Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • Le tiercé du samedi #94

    podium.jpg

     

    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres qui nous on donné envie de visiter un endroit (ville, pays, monuments…)

     

    Bien évidemment, je suis restée raisonnable, je n'ai pas cité la Lune avec la saga de Cinder, ni Mars avec celle de Phobos. je suis restée dans le domaine du possible, du moins du possible de 2017.
    Mon trio gagnant est donc:

     

    coupe de bronze.jpg

     

      

    Marie Leszczynska, Anne Muratori-Philip

     

     

    marie leszczynska.jpg

    Evidemment, même si cette propre Marie n'a pas eu une vie facile, c'est encore un livre qui donne envie de visiter Versailles!

     

     

     coupe d'argent.jpg

    La Véritable Histoire de Noël, Marko Leino

     

     

    la veritable histoire de noel.jpg

    Bien évidemment, ce livre nous donne envie d'aller faire un tour en Finlande et plus particulièrement en Laponie...

     

     

     coupe d'or.jpg

    La vagabonde des Highlands, Joanna Maitland

     

     

    la vagabonde des highlands.jpg

    Ce n'est pas ce livre en particulier, mais les livres de ce genre: beaucoup de romances historiques se passent dans les Highlands, et forcément, on fini par avoir une furieuse envie de visiter le coin!



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres que vous rêveriez de voir adaptés au cinéma, mais bien hein, sinon vous ne répondez plus de rien

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

     

  • [Film] Jeanne Poisson, Marquise de Pompadour

    Jeanne Poisson marquise de pompadour affiche.jpg

     

    Titre original : Jeanne Poisson, Marquise de Pompadour

     

    Réalisé par : Robin Davis

     

    Date de sortie : 2006

     

    Genre : Romance historique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 2 parties de 90 minutes

     

    Casting : Helène de Fougerolles, Vincent Perez, Charlotte de Turckheim, Damien Jouillerot, Jennifer Decker, Chloé Stefani, Léa Wiazemsky, Elisabeth Margoni, Yvon Back…

     

    Résumé : Jeanne Poisson, jeune bourgeoise devenue madame d'Etiolles grâce à un mariage orchestré par une mère ambitieuse, part à la conquête du jeune et séduisant roi Louis XV dont elle tombe éperdument amoureuse. Leur histoire d'amour durera 20 ans.

     

    Mon avis : Dans ce téléfilm en deux partie, pour une durée totale d’environ 3h, on va suivre Jeanne Poisson depuis sa rencontre avec le roi Louis XV jusqu’à sa mort. La marquise de Pompadour ayant été la favorite du roi pendant près de 20 ans, on se doute que le film va nous montrer cette période en « accéléré ».
    Le réalisateur du téléfilm ne s’en est pas caché : ici, on va se concentrer sur la relation entre Jeanne et le roi, et pas sur la réalité historique.
    Tombé follement amoureux de Jeanne Poisson, Le roi la veut à Versailles. Mais une roturière à Versailles, cela est impensable. Qu’à cela ne tienne, il l’anoblit et pour lui dégoter une marraine, indispensable à sa présentation à la cour, il efface les dettes de jeu de la plus endettée des dames de la cour. Ce stratagème fonctionne si bien qu’il réitérera des années plus tard pour la présentation de Mme du Barry.
    Vincent Perez campe un Louis XV flamboyant et amoureux, mais se désintéressant des affaires, ennuyé par la politique.

    Jeanne Poisson marquise de pompadour roi.jpg

    Il a de bonnes idées, comme la décision d’imposer des impôts aux nobles et au clergé, mais face à la grogne que cela provoque, il laisse tomber le projet, n’ayant aucune envie de se battre. C’est aussi un roi qui se vexe pour un rien, prenant pour offense la moindre réflexion. Face à Jeanne, qui n’hésite pas à lui dire ce qu’elle pense, il est désemparé.
     Il faut dire que Jeanne fait scandale : elle fréquente les philosophes et les lettrés et s’avoue sans honte athée.

    Jeanne Poisson marquise de pompadour jeanne.jpg

    J’ai beaucoup aimé Charlotte de Turckheim en reine trompée mais pleine de dignité.

    Jeanne Poisson marquise de pompadour reine.jpg

    Damien Jouillerot est aussi très crédible en dauphin hargneux. Son personnage va cependant un peu loin. Si on sait que la relation entre son père et Jeanne lui déplaisait, c’était plus par conviction religieuse que pas haine irraisonnée.

    Jeanne Poisson marquise de pompadour dauphin.jpg

    D’après les historiens c’était un homme sérieux, cultivé, très pieux mais très concerné par le peuple. On pense d’ailleurs qu’il n’y aurait pas eu de Révolution s’il avait régné. Ici, il fait petit garçon trépignant de colère et prêt à casser les jouets des copains pour rester le seul sur le terrain de jeu.
    Les nombreuses filles du roi vivant à Versailles sont réduites à deux : Henriette et Adélaïde.

    Jeanne Poisson marquise de pompadour fille.jpg

    La plus jeune étant au couvent et les deux précédentes n’étant pas encore à la cour, comme le dit la reine, il nous manque Victoire. C’est dommage car plus tard elle et Adélaïde seront les plus présentes des Mesdames Tantes auprès de Louis XVI et Marie Antoinette.
    Le film montre bien que La Pompadour et le roi ne seront amants que moins d’une dizaine d’années. Malgré cela, elle restera la favorite pendant près de 20 ans, continuant à influencer le roi et à faire et défaire les ministres au gré de ses ambitions.
    A la fin de sa vie, contrairement à la coutume, Jeanne ne sera pas renvoyée dans ses propriétés. Elle mourra à Versailles, privilège de la famille royale seulement. Encore une fois, le film montre bien que jusqu’à la fin, la marquise de Pompadour aura créé le scandale !







  • [Livre] Les enfants de cendres

    les enfants de cendres.jpg

     

    Résumé : Au milieu d'un train bondé, une petite fille disparaît. En dépit d'une centaine de témoins potentiels, personne n'a remarqué quoi que ce soit. Sa mère était descendue sur le quai pour passer un coup de fil, et n'a pu regagner le train à temps. Affolée, elle a alerté les contrôleurs qui ont gardé un oeil protecteur sur l'enfant endormie. Pourtant, à l'arrivée en gare de Stockholm, la fillette s'est volatilisée. On ne retrouve que ses chaussures sous la banquette... 

     

    Auteur : Kristina Ohlsson

     

    Edition : France Loisirs

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2012

     

    Prix moyen : 13€

     

    Mon avis : D’après ce que j’ai compris, il vaut mieux avoir l’édition de France loisirs que l’édition j’ai lu. En effet, il semblerait que cette dernière en dise beaucoup trop sur l’histoire dans son quatrième de couverture, tandis que celle de France loisirs lui conserve tout son mystère.
    L’histoire commence de manière assez « banale » pour les enquêteurs et s’ils ne traitent pas pour autant l’affaire par-dessus la jambe et recherchent activement l’homme et l’enfant, pour eux, ce n’est rien de plus qu’un père qui a décidé qu’il ne serait pas séparé de sa fille.
    Pourtant, il y a un membre de l’équipe qui reste sceptique. Cet enlèvement dans un train lui parait trop élaboré pour être du fait d’un père n’acceptant pas la séparation.
    Le problème est que cette enquêtrice vient du civil. Le gouvernement à décidé d’introduire des personnes venant du civil et donc sortant du cursus universitaire dans les services de police. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que ça ne plait pas. Les enquêteurs rejettent d’un bloc ces nouveaux venus qu’ils jugent inutiles. Que ce soit les analystes ou les enquêtrices qui viennent de passer des années à l’université à étudier la criminologie et le comportement criminel.
    Alors quand Fredrika Bergman fait part à son boss de ses doutes quant à l’enquête, elle est vertement envoyée sur les roses !
    Et là, j’ai eu beaucoup de mal à supporter ledit boss : Alex et son enquêteur Peder.
    Commençons par le plus bas dans la ligne hiérarchique : Peder.
    Disons le tout net, je l’ai trouvé imbuvable ! Moi moi moi, voilà tout ce qui l’intéresse. Père depuis peu, son épouse fait une grosse dépression postnatale et il ne le supporte pas. Attention, pas parce que sa femme est malheureuse, mais parce qu’il n’a pas la vie sexuelle qu’il veut, l’accueil qu’il veut, qu’elle ne s’occupe pas assez de lui. Bref, les sentiments et l’impression de se noyer de son épouse ne sont que secondaires au vue des désagréments que doit supporter monsieur. Dans le boulot, il n’est guère mieux : il se vexe s’il n’a pas la vedette, ne supporte pas qu’un autre que lu trouve un indice ou comprenne l’importance d’une information. Il passe plus de temps à tirer la couverture à lui qu’à enquêter… Heureusement quand il devient clair que l’affaire est bien plus grave que ce qu’il n’y parait, il va se reprendre un peu, et, sans changer complètement d’attitude, il va quand même se foutre pour de bon au boulot.
    Le chef aussi m’a agacée, peut être encore plus parce que c’est le chef. Il rejette les impressions et les doutes de Fredrika, non pas parce qu’il a déjà enquêté sur cette piste et l’a mise de côté mais parce qu’elle lui est signalée par une « civile » et qu’il n’a pas l’intention de la laisser « lui apprendre son métier ». Je ne dis pas qu’ils auraient pu sauver tout le monde s’il avait écouté Fredrika, mais ils auraient moins perdu de temps !

    Enfin il y a Fredrika. Elle est très mal à l’aise dans ce service de police, au point qu’elle songe à partir à la fin de sa période d’essai. Elle sent bien qu’elle est rejetée et ses collègues prennent pour de l’indifférence et de la froideur sa maitrise d’elle-même qu’elle refuse de relâcher de peur de craquer devant les horreurs auxquelles elle va être confrontée.
    Quand (enfin) le service se lance sur la piste dénichée par Fredrika, ils se trouvent aux prises avec quelqu’un de froid, de très organisé et de quasiment invisibles : il ne laisse aucune trace, aucun adn, aucune empreinte. Les personnes interrogées sont incapables de le décrire. A croire que l’on a affaire à un véritable fantôme.
    J’ai un peu regretté que les enquêteurs tournent si longtemps en rond pour trouver le lien entre les différentes affaires, alors que ça faisait plus de 100 pages que je l’avais deviné et que j’avais envie de leur hurler : « mais il est là le lien !!! c’est ça !!! »
    Dans ce livre, l’auteur n’aborde pas que le thème du meurtre et de l’enlèvement. Au cours de l’enquête, on sera également confronté aux thèmes de la pédophilie et de la maltraitance faite aux femmes.
    Il y a des fausses pistes. Une en particulier qui m’a complètement eue ! Une vraie bleue. Je suis allègrement tombée dans le panneau (c’est limite vexant).
    Maintenant, je suis pressée de lire d’autres livres de l’auteur pour voir ce que va devenir Fredrika.

    Un extrait : La petite fille ne ressemblait pas du tout à sa mère, avait remarqué Henry en poinçonnant leurs billets, peu après la gare de Göteborg. Ses cheveux châtain foncé ondulaient si joliment autour de sa tête qu’on aurait dit des faux. Ils effleuraient ses épaules en encadrant son petit visage. Son teint était plus mat que celui de sa mère, mais elle avait de grands yeux bleus et le nez constellé de taches de rousseur, ce qui la faisait ressembler à une poupée. Henry lui sourit en passant auprès d’elle et la fillette esquissa un timide sourire en retour. Elle avait l’air fatiguée. Elle détourna les yeux et regarda par la fenêtre, la tête appuyée contre le dossier.

    – Lilian, enlève tes chaussures si tu mets les pieds sur le siège, avait dit la mère, alors qu’Henry contrôlait le billet du voyageur suivant.

    En se retournant, il avait noté que l’enfant s’était débarrassée de ses sandales rouges et avait replié les jambes sous elle.

    Ses sandales étaient restées par terre après qu’elle eut disparu.

    Ce trajet entre Göteborg à Stockholm fut plutôt perturbé. Beaucoup de monde s’était déplacé dans la deuxième ville du pays pour assister à un grand concert à Ullevi. Et tous étaient rentrés par le train du matin, celui où travaillait Henry. Tout d’abord, deux jeunes gens vomirent sur les sièges en voiture 5. Ils avaient trop bu la veille, et Henry dut courir chercher une serpillière pour nettoyer tout ça. Au même moment, deux filles se mirent à se battre en voiture 3. Une blonde accusait une brune d’avoir essayé de lui piquer son petit ami. Henry tenta de s’interposer, mais le calme ne revint dans le train qu’après Skövde, tous les fêtards ayant fini par s’assoupir. Henry put alors boire une tasse de café avec Nellie, qui travaillait au wagon-restaurant. En passant dans le couloir, Henry s’aperçut que la femme rousse et sa fille s’étaient endormies.

    Ensuite, ce fut assez tranquille jusqu’à ce qu’on approche de Stockholm. À quelques dizaines de kilomètres de la capitale, peu avant Flemingsberg, le contrôleur adjoint Arvid Melin annonça par haut-parleur que le train aurait un retard de cinq minutes, voire dix, à cause d’une erreur de signalisation. Le train fit donc un arrêt à Flemingsberg, et Henry vit la femme rousse descendre seule de la rame. Il l’observa par la fenêtre de la voiture 6, réservée au personnel. Elle marcha d’un pas décidé sur le quai et se posta un peu à l’écart des autres passagers, descendus prendre l’air quelques instants. Puis elle sortit quelque chose de sa poche, peut-être un téléphone portable. Henry se dit que la petite fille devait encore dormir. Il poussa un soupir. Se sentait-il seul au point d’espionner une passagère ? Henry retourna aux mots croisés du dernier numéro de Året Runt. Que serait-il arrivé s’il n’avait pas quitté des yeux la femme sur le quai ? Ses collègues auraient beau lui répéter qu’il ne pouvait pas s’en douter et ne devait en aucun cas s’en vouloir, Henry restait persuadé que son zèle à résoudre ses mots croisés avait infléchi le cours des événements. Impossible de revenir en arrière.

    Car Henry était plongé dans ses mots croisés quand il entendit la voix d’Arvid dans le haut-parleur. Tous les voyageurs étaient priés de regagner leurs places, le train repartant en direction de Stockholm. Personne ne se souvint d’avoir vu une jeune femme courir après le train. Mais cela avait sans doute été le cas, car quelques minutes après le départ Henry reçut un coup de téléphone signalant qu’une jeune femme assise place 6 voiture 2, à côté de sa petite fille, avait été oubliée sur le quai à Flemingsberg. Elle avait pris un taxi et faisait à présent route vers Stockholm. L’enfant était seule dans le train.

    – Oh, merde ! jura Henry en raccrochant.

    Il se rendit aussitôt à la voiture 2 pour constater que c’était la jeune femme rousse aperçue sur le quai qui avait manqué le train, puisqu’il reconnaissait la petite fille.

    Henry rassura ses supérieurs en téléphonant de son portable : l’enfant dormait toujours, et il lui paraissait inutile de la réveiller avant l’arrivée à Stockholm. Il promit de s’occuper personnellement de la fillette dès l’entrée du train en gare. Personnellement. Ce mot allait longtemps résonner dans sa tête. Au niveau de Södra Station, les filles de la voiture 3 recommencèrent à se battre et à crier. Henry entendit un bruit de verre brisé puis un voyageur quitta la voiture 3 pour la 2, et il fut bien obligé d’abandonner l’enfant endormie.

    – Arvid, viens tout de suite voiture 3 ! cria-t-il dans son talkie-walkie.

    Aucune réaction du collègue.

    Quand Henry parvint enfin à séparer les deux filles, le train s’était arrêté avec son sifflement caractéristique, un son qui n’était pas sans rappeler la respiration lourde et essoufflée d’un vieil homme.

    – Espèce de pétasse ! hurla la blonde.

    – Sale conne ! rétorqua l’autre.

    – Enfin, vous n’avez pas fini toutes les deux ? s’énerva une femme plus âgée en se levant pour prendre son sac de voyage.

    Henry se fraya un chemin dans la foule qui faisait déjà la queue dans le couloir et se dépêcha de regagner la voiture 2. Pourvu que l’enfant dorme encore ! Il y était presque. Henry bouscula plusieurs personnes le temps de ce court trajet qui – il était prêt à le jurer – lui avait pris moins de trois minutes. La durée de son absence ne changeait malheureusement rien à l’affaire.

    La petite fille endormie avait disparu. Il ne restait que ses sandales rouges, tandis que sur le quai se pressaient tous les autres voyageurs dont Henry Lindgren avait eu la charge entre Göteborg et Stockholm.

     

     

  • [Livre] Derrière les portes

    derriere les portes.jpg

     

    Résumé : En apparence, Jack et Grace ont tout pour eux. L'amour, l'aisance financière, le charme, une superbe maison.
    Le bonheur.
    Vous connaissez tous un couple comme celui qu'ils forment, le genre de couple que vous aimeriez connaître mieux.
    Vous adoreriez passer davantage de temps avec Grace, par exemple. L'inviter à déjeuner, seule.
    Et pourtant, cela s'avère difficile. Vous réalisez que vous ne voyez jamais Jack et Grace l'un sans l'autre.
    Est-ce cela que l'on appelle le grand amour ?
    À moins que les apparences ne soient trompeuses.
    Et que ce mariage parfait ne dissimule un mensonge parfait.
    Et vous, connaissez vous vraiment vos amis ?

     

    Auteur : B.A. Paris

     

    Edition : Hugo thriller

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 05 janvier 2017

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Dans la newsletter Babelio, on me présentait ce livre et on me proposait d’en lire un extrait. Dès que j’ai lu celui-ci, je n’ai pas pu attendre et j’ai immédiatement commandé le livre.
    Dès qu’on voit l’attitude de Grace, on comprend que son mariage n’a rien de parfait et que Jack est probablement un mari abusif.
    Alors ce n’est pas faut, mais j’étais loin du compte et je n’avais pas imaginé un personnage d’une telle perversité.
    C’est Grace qui nous raconte son histoire, oscillant entre passé et présent.
    Pendant tout le livre j’ai été prise entre fureur et effroi. Effroi devant la personnalité de Jack mais aussi devant sa capacité, tel un joueur d’échec maléfique, à sembler avoir toujours trois coups d’avance ; et fureur devant la passivité de l’entourage : l’entourage proche qui idolâtre Jack et l’entourage plus éloigné, comme la police ou le personnel de l’hôtel en Thaïlande, qui n’accordent pas même le bénéfice du doute à Grace et considèrent qu’un célèbre avocat comme Jack, défenseur bien connu des femmes maltraitées, ne peut être que ce qu’il parait être : parfait.
    On a ici un thriller psychologique intense, qui ne nous laisse aucun répit (et qui nous fait décider que jamais, au grand jamais, on ne se mariera. Et pour celles qui le sont déjà, que leurs maris ne soient pas étonnés d’être passé à la question à peine la porte franchie, on est jamais trop prudente).
    Il ne faut clairement pas lire ce livre si on est de nature impressionnable, sinon on risque d’avoir peur de son ombre pendant un certain temps.
    Il n’a rien de sanglant, mais il provoque une tension permanente qui ne cesse de monter, sans jamais retomber un peu, jusqu’au dénouement.
    Du coté des personnages, il y en a un certains nombres, mais seulement 2, à part Jack et Grace, on une réelle importance.
    D’abord il y a Millie. Millie a 17 ans, bientôt 18 et est trisomique. C’est la petite sœur de Grace dont elle a la charge, leurs parents, plutôt indignes dans leur genre, ne rêvant que d’être débarrassés une bonne fois pour toute de leurs filles. Millie est une jeune fille enjouée, qui vit dans une pension qu’elle doit quitter à ses 18 ans pour aller vivre avec sa sœur et son beau-frère. Elle est dotée d’une intelligence très fine qui est dissimulée par son handicap.
    Ensuite il y a Esther. Esther est une nouvelle voisine que la vie idyllique que présentent Grace et Jack à la face du monde agace profondément. On voit clairement qu’elle ne croit pas à la perfection de leur vie mais qu’elle pense qu’ils veulent montrer ainsi une certaine supériorité. Pour autant, sa suspicion inquiète Grace comme elle lui donne de l’espoir car celle-ci peut soit lui être favorable, soit la plonger un peu plus en enfer.
    J’ai apprécié que malgré un sujet relativement courant dans les thrillers psychologique, l’auteur ne tombe jamais dans les stéréotypes (parfois un peu dans l’excès, mais une fois pris dans l’intrigue, on n’y fait pas vraiment attention sur le moment).
    Même si on s’attend un peu à la fin (franchement dans une histoire pareille, il n’y a que deux fins possibles), j’ai beaucoup aimé comment cela avait été amené : tout comme le reste du roman, il n’y a rien de brutal, la fin est amenée lentement mais sûrement, en gardant tout son suspense jusqu’à la fin.
    Mon premier coup de cœur thriller de l’année !

    Un extrait : Jack demande un instant d’attention et porte un toast à Esther et Rufus, à qui il souhaite la bienvenue dans la région. Je lève mon verre, avale une gorgée de champagne. Les bulles pétillent dans ma bouche et, soudain, je suis bien. J’essaie de savourer la sensation mais, fugace, elle disparaît aussi vite qu’elle a surgi. Je considère Jack, qui parle avec animation à Rufus, rencontré au club de golf avec Adam, il y a quelques semaines. Ils lui ont proposé un parcours ensemble. Après avoir découvert que Rufus excellait au golf, mais pas assez pour le battre, Jack l’a invité à dîner avec Esther. Je n’ai qu’à les observer pour saisir qu’il désire impressionner le nouveau venu. Il est donc important que je séduise sa femme. Ce ne sera pas tâche facile. Si Diane m’idolâtre, Esther semble plus complexe. Je m’éclipse afin d’aller chercher à la cuisine les canapés que j’ai concoctés un peu plus tôt et pour mettre la dernière touche au repas. L’étiquette – Jack est pointilleux à ce sujet – exige que je ne m’absente pas trop longtemps. Aussi, je m’empresse de battre en neige les blancs d’œuf qui attendent dans un saladier avant de les ajouter à la préparation du soufflé déjà prête. Avec un coup d’œil nerveux à la pendule, je place le mélange dans des ramequins individuels, puis les enfourne au bain-marie. Je vérifie soigneusement l’heure. Un instant, une bouffée de panique me submerge à la perspective de commettre un faux pas. Mais, me rappelant que la peur est mon pire ennemi, je m’exhorte au calme et regagne le salon avec mon plateau d’amuse-gueule. Je les présente aux uns et aux autres, reconnaissante pour les compliments unanimes, parce que Jack n’aura pas manqué de les entendre. Ça ne loupe pas : tout en me gratifiant d’un baiser sur le sommet de la tête, il convient avec Diane que je suis une excellente cuisinière. Je pousse un infime soupir de soulagement. Bien décidée à progresser auprès d’Esther, je m’installe à côté d’elle. Voyant cela, Jack attrape de ses doigts élégants le plateau de canapés.
    — Repose-toi, chérie, tu le mérites, après tout ce que tu as fait aujourd’hui.
    — N’exagère pas, ce n’était rien, je proteste.
    Mensonge. Ce que Jack sait pertinemment, puisque c’est lui qui a arrêté le menu. J’entreprends de poser à Esther les questions de rigueur : s’est-elle habituée à la région ? Inquiétée à l’idée de quitter le Kent ? Ses deux enfants se sont-ils habitués à leur nouvelle école ? J’ignore pourquoi, mais que je sois aussi bien renseignée a le don de l’irriter. Conséquence, je mets un point d’honneur à m’enquérir des prénoms de ses fils et fille, bien que je les connaisse. Ils s’appellent Sebastian et Aisling et ont sept et cinq ans. Je fais comme si je n’étais pas au courant de leur âge non plus. Consciente que Jack surveille mes moindres paroles, je devine qu’il se demande ce que je mijote.
    — Vous n’avez pas d’enfants, n’est-ce pas ? lâche Esther sur un ton qui est plus affirmatif qu’interrogatif.
    — Non, pas encore. Nous souhaitions profiter un peu de notre vie de couple d’abord.
    — Depuis combien de temps êtes-vous mariés ? répond-elle, apparemment surprise.
    — Un an.
    — Ils ont fêté ça la semaine dernière, précise Diane en tendant sa flûte.
    — Et je ne suis pas encore prêt à partager ma ravissante épouse, rigole Jack en la remplissant.
    Durant une seconde de distraction, je contemple une minuscule goutte de champagne qui a giclé sur la serge de son pantalon immaculé, au niveau du genou.
    — Pardonnez mon indiscrétion, reprend Esther, mais l’un de vous deux a-t-il été marié avant ?
    J’ai l’impression qu’elle souhaiterait qu’on lui dise oui, comme si l’existence d’un ou d’une ex tapi dans l’ombre pouvait entacher notre apparente irréprochabilité.
    — Non, je réponds. Ni Jack ni moi.
    Elle dévisage ce dernier, et je me doute qu’elle essaie de comprendre comment un aussi bel homme a réussi à rester libre aussi longtemps. Sentant le poids de son regard, il la régale d’un sourire bonhomme.
    — J’avoue que, à quarante ans, je commençais à désespérer de jamais trouver la femme idéale. Mais dès que j’ai vu Grace, j’ai su qu’elle était celle que j’attendais.
    — C’est tellement romantique ! soupire Diane, qui a déjà eu droit à l’histoire. Je ne compte plus les dames que j’ai présentées à ce célibataire endurci. Aucune n’a eu l’heur de lui plaire. Jusqu’à Grace.
    — Et pour vous, Grace ? me demande Esther. Ça a été également le coup de foudre ?
    — Oui.
    Bouleversée par ce souvenir, je me relève un peu trop vite. Jack tourne vivement la tête dans ma direction.
    — Les soufflés, je me justifie d’une voix calme. Ils doivent être cuits. Tout le monde est prêt à passer à table ?

     

     

  • [Livre] Surtensions

    surtensions.jpg

     

    Résumé : se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?- un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur -Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels
    Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance...
    Olivier Norek pousse ses personnages jusqu'à leur point de rupture. Et lorsqu'on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.

     

    Auteur : Olivier Norek

     

    Edition : Michel Lafon

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 11 mars 2016

     

    Prix moyen : 20€

     

    Mon avis : Dès les premières pages, on est prévenu : Un des membres de l’équipe de Victor Coste va mourir. Pendant tout le livre on garde cette information à l’esprit et on guette chaque action, redoutant que ce soit le moment fatal, et se demandant sans cesse qui de Ronan, Sam ou Johanna va être la victime. A moins qu’il ne faille ajouter à la liste Léa, qui, si elle ne fait pas strictement partie de l’équipe, peut être considérée comme telle par Coste puisqu’elle est le médecin légiste.
    Je n’ai pas lu les deux premiers tomes mettant en scène Coste et son équipe, je n’ai donc pas eu le temps de m’attacher aux personnages autant que ceux qui ont lu tous les tomes. Et pourtant, j’ai tremblé pour chacun d’eux tout du long.
    L’auteur est un vrai flic du SDPJ 93, donc quand on a des descriptions (sordides et révoltantes) du milieu carcéral ou du « tirage dans les pattes » lors des frictions interservices, on se dit qu’il sait de quoi il cause.
    J’ai parfois eu la sensation qu’on amorçait des histoires sans jamais les finir et que ces histoires là n’apportaient rien à l’histoire. En fait, s’il est vrai qu’elles n’apportent rien à la résolution de l’affaire, elles donnent de la crédibilité aux actions des personnages. Cependant, malgré leur intérêt pour la crédibilité, elles m’ont laissées sur ma faim, d’autant plus qu’on se concentre parfois de nombreuses pages sur un personnage ou une affaire pour que tout se termine en queue de poisson.
    Pour autant, le livre est addictif, on veut savoir ce qu’il va se passer, page après page et il est difficile de le poser avant d’arriver au terme.
    Si on survole le roman, il nous semble qu’il y a plusieurs affaires distinctes mais au fil des pages, parfois avant les enquêteurs, qu’on regrette pour le coup de ne pas pouvoir aiguiller, on voit la toile qui se tisse en reliant chacune de ses affaires, chacun des personnages.
    Je ne sais pas si ce livre, avec la mort d’un de ses personnage, va être le dernier de la saga Victor Coste, mais certaines phrases lancée ci et là à la fin du roman laissent penser que Coste pourrait bien revenir nous voir pour de nouvelles aventures. En attendant d’être fixée sur ce point, je pense que je ne vais pas tarder à lire les deux premiers tomes : Code 93 et Territoires !

    Un extrait : Coste traversa les couloirs du service, passa devant le bureau du Groupe crime 1 sans même s’y arrêter, prit la passerelle vitrée qui séparait les deux ailes de la PJ pour se rendre là où il était certain de trouver son équipe : salle café. À cette heure bien trop matinale, personne n’aurait eu le courage de mettre de l’eau dans la cafetière du bureau et d’appuyer sur le bouton « on », ni surtout d’attendre les quelques minutes de goutte à goutte nécessaires sans s’endormir devant et debout. Puisque la veille, tout le monde s’était quasiment mis sur le toit avec cette petite eau-de-vie traître comme un virage serré, il fallait de la caféine, vite, beaucoup. Coste ouvrit la porte de la salle repos, doucement.

              – Alors, mes biquets ? Vous avez des têtes de papier mâché.

              Ronan inséra une pièce dans le distributeur.

              – Arrête. Me dis pas que t’es en forme, ça va me fatiguer encore plus.

              Le café passa et il tendit le gobelet plastique à Sam avant de nourrir le distributeur de quelques pièces de plus et d’en offrir un à Coste. Johanna se massait les tempes, les coudes sur les genoux.

              – Tu nous dis pourquoi on est là ? Demanda Ronan.

              – Parce que j’ai été réveillé par une magistrate à 4 h 30. Fleur Saint-Croix. Y a plus désagréable. Mais tu connais ça.

              Malgré le cerveau au ralenti, Sam attrapa la balle au bond.

              – Oh oui, Ronan, raconte-nous comment c’est, le réveil avec Fleur.

              L’intéressé touilla son café, un peu gêné. Fleur Saint-Croix décidait quand il venait et quand il partait, généralement en plein milieu de la nuit. Les matins à deux étaient rares. Parce qu’elle était femme de pouvoir ? Parce qu’il n’était qu’un simple lieutenant de police ? Parce qu’elle ne le considérait pas mieux qu’un sex toy ? Ronan se posait régulièrement toutes ces questions. Ce joli cœur s’était évidemment accroché à la seule qui le malmenait.

              – La vie privée, ça éveille un truc chez vous ? se défila-t-il.

              Johanna sortit des brumes et articula les premiers mots de sa journée.

              – Bon, on s’est levés avant les poules pour parler zizi ou on a du boulot ?

              Coste reprit les rênes de son équipe sur un ton plus professionnel.

              – Voilà le résumé que m’a fait Saint-Croix. David Sebag. Dix-neuf ans. Samedi soir, ses amis l’ont vu quitter la boîte de nuit dans laquelle ils passaient la soirée. Apparemment pour acheter un gramme de coke à un type qui ne voulait pas le lui vendre à l’intérieur. Ils ne l’ont pas revu de la nuit. Dimanche après-midi, Marc Sebag, le père, s’inquiète et appelle les amis de son fils. Les gamins ont commencé par le mener en bateau mais quand ils ont vu qu’il était mort de trouille, ils ont avoué pour la coke.

              – Attends, mais c’est une disparition qui n’a même pas quarante-huit heures. Ton David doit roupiller chez une copine. C’est une affaire pour le commissariat, ça, fit remarquer Sam.

              – Sauf qu’à 2 heures du matin, le père a reçu le SMS.

              – Merde, souffla Ronan.

              Johanna perdit le fil de la conversation.

              – C’est quoi cette histoire de SMS ?

              – Le début d’un enlèvement avec demande de rançon. C’est pas une bonne nouvelle, conclut Coste. Mais c’est pas nouveau non plus. On sait faire.

     

     

  • C'est lundi que lisez vous? #94

    c'est lundi que lisez vous.png

    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

    lectures de la semaine passée.jpg

    Je n'ai lu qu'un seul livre cette semaine. J'avais en cours deux livres, celui-ci et L'éveil. Ce sont tous deux des livres comportant un univers très riche, et entre ça et ma fatigue, j'ai lu à la vitesse d'un escargot sous dialyse. Mais je me rattraperai!

    Wicked.jpg

    lecture en cours.jpg

    Je suis bien décidée à finir L'éveil, même si je n'avance pas vite. Et j'ai aussi commencé un de mes SP Sarbacane

    L'éveil.jpg

    mes prochaines lectures.jpg

    Cette semaine va être sous le signe des SP, puisqu'après mes deux livres en cours, qui sont deux SP du site Librinova et des éditions Sarbacane, je continue avec mon 2nd SP Sarbacane: Rien ni personne et le livre que j'ai remporté à la masse critique Babelio: Dans le labyrinthe.

    rien ni personne.jpg

    Et vous? Que lisez vous?

     

  • Book Haul Février

    book haul.jpg

    Comme je l'ai dit la dernière fois, je ne vais pas faire du Book Haul un rendez-vous régulier car je n'ai pas des rentrées régulières de livres. Mais j'en ferais un à chaque fois que j'aurais assez de livres à présenter.
    En ce début de mois de février, j'ai reçu des SP, mon achat trimestriel France loisirs, l'avant dernière sélection pour le prix des lectrices de ELLE et des petits craquages.
    Normalement, je ne suis pas censée recevoir autre chose avant le mois prochain!


    Commençons par les SP que j'ai reçu des éditions Sarbacane.

    DSCF0558.JPG
    Deux livres jeunesses qui ont l'air bien sympathiques. Mais comme je n'ai jamais été déçue par les livres Sarbacane, je suis confiante sur la fluidité de ces lectures!



    Ensuite j'ai reçu mon achat trimestriel de France loisirs

    DSCF0554.JPG
    Ce livre, je l'avais mis sur ma liste pour ma descente annuelle chez Cultura mais ils ne l'avaient pas. Alors quand j'ai vu que France loisirs le proposait en nouveauté sur leur catalogue, je n'ai pas hésité une seconde!

     


    Dans le cadre du prix des lectrices, ELLE m'a envoyé trois livres qui sont l'avant dernière sélection.

    DSCF0567.JPG
    Je suis vraiment intéressée par Américaines. L'expédition semble être un polar arctique, et en général j'accroche bien. Le dernier, je ne connais pas du tout, mais le résumé est intéressant.



    Enfin, j'ai eu des petits craquages perso. Pas grand chose, je suis quand même fière de mon self-control!

    DSCF0564.JPG
    J'aime beaucoup les romans d'anticipation d'Isaac Asimov et cette nouvelle, je l'ai cherché partout sans la trouver, j'ai donc fini par le commander. Quant au père noël assassiné, c'est strictement la faute de Vibration littéraire et de sa vidéo: ICI! J'ai pas pu résister après l'avoir vue!



    Ce book haul est fini, il n'est pas très fourni (y'en a que je ne nommerai pas qui sont capables d'en présenter une trentaine à la fois!) mais je suis impatiente de lire ces livres (qui devront, hélas, pour certains, attendre un petit moment!

    Passez une bonne fin de week-end, à bientôt pour le prochain book haul et à demain pour le bilan de la semaine!

     

  • Le tiercé du samedi #93

    podium.jpg

     

    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Les trois livres que vous avez acheté sur une impulsion juste parce que la couverture vous a attirée comme un aimant…

     

    Je n'achète jamais un livre à cause de sa couverture. Mais il est arrivé à plusieurs reprises que la couverture me plaise assez pour me pousser à lire le résumé (ou pour écouter plus attentivement un booktubeur donner son avis sur le livre).
    Les trois derniers livres dans ce cas sont:

     

    coupe de bronze.jpg

     

      

    L'inconnue de Queen's Gate

     

     

    l'inconnue de queen's gate.jpg

    Je n'ai absolument pas regretté cet achat. L'histoire est prenante et on est plongé dans l’Angleterre de la fin de l'époque victorienne.

     

     

     coupe d'argent.jpg

    Le père noël assassiné

     

     

    le pere noel assassine.jpg

    Je regardais distraitement une vidéo booktube quand j'ai entrevue cette couverture. J'ai recommencé au début de l'avis de la booktubeuse, puis j'ai immédiatement commandé ce livre. Mais je n'ai pas encore eu le temps de le lire (beaucoup de SP en cours)

     

     

     coupe d'or.jpg

    Wicked

     

     

    Wicked.jpg

    Comme le précédent, je l'ai vu sur une vidéo et la couverture m'a littéralement harponnée. Comme la booktubeuse en parlait avec enthousiasme, j'ai accroché de suite. Quand j'ai vu qu'il n'était plus en stock nulle part et qu'il ne serait pas réédité, j'étais désespérée. Et puis, grâce à ma libraire qui a passé quelques coups de fil, j'ai pu savoir qu'il en restait quelques uns en suisse. Je me suis jetée dessus comme Voldemort sur un né-moldu.
    Je suis en train de le lire et je le trouve génial. Mais vu qu'il ne sort pas du coffre.. hmm pardon de la maison, et que le soir je suis assez fatiguée en ce moment, je n'avance pas bien vite.



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Les trois livres qui nous on donné envie de visiter un endroit (ville, pays, monuments…)

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

  • [Film] Je suis à vous tout de suite

    Je suis à vous tout de suite Affiche.jpg

     

    Titre original : Je suis à vous tout de suite

     

    Réalisé par : Baya Kasmi

     

    Date de sortie : 30 septembre 2015

     

    Genre : Comédie dramatique

     

    Pays d’origine : France

     

    Durée : 1h40

     

    Casting : Vimala Pons, Mahdi Djaadi, Agnès Jaoui, Ramzi Bedia, Laurent Capelluto, Anémone…

     

    Résumé : Hanna a 30 ans, beaucoup de charme et ne sait pas dire non : elle est atteinte de la névrose de la gentillesse. Ce drôle de syndrome familial touche aussi son père, Omar, "épicier social" et sa mère, Simone, "psy à domicile". Avec son frère Hakim, focalisé sur ses racines algériennes et sa religion, le courant ne passe plus vraiment. Mais un événement imprévu oblige Hanna et Hakim à se retrouver...

     

    Mon avis : Hanna et Hakim (prénommé en réalité Donnadieu) se détestent. Les raisons semblent claires : Hakim est très religieux, porte la djellaba, respecte le ramadan,, son épouse est voilée…

    Je suis à vous tout de suite hakim.jpg

    Hanna s’habille plutôt court et, DRH dans une entreprise, elle ne peut supporter la peine des licenciés et couche avec eux pour leur remonter le moral.

    Je suis à vous tout de suite hanna.jpg

    Mœurs un peu légères d’un côté, jugement permanent de l’autre, de quoi opposer le frère et la sœur. Mais en réalité les raisons de leurs mésententes sont plus profondes que ça et reposent sur un événement de leur enfance que chacun à vécu de son coté, sans qu’ils en parlent entre eux.
    Cette incapacité à dire non, qui pousse Hanna à se mettre dans des situations inextricables, son père, Omar, l’a aussi. Dans sa petite épicerie, il veille à ce que tous les produits qui pourraient être souhaité par les clients soient présents, mais n’est pas très regardant sur le paiement.

    Je suis à vous tout de suite père.jpg

    Ce qui fait que la famille est toujours fauchée et que Hakim et sa famille vivent avec les parents.
    Hakim, de plus en plus, ne supporte plus la France et le regard que les français portent sur les musulmans. Il veut partir pour l’Algérie que son père a quitté, au grand dam de ce dernier qui tente, en vain, de lui ouvrir les yeux sur les réalités pratiques du pays : pas de travail, pas d’argent, pas d’avenir pour les femmes (Hakim a une petite fille). Mais Hakim est persuadé que là-bas, il pourra vivre en « bon » musulman sans que cela choque. Il sera surpris. Je pense que dans son esprit tourmenté, il ne sais pas vraiment ce que cela veut dire d’être un « bon » musulman.
    Le scénario n’est pas toujours original et la mise en scène pas toujours très fine, mais au final, on passe un bon moment. On rit et les passages plus sérieux sont abordés avec finesse et humour, sans jamais tomber dans la parodie.


     

  • [Livre] Hate list

    hate list.jpg

     

    Résumé : C'est moi qui ai eu l'idée de la liste.

    Je n'ai jamais voulu que quelqu'un meure.

    Est-ce qu'un jour on me pardonnera?

    C'est ce que pense Valérie, effondrée après un drame inexplicable survenu au lycée. Son petit ami, Nick, a ouvert le feu dans la cafétéria, visant un à un tous les élèves de la liste. Cette fameuse liste qu'ils ont écrite pour s'amuser et où figurent ceux qui étaient odieux, lâches, méprisants dans l'établissement. Maintenant, ils sont blessés ou morts. Et Nick s'est suicidé, emportant son secret pour toujours. Mais Valérie, elle, est toujours là. Jusqu'au matin, où elle se lève et quitte sa chambre pour retourner au lycée...

     

    Auteur : Jennifer Brown

     

    Edition : Albin Michel

     

    Genre : Young Adult

     

    Date de parution : 01 février 2012

     

    Prix moyen : 15€

     

    Mon avis : J’ai passé la moitié de ma lecture avec une boule de rage au ventre.
    L’attitude des parents de Valérie m’a écœurée, surtout celle du père, quoi que la mère ne s’améliore que sur la fin. A aucun moment, ils ne lui laissent le bénéfice du doute alors qu’elle a failli mourir. Dès son réveil à l’hôpital, elle est assaillie de toute part par des personnes qui l’ont déjà déclarée coupable et qui ne lui laisse aucune chance de s’expliquer.
    Alors oui, elle a écrit une liste composée des gens qu’elle n’aime pas (mais aussi des cours qu’elle déteste, des expressions, des aliments… mais ça, personne n’en parle), oui son petit ami a choisi en grande partie ses victimes dans cette liste. Mais en quoi est-elle responsable ? Pour elle ce n’était qu’un moyen comme un autre de se défouler, un peu comme quand on dit : celui-là, je le tuerais volontiers ! Ou, bon sang, je crois que je vais buter mon boss !
    Le seul tort de Valérie est de ne pas s’être rendu compte que Nick ne prenait pas ça comme un jeu. Mais à son âge comment imaginer que son petit copain ait ce genre de pensées ? Comment imaginer qu’il passera à l’acte. C’est le genre de chose qui « n’arrive qu’aux autres », que dans « d’autres lycées ».
    D’ailleurs concernant les victimes, on se demande bien pourquoi les adultes du lycée les ont ainsi laissé, à visage découvert et en toute impunité, pratiquer un véritable harcèlement scolaire sur Valérie, du seul fait qu’elle était gothique et sur Nick, parce qu’il était plutôt gringalet.
    Je ne cherche pas à dire que Nick n’est pas responsable de ses actes, mais que le drame aurait pu être évité si les adultes concernés avaient pris leurs responsabilités plus tôt, au lieu de chercher un bouc-émissaire après coup.
    Parce que c’est bien ce qu’est Valérie : un bouc-émissaire. Et l’adolescente, plongée dans un véritable cauchemar, ne sait pas comment faire comprendre qu’elle n’a rien fait, qu’elle n’est pas responsable. Et quand, finalement, quelqu’un lui tend une perche, elle a accumulé trop de méfiance pour savoir la saisir.
    Et rien ne me choque dans son attitude.
    En revanche, le père de Valérie est méprisable. Non content d’avoir bousillé la stabilité de la famille, bien avant le drame, il a laissé sa fille croire qu’elle en était responsable, puis, après la tuerie, malgré les conclusions de la police, malgré l’avis du psy, il refuse de la voir autrement que comme un monstre.
    Quant à la mère, on se demande quand elle va enfin se décider à se bouger et à se conduire en mère.
    Parmi les adultes, finalement, le seul à avoir trouvé grâce à mes yeux est le psychiatre qu’elle voit après sa sortie de l’hôpital. Il n’est pas parfait, mais il ne stigmatise pas Valérie et cherche vraiment à l’aider à se reconstruire. Bien sûr, il n’est guère aidé par l’attitude des parents, qui détruisent systématiquement chaque pas gagné dans le recouvrement de l’estime de soi de Valérie.
    Valérie nous raconte son histoire en partant de la rentrée qui suit le drame et lors de laquelle elle réintègre le lycée. Tout au long du texte, des articles de journaux nous présentent les victimes et des flash-back nous montrent comment se sont déroulées les choses.
    On va également pouvoir voir comment les média jettent le feu aux poudres, en racontant, sans se préoccuper de la vérité les faits et leurs suites.
    La fin est surprenante, mais finalement, en y repensant, je ne crois pas que Valérie aurait pu prendre une autre décision.
    Comme l’autre roman que j’ai lu de cet auteur, « Tornade », « Hate list » a été un vrai coup de cœur. Un peu atypique, certes, mais un coup de cœur tout de même.

    Un extrait : Mme Tate m’a gardée tellement longtemps dans son bureau que j’ai raté la sonnerie du premier cours et j’ai débarqué au milieu du laïus de rentrée de Mme Tennille. Je sais que Mme Tate l’avait fait exprès pour m’épargner d’avoir à affronter les couloirs aussi tôt, mais je me demande si je n’aurais pas préféré, plutôt que de voir tous les regards se tourner vers moi quand je suis entrée. Au moins dans les couloirs, je pouvais raser les murs.

    J’ai ouvert la porte, et je vous jure que toute la classe s’est figée en me dévisageant. Billy Jenkins a lâché son crayon qui a roulé sous son bureau. La mâchoire de Mandy Horn s’est décrochée si brutalement que j’ai cru l’entendre craquer. Même la prof a arrêté de parler tout net, pétrifiée sur place.

    J’étais là, sur le seuil de la porte, à me demander s’il ne valait pas mieux que je tourne les talons pour filer. Hors de la salle. Hors du lycée. Sous ma couette, à la maison. Expliquer à Maman et au docteur Hieler que j’avais eu tort, que finalement je préférais faire ma terminale avec un tuteur. Que j’étais beaucoup moins costaud que je ne l’imaginais.

    Mme Tennille s’est raclé la gorge en déposant le gros feutre qu’elle utilisait pour le tableau blanc. J’ai pris une profonde inspiration et je me suis faufilée jusqu’à son bureau pour lui remettre le passe que la secrétaire de Mme Tate m’avait donné.

    – Nous étions en train d’étudier le programme de l’année, m’a dit Mme Tennille en prenant le passe. (Son visage était de marbre.) Tu peux aller t’asseoir. Si tu as une question sur un sujet déjà abordé, n’hésite pas à venir me voir après la sonnerie.

    Mme Tennille ne faisait pas partie de mes fans, loin s’en faut. Elle avait toujours eu du mal à accepter le fait que je rechigne à participer aux travaux dirigés en laboratoire, et surtout le fait qu’un jour Nick avait « accidentellement » mis le feu à une éprouvette. Je ne vous dis pas le nombre de fois où elle avait envoyé le pauvre Nick en colle, me fusillant du regard quand elle me voyait l’attendre sur le trottoir en face du lycée.

    Alors qu’a-t-elle ressenti vis-à-vis de moi ce matin-là ? De la pitié, sans doute, parce que j’avais été incapable de voir en Nick ce qu’elle avait toujours vu. Ou peut-être aurait-elle préféré me secouer en hurlant « Je te l’avais dit, petite sotte ! ». Ou elle était carrément dégoûtée à cause de ce qui était arrivé à M. Kline.

    Qui sait, peut-être que comme moi, elle voyait et revoyait la scène un milliard de fois par jour dans son esprit : M. Kline, professeur de chimie, se précipitant comme un bouclier vivant pour protéger les élèves. En larmes. De la morve coulant de son nez, tremblant des pieds à la tête. Les deux bras étendus sur les côtés, tel le Christ, secouant la tête face à Nick qui le défiait tout en paniquant.

    Je l’aimais bien, Kline. Tout le monde l’aimait, Kline. C’était le genre de prof qui venait le jour de votre fête de fin d’année. Le genre de type qui s’arrêtait pour discuter avec vous quand vous le croisiez dans un centre commercial, sans jamais balancer un de ces « bonjour, jeune fille », ou ce type d’apostrophe idiote, typique du dirlo, M. Angerson. Kline, lui, se contentait d’un « Alors, quoi de neuf ? Pas de bêtises, j’espère ? ». Il fermait systématiquement les yeux quand il nous surprenait en train de siroter une bière en douce dans un restaurant. Il aurait donné sa vie pour nous. Et désormais c’est sous ce jour que le monde entier le connaissait. La couverture télé de la tuerie et les articles de cette Angela Dash, journaliste du Sun-Tribune, étaient tels que rares étaient les gens qui ne savaient pas que Kline était mort parce qu’il avait refusé de dire à Nick où se trouvait Mme Tennille.