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[Livre] Surtensions

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Résumé : se retrouvent-ils dans une même histoire et pourquoi Coste fonce-t-il dans ce nid de vipères, mettant en danger ceux qui comptent le plus pour lui ?- un pédophile, un assassin, un ancien légionnaire serbe, un kidnappeur et un braqueur -Cette sœur acceptera-t-elle le marché risqué qu'on lui propose pour faire évader son frère de la prison la plus dangereuse de France ? De quoi ce père sera-t-il capable pour sauver sa famille des quatre prédateurs qui ont fait irruption dans sa maison et qui comptent y rester ? Comment cinq criminels
Des âmes perdues, des meurtres par amour, des flics en anges déchus : la rédemption passe parfois par la vengeance...
Olivier Norek pousse ses personnages jusqu'à leur point de rupture. Et lorsqu'on menace un membre de son équipe, Coste embrasse ses démons.

 

Auteur : Olivier Norek

 

Edition : Michel Lafon

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 11 mars 2016

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : Dès les premières pages, on est prévenu : Un des membres de l’équipe de Victor Coste va mourir. Pendant tout le livre on garde cette information à l’esprit et on guette chaque action, redoutant que ce soit le moment fatal, et se demandant sans cesse qui de Ronan, Sam ou Johanna va être la victime. A moins qu’il ne faille ajouter à la liste Léa, qui, si elle ne fait pas strictement partie de l’équipe, peut être considérée comme telle par Coste puisqu’elle est le médecin légiste.
Je n’ai pas lu les deux premiers tomes mettant en scène Coste et son équipe, je n’ai donc pas eu le temps de m’attacher aux personnages autant que ceux qui ont lu tous les tomes. Et pourtant, j’ai tremblé pour chacun d’eux tout du long.
L’auteur est un vrai flic du SDPJ 93, donc quand on a des descriptions (sordides et révoltantes) du milieu carcéral ou du « tirage dans les pattes » lors des frictions interservices, on se dit qu’il sait de quoi il cause.
J’ai parfois eu la sensation qu’on amorçait des histoires sans jamais les finir et que ces histoires là n’apportaient rien à l’histoire. En fait, s’il est vrai qu’elles n’apportent rien à la résolution de l’affaire, elles donnent de la crédibilité aux actions des personnages. Cependant, malgré leur intérêt pour la crédibilité, elles m’ont laissées sur ma faim, d’autant plus qu’on se concentre parfois de nombreuses pages sur un personnage ou une affaire pour que tout se termine en queue de poisson.
Pour autant, le livre est addictif, on veut savoir ce qu’il va se passer, page après page et il est difficile de le poser avant d’arriver au terme.
Si on survole le roman, il nous semble qu’il y a plusieurs affaires distinctes mais au fil des pages, parfois avant les enquêteurs, qu’on regrette pour le coup de ne pas pouvoir aiguiller, on voit la toile qui se tisse en reliant chacune de ses affaires, chacun des personnages.
Je ne sais pas si ce livre, avec la mort d’un de ses personnage, va être le dernier de la saga Victor Coste, mais certaines phrases lancée ci et là à la fin du roman laissent penser que Coste pourrait bien revenir nous voir pour de nouvelles aventures. En attendant d’être fixée sur ce point, je pense que je ne vais pas tarder à lire les deux premiers tomes : Code 93 et Territoires !

Un extrait : Coste traversa les couloirs du service, passa devant le bureau du Groupe crime 1 sans même s’y arrêter, prit la passerelle vitrée qui séparait les deux ailes de la PJ pour se rendre là où il était certain de trouver son équipe : salle café. À cette heure bien trop matinale, personne n’aurait eu le courage de mettre de l’eau dans la cafetière du bureau et d’appuyer sur le bouton « on », ni surtout d’attendre les quelques minutes de goutte à goutte nécessaires sans s’endormir devant et debout. Puisque la veille, tout le monde s’était quasiment mis sur le toit avec cette petite eau-de-vie traître comme un virage serré, il fallait de la caféine, vite, beaucoup. Coste ouvrit la porte de la salle repos, doucement.

          – Alors, mes biquets ? Vous avez des têtes de papier mâché.

          Ronan inséra une pièce dans le distributeur.

          – Arrête. Me dis pas que t’es en forme, ça va me fatiguer encore plus.

          Le café passa et il tendit le gobelet plastique à Sam avant de nourrir le distributeur de quelques pièces de plus et d’en offrir un à Coste. Johanna se massait les tempes, les coudes sur les genoux.

          – Tu nous dis pourquoi on est là ? Demanda Ronan.

          – Parce que j’ai été réveillé par une magistrate à 4 h 30. Fleur Saint-Croix. Y a plus désagréable. Mais tu connais ça.

          Malgré le cerveau au ralenti, Sam attrapa la balle au bond.

          – Oh oui, Ronan, raconte-nous comment c’est, le réveil avec Fleur.

          L’intéressé touilla son café, un peu gêné. Fleur Saint-Croix décidait quand il venait et quand il partait, généralement en plein milieu de la nuit. Les matins à deux étaient rares. Parce qu’elle était femme de pouvoir ? Parce qu’il n’était qu’un simple lieutenant de police ? Parce qu’elle ne le considérait pas mieux qu’un sex toy ? Ronan se posait régulièrement toutes ces questions. Ce joli cœur s’était évidemment accroché à la seule qui le malmenait.

          – La vie privée, ça éveille un truc chez vous ? se défila-t-il.

          Johanna sortit des brumes et articula les premiers mots de sa journée.

          – Bon, on s’est levés avant les poules pour parler zizi ou on a du boulot ?

          Coste reprit les rênes de son équipe sur un ton plus professionnel.

          – Voilà le résumé que m’a fait Saint-Croix. David Sebag. Dix-neuf ans. Samedi soir, ses amis l’ont vu quitter la boîte de nuit dans laquelle ils passaient la soirée. Apparemment pour acheter un gramme de coke à un type qui ne voulait pas le lui vendre à l’intérieur. Ils ne l’ont pas revu de la nuit. Dimanche après-midi, Marc Sebag, le père, s’inquiète et appelle les amis de son fils. Les gamins ont commencé par le mener en bateau mais quand ils ont vu qu’il était mort de trouille, ils ont avoué pour la coke.

          – Attends, mais c’est une disparition qui n’a même pas quarante-huit heures. Ton David doit roupiller chez une copine. C’est une affaire pour le commissariat, ça, fit remarquer Sam.

          – Sauf qu’à 2 heures du matin, le père a reçu le SMS.

          – Merde, souffla Ronan.

          Johanna perdit le fil de la conversation.

          – C’est quoi cette histoire de SMS ?

          – Le début d’un enlèvement avec demande de rançon. C’est pas une bonne nouvelle, conclut Coste. Mais c’est pas nouveau non plus. On sait faire.

 

 

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