Résumé : Abandonnée par son fiancé, Rob, pour la troisième fois à la veille de leur mariage, Vivienne Summers, une londonienne d'une trentaine d'années, imagine alors un site Internet, coeurs-brisés.com, où tous les coeurs en perdition pourraient trouver refuge. Ses déboires l'amènent à abuser un peu trop du Chardonnay, ce qui déclenche toute une série de situations cocasses et embarrassantes.
Auteur : Emma Garcia
Edition : MA Editions
Genre : Chick lit
Date de parution : 16 mai 2012
Prix moyen : 6,84€
Mon avis : J’ai eu beaucoup de mal à lire ce livre. Il est génial, bien écrit et tout ça mais il me rappelait tellement ma propre vie, du moins dans la première partie, que je n’arrivais pas à lire plus de deux ou trois chapitres d’affilés sans me sentir mal. J’ai quand même tenu à aller jusqu’au bout et je ne le regrette pas parce qu’il était vraiment très bien.
Bon après, c’est de la chick lit, donc pas de la grande littérature, donc les snobs qui ne lisent que du Flaubert ou du Balzac, passez votre chemin. Mais tous ceux qui ont envie de passer un bon moment avec un bouquin léger et bourré d’humour peuvent se jeter dessus !
Un extrait : Me voilà en compagnie de Lucy B.C.B.G., dans son appartement de Battersea, un lundi soir. Nous venons de chercher sur le Net d'autres histoires de rupture pour le site web.
- Il y avait une fille, à mon boulot...
- Hum ? marmonne Lucy sans lever les yeux.
- Elle a surpris son fiancé au lit avec leur voisine de dix-huit ans.
- C'est moche.
- Du coup, elle allait tous les soirs rôder du côté de chez lui.
- Pourquoi ?
- Pour le voir.
- Ce n'est pas du harcèlement ?
- Elle lui laissait des petits messages anonymes... des tas, scotchés sur sa porte.
- La pauvre !
- Ça représente un sacré investissement, ne serait-ce qu'en temps. Imagine un peu... tous les soirs !
J'envisage un instant d'en faire autant ; sauf que Rob habite une rue particulièrement passante et que je connais tous ses voisins, puisque j'ai moi-même vécu là cinq ans.
Je jette un coup d'oeil à mon portable, au cas où j'aurais reçu un texto.
- Appelle-le, me conseille Lucy.
- Impossible. Comme je te l'ai expliqué : j'attends que lui m'appelle.
- Tu t'apprêtais à l'épouser et là, tu n'oses même plus lui adresser la parole ?
- Je ne peux quand même pas l'appeler après que j'ai décidé de vivre seule, si ? Qu'est-ce que je vais lui dire : «Hé, salut ! Je ne te manque pas encore ? Ça te dirait, que je revienne ? Si on se mariait ?»
- Et s'il ne t'appelle pas ?
- Il le fera. Il serait d'ailleurs temps. Il a eu une semaine pour accuser le coup, une autre pour profiter de sa liberté, aller à la salle de muscu, mater le rugby à la télé et tout le reste, et une autre encore pour se rendre compte qu'il se sentait perdu, sans moi. Il va m'appeler d'un instant à l'autre ; c'est couru d'avance.
Je lance à Lucy un regard noir. Il est impératif de la rallier à ma théorie.
- Si tu le dis ! cède Lucy en haussant les épaules, avant de vider son verre.
Le mien, je l'ai terminé il y a dix minutes. Je fumerais bien une cigarette, tout à coup. Quelle soirée, avec ces histoires de largage ! Je me réjouis d'autant plus de ne pas avoir été larguée. Lucy ramasse nos verres.
- Tu en veux un autre ? me propose-t-elle en se rendant à la cuisine de sa démarche au-dessus de tout soupçon.