait secoué mais il n'en avait pas moins suivi son plan à la lettre. Plus tard, il avait compris que cet acte avait été pour lui le début d'une nouvelle mission. Une mission qui occupait maintenant une place centrale dans sa vie.

    Comme aujourd'hui. Il n'avait pas encore déterminé qui serait la prochaine. Il avait plusieurs noms en tête et savait comment il allait tuer celle qu'il choisirait. Il ne restait plus qu'à s'assurer de la logistique. Quand on prévoyait de pendre quelqu'un, il fallait être sûr d'avoir le bon support. Il n'était pas pressé. Le souvenir de la précédente était encore frais dans sa mémoire, source de profonde satisfaction. Exécuté à la perfection.

    Celle-ci cependant… elle remplissait tous les critères. Mais il n'allait pas prendre de décision trop hâtive. Pas comme la première fois où il s'était lancé dans cette aventure, selon l'expression qu'il affectionnait. Se remémorer cette expérience alors qu'il observait une maison où il ne se passait rien était excitant. Excitant mais stressant, aussi. Tout aurait pu tellement mal se dérouler.

    C'était si inattendu de la voir seule qu'il en avait perdu l'équilibre. Il s'était égratigné les doigts contre le mur de briques et avait légèrement saigné. Il avait eu du mal à y croire, mais elle était bel et bien seule. Pas de garde du corps, pas de chauffeur, pas d'assistante, aucune de ces sales bonnes femmes qui jacassaient sans arrêt et lui apportaient leur soutien. Rien qu'elle, descendant à grands pas les cinq marches du perron pour gagner l'étroite allée gravillonnée séparant sa jolie maison de la rue où étaient relégués les gens comme lui. Il s'attendait presque à voir la porte s'ouvrir de nouveau pour laisser un ou plusieurs de ses employés lui emboîter le pas, la rattraper avant qu'elle n'atteigne le portillon.

    Mais non. Il n'y avait personne. Rien qu'elle.

     

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  • [Livre] Les nouveaux voisins

    Je remercie la masse critique de Babelio et les éditions Michel Lafon pour cette lecture

     

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    Résumé : Peut-on faire confiance à ceux qui nous entourent ?
    Julie Prentice, son mari Daniel et leurs jumeaux de six ans emménagent à Cincinnati pour échapper à une femme qui a harcelé Julie après la parution de son roman Le Jeu de l'assassin, devenu un best-seller. Un charmant quartier résidentiel semble l'endroit parfait pour un nouveau départ.
    Mais la présidente de l'association du quartier ne leur rend pas la tâche facile. À grand renfort d'e-mails et de lettres sur les règles de bonne conduite à suivre, elle régit la vie de tous et oppresse Julie qui doit faire face à la curiosité du voisinage.
    Lorsqu'elle reçoit des menaces, Julie prend peur : sont-elles le fait de sa harceleuse ou de voisins malveillants ? Alors que la tension monte, les ennemis se révèlent et le calme apparent d'une rue sans histoires se transforme en cauchemar.

     

    Auteur : Catherine Mckenzie

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 11 janvier 2018

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne voit pas passer les 400 pages de ce livre. Sa construction est vraiment faite pour faire monter le stress ! On alterne entre deux moments : aujourd’hui qui est du point de vue de John et le récit de ce qu’il s’est passé en commençant 12 mois plus tôt et en avançant dans le temps. Dans ce second récit, on alterne encore cette fois entre deux points de vue : celui de Julie et celui de John. Enfin, tous les trois chapitres (donc si vous me suivez bien on a par exemple « aujourd’hui », « douze mois plus tôt – John », « douze mois plus tôt – Julie ») on peut lire un des mails envoyé par Cindy, la fondatrice et présidente auto-proclamée de l’association de quartier, qui tyrannise tout le monde.
    Dès le début, dès le premier chapitre « aujourd’hui », on sait qu’il s’est passé quelque chose. Quelque chose de grave qui implique la famille de John. Mais on ne sait pas quoi. Au fur et à mesure de la lecture, l’impression qu’un drame a eu lieu se précise, mais non seulement on ne sait pas ce qu’il s’est passé exactement, on ne sait pas qui dans la famille de John est sur la sellette, mais on ne sait pas non plus qu’est ce qui a provoqué le drame qu’on pressent.
    A plusieurs reprises, l’auteur met l’accent sur Julie en la montrant comme une femme qui a perdu pied à un moment de sa vie et qui, aujourd’hui, est devenue parano et dont l’attitude va provoquer certains des événements. Personnellement, j’ai trouvé que Julie avait toutes les raisons de se montrer un peu parano. D’ailleurs, est-on parano quand on a raison et qu’il se passe vraiment quelque chose de pas normal ?
    En revanche, je n’ai pas supporté Hanna, la femme de John. Je l’ai trouvé vraiment cinglé et odieuse.
    Cindy aussi, mais c’est un tigre de papier. Si tout le monde lui avait dit d’aller se faire voir avec son règlement à la con, elle se serait dégonflée comme une baudruche. Le seul point où j’ai été d’accord avec elle, ça a été l’histoire des ralentisseurs parce que je pense qu’il devrait y en avoir dans toutes les zones résidentielles.
    J’ai trouvé la fin parfaite mais, seul point négatif, j’aurais aimé en savoir plus sur Heather, la harceleuse qui a poussé Julie et sa famille à déménager et dont on parle régulièrement.
    L’auteur a écrit un thriller psychologique vraiment prenant, difficile à lâcher avant les révélations qui n’ont lieu qu’à la dernière ligne, ou presque.

     

    Un extrait : Le premier matin dans notre nouvelle maison, je me levai au point du jour, enfilai le survêtement que j’avais laissé au bout du lit, et me faufilai par la porte de devant avec notre berger allemand, Sandy, en faisant aussi peu de bruit que possible.
    Nous étions début octobre. L’aube avait la fraîcheur vivifiante de l’automne. Je tirai la fermeture éclair de mon jogging, remontai la capuche, et écartai mes cheveux de mes yeux. Sandy haletait à côté de moi, son souffle formant un nuage autour de son museau noir.
    Les maisons de notre nouvelle rue étaient une explosion de couleur. C’était pour cela que j’avais choisi ce quartier. Ses rues vallonnées et ses maisons resserrées me rappelaient San Francisco, avec une touche de Cape Cod pour faire bonne mesure.
    Construites sur les flancs de Mount Adams, l’une des sept collines de Cincinnati, les maisons sont hautes et étroites, avec des enduits peints ou des bardeaux usés. Plus loin derrière coule la rivière Ohio, joyeux mélange de vert et de bleu. Il y a une grande église de pierre au sommet de la rue, de discrets chemins arborés, et une petite rue commerçante pleine de jolies boutiques et de restaurants en brique rouge à quelques pâtés de maisons de là.
    Je n’étais jamais allée à Cincinnati avant que nous nous installions ici, ce qui, je dois l’admettre, faisait partie de son attrait. Partir pour un endroit entièrement nouveau, vierge de mon passé, semblait être la meilleure solution face au désastre qu’était devenue ma vie. J’avais passé des semaines à étudier les cartes de la région avant de déménager, pour pouvoir me repérer et débuter ma nouvelle vie sans entrave.
    Je me récitai intérieurement la route d’Eden Park en courant vers le bas de la colline. J’avais choisi un chemin simple : Parkside jusqu’à Martin Drive, qui me mènerait jusqu’au bosquet des Ecrivains.
    Du moins, je l’espérais.

     

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  • C'est lundi que lisez vous? #144

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Si les livres que j’ai lus cette semaine vous intéressent, vous pouvez les achetez sur bookwitty en cliquant sur leur image. Je touche une petite commission sur les achats mais cela ne change rien au prix pour vous. Si une image n’ouvre pas une page bookwitty, c’est que le livre n’y est pas encore disponible.

     

    le sang versé.jpg Melusine T07.jpg Melusine T08.jpg

    les nouveaux voisins.jpg La piste noire.jpg deux secondes en moins.jpg

     

     

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    J'ai quelques priorités

    La lune etait rouge.jpg La disparue de noël.jpg Où passe l'aiguille.jpg

    L'ultime refuge.jpg La mer en hiver.jpg Black Ice.jpg


    Après ceux là, on avisera selon ma PAL 

     

    Et vous? Que lisez-vous?

  • Le tiercé du samedi #146

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres dont vous aimeriez changer un ou plusieurs éléments de la fin

     

    Si les livres que je vous présente vous intéressent, vous pouvez les achetez sur bookwitty en cliquant sur leur image. Je touche une petite commission sur les achats mais cela ne change rien au prix pour vous.

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

     

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    Phobos 4

     

     

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    J'aurais aimé que certaines choses soient plus tranchées, même si je comprends les choix de l'auteur.

     

     

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    Avec tes yeux

     

     

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    Parce que j'en ai pas dormi de trois jour de cette fin! Alors si Sire Cédric pouvait avoir un sursaut de pitié pour ses lecteurs...

     

     

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    Forbidden

     

     

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    Parce que ... ben la fin quoi!! Ceux qui l'ont lu comprendront!!!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous ne vous lassez pas de relire (même si vous n’avez, en fait, jamais le temps de le faire)

    Et n'hésitez pas à laisser en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

  • [Film] I, Frankenstein

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    Titre original : I, Frankenstein

     

    Réalisé par : Stuart Beattie

     

    Date de sortie : 29 janvier 2014

     

    Genre : Action

     

    Pays d’origine : USA

     

    Durée : 1h33

     

    Casting : Aaron Eckhart, Bill Nighy, Yvonne Strahovski, Mirande Otto…

     

    Résumé : Adam, la créature de Frankenstein, a survécu jusqu'à aujourd'hui, grâce à une anomalie génétique survenue lors de sa création. Son chemin l'a mené jusqu'à une métropole gothique et crépusculaire, où il se retrouve pris par une guerre séculaire sans merci entre deux clans d'immortels. Adam va être obligé de prendre parti et de s'engager dans un combat aux proportions épiques.

     

    Mon avis : Inspiré (très librement) à la fois du Frankenstein de Mary Shelley et de la l’interprétation voulant que les gargouilles soient apotropaïques, qu’elles repoussent le mal et soient des protectrices contre les démons, I, Frankenstein transpose cette guerre incessante du bien contre le mal à notre époque.
    Les gargouilles, à forme humaines lorsqu’elles sont au sol, deviennent des monstres de pierres quand elles prennent leur envol et ne peuvent mourir que si elles sont tuées par une âme damnée. Dans ce cas-là, leur âme, leur essence, monte au ciel dans une lumière bleue.

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    Les démons, eux, peuvent être tués par n’importe qui pourvu que l’arme soit consacrée (d’après ce que j’ai cru comprendre) et leur essence (je n’ose pas parler d’âme) plonge vers l’enfer, probablement, dans une colonne de feu.

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    Encore une fois, j’ai eu du mal à distinguer les « méchants » des « gentils ». Bon ok, les démons, on sait exactement ce qu’ils veulent faire, pourquoi ils veulent le faire et on ne peut clairement pas leur laisser le bénéfice du doute.
    Pour les « gentils »… je suis plus mitigée. Leur but premier est de combattre les démons. Puis de protéger les humains. De préférence en évitant de sacrifier les seconds pour exterminer les premiers. En tant qu’'humaine, j’approuve. Mais j’ai parfois trouvé qu’ils étaient rigides et hypocrites. Je me suis demander si l’existence d’Adam étaient pour eux une abomination parce que cela permettrait aux démons de réaliser leurs sombres desseins, ou parce qu’il était la preuve que Dieu n’était plus le seul à pouvoir donner la vie. Leurs sentiments sont très ambigus et leur Reine est une vraie girouette !

    Il n’y a rien à redire aux interprétations des deux principaux antagonistes : Adam, interprété par Aaron Eckhart

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    et Naberius, interprété par Bill Nighy dont on avait déjà pu admirer le machiavélisme dans la saga Underworld où il interprétait le rôle de Viktor.

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    Les effets spéciaux sont sympas, le scénario, lui, est assez prévisible, mais on se rend compte très vite que le réalisateur a décidé de privilégier l’action à l’histoire.
    Si on part dans cette optique, on passe un bon moment. Ceux qui partent dans l’idée de voir une réécriture du livre de Mary Shelley risqueront d’être déçus.



  • [Livre] Red Queen – T03 – King’s cage

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    Si vous désirez acheter ce livre, vous pouvez cliquer ICI ou sur l'image. Vous serez alors redirigés sur bookwitty. Si vous achetez le livre par ce lien, je touche une petite commission. Cela ne change rien au prix! D'ailleurs, j'indique dans la fiche le prix auquel je l'ai acheté, mais si entre-temps une version poche est sortie, je vous mets le lien vers le format le moins cher (après à vous de voir!)

     

    Résumé : Mare Barrow a échangé sa liberté contre celle de ses amis. Retenue prisonnière par l’homme qu’elle aimait autrefois et désormais roi, Maven, elle est dans l’incapacité d’utiliser son pouvoir et subit maintes humiliations et mauvais traitements.

    Pendant ce temps, la rébellion continue de s’organiser, de s’entraîner et d’étendre son influence, plus que jamais décidée à lutter contre l’oppresseur. Mais en l’absence de la faiseuse d’éclairs, qui mènera cette armée au bout de son ambition ?

     

    Auteur : Victoria Aveyard

     

    Edition : MSK

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 26 Avril 2017

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Au départ, quand j’ai lu le premier tome de Red Queen, je pensais que c’était une trilogie, vu que c’était la grande mode des trilogies à ce moment-là. Depuis quelques auteurs se sont démarqués en faisant des quadrilogies et bien entendue, comme c’était à prévoir, à présent, presque tous les auteurs font des quadrilogies en se croyant originaux.
    Red queen va donc être une quadrilogie et King’s cage en est le troisième tome.
    Dans ce tome Mare n’hésite pas à se remettre en question : elle pose un regard assez sévère sur les décisions qu’elle a pu prendre dans le tome 2. Je l’ai même trouvée un peu trop sévère envers elle-même. Après tout c’est une adolescente et elle a dû prendre ces décisions sans avoir réellement d’informations ni de temps pour peser le pour et le contre.
    J’ai bien aimé l’évolution de Kilorn dans ce tome, il a cessé de se comporter en gamin égoïste et furieux de voir sa propriété lui échapper et, le voir être amical avec Cal est réellement reposant.
    Cal en revanche m’a laissé plus froide. Encore une fois, il ne prend pas vraiment de décision, même s’il essaie d’être plus impliqué dans la garde écarlate. Mais on sent bien qu’il n’est pas ravi de bouleverser l’ordre établi et que, s’il aime Mare, il trouve quand même que les autres rouges devraient rester à leur place.
    Le colonel est un peu remonté dans mon estime, même s’il reste très bourru et obtus. Mais il faut dire que le ministre de la république libre de Montfort m’a laissé tellement perplexe que je ne pouvais qu’apprécier d’avantage le colonel. De toute évidence, Montfort se fiche pas mal des personnes qui l’entoure et son ministre n’hésite ni à sacrifier ni à manipuler pour arriver à ses fins (le souci c’est que pour l’instant, je n’arrive pas bien à savoir quelles sont ses fins).

    Dans ce tome, on en apprend plus sur Maven et sur ce que sa mère lui a fait pour en faire l’héritier parfait qu’elle désirait. Cela n’enlève rien à l’antipathie que j’ai ressentie pour le personnage, mais au moins, on commence à comprendre comment il en est arrivé là.
    J’ai beaucoup aimé, également, les trois chapitres qui sont du point de vue d’Evangeline. A chaque fois qu’on a été en contact avec elle, c’était à travers les yeux de Mare et donc elle nous est apparue comme une garce sans cœur, une vraie machine à tuer incapable du moindre sentiment humain. Or ici, bon ne nous voilons pas la face, elle ne devient pas Candy au pays des bisounours, mais nous nous penchons un peu plus sur ses pensées, ses sentiments et comment elle vit tout ce qui se passe. J’aurais aimé avoir plus de chapitre de son point de vue.
    Maintenant que j’ai dévoré ces 600 pages en un temps record (et une belle nuit presque blanche) je n’ai plus qu’une question en tête : c’est quand le tome 4 ?

     

    Un extrait : Je ne suis jamais seule.

    Mes geôliers ne me quittent pas. Il y en a toujours deux ; ils ne me lâchent pas des yeux, étouffant constamment ce qui me définit : mon pouvoir. Une porte fermée à clé leur suffit pour me garder prisonnière. Et si j’essaie de m’approcher trop près de la porte, l’un d’eux vient aussitôt me repousser au centre de ma chambre. Ils sont plus forts que moi, et en permanence sur leurs gardes. Je n’ai qu’un moyen d’échapper à leurs regards, me réfugier dans la minuscule salle de bains, pièce au carrelage blanc et à la robinetterie dorée dont le sol est bordé, sur toute sa longeur, de pierre du silence. Ces blocs gris sont assez nombreux pour faire palpiter mes tempes et me nouer la gorge. Je ne peux pas m’attarder, chaque seconde me suffoque. Cette sensation me rappelle Cameron et son pouvoir. Elle est capable de tuer avec son don de silentus. Même si je déteste mes gardes et leur présence continuelle, je ne prendrai pas le risque de mourir asphyxiée dans cette salle de bains pour quelques minutes supplémentaires de tranquillité.

    Quand je pense qu’à une époque ma plus grande terreur était de me retrouver seule… Je suis dans la situation inverse, et je n’ai jamais été aussi terrifiée de toute ma vie.

    Je n’ai pas senti mes éclairs depuis au moins quatre jours.

     

    Cinq.

     

    Six.

     

    Dix-sept.

     

    Trente et un.

     

    Je marque le passage du temps en faisant, chaque jour, une entaille dans la plinthe à côté du lit, avec une fourchette. Ça me procure du plaisir de laisser ma marque, d’infliger une petite blessure à ma prison dans le palais. Les silentus s’en moquent. Ils m’ignorent la plupart du temps, trop occupés à maintenir un silence total et absolu. Ils restent assis près de la porte, deux statues aux regards animés.

    Ce n’est pas la chambre que j’occupais lors de mon précédent séjour à Blanche-Flamme. Il ne serait évidemment pas convenable de loger une prisonnière au même endroit que la future épouse d’un prince. Mais je ne suis pas non plus dans une cellule. Ma cage est confortable et cossue, avec son lit moelleux, sa bibliothèque garnie de livres ennuyeux, quelques fauteuils, une table et même de jolis rideaux, le tout dans des tons neutres de gris, de brun et de blanc. Un lieu privé de couleurs comme je suis privée de mon pouvoir.

     

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  • [Livre] Les quatre gars

     

    Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

     

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    Si vous désirez acheter ce livre, vous pouvez cliquer ICI ou sur l'image. Vous serez alors redirigés sur bookwitty. Si vous achetez le livre par ce lien, je touche une petite commission. Cela ne change rien au prix!

     

    Résumé : On est quatre. Tout le monde nous surnomme "la famille dégâts" vu qu'on est que des gars... Il y a mon papi, mon père, mon frère Yves et moi, 9 ans, Louis. On vit à Noirmoutier - on récolte du sel. La mer nous nourrit, nous apaise, nous éblouit. Chez nous, ça ne parle pas, ça rit peu. Il faut dire que les femmes sont parties ; depuis, papa vit comme un ours, papi parle au fantôme de mamie et Yves est accro à la drague et à la muscu.
    Et moi ? Ben, moi, j'aimerais croire que cette vie, on peut faire mieux que "presque" la vivre.

     

    Auteur : Claire Renaud

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 03 Janvier 2018

     

    Prix moyen : 16€

     

    Mon avis : J’ai beaucoup aimé la famille Fradet, surnommés la famille Dégâts, aussi bien parce qu’ils sont 4 mecs que pour les catastrophes que chacune de leurs actions déclenche, sauf le père. J’ai eu une véritable aversion pour cet homme qui impose sa mauvaise humeur et sa violence aussi bien à sa famille qu’à leur entourage. A un moment du livre, sans donner de détail, il reproche à son père de s’être effondré plusieurs mois à la mort de sa femme. J’ai eu envie d’entrer dans le livre pour lui flanquer des coups de battes ! Parce que d’une part, le grand-père a perdu sa femme, elle est morte, ce qui n’a aucune commune mesure avec une nana qui s’est barrée parce que la vie sur la presqu’île lui était devenu insupportable (et qui a abandonné sans sourciller ses enfants, ce qui, pou moi, démontre qu’elle ne vaut pas les larmes qu’on verse pour elle), ensuite quand la mamie est morte, le grand-père n’était pas responsable de son fils, alors que le père a deux enfants qui n’ont plus qu’un seul parent présent (et heureusement pour eux que le grand-père est là, parce que s’ils devaient compter sur le père…), et enfin, et surtout, le grand-père s’est effondré quelques mois ce qui n’est pas très long en terme de deuil, alors que le père impose son attitude à tous depuis 5 ans ! Au point que son fils de 9 ans se rappelle à peine avoir eu un père aimant et attentionné.
    En revanche, j’ai adoré le grand-père, Pierre, qui tient la famille à bout de bras, calme le jeu mais se rebiffe quand même quand son fils, Jean, va trop loin.
    Yves est un ado, donc parfois un peu lourd, mais on sent qu’il a un bon fond et la passion qu’il développe pour le théâtre est touchante. Il est tout en excès, dans ses bons comme dans ses mauvais côtés.
    Enfin il y a Louis, 9 ans presque 30. Parfois on oublie son âge tant il paraît mature, mais avec l’abandon de sa mère et l’attitude de son père, il est évident qu’il a grandit plus vite qu’il n’aurait dû.
    Il m’a beaucoup fait rire quand il se moque gentiment des prénoms de ses copains, Jules et Denis, en disant qu’ils ont des prénoms de vieux alors que lui-même se prénomme Louis-Marie.
    J’ai aimé découvrir leur vie à tous, entre bêtises et pêche à la palourde plus ou moins réglementaire, entre marché et pêche à la ligne…
    Et puis, il y a Mme Mariette, la maîtresse de Louis, qui semble ne pas être indifférente au charme rustique du père t qui pourrait bien chambouler la vie de la famille Dégâts.
    J’ai adoré l’écriture de Claire Renaud. Pour avoir lu, juste avant celui-ci, un livre destiné à des enfants de 8 ans, je peux dire qu’elle sait parfaitement s’adapter à son public.
    Les quatre gars est un livre bourré d’humour et de tendresse sans verser dans le larmoyant ou la comédie. Tout est super bien dosé pour nous offrir une excellente lecture. Si avec ça les ados n’ont pas envie de lire, on ne peut plus rien pour eux !

     

    Un extrait : - Il parait que vous mettez des pétards dans les cabines de la plage des Dames ?
    Je ne dis toujours rien. Pourtant ça me brûle : ce ne sont pas des pétards mais des mammouths. C’est beaucoup plus impressionnant, auditivement parlant.
    - Vous ne savez pas que c’est extrêmement dangereux ?! Qu’on peut blesser quelqu’un ? Lui faire perdre un œil ?
    Le père de Denis, en embuscade derrière Papi, opine du chef. Alors je décide de dégainer la carte de l’humour – Papi m’a toujours dit que l’humour permettait de se sortir de pas mal de situations difficiles.
    - On voulait juste qu’il sorte tout nu comme un ver… Comme ça, on l’aurait mis au bout d’un hameçon et on aurait pêché avec !
    Raté : au lieu de rire, Papi plante ses poings sur ses anches, l’air encore plus furieux.
    - Ah, parce qu’en plus ça veut faire le malin ?! Allez, filez dans la voiture, je ne veux plus vous entendre ! Jules, tu viens avec nous, je te dépose chez tes parents.
    Ben mince ! Ma blague a fait plouf. La situation ne s’est pas simplifiée, bien au contraire…
    Le père de Denis hoche la tête quand je passe devant lui : Qu’est ce qu’on va faire d’un asticot pareil, semble-t-il dire.

    On s’installe dans la camionnette, à l’avant. Papi nous rejoint en tempêtant :
    - Vous me bouclez vos ceintures, ça suffit les conneries pour aujourd’hui !
    Il claque la portière derrière lui.
    - En plus, on est entourés de flics, le PV est quasiment déjà sous nos essuie-glaces ! Et ce n’est pas comme si cette voiture avait passé le contrôle technique !
    La camionnette démarre, après plusieurs soubresauts. Elle « crachote », comme dit Papi d’habitude – sauf que là, Papi ne dit rien.
    On se sent un peu piteux. Et quand Papa va l’apprendre, piteux ne sera plus le bon mot… Papi dépose Jules chez lui, au cabinet médical, dans un silence de cathédrale.
    Après le rond-point juste avant la maison, il se met à marmonner, en regardant bien la route devant lui :
    - Je vous ai vus depuis le ponton. Qu’est ce que c’est que cette méthode ?! Faut attendre au moins trois minutes une fois que le type est entré dans la cabine avant de lancer le pétard ! Et mettez-moi de la cire sur la mèche, bande de bleus : là, ça prendra à tous les coups ! On s’appelle la famille dégâts, je vous rappelle… On a une réputation à tenir !
    J’ai presque envie de l’embrasser : son kiss the cook reprend tout son sens. Nous descendons de la camionnette, plus légers.
    Dans la maison, la bonne odeur de soupe de poissons qui nous happe finit de nous réchauffer le cœur.

     

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  • [Livre] Où sont les filles

    Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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    Résumé : Ondine vit avec sa sœur, sa mère et sa grand-mère. Entre filles, tranquilles. Jusqu'au jour où un garçon débarque. Comment l'aborder ? Elle lance une prière en l'air... Le lendemain, surprise : il n'y a plus une seule fille sur Terre ! Plus une seule; Est-ce un coup du mystérieux Misteress Smith ?

     

    Auteur : Claire Renaud

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 03 Janvier 2018

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : Comment remonter le moral quand on rentre d’hospitalisation ? Trouver le dernier pepix de Sarbacane dans sa boîte aux lettres y contribue grandement, croyez-moi !
    S’il y a bien une maison d’édition avec laquelle je plonge dans la lecture sans appréhension, c’est bien elle ! J’aime plus ou moins mes lectures, mais je ne suis jamais déçue ! Avec un pepix, je m’attends à une histoire mignonne et pleine d’humour, et c’est exactement ce que j’ai trouvé dans « Où sont les filles ».
    Pas facile pour Ondine de vivre entourée uniquement de filles : Mamie, Maman et Marine, son ado de sœur. Encore moins facile quand la première est pleine de conseils surannés, la seconde overbookée et la dernière peu disposée à donner de son temps à sa petite sœur et ses premiers émois amoureux.

    Alors un soir, avant de dormir, Ondine fait un vœu. Celui de comprendre les garçons, et vite s’il vous plaît !
    Le lendemain au réveil, c’est le choc ! Sa sœur Marine s’est transformée en un ado dégingandé répondant au nom de Marin, sa meilleure copine Lucile est devenue Lucien, elle n’a plus une maitresse mais un maître… bref, Ondine est tout simplement la seule fille sur Terre.
    Alors, si pour comprendre les garçons, il suffisait d’en être entouré, ça se saurait ! Ondine n’est pas plus avancée et en prime, elle n’a plus personne à qui se confier !
    Ondine ne va pas tarder à découvrir qui (ou quoi, je délibère encore) se cache derrière cette mauvaise farce, mais pour autant, cela ne va pas régler son problème.
    Heureusement qu’il y a Aurélien. Un garçon, certes (et qui l’était déjà avant la grande transformation), mais gentil, ouvert et, à mon avis, qui doit craquer pour Ondine depuis un bail quand on voit l’ardeur avec laquelle il se lance dans l’aventure.
    A eux deux, ils sont bien décidé à tout remettre en place et à ce qu’Ondine ne soit plus seule, esseulée et solitaire au milieu de toute cette testostérone !
    L’écriture est super agréable à lire, le ton léger, plein d’humour, Claire Renaud nous a fait une héroïne qui n’a pas froid aux yeux et qui est pleine de répartie même quand elle se sent un peu perdue.
    J’ai aimé tous les personnages, même Misteress Smith qui est pourtant une vrai tête à claque, sauf un : La mère d’Ondine. Je l’ai trouvé vraiment désagréable à chacune de ses apparitions (que ce soit sa version masculine ou féminine). Le pire est cette réponse qu’elle fait à chaque fois que sa fille veut lui parler et lui demande si elle peut : « Ce n’est jamais le bon moment ». A croire que l’existence même de ses enfants la dérange. Je trouve que dire à un enfant qu’il n’y a jamais de bon moment pour venir lui parler c’est de la maltraitance psychologique. Ca revient à lui dire : Je n’aurais jamais ni le temps, ni l’envie de passer du temps avec toi parce que j’ai mieux à faire. Je l’ai vraiment trouvé odieuse, tout le contraire de la grand-mère/grand-père qui est très attentive et très présente pour Ondine.
    J’ai vraiment passé un excellent moment de lecture et j’ai hâte de lire le second roman de l’auteur qui était glissé dans ma boite aux lettres et qui s’adresse à un public un peu plus âgé. Je suis curieuse de voir si elle a su adapter son écriture à son public. Pour les 8 – 10 ans, c’est gagné, voyons maintenant pour les 11 ans et plus !

     

    Un extrait : Le grand jeu des ados, m’a dit Lucile (qui a un frère encore plus âgé), c’est la provocation. Ca consiste à faire exactement le contraire de ce que tu faisais autrefois gentiment, sans même y penser. Du jour au lendemain, tu ne te lave plus les dents et ton haleine devient terrible, tu n’arrêtes pas de dire des gros mots alors que tu parlais correctement, et tu te mets à détester toute ta famille alors que tu rigolais bien avec.
    Forcément l’ambiance en a pris un coup. Mamie boude car elle en veut à Maman d’avoir crié, et gâché la fête.
    - Ma fille, la prochaine fois que tu auras des envies de redressement éducatif avec force décibels (je traduis : quand tu voudras enguirlander ta fille en hurlant), tu es priée de le faire un jour où je ne me suis pas bougé le popotin pour préparer un sacré bon dîner de derrière les fagots !
    Voilà, c’est dit ! Là-dessus Mamie se tait définitivement. Maman boude car elle en veut à ma sœur d’avoir dit des grossièretés, et gâché la fête. Et à sa mère de lui avoir mal parlé.
    Ma sœur boude dans sa chambre.
    Et moi j’en veux à tout le monde de ne m’avoir pas répondu. Nos rancunes additionnées produisent un très lourd silence dans l’appartement.
    Je vais dans ma chambre, toujours en silence, enfile mon pyjama, et mes questions passent et repassent à l’intérieur de ma tête, comme une culotte rouge dans une lessive de linge blanc qu’on regarde à travers le hublot. J’en ai le tournis.
    Quand je me glisse sous ma couette, ce soir-là, je demande dans le vide, en l’air, à je ne sais pas qui, à la moindre personne qui pourrait m’entendre :
    - S’il vous plait, faites que j’en apprenne davantage sur les garçons. Et vite !

     

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