Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Policiers/Thrillers - Page 10

  • [Livre] La promesse de noël

    La promesse de noel.jpg

     

    Résumé : En cette veille de Noël, le superintendant Runcorn de Scotland Yard aspire à un peu de solitude, loin du vacarme de la ville. Malheureusement, sa paisible retraite sur l'île sauvage d'Anglesey sera de courte durée. Olivia Costain, la jeune soeur du pasteur local, est retrouvée assassinée au coeur du cimetière. De l'avis général, ce crime odieux ne peut être l'œuvre d'un insulaire. Mais les preuves semblent indiquer tout le contraire... Pressé par la belle Melisande Ewart qui lui ouvre les portes de la gentry locale, Runcorn accepte de mener l'enquête.

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 05 novembre 2009

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Si au niveau de l’enquête on reste un peu sur sa faim, notamment à cause de l’impossibilité de découvrir le coupable, avec les indices l’incriminant tombant comme un cheveu sur le soupe (en mode : voilà le coupable parce que qu’on a trouvé ça, ça et ça… croyez-moi sur parole), j’ai beaucoup apprécié le côté humain avec un Runcorn qui remet beaucoup en question son attitude passée et un côté haute bourgeoisie qui freine l’enquête, le commissaire en étant chargé semblant plus soucieux d’épargner l’égo des habitants de l’ile que de trouver le coupable.
    La manière dont il se décharge du problème sur Runcorn, afin que celui-ci passe pour le rustre sans éducation, tout en gardant pour lui les honneurs en cas d’aboutissement de l’enquête est révélatrice de son personnage. D’ailleurs j’ai plus passé de temps à espérer que Melisandre, la jeune femme dont est amoureux Runcorn, refuse de l’épouser qu’à espérer démasquer le meurtrier.
    D’ailleurs les lecteurs de la saga Monk seront sans doute ravis de retrouver cette jeune femme, rencontrée lors d’une enquête. C’est là le plus gros intérêt de cette nouvelle : Runcorn va-t-il séduire sa belle malgré leur différence de statut ?
    Une nouvelle sympathique, mais définitivement, ce format-là ne se prête pas au polar, qui ne peut être que bâclé par manque de temps.
    L’écriture, en revanche, est toujours agréable et me conforte dans l’idée de lire un vrai roman de l’auteur.

     

    Un extrait : Monk, qui avait été son collègue de nombreuses années auparavant, et l’un de ses rares amis, n’était pas né gentleman lui non plus, même s’il avait toujours réussi à passer pour tel. Et si Runcorn en avait été blessé, ce n’était plus le cas à présent. Il savait que Monk était humain lui aussi, vulnérable, et qu’il lui arrivait de commettre des erreurs. Mais peut-être Runcorn lui-même était-il devenu plus sage…

    La dernière affaire sur laquelle ils avaient enquêté ensemble s’était révélée difficile et, pour finir, abominable. Runcorn était las de la ville et avait plusieurs semaines de congés à prendre. Pourquoi ne pas aller les passer dans un endroit aussi différent de Londres que possible ? Loin de la routine et du prévisible, il se rafraîchirait l’esprit, s’autoriserait de longues promenades au grand air et aurait pour une fois tout loisir de s’abandonner à la réflexion.

    Au sud-ouest, le soleil déclinait, projetant ses feux éclatants sur l’eau. La terre s’assombrissait à mesure que les couleurs s’estompaient tandis que le promontoire s’avançait en mauve et noir sur la mer. Seuls les sommets, dont les nervures pâles évoquaient le velours froissé, captaient les dernières lueurs du couchant.

    Combien de temps le crépuscule durait-il sur l’île en hiver ? Allait-il bientôt se retrouver perdu, incapable de reconnaître son chemin pour rentrer chez sa logeuse ? Le froid était déjà mordant, et Runcorn avait les pieds engourdis à force de rester immobile. Il fit demi-tour, puis se remit en marche vers l’est et le ciel de plus en plus sombre. À quoi pouvait-il penser ? Dans son travail, il était efficace, patient, peut-être un tantinet terre à terre. Les brillantes intuitions n’étaient pas son style, mais il obtenait ce qu’il fallait. Il avait réussi bien mieux que les autres jeunes gens qui avaient commencé à la même époque que lui. À la vérité, son propre succès l’avait lui-même étonné.

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg

  • [Livre] La détective de noël

    La détective de noel.jpg

     

    Résumé : Pour Mariah Ellison, la grand-mère acariâtre et austère de Charlotte Pitt, ces fêtes de Noël s'annoncent comme un véritable cauchemar ! Être exilée contre son gré chez son ancienne belle-fille, au bord de la Manche, avait déjà mis ses nerfs à rude épreuve, la voilà maintenant obligée de supporter l'arrivée d'une invitée de dernière minute, Maude Barrington. Cette aventurière a passé sa vie à parcourir le monde et, selon Mariah, l'existence même de cette personne est une insulte aux convenances victoriennes. Mais elle ne pourra s'empêcher d'être touchée par sa joie de vivre. Lorsqu'elle découvre un matin son corps sans vie, son sang ne fait qu'un tour. Le médecin conclut à une mort naturelle, mais, pour Mariah Ellison, cela ne fait aucun doute, Maude a été empoisonnée. Dans le plus grand secret, elle décide d'enquêter sur-le-champ et se rend dans la famille de la victime...

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 23 août 2007

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : Mariah Ellison est une vieille femme acariâtre mais au fil du texte on a un aperçu de son passé et on se rend compte qu’elle n’a pas eu la vie facile et qu’elle a quelques raisons d’être amère. Pour autant, quand Maude Barrington, une cousine du nouveau mari de sa belle-fille, est expédiée chez eux pour noël au prétexte que sa famille ne peut pas la logée, elle est quelque peu choquée par leur attitude. Et quand Maude vient à mourir, elle se dit immédiatement qu’il y a quelque chose qui cloche.
    Afin de faire la lumière sur cette mort mystérieuse, elle se rend dans la famille de Maude, au prétexte de les prévenir de vive voix et, pour être invitée à rester quelques jours, s’efforce de se montrer charmante avec tous.
    En parallèle de son enquête, elle se rend compte que se montrer gentille avec son prochain n’est pas si désagréable, bien au contraire.
    J’ai beaucoup aimé cette nouvelle dont j’ai trouvé l’enquête moins précipitée que les autres. Mariah ne lâche rien et, sous couvert de sollicitude, fait ressortir les plus sombres secrets de la famille afin de démasquer le responsable de la mort de Maude. Bon certes, il n’était pas bien difficile à trouver pour nous, car de toute sa famille, je ne voyais qu’une seule personne capable d’agir ainsi, mais l’intérêt résidait surtout dans la façon qu’allait avoir Mariah de la confondre, avec sa classe toute victorienne.
    Une nouvelle assez prenante qui se lit rapidement et offre une bonne alternative quand on a envie d’un peu de policier sans pour autant avoir le désir de s’embarquer dans une aventure de plusieurs centaines de pages.

     

    Un extrait : Mariah huma une odeur de fumée et de sel, en même temps qu’un vent mordant lui cinglait le visage. Un vent humide, qui soufflait sans doute de la mer. Non seulement sa belle-fille avait gaspillé son argent, mais elle avait perdu le peu qui lui restait de bon sens!

    La porte s'ouvrit sur Caroline qui descendit les marches en souriant. Pour une femme dans la cinquantaine, elle était encore d’une étonnante beauté. Ses cheveux sombres aux reflets acajou étaient parsemés de fils argent sur les tempes, ce qui lui apportait une certaine douceur. Elle était vêtue d’une robe d’un rouge chaud et profond qui donnait de l’éclat à son teint.

    — Bienvenue à St. Mary, Belle-maman, dit-elle avec un brin de circonspection.

    La vieille dame ne trouva rien à répondre qui lui parût adapté à la situation - ou à ses sentiments. Bien qu’elles eussent vécu pendant plus de vingt ans sous le même toit, Caroline et elle n’avaient jamais vraiment été amies. Du vivant de son fils, Edward, les deux femmes avaient conclu une trêve. Après quoi Caroline s’était comportée de manière honteuse, refusant d’écouter le moindre conseil. Mariah avait été obligée de trouver un autre arrangement, étant donné que Caroline et Joshua bougeaient sans cesse, ainsi que l’exigeait cette profession ridicule. Il n’avait jamais été question que Mariah aille vivre chez Charlotte, l’aînée de ses petites-filles. Celle-ci avait scandalisé tout le monde en épousant un policier, un homme sans éducation ni argent, et dont le travail défiait toute description décente. Dieu seul savait comment ils survivaient!

    Aussi Mariah n’avait-elle eu d’autre choix que d’aller vivre chez Emily, qui avait au moins hérité de son premier mari des moyens très considérables.

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg

  • [Livre] La disparue de noël

    La disparue de noel.jpg

     

    Résumé : Coupable ! Le jugement est tombé sur l'infortunée Isobel Alvie. La veille, Gwendolen Kilmuir, une jeune veuve, s'est suicidée dans la propriété où Omegus Jones recevait quelques invités. De l'avis de tous, l'attitude cruelle d'Isobel envers la jeune femme la rend responsable de cet acte désespéré. Il ne reste guère que son amie, l'indomptable Lady Vespasia, pour la soutenir. Pour racheter sa faute aux yeux de la gentry, Isobel doit accomplir un voyage expiatoire jusqu'au nord de l'Ecosse, afin de prévenir la mère de Gwendolen. En compagnie de Lady Vespasia, elle entreprend un éprouvant pèlerinage, semé d'embûches...

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 20 octobre 2005

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : Ce livre est classé en thriller mais en ce qui me concerne je n’ai eu à aucun moment l’impression d’être dans un thriller.
    Certes le pèlerinage exigé par le « jury » est difficile et éprouvant, certes son amie, Lady Vespasia s’interroge sur la mort du mari de la suicidée, mais on ne peut pas parler d’enquête à proprement parler car il n’y a pas vraiment de coupable à démasquer, plutôt un mystère à élucider.
    Je l’ai surtout lu parce qu’il y avait noël dans le titre et que je voulais augmenter mon score dans mon challenge d’hiver mais franchement, cette nouvelle ne va pas rester dans ma mémoire. Les autres nouvelles de noël d’Anne Perry m’ont parue bien plus accès sur le côté policier, enquête et m’ont, du coup, bien plus intéressée.
    N’ayant jamais lu les œuvres de cet auteur, je n’ai pas eu, comme d’autre, le côté nostalgie en voyant évoluer des personnages secondaires des sagas de l’auteur dans leur jeunesse ou dans des situations les éloignant des personnages principaux. Ce n’est pas non plus cette nouvelle-là qui m’a donné envie de lire les romans.
    Ce n’était pas une lecture déplaisante, mais elle était un peu inutile. A la rigueur, elle avait l’avantage de changer les idées entre deux lectures plus intenses.

     

    Un extrait : Vespasia suivit Isobel et Lady Salchester. Gwendolen, Lady Warburton et Blanche Twyford leur emboîtèrent le pas. Elles s’installèrent dans la pièce à rideaux de velours, arrangeant leurs jupons pour à la fois rester à leur avantage et ne pas gêner le passage.

    C’était le moment de la soirée que Vespasia aimait le moins. La conversation tournait toujours autour de la famille, et, depuis Rome, elle peinait à se concentrer sur de tels sujets. Elle adorait ses enfants – elle leur portait un amour profond, au-delà des mots et des exigences de la société –, et sa vie était loin d’être déplaisante. Son mari, aimable et brillant, était fort respectable. Plus d’une femme lui aurait envié une telle situation. Comblée socialement et matériellement, elle ne manquait de rien. Seuls les besoins du cœur, la soif de sentiments enfouie au plus profond de son être, lui faisaient défaut.

    Elle observa les visages autour d’elle et se demanda ce que cachaient ces masques avenants. Lady Salchester, malgré son énergie et son intelligence, était tout à fait quelconque, plus encore que sa servante ou sa cuisinière. Nombreux étaient ceux qui soupçonnaient Lord Salchester d’avoir l’esprit vagabond, au sens propre comme au figuré.

    — Je sais ce que vous pensez, dit Isobel qui se pencha vers elle afin de pouvoir chuchoter.

    Vespasia fut stupéfaite.

    — Ah bon ?

    Isobel sourit.

    — Bien sûr ! Je pensais la même chose que vous. Et c’est tout à fait injuste. Si elle l’imitait avec ce séduisant domestique, par exemple, ce serait un scandale, et pour elle, finie la vie sociale. Elle ne serait plus invitée nulle part !

    — Des tas de femmes mariées se lassent de leur mari, et lorsqu’elles ont eu le nombre adéquat d’enfants, elles ont des liaisons, fit remarquer Vespasia avec tristesse. Je ne crois pas les admirer, mais je sais en revanche que ça existe. Je pourrais vous en nommer des dizaines.

    — Et moi donc ! acquiesça Isobel d’un air désinvolte. Nous devrions essayer pour voir si nous connaissons les mêmes.

    Blanche Twyford discutait avec Gwendolen ; la première hochait la tête de temps à autre et la seconde souriait. Il était aisé de deviner le sujet de leur enthousiasme.

    Vespasia lança un regard en coin à Isobel et vit de nouveau l’ombre qui lui voilait les yeux. Si Bertie demandait la main de Gwendolen dans les jours à venir, Isobel perdrait-elle plus qu’un éventuel soupirant ? Éprouvait-elle des sentiments pour lui, nourrissait-elle même quelque espoir ? Elle avait aimé son mari, Vespasia le savait, mais il était décédé trois ans plus tôt, et Isobel n’était guère plus âgée qu’elle. Une femme pouvait tomber amoureuse une nouvelle fois – d’ailleurs, à trente ans, le contraire aurait été une dure épreuve.

     

    Petite déception 2 étoiles.jpg

  • [Livre] Cette nuit là

    Cette nuit-là.jpg

     


    Résumé
     : Cynthia a 17 ans lorsqu'elle se réveille un matin dans une maison vide, ses parents et son frère disparus, sans un mot alors que sa mère ne quitte jamais le domicile sans une petite note pour sa fille.
    25 ans plus tard, Cynthia ignore toujours ce qu'il s'est passé cette nuit-là. L'ont-ils abandonnée ? Ont-ils été assassinés ? Cynthia, aujourd'hui mariée et mère de famille, doit savoir. Très vite, des incidents étranges remettent l'enquête au goût du jour. Cynthia s'approche-t-elle de la vérité ? Ou bien est-elle en train de perdre la tête ?

    Auteur : Linwood Barclay

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 02 février 2011

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : J’ai eu beaucoup de mal avec Cynthia et Grace. La première est complètement névrosée. Autant je peux comprendre qu’elle soit trop protectrice avec sa fille, au vu de ce qu’elle a elle-même vécu, autant j’ai eu du mal à supporter son attitude envers son mari qui fait preuve d’une sacrée patience. La seconde m’a énervée parce qu’elle ne fait jamais ce qu’on lui dit. Même sans avoir eu le passé de Cynthia, le fait que la gamine de 8 ans sorte en pleine nuit dans le jardin sans rien dire à personne a de quoi filer des sueurs froides à ses parents. De même, quand son père lui ordonne de ne pas bouger de sa chambre, elle n’en tient aucun compte sous le seul prétexte qu’elle veut savoir. Je ne sais pas si c’est juste que je ne supporte pas les gosses, mais elle m’a donné envie de lui filer des baffes.
    En revanche, j’ai beaucoup aimé Terry, le mari de Cynthia. Malgré son ras-le-bol devant l’incapacité de sa femme à passer à autre chose ou simplement à vivre normalement, et au bout de vingt-cinq ans, on peut le comprendre, il la soutient et est prêt à de gros sacrifices financiers pour soutenir chacun de ses caprices.
    J’ai commencé à avoir une théorie vers la moitié du roman, théorie qui était complétement erronée… puis j’en ai eu une autre, et je me suis rapprochée de la vérité… mais il a quand même fallut attendre la fin du roman pour avoir le fin mot de l’histoire, et même là, alors que tout me paraissait en effet parfaitement logique, bam, l’auteur nous balance un dernier uppercut que je n’avais pas vu venir du tout.
    J’ai beaucoup aimé être baladée comme ça parce qu’il n’était pas impossible de découvrir la vérité. Quand on a le fin mot de l’histoire, même la dernière révélation, ça ne nous semble pas tomber du ciel, on se rappelle plein de détails qui auraient pu nous amener à cette conclusion.
    Les thrillers, c’est assez compliqué dans la mesure où, si je n’aime pas ne rien découvrir, je n’aime pas non plus tout comprendre trop tôt. Ici, c’était parfaitement dosé.
    Je n’avais pas eu une expérience très heureuse avec cet auteur avec le roman « crains le pire » qui était très bien mais qui avait une fin qui manquait de crédibilité car elle allait trop loin. Du coup je n’avais plus rien lu de lui jusqu’à ce qu’une collègue de travail me prête celui-ci.
    Finalement, je vais peut-être donner une nouvelle chance à cet auteur et à ses romans.

     

    Un extrait : Les yeux de Grace suppliaient, mais son ton était grave.

    - Papa… j’ai… huit… ans.
    Où donc avait-elle appris à parler de cette manière, cette façon de détacher chaque mot pour s’assurer de leurs effets dramatique ? Comme si la question se posait. Ce n’était pas les situations dramatiques qui manquaient dans cette maison.
    - Oui, répondis-je à ma fille. Je suis au courant.
    Les cheerios ramollissaient dans son bol, et elle n’avait pas touché son verre de jus d’orange.
    - Les autres se moquent de moi, poursuivit-elle.
    Je bus une gorgée de café. Je venais à peine de le verser, mais il refroidissait déjà. La cafetière rendait l’âme. Je décidai d’en acheter une en passant au Dunkin’Donuts sur le chemin du lycée.
    - Qui se moque de toi ?

    - Tout le monde, affirma Grace

    - Tout le monde ? Comment ils ont fait ? Ils ont réuni l’école tout entière ? Et le directeur a ordonné à chacun de se moquer de toi ?
    - Maintenant, c’est toi qui te moque de moi, papa.
    Elle avait raison.

    Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

  • [Livre] Le secret de noël

    le secret de noel.jpg

     

    Résumé : Lorsque le jeune Dominic Corde et sa femme Clarice arrivent à Cottisham, un charmant village de la campagne anglaise, pour remplacer Mr. Wynter, le pasteur, pendant la période de Noël, ils ont immédiatement le sentiment d'avoir découvert le lieu de leurs rêves. La beauté du paysage, l'accueil chaleureux des habitants, le confort du presbytère, tout les incite à se réjouir de ce séjour... jusqu'à la découverte du cadavre de Mr. Wynter dans la cave de leur maison. Le médecin conclut à une mort accidentelle mais Clarice, alertée par d'étranges indices, n'y croit pas une seconde. Qui a pu tuer un homme aimé de tous? Obstinée et courageuse, plus soucieuse d'écouter sa conscience que de se plier aux bonnes manières de la société victorienne, Clarice entreprend de percer les secrets les mieux cachés de ses adorables voisins...

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 20 novembre 2008

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : L’histoire s’inscrit dans l’univers de Charlotte et Thomas Pitt. Dominic était l’époux de Sarah, la sœur de Charlotte, morte assassinée. Ici, on le voit avec sa nouvelle épouse, Clarice, alors qu’il doit remplacer un pasteur parti précipitamment en vacances.
    Sa jeune épouse, en cherchant les animaux de la maison, qui sont allé se cacher dans un coin de la cave, découvre le cadavre dudit pasteur. Le médecin conclu à un accident mais Clarice à des doutes : d’où viennent les blessures que porte le pasteur ? Est-ce vraiment lui qui a écrit à l’évêque pour signifier son départ en vacances ? Ou était-il déjà mort ?
    La jeune femme est bien décidée à faire la lumière sur la mort d’un homme aimé de tous. En tant que pasteur, avait-il décelé un secret qu’on ne pouvait risquer de voir dévoilé ?
    On a l’impression que, dans ce village, chacun espionne son voisin et chacun cache un secret.
    On se doute quand même assez vite de qui est le coupable dans cette histoire, du moins dès l’instant où un secret en particulier est dévoilé.
    La neige empêchant toute communication avec l’extérieur, et donc le recours à la police, on est dans une sorte de huis-clos assez angoissant quand on pense que Clarice n’a aucune expérience en la matière et qu’il y a quelqu’un qui n’a pas hésité à tuer un vieil homme dans le village et qui risque de ne pas avoir plus de scrupule à tuer une jeune femme trop curieuse.
    J’ai bien aimé la fin, même si, comme la plupart des nouvelles d’Anne Perry, j’ai trouvé que tout se résolvait un peu rapidement. Cela dit, contrairement à d’autres enquêtes, ici, ça ne parait pas artificiel, peut être car tout se déroule sur fond de confidences faites à un pasteur.

     

    Un extrait : Clarice Corde s’adossa à son siège au moment où le train sortit de la gare dans un nuage de vapeur. De petites particules de charbon voletèrent dans tous les sens tandis que la locomotive rugissait en prenant de la vitesse. La pluie battait si fort contre la vitre qu’elle distinguait à peine les toits luisants de Londres. On était le 14 décembre 1890, à dix jours du réveillon de Noël. Mariée depuis un peu plus d’un an, Clarice était loin de s’être habituée à son rôle de femme de pasteur. Ni l’obéissance ni le tact ne lui venaient sans qu’elle dût faire un effort considérable, mais elle s’y appliquait par égard pour Dominic.

    L’observant à la dérobée, elle le surprit abîmé dans ses pensées. Elle le savait inquiet au sujet de sa capacité à se montrer à la hauteur de l’occasion qui leur avait été offerte de manière si inattendue. Le vieux révérend Wynter avait pris un congé bien mérité, et son église, située dans le petit village de Cottisham, avait besoin d’un remplaçant qui prenne soin de ses ouailles durant la période de Noël.

    Dominic avait saisi l’aubaine. L’année où il s’était retrouvé veuf, il avait renoncé à une vie facile pour embrasser le ministère sur le tard. Personne en dehors de Clarice ne devinait ses doutes derrière son beau visage et son aisance. Elle l’aimait d’autant plus fort de le savoir conscient de ses propres faiblesses, en même temps que du pouvoir de ses rêves.

    Dominic redressa la tête et lui sourit. Une fois de plus, Clarice s’étonna avec bonheur que ce soit elle qu’il ait choisie: la sœur maladroite, celle qui avait la parole indélicate et un sens de l’humour désastreux, plutôt que l’une de ces beautés fiables et plus conventionnelles qui recherchaient son attention.

    Aller à Cottisham, dans le comté du Hertfordshire, représentait le plus beau cadeau de Noël qu’on eût pu leur faire. Une chance qui leur permettrait d’échapper au révérend Spindlewood et à la région sinistre de la Londres industrielle où Dominic avait été affecté comme vicaire.

    Comment rassurer son mari sur le fait que ses nouveaux paroissiens n’attendraient de lui que de la patience, qu’il devrait être là pour les écouter et les réconforter, leur rappeler le message de Noël et d’espoir de paix sur la terre?

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg

  • [Livre] Un noël plein d'espoir

    Un noel plein d'espoir.jpg

     

    Résumé : Dans le dédale miséreux de l'East End londonien, Noël 1883 prépare ses miracles. Comment Gracie Phipps, treize ans, pourrait-elle refuser d'aider une fillette bouleversée à retrouver son âne ? D'un mystère à l'autre, les deux enfants doivent faire la vérité sur la mort d'Oncle Alf, un chiffonnier du quartier, et sortir vivantes de ce cauchemar de Noël…

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 03 novembre 2011

     

    Prix moyen : 7€

     

    Mon avis : J’en suis à 3 nouvelles de noël écrite par Anne Perry et celle-ci et la première où je soupçonne presque tout le monde d’être le coupable.
    A travers les recherches de Gracie et Minnie Maude pour retrouver l’âne de cette dernière, on découvre les bas-fond de Londres avec ses codes, ses dangers, et son dédale de rue où il est bien difficile de s’orienter quand on est une fillette qui ne sait pas lire.
    C’est la plus courte des trois nouvelles que j’ai lu jusque-là et paradoxalement, j’ai trouvé que c’était la plus aboutie. Car même si on a une idée du coupable, on ne sait pas qui est impliqué et les deux fillettes découvrent les indices petit à petit malgré ceux qui leur mettent des bâtons dans les roues.
    Je crois que Gracie est un des personnages de la saga Charlotte et Thomas Pitt, mais, n’ayant pas encore commencé cette dernière, je ne sais pas de quelle manière elle leur est attachée.
    J’ai beaucoup aimé voir la débrouillardise des fillettes et cette enquête difficile dans un monde où la mort d’un vieux chiffonnier ne dérange pas grand monde et où tous ont bien trop à perdre pour prendre le risque de s’attirer des ennuis en ayant la langue trop pendue.

     

    Un extrait : Lorsque Gracie poussa la porte du logement de deux pièces où ils vivaient dans Heanage Street, sa grand-mère était devant une bassine d'eau, prête à laver et à éplucher les patates. Elle avait l'air épuisée d'avoir passé toute la journée debout, les mains plongées jusqu'au coude dans l'eau chaude, la soude caustique et la lessive, d'où elle devait sortir le linge trempé et le transporter d'un évier à l'autre, les épaules ankylosées et le dos si douloureux qu'elle pouvait à peine le toucher. Il lui fallait ensuite le soulever une seconde fois pour le passer dans l'essoreuse pour qu'il ait une chance de sécher avant qu'elle le rapporte et se fasse payer. Constamment il fallait de l'argent, que ce soit pour payer le loyer, acheter de la nourriture, une paire de bottes, du bois ou un peu de charbon pour allumer le feu, sans parler bien sûr de Noël.

    Gracie, qui semblait avoir arrêté sa croissance à un mètre trente, n'avait nul besoin de nouveaux vêtements, les siens pouvant toujours être rapiécés ou raccommodés. Mais Spike et Finn grandissaient à vue d'œil, ce qui, compte tenu des quantités qu'ils dévoraient, n'était guère étonnant.

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg

  • [Livre] Le spectacle de noel

    le spectacle de noel.jpg

     

    Résumé : C'est à Whitby, petit village de pêcheurs ou le comte Dracula aurait fait sa première apparition – selon le roman éponyme de Bram Stoker –, que Joshua Fielding a décidé de produire sa troupe théâtrale. Avec sa femme Caroline, la mère de Charlotte Pitt, il s'apprête à livrer une adaptation inédite du fameux roman. La première est un désastre, mais l'apparition d'un étranger masqué, suivi d'un meurtre inattendu, viennent donner la dimension dramatique qui manquait à la pièce...

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 07 novembre 2013

     

    Prix moyen : 9€

     

    Mon avis : Même s’il y a bien meurtre et enquête, ce n’est pas le point central de cette nouvelle. Quand le meurtre arrive, on est presque soulagé tant la tension entre tous est palpable. Les acteurs s’engueulent en permanence, et si la jeune auteur accepte de bonne grâce les modifications que Joshua exige pour la pièce, son fiancé, Douglas, ne cache pas son mécontentement de voir la jeune fille se passionner pour le théâtre. Il en est même agressif à plusieurs reprises et j’ai espéré pendant toute la nouvelle qu’Alice allait le renvoyer chez lui avec pertes et fracas !
    Le meurtre en lui-même n’est donc pas si important que ça (oui, je sais : va dire ça à la victime !). Et bien justement. Dès le début, elle m’a paru  étrange. Sa présence dans la maison de Netheridge n’est pas bien claire, même si l’excuse est parfaitement plausible.
    Ajoutez à ça qu’ils sont en train de préparer un spectacle sur les vampires (et qu’à l’époque on en voyait pas à tous les coins de romans), vous imaginez facilement l’état de nerf dans lequel ils sont tous.

    Je n’avais jamais lu d’Anne Perry avant, et comme ici il ne s’agit que de nouvelles, je ne m’attendais pas à ce que les personnages ou l’histoire soient très approfondis. Je n’ai donc pas été déçue, comme certains, amateur de l’auteur, l’ont été. Sans doute les a-t-elle habituée à des fins plus élaborées et arrivant plus progressivement. Il faudra attendre que je lise un roman d’Anne Perry (et donc que j’ai fini les nouvelles) pour que je me fasse une idée.
    Je ne connais pas les personnages non plus et donc, je n’ai pas eu ce côté : chouette, on va en découvrir plus sur les personnages secondaires. Ici, j’ai cru comprendre que l’héroïne était la maman de Charlotte, co-héroïne, avec son époux Thomas de toute une saga de l’auteur.
    Même si j’ai regretté la rapidité avec laquelle le meurtre est élucidé, je me dis que si l’auteur a su m’intéresser à ce point sur une nouvelle de moins de 200p, elle pourrait me passionner sur un roman de 400p.

     

    Un extrait : — Ne t’inquiète pas ce soir, mon chéri. Vous travaillerez demain sur la pièce, et ce ne sera peut-être pas aussi difficile quand vous répéterez tous ensemble que cela le paraît sur le papier. Combien de fois m’as-tu fait cette remarque à propos d’autres pièces ?

    Il se pencha pour l’embrasser.

    — À dire vrai, c’est épouvantable, avoua-t-il comme à regret. Adapter un roman au théâtre est très compliqué, ce dont Alice Netheridge n’a pas vraiment idée. Si nous n’avions pas désespérément besoin de trouver un mécène l’année prochaine, je n’essaierais même pas… Seulement, sans l’appui de Netheridge, nous devrions tous faire face à un printemps très sombre.

    — Ce n’est pas vrai, Joshua. Ça l’est sans doute pour la troupe, mais tu n’aurais aucun mal à décrocher un rôle. Je connais au moins trois directeurs de théâtre qui rêveraient de t’engager !

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg

  • [Livre] Le voyageur de noel

    le voyageur de noel.jpg

     

    Résumé : En ce Noël 1850, les frères Dreghorn se réunissent chez le plus âgé d'entre eux, Judah, dans son grand domaine de la région des lacs, en Angleterre. Mais l'heure n'est pas à la joie des retrouvailles. Judah vient de mourir dans des circonstances troubles, et sa veuve, Antonia, doit faire face à de terribles accusations portées contre son mari, un juge pourtant respecté. Pour l'épauler dans ces moments difficiles, elle fait appel à un vieil ami de la famille, Henry Rathbone. Avec l'aide de ses frères, Henry va tenter de faire la lumière sur cette affaire. Judah a-t-il été assassiné ? Et ces malheureuses insinuations, qui blessent l'honneur de toute une famille, pourraient-elles être fondées ?

    Auteur : Anne Perry

     

    Edition : 10/18

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 23 mai 2006

     

    Prix moyen : 4€

     

    Mon avis : C’est le premier texte d’Anne Perry que je lis et, ayant choisi le format de la nouvelle, je m’attendais à ce que le côté policier soit un peu bâclé (comment mener une enquête crédible en si peu de pages). Je crois que « l’erreur » d’Anne Perry, si j’ose dire, a été de vouloir présenter les personnages et la situation comme si elle écrivait un roman. Du coup, on arrive à une vingtaine de pages de la fin, obligé de terminer une histoire qui commence à peine à trouver sa vitesse de croisière.
    Je pense que cette histoire, sans quitter vraiment le monde de la nouvelle, aurait gagné à avoir une trentaine de pages en plus.
    Le personnage principal de la nouvelle, Henry
    Rathbone, est un des personnages de la série Monk (non pas Adrian, William) d’Anne Perry. Si pour commencer, je voudrais découvrir les Charlotte et Thomas Pitt, je pense que William Monk sera le suivant sur ma liste !
    J’ai beaucoup aimé la manière dont Henry doit annoncer la nouvelle à chaque membre de la famille à la place de sa filleule, mais on perd un temps fou. Ensuite il y a la colère, le refus de remettre en cause la mémoire du mort, puis les enquêtes. Je dis « les », parce que Henry se dissocie un peu de ses hôtes pour faire cavalier seul.
    J’ai beaucoup apprécié sa façon d’appréhender les faits d’une autre manière, avec l’esprit ouvert.
    En revanche, j’ai regretté la pirouette avec laquelle l’auteur se « débarrasse » de la révélation du coupable. J’aurais nettement préféré une confrontation directe, même courte, plutôt que cette solution-là qui m’a laissée complètement frustrée.

     

    Un extrait : Dans sa lettre, Antonia avait écrit qu’ils rentreraient tous pour Noël, même si leur retour promettait d’être amer et très différent des fois précédentes. Qu’Antonia ait réclamé la présence de son parrain n’était guère surprenant. Elle avait de terribles nouvelles à annoncer et n’avait pas d’autre famille pour l’aider. Ses parents étaient morts jeunes, et elle n’avait ni frère ni sœur, seulement un fils de neuf ans, Joshua, aussi endeuillé qu’elle.

    Henry avait toujours connu Antonia, d’abord comme une enfant grave et heureuse, curieuse d’apprendre et passant tout son temps à lire. Elle ne s’était jamais lassée de lui poser des questions. Ils avaient été amis dans la découverte.

    Par la suite, lorsqu’elle était devenue une jeune femme, une sorte de timidité avait mis une distance entre eux deux. Antonia s’était alors confiée avec plus de réticence, mais Henry n’en avait pas moins été le premier à être au courant de son amour pour Judah et, comme ses parents n’étaient plus là, c’était lui qui l’avait accompagnée à l’autel le jour de son mariage.

    Mais à présent, que pouvait-il faire pour elle ?

     

    bonne lecture 3 étoiles.jpg

  • [Livre] La disparue de noel

    La disparue de noël.jpg

     

    Résumé : En Angleterre, de nos jours. Emma le sait, il est des passés qui ne s'oublient pas. Mariée à David, directeur de banque traumatisé par la mort de sa première épouse et l'inexplicable disparition de sa fille Natasha la veille de Noël, six ans plus tôt, la jeune femme a appris à vivre avec les drames. Mais l'arrivée d'Ollie, leur fils de dix-huit mois, semble avoir redonné le sourire à David et renforcé leur couple. La promesse de jours meilleurs semble enfin possible... Mais le monde d'Emma se fissure lorsqu'une jeune fille apparaît un jour dans sa cuisine. Natasha. Alors que David est en joie, Emma, elle, s'interroge : où était-elle toutes ces années ? Comment l'intégrer dans leur vie de famille idéale ? Et pourquoi ce sentiment que l'adolescente pourrait représenter une menace pour elle et pour son bébé ? Que cache la disparue de Noël ?

    Auteur : Rachel Abbott

     

    Edition : Belfond

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 02 Novembre 2017

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Je ne connaissais cet auteur que de nom mais j’avais lu suffisamment de bonnes chroniques de ce thriller pour tenter le coup. Et je n’ai pas été déçue.
    Dès le prologue, je n’arrêtais pas de me demander qui voulait du mal à Natasha et sa mère, Carolyne et surtout qui avait appelé pour tenter de mettre Carolyne en garde. Avec le recul, je me dis que j’aurais dû comprendre plus tôt qui était au bout du fil, mais j’étais trop prise dans le thriller pour raccrocher ce détail aux wagons.
    Le récit alterne entre le point de vue d’Emma, la nouvelle femme du veuf de Carolyne, David, et celui de Tom, policier qui ne se remet pas de la mort de son frère, lequel avait été le petit ami d’Emma.
    Les chapitres sont assez courts et donnent un rythme effréné au récit qui ne se déroule que sur quelques jours.
    Je comprends la réaction d’Emma quand Tasha réapparait d’on ne sait où après 6 ans de disparition. David, lui, ne voit que le fait qu’il a récupéré sa fille et semble se moquer de savoir ce qu’a été sa vie pendant ces 6 années. Tout ce qui compte pour lui et qu’ils soient réunis. Emma, elle, réagit de manière plus détachée car elle n’a pas de lien avec Tasha. Tout ce qu’elle voit, c’est une adolescente agressive qui refuse de parler à la police et qui pourrait être un danger pour son bébé à cause de son instabilité.
    Dans le résumé, on nous dit : que cache la disparue de Noël ? Je m’attendais à une tension de plus en plus insoutenable jusqu’à ce que le vrai visage de la réapparue se dévoile. Mais en réalité, on sait très vite ce que cache Tasha puisque le thriller ne commence vraiment qu’à compter du moment où elle se dévoile.
    Au niveau des personnages, j’ai beaucoup aimé Tom et son équipe qui agissent vraiment avec précaution et sans jamais considérer Emma et les siens comme des pions qui n’ont pas leur mot à dire.
    Emma est forte et, même si elle n’a aucun goût pour la violence, elle n’hésite ni à se mettre en danger, ni à foncer dans le tas pour protéger sa famille.
    David est un faible. Il ne réagit jamais, comme si tout allait finir par s’arranger sans qu’il ait à lever le petit doigt. C’est un homme qui se laisse porter par le courant et semble toujours choisir la solution de facilité. Plus d’une fois j’ai eu envie de lui taper dessus. Vraiment, il m’a insupporté pendant tout le roman.
    Pour Tasha, je suis partagée. D’un côté, elle est agressive, manipulatrice, elle semble ne pas avoir le moindre sentiment à part une immense haine dirigée vers son père. Elle fait tout pour qu’Emma ne l’aime pas mais on sent qu’elle n’a pas vraiment quelque chose contre elle, qu’elle veut juste maintenir une distance.
    Au final, malgré certains aspects de sa personnalité (qui sont facilement excusable au fur et à mesure qu’on découvre sa vie) et certaines de ses actions (qui sont, elles aussi excusables quand on pense qu’il ne s’agit que d’une adolescente), je crois que je l’ai bien aimé. En tout cas, j’ai eu beaucoup de compassion pour elle.
    J’ai été un peu frustrée par la fin. J’aurais aimé quelque chose de plus tranché sur deux des personnages et rester ainsi dans l’interrogation m’a un peu déçue.
    Mais, malgré ce tout petit détail, j’ai vraiment adoré ce livre que j’ai quasiment lu d’une traite.

     

    Un extrait : Un rayon de soleil filtrant à travers les nuages noirs illumina la fenêtre de la cuisine, faisant disparaître le reflet comme s’il n’avait jamais existé. Instinctivement, Emma s’accrocha au rebord de l’évier. Avait-elle pu imaginer tout cela ? Mais le soleil avait à peine eu le temps de percer qu’il fut chassé par les nuages. Et le reflet réapparut.

    Sans quitter des yeux cette image fantomatique qui devenait de moins en moins nette à mesure que la lumière à l’extérieur passait du noir au gris, Emma se mit à tâtonner devant elle, cherchant une arme potentielle. Mais il n’y avait rien d’autre sur l’égouttoir qu’un bol en plastique. Sans réfléchir, elle tendit le bras vers le panier à couverts et éprouva une douleur aiguë suivie d’une sensation de chaleur liquide au moment où elle referma sa main sur la lame d’un couteau désosseur. Nerveusement, elle fit remonter ses doigts humides et poisseux le long de l’acier pour empoigner le manche.

    Ne voulant pas briser le fragile contact visuel, ne serait-ce qu’une seconde, de crainte que la personne ne se déplace, ne se rapproche d’elle ou d’Ollie, ne quitte son champ de vision ou ne parte vers le hall, où elle serait contrainte de la suivre, Emma inspira profondément et se retourna, appuyant ses jambes, soudain devenues faibles, contre le placard sous l’évier.

    Le cœur battant, la gorge trop serrée pour lui permettre de hurler, elle regarda fixement la personne qui se trouvait en face d’elle, tandis que des décharges d’adrénaline lui traversaient le corps, comme pour la préparer au combat ou à la fuite.

    C’était une toute jeune fille, presque une enfant.
    Elle était de constitution fine, avec des cheveux blonds hirsutes qui retombaient au niveau de ses épaules sur un duffle-coat gris élimé, dans les poches duquel elle avait enfoncé ses mains. Les yeux dont Emma avait vu le reflet dans la fenêtre étaient hypnotisants. Grands, ovales et d’un gris-vert sombre semblable à celui de l’océan quand il est agité par la tempête, ils cillèrent légèrement au moment où Emma brandit le couteau. Mais la jeune fille ne bougea pas.

    Emma reposa l’ustensile sur le plan de travail de l’îlot, mais ne lâcha pas son manche. Elle ne savait pas ce que voulait cette fille, mais malgré son jeune âge, elle ne lui faisait pas confiance.

    « Qu’est-ce que tu fais dans ma cuisine ? lui demanda-t-elle. Sors d’ici tout de suite, ou j’appelle la police. »

    L’adolescente ne bougea pas. Et elle continua de regarder Emma. Ses yeux étaient rivés sur son visage, et la jeune femme crut y lire de l’hostilité, mais peut-être était-ce de la confusion ou de la peur.

     

    adoré 5 étoiles.jpg

  • [Livre] L'ultime refuge

    L'ultime refuge.jpg

     

    Résumé : Depuis qu’un inconnu lui envoie des photos inquiétantes sur lesquelles elle croit se reconnaître, Jo Hathaway vit en permanence dans la terreur. Une terreur qui monte encore d’un cran le jour où elle s’aperçoit que l’un des clichés ne la représente pas elle, mais sa mère, Annabelle, disparue vingt ans plus tôt sans laisser de traces… Peu après, la photo est subtilisée dans son appartement. Sans preuve à fournir à la police, et épuisée par la tension et la peur, Jo se réfugie alors dans la maison familiale, sur une île au large de la Géorgie. Là, espère-t-elle, elle sera en sécurité. Mais, dans ce lieu où flotte encore l’ombre d’Annabelle, le danger est partout. Et Jo pourrait bien avoir trouvé là son dernier refuge…

    Auteur : Nora Roberts

     

    Edition : Best Seller Harlequin

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 01 Juillet 2005

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : J’ai trouvé qu’on avait là un thriller psychologique prometteur. Le tueur cherche à bouleverser Jo Ellen en lui envoyant de nombreuses photos d’elle, au milieu desquelles il glisse des photos de sa mère avant de faire disparaitre ces dernières. Jo Ellen qui est restée traumatisée par l’abandon de la famille par sa mère 20 ans plus tôt, qui s’est coupé de sa famille, qui n’a quasiment aucune vie personnelle et ne vit réellement que pour son métier. Autant dire que, n’ayant personne à qui se confier, Jo Ellen sombre. Son arrivée sur l’île de son enfance ne pas guère arranger les choses. Déjà, on comprend très vite que le tueur l’a amenée très exactement où il voulait qu’elle soit, ensuite on ne peut pas dire que Jo Ellen soit aidée par sa famille (cela dit, elle ne leur dit rien non plus, mais on peut comprendre.) son frère ne pense qu’à maintenir l’affaire familiale à flot, sa petite sœur est rongée par la jalousie et a l’impression que la réussite de Jo Ellen l’empêche de réussir elle-même et la condamne à rester sur l’île, quant au père, il ne s’est pas remis du départ de sa femme et ne s’occupe de rien sauf de la sauvegarde de sa chère île. Au milieu de ça, Kate, la cousine qui a dû remplacer la mère essaie de réunir la famille et de les forcer à s’ouvrir les uns aux autres.
    Le problème que j’ai eu avec ce livre est que, dès que Nathan arrive et raconte son histoire, j’ai su qui était celui qui traquait Jo Ellen. J’avais même un énorme doute sur toute l’histoire. Mais j’ai quand même laissé le bénéfice du doute à Nora Roberts en me disant que, peut-être, il y aurait un coup de théâtre. Mais non, tout ce que j’avais soupçonné s’est réalisé. Je n’ai même pas eu à faire marcher mes petites cellules grises, comme dirait Poirot, et ça, c’est vraiment un truc qui me manque dans un thriller. Ça m’énerve quand l’auteur ne laisse pas la moindre chance au lecteur de démasquer le coupable, mais trouver trop vite est aussi très frustrant (sauf si tout l’intérêt du livre est la manière d’arrêter le coupable plus que son identité !).
    Pour finir, je dirais que j’ai bien aimé le côté reconstruction familiale du livre, mais que le côté thriller ne m’a pas interpellé, étant bien trop prévisible.

     

    Un extrait : Et maintenant, elle se retrouvait à son point de départ… Par excès de confiance et, surtout, de naïveté.
    « Bah ! Ce n’est que temporaire, se répéta-t-elle. Dans un peu moins d’un an, elle aurait vingt-cinq ans et entrerait en possession de son héritage – ou de ce qu’il en restait. Alors elle repartirait pour New York et, cette fois, se montrerait plus avisée, plus prudente. Elle prendrait une année sabbatique et, un beau jour, se retrouverait sur une scène, sous les feux des projecteurs, enivrée par la ferveur et l’admiration du public qui monteraient jusqu’à elle en vagues enthousiastes.
    Et elle serait enfin quelqu’un.
    Et pas seulement la plus jeune fille d’Annabelle.

    Elle apporta les dernières assiettes sales dans la cuisine tandis que Brian s’affairait déjà à remettre tout en ordre.
    Plus de vaisselle ni de poêles huileuses dans l’évier, plus de déchets ni de graisse sur le comptoir. Tout en sachant que c’était un geste stupide, Lexy posa une tasse encore remplie de café sur la pile d’assiettes propres. Le café se renversa et la tasse, déséquilibrée, alla se briser sur le carrelage.
    « Oups ! » fit-elle avec un sourire narquois.
    « On dirait que ça te fait plaisir de jouer à l’imbécile, Lex », remarqua froidement son frère. « Dans ce domaine, je dois dire que tu excelles.
    - Vraiment ? »
    Elle lâcha la pile d’assiettes qui se fracassa à son tour sur le sol. Des restes de nourriture et des éclats de porcelaine s’éparpillèrent à travers toute la cuisine. « Et ça ? fit-elle, c’est bien joué aussi ?
    - Bon Dieu, Lex ! Qu’est-ce que tu cherches à prouver ? Que tu es toujours aussi destructrice ? Tu crois peut-être qu’il y aura toujours quelqu’un derrière toi pour réparer tes conneries ? »
    Il bondit vers un placard et revint, armé d’un balai qu’il lui tendit.
    « Ramasse ça tout de suite ! »
    Elle regrettait déjà son geste impulsif mais, par pur entêtement, refusa d’obtempérer. « Fais-le toi-même. Après tout, ces précieuses assiettes sont les tiennes…
    - Tu vas obéir, sinon je t’assure que je vais te casser le balai sur le dos !

    - Essaie un peu, Bri ! »

    Elle se dressa, toute droite, pour l’affronter. Une petite voix intérieure lui soufflait qu’elle avait tort de se comporter ainsi, mais c’était plus fort qu’elle.
    « Oui, essaie ! cria-t-elle, et moi, je t’écorche vif ! J’ai ai archimarre d’être traitée comme une moins que rien. Cette maison m’appartient autant qu’à toi !
    - Eh bien ! Je vois que rien n’a décidément changé, ici… »
    Ils se retournèrent en même temps, leurs visages empourprés de colère. Jo se tenait sur le seuil de la pièce, deux valises posées à ses pieds, l’air épuisé.
    « J’ai su que j’étais à la maison rien qu’en entendant le fracas de la vaisselle et l’écho gracieux de vos voix… »
    Instantanément, Lexy changea d’expression. Abandonnant sa mauvaise humeur, elle glissa son bras sous celui de son frère, se serrant contre lui.
    « Regarde, Brian. Un autre enfant prodigue de retour. J’espère qu’il reste encore un peu de veau gras.
    - J’aimerais bien une tasse de café », dit Jo en refermant la porte derrière elle.


    bonne lecture 3 étoiles.jpg