Résumé : Tous les vendredis, la mort frappe. Jamais au hasard. Seulement les riches… Un terroriste sans visage s’attaque aux nantis là où ça leur fait le plus mal. Au portefeuille. S’ils ne veulent pas mourir, une seule alternative leur est offerte : donner une partie de leur fortune aux plus nécessiteux. La menace est réelle. Pour les douze millions de riches de la planète, le compte à rebours a commencé…
Auteur : Frédéric Andréi
Edition : France Loisirs
Genre : Thriller
Date de parution : 27 Août 2014
Prix moyen : 22€
Mon avis : J’ai un avis plus que mitigé sur ce livre. Si j’ai bien aimé l’idée de départ, j’ai vite déchanté en me plongeant dans le texte.
D’abord à cause de l’écriture. L’auteur semble vouloir nous éblouir avec des descriptions pleines d’adjectifs mais n’arrive qu’à une lourdeur ampoulée qui est difficile à digérer.
Pour autant, on s’habitue à tout, et on finit par réussir à faire abstraction du style pour plonger dans l’histoire.
Et là…seconde désillusion.
Car si le pitch avait de quoi séduire, je cherche encore le suspense de l’affaire. En fait d’enquête, on se retrouve dans les méandres de la vie (sentimentale surtout) de Nicolas Dennac, ancien journaliste reconverti en charpentier.
Déjà, la première chose qui m’a dérangée, est que, passé les deux ou trois premières victimes, on n’a plus qu’une vague idée de ce qu’il se passe. On suit Dennac et puis, au détour d’un dialogue on apprend qu’il y a plus de 100 victimes, sans plus d’explication sur cette hécatombe, on continue à suivre Dennac puis soudain : au fait ! On en est à plus de 500 victimes… Ah… ok…
Ensuite viennent les incohérences qui décrédibilisent totalement l’histoire.
Déjà, l’attitude du FBI. A entendre l’auteur, le FBI est une sorte d’entité au-dessus des lois, qui peuvent tout se permettre et qui est l’équivalent américain des services secrets… Alors bon, déjà le FBI c’est la police. Une police qui peut intervenir sur tout le territoire et qui n’est pas limitée à un seul état, mais la police quand même, ce qui veut dire qu’ils suivent des procédures, ils sont loin d’être au-dessus des lois comme semblent l’être ceux présent dans le livre (opération à cœur ouvert sans le consentement de la personne, implant de localisation sans mandat…)
Ensuite, alors que tous les services secrets du monde cherchent la solution, ils comprennent vite que mais, oui, c’est bien sûr, le charpentier, ex journaliste, qui était jadis un bon fouille-merde va les sortir de là. Suffit de le laisser agir à sa guise en lui collant aux basques deux agents qui le surveillent et qui se vexent quand ils se font semer.
Et la fin est à l’image du livre : aucune crédibilité. Mais je ne peux pas donner d’exemple ca ça révèlerai tout et bien que ce livre soit clairement à reprendre, ça serait dommage de gâcher la surprise à ceux qui veulent tenter l’aventure.
Un extrait : En avançant sur ce dédale de pontons, il y avait dès l’abord une maison en forme de chouette, celle de la toujours appétissante Munichoise, Veronica Berrenger, qui avait fui sa richissime famille d’industriels bavarois en 1964 pour faire à pied un tour du monde dont le terminus fut, en 1966, cette communauté hippie. Là, elle y avait épuisé les expériences et les hommes et y vivait désormais seule. Un peu plus loin on traversait un long ponton qui menait au repaire du Pirate Ginger, un vieil Irlandais dont on ne savait toujours pas s’il était irlandais de naissance ou simplement de réputation. Cet ancien docker qui survivait grâce à une retraite aussi maigre que lui s’était au fil des années fabriqué une jolie gueule de pirate qu’il entretenait avec plaisir. Il était connu pour la bière qu’il brassait lui-même dans sa masure flottante. Pas mauvaise en soi mais ne ressemblant à aucune autre, c’était de la bière uniquement parce qu’il affirmait que cela en était. En tournant on tombait sur la maison d’Anna et Franck. « Le vieux couple », la pierre angulaire de la Waldo Coop, avait tenu bon contre vents et marées malgré les innombrables coups de canifs dans le contrat. Cette adresse était au milieu de cette marée de célibataires comme une lumière dans la nuit, le signe que le Love & Peace était peut-être possible. Ensuite le ponton traversait un passage périlleux qui s’incurvait mollement dans le marais sur quelques mètres. On avait pourtant bien essayé de le consolider mais en vain, la vase était molle et à cela il n’y avait rien à faire. On l’avait surnommé « le triangle des Bermudes » car on soupçonnait ce maudit gué d’avoir avalé quelques-uns des anciens de la Waldo Coop. Ceux-là mêmes qui s’étaient volatilisés du jour au lendemain au hasard des années. Passé l’obstacle, on arrivait devant un taudis échoué dans un marécage puant. La ruine abritait un couple improbable, une vieille mère et son vieux fils Samuel. C’était un colosse de deux mètres d’une quarantaine d’années qui ne parlait pas et qui ne sortait que la nuit pour aller au ravitaillement. Du coup, à la Waldo Coop on avait admis que la vieille était trépassée et que Sam avait dissimulé le corps pour continuer à toucher la pension.