Titre original: Outbreack
Réalisé par: Wolfgang Petersen
Date de sortie: 12 avril 1995
Genre: Thriller
Pays d'origine: USA
Durée: 2h08
Casting: Dustin Hoffman, Morgan Freeman, Rene Russo, Donald Sutherland
Résumé: A la suite de plusieurs négligences et de mauvaises volonté, les habitants d'une petite ville americaine sont victimes d'un virus, venu d'Afrique, particulièrement devastateur. Pour enrayer l'épidemie, un général sans scrupule décide, avec l'accord du president, de rayer de la carte la bourgade en larguant une bombe incendiaire.
Mon avis: Wolfgang Petersen est un réalisateur allemand qui a obtenu son "passeport" pour les USA après le succès du film "le bateau", film de guerre sous-marine, aux USA. Une fois admis dans le cercle des réalisateurs américain, Wolfgang a réalisé nombres de succès: L'histoire sans fin, Troubles, Enemy... Après les film jeunesse, thriller et de science-fiction, il signe Alerte, film moitié thriller moitié catastrophe où les personnages doivent à la fois lutter contre le virus ebola et contre l'armée qui ne cherche pas d'autre solution de les sacrifier en les rayant de la carte.
Après ce film, Wolfgang s'est porté vers les productions à "grand spectacle" (entendez pas là film au budget colossal): Troie, Poséidon...
Mais revenons à Alerte!
L'histoire commence en zone de guerre, au zaire, où un médecin militaire s'inquiète d'une maladie inconnue qui décime les soldats à raison de plusieurs dizaines de morts en une journée. Nous sommes en 1967. Après maintes promesse de rapatriement et d'envoie de médicament, c'est en fait une bombe incendiaire que va recevoir le petit camp militaire. En ce qui concerne l'armée américaine, le problème a été résolu. Avec en fond d'écran les ruine du camp qui flambent, on voit de petits singes, qui fuient les lieux du drame...
Près de 30 ans plus tard, aux USA, dans le niveau au taux de sécurité le plus élevé, des chercheur étudient entre autre le virus ebola. Le laboratoire concerné est estampillé: Niveau biologique 4: pas de vaccin ou de traitement connu.
Aussi, quand l'armée a un niveau biologique 4 dans une petite ville du zaire, c'est sans surprise qu'on y envoie le chercheur responsable de ce laboratoire, le colonel Sam Daniels, pour voir ce qu'il en est.
Et comme vous vous en doutez, c'est là que les choses vont commencer à déraper...
Un des membres de l'équipe fait une crise de panique et ote sa combinaison dans une case pleine de malade. Bien que le chef du village assure que le virus ne se transmet pas par l'air, ça jette un froid quand même...
Mais bon dans la mesure où les victime développent très vite la maladie et que celle ci tue en un temps record, la situation est considérée comme maitrisée, puisqu'aucune victime ne vit assez longtemps pour faire passer la frontière du village à cette saloperie.
Mais... il y a ces saletés de petits singes...
Et en effet, ils ont leur importance car, dans la région où sévit la maladie, quelques heures après que l'armée ait quitté les lieux, l'un d'eux est capturé... Mais par qui? Ça on l'ignore encore...
Et pendant que l'armée analyse tranquillement ce nouveau virus en pensant qu'il n'est pas une menace imminente, deux généraux réalisent que c'est le même virus que celui qu'ils avaient cru éradiquer en pulvérisant le camp militaire en 1967! Les ordre sont clair: le virus doit rester secret. Enterrez l'affaire!
Genre ça va être aussi simple!
Parce que pendant ce temps, le petit singe qui était destiné à un laboratoire d'analyse est volé par un petit livreur sans scrupule qui compte bien se faire un peu de fric facile en le vendant à une animalerie pas trop regardante sur l'origine des bêtes qu'elle vend.
Avant de passer dans d'autre main, le singe, un peu énervée (oui c'est une petite femelle) par la musique (elle doit pas aimer le métal) crache une gorgée d'eau à la figure de son ravisseur puis griffe méchament le vendeur de l'animalerie.
Le vendeur refusant l'animal, le livreur va la relacher dans une foret.
Les dès sont jetés. Quelques heures plus tard, nos deux apprentis truants sont infectés. Si le premier est vite isolé et que lui et sa petite amie n'ont pas eu le temps de faire passer le virus, il n'est est pas de même du vendeur de l'animalerie.
Victime d'une sorte de crise cardiaque, on lui fait des analyses de sang mais le laborantin, qui écoute un match à la radio, fait exploser la fiole en la prenant dans la centrifugeuse et s'en retrouve éclaboussé au visage. Plus tard il tousse dans un cinéma, propageant des gouttes de salives dans l'atmosphère.
L'épidémie est déclenchée.
A partir de là, le but est d'enrayer l'épidémie et de découvrir l'hôte (le petit singe dont il ne soupçonne pas l'existence, croyant que l'hote est un animal en captivité) mais c'est sans compter le général McClintock, le même qui avait ordonné l'éradication du camp militaire en 67, celui qui connait ce virus et qui a fait en sorte qu'il reste secret. Il est bien décidé à ce que rien ne filtre et pour lui la perte des 2648 personnes qui peuplent la ville n'est pas importante au regard du risque encouru. La quarantaine ne lui suffit pas et il n'a pas l'intention de laisser Daniels chercher un remède. Tout doit rester secret. Un point c'est tout. Quitte a dresser un portrait sans espoir à la maison blanche pour convaincre le président d'appuyer ses décisions.
Le président du comité qui doit rendre un "avis éclairé" au président des états unis est le seul à être humain. A parler de personnes et non de statistiques. A rappeler que rayer la ville de la carte sans être absolument sûr et certains qu'il n'y a pas d'autre solution, et donc sans avoir fait des milliers d'analyses, sans avoir tout tenter pour trouver un remède, est contraire à la constitution et donc aux fondements même du pays.
Bien sur on voit bien McClintock n'est pas ravi de ce qu'il dit. Lui aurait préféré qu'on ne s'embarasse pas de sentiment. Après tout ces 2648 personnes...qui les connait? Ce ne sont pas des personnalités... juste les habitants d'une petite ville de californie... du menu fretin quoi. Qu'est ce qu'il m'énerve ce type! Il est vraiment odieux.
Après sa logique est compréhensible: Il se dit que 2648 personnes ce n'est rien en regard des 248 millions d'américains qui risqueraient la mort si cette épidémie s'échappait de la petite ville.
Mais le reste de son attitude est minable, il ne s'agit pas seulement de sauver une majorité en sacrifiant une minrotié. Il n'hésite pas à mentir pour se débarrasser de ceux qui le dérange et qui pourrait porter atteinte à sa carrière, parce qu'on ne me fera pas croire qu'autre chose lui importe.
Et heureusement que le Général Ford, le supérieur direct de Daniels, a une prise de conscience!
En résumé c'est bon film moitié catastrophe (y'a quand même des centaines de morts) moitié thriller (dissimulation de preuve, course contre la montre).