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[Livre] La disparue de noël

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Résumé : Coupable ! Le jugement est tombé sur l'infortunée Isobel Alvie. La veille, Gwendolen Kilmuir, une jeune veuve, s'est suicidée dans la propriété où Omegus Jones recevait quelques invités. De l'avis de tous, l'attitude cruelle d'Isobel envers la jeune femme la rend responsable de cet acte désespéré. Il ne reste guère que son amie, l'indomptable Lady Vespasia, pour la soutenir. Pour racheter sa faute aux yeux de la gentry, Isobel doit accomplir un voyage expiatoire jusqu'au nord de l'Ecosse, afin de prévenir la mère de Gwendolen. En compagnie de Lady Vespasia, elle entreprend un éprouvant pèlerinage, semé d'embûches...

Auteur : Anne Perry

 

Edition : 10/18

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 20 octobre 2005

 

Prix moyen : 6€

 

Mon avis : Ce livre est classé en thriller mais en ce qui me concerne je n’ai eu à aucun moment l’impression d’être dans un thriller.
Certes le pèlerinage exigé par le « jury » est difficile et éprouvant, certes son amie, Lady Vespasia s’interroge sur la mort du mari de la suicidée, mais on ne peut pas parler d’enquête à proprement parler car il n’y a pas vraiment de coupable à démasquer, plutôt un mystère à élucider.
Je l’ai surtout lu parce qu’il y avait noël dans le titre et que je voulais augmenter mon score dans mon challenge d’hiver mais franchement, cette nouvelle ne va pas rester dans ma mémoire. Les autres nouvelles de noël d’Anne Perry m’ont parue bien plus accès sur le côté policier, enquête et m’ont, du coup, bien plus intéressée.
N’ayant jamais lu les œuvres de cet auteur, je n’ai pas eu, comme d’autre, le côté nostalgie en voyant évoluer des personnages secondaires des sagas de l’auteur dans leur jeunesse ou dans des situations les éloignant des personnages principaux. Ce n’est pas non plus cette nouvelle-là qui m’a donné envie de lire les romans.
Ce n’était pas une lecture déplaisante, mais elle était un peu inutile. A la rigueur, elle avait l’avantage de changer les idées entre deux lectures plus intenses.

 

Un extrait : Vespasia suivit Isobel et Lady Salchester. Gwendolen, Lady Warburton et Blanche Twyford leur emboîtèrent le pas. Elles s’installèrent dans la pièce à rideaux de velours, arrangeant leurs jupons pour à la fois rester à leur avantage et ne pas gêner le passage.

C’était le moment de la soirée que Vespasia aimait le moins. La conversation tournait toujours autour de la famille, et, depuis Rome, elle peinait à se concentrer sur de tels sujets. Elle adorait ses enfants – elle leur portait un amour profond, au-delà des mots et des exigences de la société –, et sa vie était loin d’être déplaisante. Son mari, aimable et brillant, était fort respectable. Plus d’une femme lui aurait envié une telle situation. Comblée socialement et matériellement, elle ne manquait de rien. Seuls les besoins du cœur, la soif de sentiments enfouie au plus profond de son être, lui faisaient défaut.

Elle observa les visages autour d’elle et se demanda ce que cachaient ces masques avenants. Lady Salchester, malgré son énergie et son intelligence, était tout à fait quelconque, plus encore que sa servante ou sa cuisinière. Nombreux étaient ceux qui soupçonnaient Lord Salchester d’avoir l’esprit vagabond, au sens propre comme au figuré.

— Je sais ce que vous pensez, dit Isobel qui se pencha vers elle afin de pouvoir chuchoter.

Vespasia fut stupéfaite.

— Ah bon ?

Isobel sourit.

— Bien sûr ! Je pensais la même chose que vous. Et c’est tout à fait injuste. Si elle l’imitait avec ce séduisant domestique, par exemple, ce serait un scandale, et pour elle, finie la vie sociale. Elle ne serait plus invitée nulle part !

— Des tas de femmes mariées se lassent de leur mari, et lorsqu’elles ont eu le nombre adéquat d’enfants, elles ont des liaisons, fit remarquer Vespasia avec tristesse. Je ne crois pas les admirer, mais je sais en revanche que ça existe. Je pourrais vous en nommer des dizaines.

— Et moi donc ! acquiesça Isobel d’un air désinvolte. Nous devrions essayer pour voir si nous connaissons les mêmes.

Blanche Twyford discutait avec Gwendolen ; la première hochait la tête de temps à autre et la seconde souriait. Il était aisé de deviner le sujet de leur enthousiasme.

Vespasia lança un regard en coin à Isobel et vit de nouveau l’ombre qui lui voilait les yeux. Si Bertie demandait la main de Gwendolen dans les jours à venir, Isobel perdrait-elle plus qu’un éventuel soupirant ? Éprouvait-elle des sentiments pour lui, nourrissait-elle même quelque espoir ? Elle avait aimé son mari, Vespasia le savait, mais il était décédé trois ans plus tôt, et Isobel n’était guère plus âgée qu’elle. Une femme pouvait tomber amoureuse une nouvelle fois – d’ailleurs, à trente ans, le contraire aurait été une dure épreuve.

 

Petite déception 2 étoiles.jpg

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