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  • [Livre] Bondrée

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    Résumé : Été 67. Le soleil brille sur Boundary Pond, un lac frontalier rebaptisé Bondrée par Pierre Landry, un trappeur canuck dont le lointain souvenir ne sera bientôt plus que légende. Le temps est au rire et à l'insouciance. Zara Mulligan et Sissy Morgan dansent le hula hoop sur le sable chaud, les enfants courent sur la plage et la radio grésille les succès de l'heure dans l'odeur des barbecues. On croit presque au bonheur, puis les pièges de Landry ressurgissent de la terre, et Zara disparaît, et le ciel s'ennuage.

     

    Auteur : Andrée A. Michaud

     

    Edition : Rivages

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 21 septembre 2016

     

    Prix moyen : 18,50€

     

    Mon avis : Dès le départ une chose m’a profondément agacée : le franglais. Toutes les deux lignes, on a des expressions moitié anglaises-moitié françaises, des mots anglais, des titres de chansons en anglais… Un peu pourquoi pas, mais là il y en a trop. On a bien compris que Bondrée est à cheval sur les Etats-Unis et le canada francophone, mais au bout d’un moment, soit l’auteur écrit en français, soit elle écrit en anglais, mais les deux à la fois, c’est vraiment pénible.
    L’absence totale de dialogues est assez perturbante et enlève un certain rythme, une certaine structure au texte.
    L’écriture est très poétique mais j’ai trouvé que ça ne se prêtait pas au genre du polar.
    J’ai passé plus de la moitié du livre à attendre qu’il se passe quelque chose pour me rendre compte qu’en fait, des choses, il s’en passait, mais que, noyées dans les descriptions bucolique de la région et du temps qui passe, elles n’avaient eu aucun impact sur moi.
    Ce n’est qu’après 200/250 pages que j’ai commencé à trouver un certain intérêt à l’histoire mais malgré tout, ça n’a pas réussi à rattraper le sentiment que j’ai eu depuis le début : celui de l’ennui.
    Je n’ai pas compris ce que l’auteur a cherché à faire en donnant son prénom à une petite fille, seul personnage dont le point de vue est à la première personne, et son nom de famille à l’inspecteur qui est un peu le personnage central du roman. S’il y avait une signification, un message particulier, je ne l’ai pas vu.
    L’histoire est pourtant assez bien trouvé et le dénouement surprenant sans pour autant manquer de logique, mais qu’un thriller démarre à seulement 1/3 de la fin, et vous pouvez être sûr que quelque soit l’originalité de la fin, mon opinion du roman ne gagnera pas plus que quelques points.
    Le style d’écriture aurait été plus adapté à une romance ou à un roman contemporain.
    Un bon point, même si l’auteur est canadienne et émaille son texte de tournures et expressions québécoise, celles-ci sont bien dosées et, contrairement à ce que l’on peut trouver dans de nombreux romans canadiens, ne gênent pas la compréhension du texte d’un francophone non canadien.
    Je sors donc de cette lecture assez mitigée. D’un côté l’histoire, l’intrigue et le dénouement sont bien ficelés ; d’un autre le coté poétique et les trop nombreuses phrases en anglais empêchent de se plonger complètement dans une ambiance propice à la lecture d’un thriller.

    Un extrait : Les enfants étaient depuis longtemps couchés quand Zaza Mulligan, le vendredi 21 juillet, s’était engagée dans l’allée menant au chalet de ses parents en fredonnant A Whiter Shade of Pale, propulsé par Procol Harum aux côtés de Lucy in the Sky with Diamonds dans les feux étincelants de l’été 67. Elle avait trop bu, mais elle s’en fichait. Elle aimait voir les objets danser avec elle et les arbres onduler dans la nuit. Elle aimait la langueur de l’alcool, les étranges inclinaisons du sol instable, qui l’obligeaient à lever les bras comme un oiseau déploie ses ailes pour suivre les vents ascendants. Bird, bird, sweet bird, chantait-elle sur un air qui n’avait aucun sens, un air de jeune fille soûle, ses longs bras mimant l’albatros, les oiseaux d’autres cieux tanguant au-dessus des mers déferlantes. Tout bougeait autour d’elle, tout s’animait d’une vie molle, jusqu’à la serrure de la porte d’entrée, dans laquelle elle ne parvenait pas à introduire sa clé. Never mind, car elle n’avait pas vraiment envie de rentrer. La nuit était trop belle, les étoiles trop lumineuses. Elle avait donc rebroussé chemin, retraversé l’allée bordée de cèdres, puis elle avait marché sans autre but que de s’enivrer de son ivresse.

    À quelques dizaines de pieds du terrain de camping, elle s’était engagée dans Otter Trail, le sentier où elle avait embrassé Mark Meyer au début de l’été avant d’aller raconter à Sissy Morgan, son amie de toujours et pour toujours, à la vie à la mort, à la vie à l’éternité, que Meyer frenchait comme une limace. Le souvenir flasque de la langue molle cherchant la sienne en se tortillant avait fait monter un goût de bile acide dans sa gorge, qu’elle avait combattu en crachant, ratant de peu le bout de ses sandales neuves. Esquissant quelques pas maladroits qui lui avaient arraché un fou rire, elle s’était enfoncée dans la forêt. Les bois étaient calmes et aucun bruit n’altérait la quiétude des lieux, pas même celui de ses pieds sur le sol spongieux. Puis un léger souffle de vent avait effleuré ses genoux et elle avait entendu un craquement derrière elle. Le vent, s’était-elle dit, wind on my knees, wind in the trees, sans se soucier davantage de l’origine de ce bruit au sein du silence. Son cœur n’avait cependant fait qu’un bond quand un renard avait détalé devant elle et elle s’était remise à rire, un peu nerveusement, songeant que la nuit suscitait la peur parce que la nuit aimait la peur dans les yeux des enfants. Isn’t it, Sis ? avait-elle murmuré en se rappelant les jours lointains où elle tentait avec Sissy de provoquer les fantômes qui peuplaient la forêt, celui de Pete Landry, celui de Tangara, la femme dont les robes rouges avaient ensorcelé Landry, et celui de Sugar Baby, dont on entendait les jappements au sommet de Moose Trap. Tous ces fantômes avaient aujourd’hui disparu de l’esprit de Zaza, mais la noirceur du ciel sans lune ravivait le souvenir de la robe rouge qui s’enfuyait entre les arbres.

    Elle s’apprêtait à bifurquer dans un sentier coupant Otter Trail quand un autre craquement avait retenti derrière elle, plus fort que le premier. Le renard, s’était-elle dit, fox in the trees, refusant que l’obscurité gâche son plaisir en exhumant ses stupides peurs d’enfant. Elle était vivante, elle était ivre, et la forêt pouvait bien s’écrouler autour d’elle, elle ne flancherait ni devant la nuit ni devant les aboiements d’un chien mort et enterré depuis des siècles. Elle avait recommencé à fredonner A Whiter Shade of Pale parmi les arbres ondoyants, s’imaginant danser un slow torride dans les bras puissants d’un inconnu, puis elle s’était arrêtée net après avoir failli trébucher sur une racine tordue.

    Le craquement s’était rapproché et la peur, cette fois, était parvenue à se frayer un chemin sur sa peau moite. Who’s there ? avait-elle demandé, mais le silence était retombé sur la forêt. Who’s there ? avait-elle crié, puis une ombre avait traversé le sentier et Zaza Mulligan s’était mise à reculer.

     

  • [Livre] La dame de Kyoto

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    Résumé : Kyoto, 1904. Depuis l'assassinat de ses parents, riches industriels de la soie, Myako Matsuka subit la tutelle de son frère Naoki. Lorsque celui-ci part pour le front de la guerre russo-japonaise, elle doit gérer seule l'entreprise familiale. Myako découvre alors avec horreur les conditions de travail des ouvrières et n'hésite pas à transgresser les consignes de son frère, révélant un tempérament fier et indépendant.
    Mais l'amour trouble qu'elle porte à un diplomate anglais, Allan Pearson, de même que l'intrusion dans sa vie d'un jeune Français passionné d'estampes, Martin Fallières, vont brouiller les cartes. 
    Torturée par le mystère de la mort de ses parents, déchirée entre ses instincts amoureux, ses responsabilités professionnelles et la fidélité qu'elle doit à sa famille, Myako va devoir choisir. Des choix douloureux qui feront éclater une vérité non moins tragique sur son passé et orienteront son avenir dans un sens bien différent de celui qu'elle envisageait

     

    Auteur : Eric Le Nabour

     

    Edition : Calmann Levy

     

    Genre : Romance

     

    Date de parution : 2012

     

    Prix moyen : 20,50€

     

    Mon avis : Dans ce livre on est plongé dans le japon du début du XXème siècle, même si parfois j’ai eu des doutes quant aux définitions des termes comme les meiko qui seraient le nom donné au geisha à Kyoto, alors que, recherches faites, on les appelle les Geiko… erreur de l’auteur ? Coquille ?... du coup ça m’a rendu assez méfiante pour les autres termes que je ne connais pas (et je ne vais pas aller vérifier chaque terme non plus).
    Concernant les personnages, j’ai eu un peu de mal avec eux.
    Bizarrement, celui que j’ai le plus apprécié est Naoki alors qu’à première vue il est assez pénible. Mais son évolution au fil du roman (ou plutôt les révélations faites qui permettent de mieux le comprendre) fait qu’on s’attache à lui.
    Allan Pearson est insupportable, il n’a absolument rien pour lui, mais je pense que c’était le but.
    Mais je n’ai pas franchement apprécié Martin Fallière et Myako non plus.
    Le premier se comporte d’emblée comme si Myako était sa propriété et j’ai détesté son attitude. Il agit comme si Myako et son entourage avait des comptes à lui rendre.
    La vieille servante m’a agacée dans sa façon de traiter Myako comme une enfant alors qu’elle est sa maitresse mais d’un autre côté, quand on voit l’attitude de la jeune femme, on peut le comprendre un peu.
    Myako n’a aucune envie d’entrer dans le monde des adultes tout en ne supportant pas qu’on la traite en enfant. Pourtant, à 22 ans, il serait grand temps qu’elle se réveille un peu et qu’elle assume la conséquence de ses actes (et surtout qu’elle réfléchisse un peu avant de les commettre). Je n’ai ressenti aucune empathie envers elle.
    L’histoire est un peu cousue de fil blanc et le dénouement un peu trop rapide quand on songe au temps qu’il a fallu pour y arriver.
    Ça reste néanmoins une petite histoire légère et facile à lire, idéale pour reposer son esprit après des lectures plus intenses.

    Un extrait : Un nom et un visage lui étaient malgré tout venus immédiatement à l’esprit : Kodo Kobayashi, l’homme que son frère voulait lui faire épouser depuis plus d’un an déjà. Que pouvait-il y avoir de plus important la concernant aux yeux de Naoki ?

    Myako souffla doucement sur son thé brûlant.

    Épouser Kobayashi… Ce petit homme gras au sourire faux, aux manières apprêtées, aux doigts boudinés et aux ongles manucurés dont elle n’imaginait pas qu’ils puissent se poser un jour sur elle. « Plutôt travailler dans un bordel de Gion », songea Myako. Chacune de ses visites lui était un supplice. Le « gros Kodo », comme l’appelait Hiromi, venait régulièrement au ryôkan Matsuka. Une fois par mois environ. Il apportait toujours des présents inutiles et stupides. Il s’asseyait en face d’elle, replet et satisfait, les mains posées sur ses cuisses et la dévorait des yeux avec des airs de mangouste affamée.

    Aux yeux de Naoki, en revanche, Kodo Kobayashi présentait tous les avantages requis : petit-fils de samouraï, banquier et futur membre de la Diète impériale. Un parti inespéré tant sa fortune faisait des envieux dans les rangs les plus fermés de l’aristocratie japonaise. Pourtant, Myako ne parvenait pas à imaginer que le caractère inflexible de Naoki l’aveugle au point de vouloir faire consciemment son malheur.

    – Je sais à quoi ou à qui tu penses, glissa Hiromi. Je sais même que ça te tient éveillée la nuit. Tu crois sans doute que je ne t’entends pas dans ton sommeil…

    Myako feignit la surprise.

    – Que veux-tu dire ?

    – Tu le sais très bien. Ce n’est pas parce que je suis une vieille carne aujourd’hui que je n’ai pas été jeune moi aussi…

    – Je n’y peux rien, gémit Myako, je ne pense qu’à lui depuis des mois.

    Hiromi posa un doigt brun et tordu sur ses lèvres.

    – Eh bien, arrête ! Et même oublie-le, si tu peux ! Tu sais ce que je t’ai dit à son sujet. Un homme marié, n’y songe même pas, ma belle…

    – Mal marié !

    – Ce n’est pas ton affaire. Voudrais-tu faire honte à ton frère ?

    – Mais…

    Le doigt accentua sa pression et Myako en éprouva une sensation désagréable parce qu’il lui intimait l’ordre de se taire et qu’il sentait le vinaigre.

    – Il n’y a pas de mais… Allez, va voir Naoki, il doit s’impatienter…

    – Mais je ne suis pas encore…

    – Tu es fraîche comme une rose, il n’y verra que du feu. Et puis il préférera te voir sans apprêt plutôt que de faire le pied de grue dans son bureau. Je te l’ai dit, il est de mauvaise humeur.

    Le doigt se retira. La bouilloire siffla sur le fourneau. Myako émit un soupir de désolation, se resservit du thé d’orge grillé, puis avala le contenu de son bol avec une lenteur exaspérante. Quand elle ne put reculer davantage l’échéance, elle se dirigea enfin vers le bureau de son frère d’un pas glissant sous les regards lourds de sous-entendus de la vieille femme.

     

  • TAG de Noël

    Aujourd’hui, je devais vous présenter les sorties du mois de décembre, mais je ne sais pas ce qu’il se passe en ce moment, il n’y a aucune sortie, que ce soit en film ou en livre, qui me donne envie. En livre surtout, j’ai l’impression de voir toujours les mêmes choses, à savoir beaucoup de romance de type harlequin, et, s’il m’arrive d’en lire, je ne suis pas là, à attendre fébrilement leur sortie…

    Du coup, pas d’article « mes sorties du mois », mais à la place je vous propose un TAG qui n’est pas consacré à la lecture, pour une fois, mais qui est sur Noël, alors j’ai trouvé que c’était le bon moment pour le mettre en ligne.
    J’ai trouvé ce TAG sur la chaîne de Margaud liseuse.
    Je ne me rappelle pas vraiment s’il est de Margaud ou si elle a été taguée par quelqu’un, mais si vous allez voir son TAG de Noël, vous trouverez tous les renseignements que vous voulez.

    TAG de Noël

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    1 - Ton film de Noël favoris

    Quand j’étais gamine, chaque année, en période de Noël, on nous passait les mêmes films. Ca fait maintenant des années que les grandes chaînes ont un peu changé leur programme mais je reste très attachée aux programmes que je regardais quand j’étais petite et mon préféré reste :


    Le bonheur au bout du chemin

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    Ce film, ou plutôt ces films puisqu’il s’agit d’une trilogie, est l’adaptation du roman Anne…la maison aux pignons verts de Lucy Maud Montgomery.
    Très honnêtement, je me rappelle surtout du deuxième film où Anne va enseigner dans un collège pour jeune filles fortunées.


    2 - Es-tu sur la liste des gentils ou des méchants enfants ?

    Euh… alors on va dire que tout dépend des critères du Père Noël. Non parce que je ne suis pas un ange, mais je ne suis pas horrible non plus. Alors selon les critères qui vous envoie sur l’une ou l’autre des listes… disons que je suis sur le fil du rasoir !


    3 - As-tu déjà eu des Noëls blancs ?

    Pas que je me souvienne.
    En général, les rares fois où on a de la neige, chez moi, c’est plutôt aux alentours de la première quinzaine de janvier.
    Il y a des années où il ne fait même pas assez froid pour faire un feu de cheminée sans devoir ouvrir la fenêtre de temps en temps pour ne pas mourir de chaud.

     

    4 - Où passes-tu ou passais-tu tes vacances de Noël ?

    A la maison. De toute façon, en général, je ne pose pas de vacances pour noël. J’attends janvier et le retour à l’école de ces insupportables gremlins communément appelés enfants.

     

    5 - Quelle est ta chanson de Noël favorite

    God rest ye Merry Gentlemen/we three kings par les Barenaked Ladies et Sarah McLachlan

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    6 - Ouvres-tu des cadeaux à Noël ?

    Oui !! Déjà j’ai les cadeaux que je reçois de mes copines. Et même si mes parents me donnent de l’argent depuis des années, ma mère cherche le plus souvent des petits trucs que je pourrais déballer.


    7 - Peux-tu nommer tous les rennes du Père Noël ?

    Absolument…pas. Je sais qu’il y a Rudolph, mais à part lui…

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    8 - As-tu un vrai ou un faux sapin de Noël ?

    Pendant un temps, chez mes parents, on a eu des vrais sapins, en pots, qu’on pouvait replanter ensuite dans les communs. Mon père lui, n’a toujours eu que des faux sapins et je fais de même. Cela dit, je le fais rarement. Je trouve de plus en plus que c’est beaucoup de travail pour rien : je travaille pendant cette période, ça mange la moitié du salon qui est déjà pas grand et je passe de toute façon le réveillon chez ma mère.

     

    9 - Quel est ta nourriture / ton repas préféré à Noël ?

    Je suis très traditionnelle alors si j’étais au commande, il y aurait forcément une volaille farcie, avec une bonne sauce, des pommes de terre sautées, des châtaignes ou des marrons (bon moi j’aime pas, mais je pense aux autres).

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    En entrée, foie gras et saumon fumé (je sais que plein de monde aime aussi avoir des huîtres mais moi et les coquillages..)

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    Je me fiche un peu plus du dessert parce que je ne suis pas une grande fan de la bûche, mais il faut absolument des clémentines !

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    Et ma mère fait parfois les 13 desserts (bon on triche parce qu’il y en a qu’on aime pas, alors on les remplace par des trucs qui ne sont absolument pas censés être là)

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    Après en dehors de la tradition, il y a plein de choses que je ne vais faire qu’à noël comme le canard à l’armagnac avec un écrasé de pomme de terre à la truffe, ou le civet de sanglier…

     

    10 - Sois honnête, est-ce mieux de recevoir ou d'offrir des cadeaux ?

    J’adore recevoir des cadeaux, mais souvent, à part avec mes parents, je suis mal à l’aise de les ouvrir devant la personne. J’ai toujours peur que ça ne me plaise pas et que ça se voit, de ne pas réussir à faire illusion.
    Ça me fait pareil pour les cadeaux que j’offre, j’ai toujours l’angoisse que ça ne plaise pas.
    Du coup difficile à dire si je préfère offrir ou recevoir, j’aime les deux, mais à distance !

     

    11 - Quel endroit rêverais-tu de visiter à Noël ?

    Le marché de noël de Strasbourg

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    12 - Ta famille possède-t-elle une recette traditionnelle de Noël, à laquelle tu aimes participer ?

    Non… à part la crèche qui a été faite par mon arrière grand père, on est pas trop traditions dans la famille (Je le regrette un peu d’ailleurs).

     

    13 - Fais-tu tes emballages cadeaux toi-même ?

    Oui, hélas. Et ça se voit : tout de travers et quasiment plus de scotch que de papier !

     

    14 - Tes meilleurs souvenirs de vacances de Noël

    Je ne sais pas trop… Honnêtement, je n’ai pas vraiment de souvenirs particuliers. Et comme en plus je n’ai aucune mémoire des dates, c’est encore plus dur d’avoir des souvenirs de moments précis.

     

    15 - Comment as-tu découvert la vérité sur le Père Noël ?

    A l’école, comme la plupart des gens. J’étais au CP je crois, et les plus grands se sont fait un plaisir de venir le dire aux plus petits. Par contre ma mère m’a grillé la petite souris du coup en me disant : « ben oui c’est vrai, le père noël n’existe pas, c’est comme la petite souris ». Sauf que la petite souris, ça, je le savais pas encore !

     

    16 - As-tu de bonnes résolutions et est-ce que tu les tiens ?

    Non. Pendant des années, j’ai pris des bonnes résolutions que je n’ai jamais tenues et forcément je culpabilisais. Maintenant ma bonne résolution, c’est d’arrêter d’en prendre !


    Voilà, ce TAG de Noël arrive à son terme. N'hésitez pas à le reprendre, ou à donner vos réponses à certaines questions en commentaires!

     

  • [Livre] Les règles d'usage

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    Résumé : Wendy, treize ans, vit à Brooklyn. Le 11 septembre 2001, son monde est complètement chamboulé : sa mère part travailler et ne revient pas. L’espoir s’amenuise jour après jour et, à mesure que les affichettes DISPARUE se décollent, fait place à la sidération. Le lecteur suit la lente et terrible prise de conscience de Wendy et de sa famille, ainsi que leurs tentatives pour continuer à vivre. Le chemin de la jeune fille la mène bientôt en Californie chez son père biologique qu’elle connaît à peine – et idéalise. Son beau-père et son petit frère la laissent partir le coeur lourd, mais avec l’espoir que cette expérience lui sera salutaire. Assaillie par les souvenirs, Wendy est tiraillée entre cette vie inédite et son foyer new-yorkais qui lui manque. Elle délaisse les bancs de son nouveau collège et, chaque matin, part à la découverte de ce qui l’entoure, faisant d’étonnantes rencontres : une adolescente tout juste devenue mère, un libraire clairvoyant et son fils autiste, un jeune à la marge qui recherche son grand frère à travers tout le pays. Wendy lit beaucoup, découvre Le Journal d’Anne Frank et Frankie Addams, apprend à connaître son père, se lie d’amitié avec sa belle-mère éleveuse de cactus, comprend peu à peu le couple que formaient ses parents – et les raisons de leur séparation. Ces semaines californiennes la prépareront-elles à aborder la nouvelle étape de sa vie ? Retournera-t-elle à Brooklyn auprès de ceux qui l’ont vue grandir ?

     

    Auteur : Joyce Maynard

     

    Edition : Philippe Rey

     

    Genre : roman contemporain

     

    Date de parution : 01 septembre 2016

     

    Prix moyen : 22€

     

    Mon avis : Au début du roman, j’ai été très gênée dans ma lecture par le non respect des règles typographiques du dialogue. Il est difficile de distinguer les dialogues du récit et ça a considérablement ralenti ma lecture, même quand je m’y suis un peu habitué.
    C’est un point qui fera que je ne relirais pas ce roman et que je ne le conseillerais qu’avec quelques réserves et en mettant bien en garde de cette construction difficile.
    J’ai beaucoup aimé Josh et Carolyn. Les « pièces rapportées » de la famille sont aussi celles qui sont les plus attachantes.
    Garrett, le père de Wendy, reste un peu insouciant, même s’il semble s’être amélioré depuis l’époque où il était avec son ex femme.
    Pour Janet, c’est plus difficile, car on ne la connaît qu’à travers les souvenirs qu’en a Wendy. Et avec la culpabilité qu’elle ressent de ne pas avoir dit au revoir à sa mère ce matin là, elle a tendance à revoir leurs disputes plus que leurs bons moments. Ainsi on voit une femme qui m’a parut amère et vindicative, désireuse de voir sa fille en vouloir à son père autant qu’elle-même lui en veut. A chaque fois que Wendy repense aux moments où sa mère et elle parlaient de son père, elle se souvient de la hargne de Janet à l’encontre de Garrett.
    Kate, après la mort de Janet, se fait un peu le relais de cette colère. Et, alors que Josh décide de laisser partir Wendy, parce qu’il se dit qu’elle a peut être besoin de faire cette expérience pour surmonter la perte de sa mère, elle n’hésite pas à culpabiliser l’adolescente. J’ai trouvé qu’elle était un peu intrusive. Le fait d’avoir été la meilleure amie de Janet ne lui donne aucun droit de regard sur la vie de Wendy.
    Garrett a été agaçant au début. Cette manière de débarquer après plusieurs années d’absence pour récupérer sa fille en occultant presque l’existence de Josh et de Louis, le petit frère, en disant qu’il ne lui reste que lui, est particulièrement énervante, parce que Josh était là, lui, pendant tout ce temps où Garrett était absent. Mais on se rend vite compte que c’est plus de la maladresse qu’autre chose et son attitude, par la suite, le rachète largement à mes yeux.
    On croise beaucoup de personnages, Violet, Todd, Alan… qui vont aider Wendy à se reconstruire, chacun à leur niveau.
    L’auteur a réussi à nous faire ressentir toute l’angoisse de l’attente insupportable, le chagrin, le refus de regarder la réalité en face, que beaucoup de famille des victimes du 11 septembre ont du ressentir. Le fait que, n’ayant pas de corps à enterrer, certaines personnes ont eu du mal à faire leur deuil car, comment ne pas garder un infime espoir ?
    Le roman montre la reconstruction de Wendy, on la voit grandir aussi, pas seulement en âge, car il se déroule sur moins d’une année, mais aussi mentalement. Elle grandit, elle mûrit, elle avance, coûte que coûte.
    Pour moi, il n’y avait pas de « bonne » fin. Que Wendy décide de rester en Californie avec son père et Carolyn, ou de rentrer à New York avec Josh et Louis, dans un certain sens, une des parties sera toujours lésée. Que ce soit sa famille et ses amis en Californie ou son autre famille et ses autres amis à New York, elle manquera cruellement à quelqu’un. D’autant plus qu’il ne s’agit pas là seulement de vivre dans une ville ou une autre, mais dans l’un ou l’autre d’Etats qui ne peuvent pas être plus éloignés.
    Finalement, Wendy va devoir faire preuve d’un peu d’égoïsme, et choisir ce qui est le mieux pour elle.

    Même si Joyce Maynard nous offre un roman résolument optimiste, puisqu’il est question avant tout de reconstruction, j’ai été au bord des larmes pendant la majorité du roman, parce que, même si je ne suis pas américaine, que je n’étais pas à New York le 11 septembre et que je n’ai perdu personne dans la catastrophe, l’auteur nous a fait ressentir toutes ses émotions, presque comme si on y était. Mais seulement presque, heureusement.

     

    Un extrait : Plus tard, Wendy se repasserait ce matin-là pour tenter d’en graver le moindre détail dans sa mémoire. Elle n’oublierait jamais l’odeur du beurre chaud dans la poêle, ni la voix de Josh qui accompagnait Madonna. Ni le soleil doré qui tombait sur le toit de l’église de l’autre côté de la rue, en face de leur appartement, ni la femme qui était montée dans le bus à la même station qu’elle et déblatérait sur la liaison amoureuse d’un représentant du Congrès américain. Elle avait dû refaire trois fois la combinaison de son casier avant de réussir à en ouvrir le verrou. Le chef d’orchestre lui avait lancé : Je parie que tu es la seule clarinettiste à avoir travaillé ton instrument cet été, ce qui était vrai.
    Elle établirait la liste de tous les trucs qu’elle était prête à faire – se couper les cheveux, se couper un bras, les deux jambes, prendre vingt-cinq, cent kilos, ne jamais rencontrer quelqu’un qui tombe amoureux d’elle pour la vie, se mettre nue devant toute la classe en cours d’EPS – si seulement elle pouvait retourner en arrière.
    Pause, aimait dire Louis quand il se levait du canapé pour aller aux toilettes ou prendre un cookie et qu’il ne voulait pas qu’on fasse quoi que ce soit avant son retour. Rembobine, ordonnait-il quand il revenait en courant dans la pièce et croyait que le film avait continué sans lui. Parfois ils regardaient une vidéo, mais il le disait aussi quand on lui lisait un livre, quand ils jouaient au jeu des sept familles ou aux dames. Il pensait qu’on pouvait arrêter le temps dans la vraie vie comme dans les vidéos.
    Si on ne pouvait pas rembobiner, alors on se mettait sur pause. On s’immobilisait pour toujours à cet instant sans jamais passer au suivant, et c’était encore un million de fois plus supportable que ce qui arrivait quand on laissait tourner.

    Plus tard, elle reconstituerait ce qu’elle était en train de faire à la seconde exacte où c’était arrivé. Elle s’approchait du taille-crayon près du bureau de la classe et se demandait en aiguisant sa mine si les autres la trouvaient grosse. Griffonnait au dos de son cahier de textes une fille en combinaison orange style manga japonais avec une coupe punk et un ghetto-blaster sur l’épaule, un dessin qu’elle ne finirait jamais. Entrouvrait son classeur pour jeter un nouveau regard à la photo de la cabane aux cactus que son père lui avait envoyée. Les belles-de-jour, le pick-up vert funky et son papa adoré serrant le chiot contre sa poitrine.

    Je parie qu’ils ont encore déréglé la sonnerie car elle aurait dû déjà retentir, leur dit Mrs Volt. Si elle n’a pas encore sonné dans une ou deux minutes, je vais vous envoyer à votre premier cours.
    A cet instant précis, la voix du principal résonna dans le haut-parleur.
    Je vous prie tous de garder votre calme. Nous cherchons encore des informations. Il y a eu un accident.

     

  • C'est lundi que lisez vous? #85

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

     

  • [Livre] Le lys rouge

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    Résumé : Par une froide nuit de mars, à Chicago, une jeune fille se jette du vingt-deuxième étage. Chez elle, telle une signature macabre, la police découvre le sol jonché de lys. Quand il arrive sur les lieux, et qu’il y croise Tess Ciccotelli, psychiatre de la victime, l’inspecteur Aidan est sur la défensive, car des indices laissent penser que la jeune fille a été poussée au suicide par sa thérapeute. Soupçonnée de meurtre, Tess est interrogée par les policiers, puis libérée grâce à l’intervention de son avocate. Mais d’autres patients se suicident à leur tour. Lettres, empreintes, messages téléphoniques : tout accuse Tess. Etrangement, plus les preuves s’accumulent contre elle, plus Aidan est convaincu de son innocence. Quant à son avocate, elle refuse d’assurer sa défense. Seuls désormais face à la méfiance de leur entourage, Aidan et Tess vont devoir découvrir quel esprit manipulateur et pervers se cache derrière le piège diabolique qui se resserre autour de Tess…

    Auteur : Karen Rose

     

    Edition : Harlequin Best-Seller

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 2008

     

    Prix moyen : 5€

     

    Mon avis : Ce livre m’a menée par le bout du nez. Impossible de découvrir qui se cachait derrière les meurtres et le piège qui est tendu à Tess. A un moment, vers les deux tiers du livre, j’ai compris un élément important relatif au tueur, mais sans que cela me permette de mettre un nom sur sa silhouette.
    D’ailleurs, les parties écrites du point de vue du tueur le sont de manière à ce que jamais un accord ou un pronom ne permette d’avoir des indices sur ce personnage, avec un recours quasi systématique à la voix passive. Par exemple, au lieu de dire : « Il avait placé les preuves là où la police ne pouvait pas les rater », l’auteur va écrire : « Les preuves avaient été placées là où la police ne pouvait pas les rater ».
    Je n’ai pas été étonnée que Tess ne reste pas suspecte bien longtemps. Même si Aidan a, au début, de la rancœur contre elle, à cause d’une ancienne affaire, c’est un bon flic, et les preuves contre Tess étaient si nombreuses que soit elle était coupable et voulait que ça se sache, soit c’était un coup monté.
    Les personnages, qu’ils soient principaux ou secondaires, sont bien présentés et assez fouillés. Que ce soit leur passé, leurs aspirations, leurs problèmes, rien n’est laissé au hasard. Ils ne sont pas non plus là pour remplir des pages. Chacun de leurs problèmes peut être rattaché d’une manière ou une autre à l’enquête principale, que ce soit directement ou indirectement (en permettant à l’inspecteur de comprendre quelque chose par exemple).
    Il y a un bon rythme, avec beaucoup d’action, entrecoupé de moment plus calmes qui permettent de faire retomber la tension. Tout s’emboîte avec beaucoup de logique. A aucun moment on n’a l’impression que l’histoire n’est pas crédible.
    J’ai encore passé une nuit blanche car je n’arrivais pas à poser ce livre, il fallait absolument que je connaisse la suite.
    J’ai lu ce livre en un temps record, et je n’ai pas du tout vu passer les 631 pages.
    Encore un excellent thriller de Karen Rose. Mais il est rare que je sois déçue avec cet auteur.
    D’ailleurs ce livre n’est pas le seul dans lequel on a affaire à la famille Reagan et leur entourage : A plusieurs reprises, Kristen, la belle-sœur d’Aidan, et Tess font allusion au fait que Kristen a également été victime d’un meurtrier ; et bien dans « Dors bien la nuit », on découvre ce qui lui est exactement arrivé. Et dans «Et tu périras par le feu », c’est la coéquipière d’Abe (le frère d’Aidan et époux de Kristen), Mia Mitchell, qu’on va suivre d’un peu plus près.

    Un extrait : Le siège du conducteur offrait une vue imprenable sur le balcon de Cynthia Adams. Lentement, la porte vitrée s’ouvrit, laissant apparaître Cynthia. Sa chemise de nuit légère volait dans le vent froid de l’hiver. Elle allait faire un beau cadavre à la Gloria Swanson, Boulevard du crépuscule, quel film de génie ! Des films comme ça, Hollywood n’en faisait plus. Ce serait parfait pour fêter ça : du pop-corn et un bon film. Sauf qu’il n’y aurait rien à fêter si Cynthia restait plantée sur le balcon. Saute, Bon Dieu !
    - Dis lui de venir. Fais la sauter. Montre-moi ce que sais faire ma chérie.
    La jeune femme déglutit en entendant ce mot tendre prononcé d’une voix aussi sarcastique, mais elle s’exécuta néanmoins.
    - Fais un pas en avant, Cynthia. Encore un. Je t’attends.
    - Reprend ta voix d’enfant, maintenant. Ta voix de petite fille.
    - S’il te plait Cynthia, j’ai peur !
    Elle était décidément très douée. En un battement de cils, elle pouvait passer d’une voix d’enfant à une voix d’adulte, de celle de Mélanie la morte à celle de Ciccotelli la psy.
    - Viens, je t’en supplie !
    Elle prit une profonde inspiration et expira en tremblant.
    - J’ai besoin de toi !
    Et enfin…le succès. Un cri d’horreur surgit de la gorge de la jeune femme tandis que Cynthia plongeait dans le vide. Vingt-deux étages. L’impact sourd de son corps sur le trottoir se fit entendre à travers les vitres fermées de la voiture. Son cadavre ne serait peut-être pas si beau à voir, finalement…
    Mais si. Le corps de Cynthia Adams écrasé sur le trottoir était d’une beauté à couper le souffle. Dans le siège du passager, la jeune fille sanglotait, hystérique.
    - Reprends-toi. Tu as un autre appel à passer.
    - Oh, mon Dieu, mon Dieu…
    Elle détourna son visage de la vitre tandis que la voiture passait tout près du corps de Cynthia Adams.
    - Je n’arrive pas à croire que…Mon Dieu. J’ai envie de vomir.
    - Pas dans ma voiture, chérie. Prends le téléphone. Tout de suite.
    Elle ramassa le combiné en frémissant.
    - Je ne peux pas.
    - Mais si. Le numéro de Ciccotelli est programmé. Tu n’as qu’à appuyer sur le 1.  Quand elle décroche, dis-lui que tu es une voisine de Cynthia Adams, et qu’elle est sur la rambarde, prête à se jeter dans le vide. Vas-y. 
    Elle s’exécuta et attendit.
    - Elle ne décroche pas. Elle doit dormir.
    - Alors rappelle. Fais sonner jusqu’à ce que la princesse décroche. Et mets le haut-parleur. Je veux entendre.
    Le troisième essai fut concluant.
    - Allô ?
    Elle dormait. La pauvre n’avait rien de mieux à faire un samedi soir. C’était bon de savoir que cet aspect de la vie de Ciccotelli était également maîtrisé. Un petit coup de coude suffit à faire bégayer sa réplique à la jeune femme.
    -Docteur Ciccotelli ? Tess Ciccotelli ?
    - Qui est à l’appareil ?
    - Je… Une voisine d’une de vos patientes. Cynthia Adams. Elle est sur la rambarde du balcon. Elle menace de sauter.
    Les yeux fermés, la fille raccrocha et laissa le téléphone retomber sur ses genoux.
    - C’est fini, dit-elle
    - Pour ce soir.
    - Mais…
    Elle se tourna vivement, bouche bée.
    - Vous m’aviez dit…
    - J’ai dit que je garderais ton frère en vie si tu collaborais. J’ai encore besoin de ta collaboration. Continue à t’entraîner à imiter la voix de Ciccotelli. Il faudra que tu la refasses dans quelques jours. Pour ce soir, c’est fini. Un seul mot de ta part, et ton frère meurt.
    Ciccotelli était en route. Que la partie commence !

     

  • Le tiercé du samedi #83

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    Rappel du principe: Chaque semaine, le samedi comme son nom l’indique, il conviendra de choisir les trois livres, le trio gagnant, correspondant au thème proposé.

    A la fin de chacun de ces Rendez-vous, j’indiquerai le thème de la semaine suivante.

    Ce Rendez-Vous Livresque a été inspiré de « The Saturday Awards Book » créé par l’Echos de mots, et qui n'existe plus aujourd'hui.

    Comme annoncé la semaine dernière, le thème d'aujourd'hui est:

    Vos trois tics de lectures (boisson, position, musique de fond, tout ce qui vous passe par la tête)

     

    Alors pour ma part, le trio gagnant est:

     

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    Du bouillon de poule, de bœuf ou de légume

     

     

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    Comme je lis souvent le soir, je me prépare toujours un mug de bouillon. Je le prend dégraissé et pauvre en sel. Ça tient chaud et on a moins d'envie de grignotage en buvant une gorgée de temps en temps!

     

     

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    Plaid

     

     

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    S'il fait chaud, je suis dessus; s'il fait froid, je suis dessous; mais dans tous les cas, il est là (et parfois j'en ai plus d'un!)

     

     

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    Mettre la TV en fond sonore

     

     

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    Peu importe ce que c'est: film, série, émission... De toute façon, je mets le son trop bas pour vraiment savoir de quoi ça parle. Mais le silence est trop pénible, mon esprit se focalise sur le moindre petit craquement, le bruit du vent, un chat qui miaule, l'imbécile de coq du quartier qui chante à n'importe qu'elle heure...



    Pour la semaine prochaine, le thème sera: Vos trois chaînes booktubes préférées (si vous ne regardez pas de vidéos booktube, alors vos trois blogs littéraires préférés)

    Et n'hésitez pas à laissez en commentaire le lien vers votre propre tiercé du samedi!

     

     

  • Bilan de lecture Novembre 2016

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    En novembre, j'ai lu 16 livres (J'ai lu "émancipés" en 6 épisodes, mais je les compte pour un seul livre) pour un total de 5694 pages.

     

    Ce mois-ci, j'ai de nouveau lu trois partenariats avec deux masses critiques Babelio et un livre des éditions Sarbacane

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    Trois livres excellents, mais pas de coup de cœur.


    Toujours dans le cadre de l'aventure ELLE, ce mois-ci, j'ai lu 4 livres.

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    Des livres assez irréguliers

     

    Et j'ai bien sûr pioché dans ma PAL

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    Les 6 épisodes d'émancipés que je n'ai compté que pour un seul livre (puisqu'ils ont été réunis en un seul tome)

     

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    De bonnes lectures avec une petite préférence pour Revived qui a failli être un coup de cœur (mais une fin trop peu crédible sur un point en particulier l'a "disqualifié")

     

    Ce mois-ci, je n'ai pas trouvé le temps de me poser devant un film.


    On se voit dans un mois pour le prochain bilan!

     

  • [Livre] Effacée - T03 - Brisée

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    Résumé : Kyla est en danger. Les Lorders sont toujours à sa poursuite et le TAG, groupe Terroriste Anti-Gouvernemental, l'a manipulée. Pour leur échapper, Kyla a dû se résoudre à une mesure extrême : se faire passer pour morte. Sous une nouvelle identité et avec une nouvelle apparence, elle part à la recherche de son passé et de sa vraie famille. Mais la vérité est plus compliquée - et bien plus sombre - que Kyla l'avait imaginée...

     

    Auteur : Teri Terry

     

    Edition : La Martinière Jeunesse

     

    Genre : Young adult

     

    Date de parution : 22 Octobre 2015

     

    Prix moyen : 16,50€

     

    Mon avis : Dans ce troisième et dernier tome, Kyla quitte son village et, sous une nouvelle identité, va se réfugier chez Stella Connor, sa mère, retrouvée par le Service des Personnes Disparues, une organisation secrète qui tente de renverser les Lorders avec des moyens beaucoup plus pacifiques et beaucoup moins discutables que les TAG.
    Jusque-là, Kyla n’avais eu qu’un aperçu de ce que faisait les lorders avec les arrestations arbitraires et les centres où étaient exécutés les effacés qui n’avaient pas « remplis leur contrat » (ce point étant sujet à toutes les interprétations).
    Ici, dans ce nouveau village, elle va découvrir que la réalité est pire encore que ce qu’elle croyait savoir, et, en faisant cette découverte, se mettre en danger.
    Obligée de fuir à nouveau, elle va devoir se montrer encore plus prudente qu’avant dans la confiance qu’elle accorde tant chaque personne semble changer de visage de minutes en minutes.
    Nico, toujours aussi dangereux, est toujours dans la nature, et la menace qu’il représente plane au-dessus de Kyla. Le concernant, je n’ai pas été étonnée quand ses motivations sont révélées, j’ai toujours su pourquoi il agissait.
    Stella, la mère de Kyla, est difficile à suivre (même si on comprendra son comportement plus tard). Elle apparaît à la fois comme surprotectrice, sévère, manipulatrice, secrète. On n’a pas l’impression qu’elle ait envie de donner des réponses à Kyla et en même temps on la sens agacée que l’adolescente ne se souvienne pas d’elle (et d’un autre côté, quand on rencontre Astrid, la mère de Stella, on comprend que celle-ci soit un tantinet tendue… une vrai araignée cette vieille peau).
    Ben m’a surprise dans ce tome. Et d’un autre côté, je me dis qu’on se base sur Kyla pour juger les effacés en oubliant qu’elle est un cas particulier. Ainsi, on oublie facilement qu’on ne sait rien de la personnalité de Ben avant qu’il ne soit effacé, on ne sait pas du tout qui il était et ce que les multiples manipulations sur son cerveau ont pu donner. Aussi, à chaque fois qu’il fait un pas, on se dit : je ne pensais pas qu’il réagirait comme ça, Kyla n’aurait pas fait comme ça… C’est perturbant, mais très logique.
    La fin est très bien construite aussi, d’abord intense en actions, puis en révélations qui la rendent logique. Mais jusqu’à la dernière seconde, on n’aura pas su avec certitude qui était du côté de qui. Qui étaient les méchants ? Tout simplement parce que personne n’est blanc ou noir (enfin il y a quand même deux ou trois personnages à qui on aura du mal à trouver des excuses).
    Pour une fois, je ne reste pas sur ma faim avec un dernier tome de trilogie !

    Un extrait : Le car s’arrête non loin de la longue allée menant à la maison de Mac. Je m’y élance, préoccupée par ce que je viens de voir. À quel enterrement se rendaient ma mère et ma sœur ? L’inquiétude me gagne tandis qu’une autre partie de mon cerveau enregistre un changement : le ciel est étrangement bas et le fond de l’air est glacé. Va-t-il neiger ? Jamais je n’ai vu la neige, et pourtant il me semble que j’adore ça. Certes, quand j’étais Lucy, j’ai dû en faire l’expérience : enfant, j’ai grandi dans la région du Lake District. Mais les souvenirs de Lucy ont été effacés par la chirurgie des Lorders.

    La maison de Mac apparaît au tournant. C’est une construction isolée, fermée à l’arrière par un haut portail. Depuis l’allée, j’aperçois un long trait blanc et brillant au-dessus. Un van est garé là… celui d’Aiden ?

    On m’attend, si j’en crois le rideau qui vient de retomber sur la fenêtre de devant. Un instant plus tard, Mac ouvre la porte d’entrée.

    — C’est vraiment toi, Kyla ?

    — Je m’appelle Donna, maintenant.

    J’entre et ôte mon béret, ce qui m’arrache une grimace de douleur. Aiden est là aussi, et mon expression de souffrance ne lui a pas échappé.

    — Tu as mal ? Je t’avais proposé de venir te chercher…

    Je réponds d’un haussement d’épaules et me dirige vers l’ordinateur au fond du couloir, prenant juste le temps de laisser mon écharpe et mon manteau sur une chaise. Je dois comprendre ce que faisait ma famille derrière ce corbillard. Un coup d’œil sur un site d’actualités locales va me renseigner…

    L’ordinateur de Mac est illégal. Il ne l’a pas déclaré au gouvernement et il capte Internet sur des réseaux clandestins. Skye, la chienne de Ben, tente de me faire la fête mais je lui donne une rapide caresse et la repousse.

    Une fois devant l’écran, prise d’une soudaine inspiration, je consulte d’abord le site Internet du SPD. Je cherche la fiche de Lucy Connor, disparue de la ville de Keswick à l’âge de dix ans, et récemment retrouvée. Ma véritable identité, volée par les Lorders, et reconquise grâce à mes amis.

    Or, maintenant, la fiche porte l’inscription « Décédée ».

    Je contemple l’écran, abasourdie, puis tressaille en sentant une main se poser sur mon épaule.

    — Tu as l’air en forme, pour une morte, raille Mac. J’aime beaucoup tes nouveaux cheveux.

    Je pivote. Aiden est là aussi, près de Mac, et il a une drôle d’expression.

    — C’est toi qui as marqué ça ! m’écrié-je, furieuse. Mais pourquoi ?

    — Désolé, Kyla, mais tu es officiellement décédée depuis qu’une bombe a détruit une partie de la maison de tes parents adoptifs.

    — Mais les Lorders n’ont pas pu retrouver mon cadavre… Attends une minute ! Mon car a croisé un convoi funéraire, tout à l’heure. Maman et Amy suivaient le corbillard. Ne me dis pas que c’était mon enterrement ?

    Aiden semble mal à l’aise.

    — J’ignorais que ça se passait aujourd’hui.

    Mac et Aiden échangent un regard perplexe.

    — Le plus vraisemblable, c’est qu’ils ne veulent pas reconnaître que tu leur as échappé, déclare Aiden.

    Aiden pense que les Lorders ont placé cette bombe pour me punir d’avoir aidé Ben à couper son Nivo. Il ne sait rien du double jeu que j’ai tenu, au risque de ma vie, pour les Lorders d’un côté et pour les TAG de l’autre. Mon secret est bien lourd et il me ronge.

    Mais Aiden aussi a des secrets.

    Mes yeux s’emplissent de larmes.

    — Je ne peux pas laisser maman et Amy croire que je suis morte. C’est trop cruel.

    Aiden s’assied près de moi et me prend la main.

    — Il le faut, Kyla. Nous ne pouvons prendre aucun risque.

    Je retire ma main de la sienne.

    — Non ! Je refuse de partir comme ça. C’était déjà pénible de passer pour disparue, mais morte… Tu m’en demandes trop.

    — Elles sont peut-être surveillées. C’est trop dangereux, proteste Aiden.

    — Personne ne me reconnaîtra, à présent.

    Aiden secoue la tête.

    — Réfléchis bien, Kyla. Une autre vie t’attend à Keswick. Ne gâche pas cette chance. Et ta mère ne voudrait pas que tu prennes ce risque.

    Cette fois, je me tais. Il a raison.