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Selene raconte... - Page 77

  • Premières lignes #28

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Gravé dans le sable de Michel Bussi dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

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    La péniche ouvrit son ventre. Les cent quatre-vingt-huit rangers plongèrent dans l’eau froide puis se dispersèrent rapidement. Vus du haut de la Pointe-Guillaume, ils n’étaient guère plus grands que des fourmis sur une nappe froissée.
    Difficiles à viser.
    Lucky Marry parvint le premier sur la plage, à peine essoufflé. Il s’allongea dans le sable humide, protégé par un petit bloc de granit et la lourde caisse d’explosifs qu’il posa devant lui. Il entendit des bruits de pas rapides dans son dos et un souffle court. Ralph Finn se jeta lui aussi derrière l’abri de fortune.
    Vivant !
    Il regarda un instant la Pointe-Guillaume, tout en haut dans la brume, puis le mur de béton, cinquante mètres devant eux. Il sourit à Lucky, un sourire de brave type pris dans la tourmente du monde, et pourtant prêt à se comporter jusqu’au bout en héros anonyme.
    Une explosion retentit à moins de dix mètres d’eux. Sans un cri. Des nuages de sable mouillé s’élevèrent. Alan Woe surgit du brouillard et s’allongea à côté de Lucky et Ralph.
    Vivant lui aussi !
    Son regard s’enfonça dans celui de Lucky. Un regard calme, empreint de sagesse. Un supplément d’humanité. A quoi cela lui servait, ici ?

    — Un ! hurla le lieutenant Dean.
    Immédiatement, comme des machines bien entraînées, Lucky, Ralph, Alan pointèrent leurs armes en direction de la Pointe-Guillaume et tirèrent. La mitraille devint soudain assourdissante. Une pluie de balles s’abattit sur le blockhaus juché au sommet du piton rocheux. Tout en visant, Lucky se forçait à penser à Alice. Il s’en sortirait, grâce à elle, comme toujours.
    Un hurlement déchira le vacarme des détonations. Le malheureux Benjamin Yes n’était pas allé loin.

    — Deux ! hurla Dean
    Déjà ?
    Tout en continuant de tirer à l’aveugle, Lucky se retourna. Dans le flux et reflux de l’eau souillée, il observa un instant les corps des compagnons tombés, les corps des compagnons blessés, les corps inertes aussi de ceux qui n’avaient pas osé aller au bout, courir à découvert, sortir plus que la tête de l’eau.
    Parmi eux, Oscar Arlington. Il parvenait enfin sur la plage. Trempé, rampant dans la boue grise, il se rapprochait lentement de la caisse d’explosifs. Il tremblait, incapable de saisir son arme, les yeux injectés de sang.
    Lucky croisa le regard effaré d’Arlington.
    — Trois ! hurla le lieutenant Dean.
    Une violente explosion répondit à la mitraille des rangers. Des débris de terre ocre mouillée les recouvrirent. Oscar Arlington, maculé de terre, d’eau et de larmes, presque méconnaissable, l’avait rejoint derrière les explosifs.
    Lucky ne lui accorda pas un regard. Il lui fallait oublier. Il lui fallait se concentrer sur le visage d’Alice, sa fiancée, sa si belle fiancée. Il allait gagner de toute façon, comme toujours, d’une manière ou d’une autre, il gagnerait, contre tous les Arlington de la terre.

    — Quatre ! hurla le lieutenant Dean.
    Un immense frisson parcourut Lucky. Il sourit. Jamais, au poker, il n’avait connu une telle excitation. Même sur ses mises les plus incroyables. La vie était un formidable jeu, un jeu à 1,44 million de dollars ! Il ferma les yeux puis les rouvrit : le doux visage d’Alice remplaçait désormais le brouillard de poudre.
    Il était immortel.
    Il sentit la main molle d’Oscar Arlington chercher à agripper un pan de son treillis.
    Trop tard.
    Ne plus hésiter maintenant.
    Il allait enfin savoir. Trouver la réponse à cette folie entreprise trois jours plus tôt. Lucky était-il le plus insensé ou le plus génial de tous les rangers de l’opération Overlord ?

    Trois jours plus tôt…

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Au fond de l’eau

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    Résumé : Une semaine avant sa mort, Nel a appelé sa sœur, Julia. Qui n’a pas voulu lui répondre. Alors que le corps de Nel vient d’être retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, leur ville natale, Julia est effrayée à l’idée de revenir sur les lieux de son enfance. De quoi a-t-elle le plus peur ? D’affronter le prétendu suicide de sa sœur ? De s’occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu’elle ne connaît pas ? Ou de faire face à un passé qu’elle a toujours fui ? Plus que tout encore, c’est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent.


    Auteur : Paula Hawkins

     

    Edition : Sonatines

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 08 juin 2017

     

    Prix moyen : 22€ (broché) ; 8,50€ (poche)

     

    Mon avis : Comme dans son premier roman, La fille du train, ce thriller est plus psychologique que rempli d’action. Il ressemble à un puzzle qui se reconstitue lentement sous nos yeux, où certaines pièces, qui ont l’air de ne pas cadrer avec l’ensemble, prennent tout leur sens une fois posée à côté des autres. Le suspense est aussi prenant que dans le premier roman de Paula Hawkins mais comporte moins de longueur. De toute évidence, l’auteur a appris de ses erreurs.
    Il y a beaucoup de personnages, ce qui peut déstabiliser au début de la lecture. Mais chacun de ces personnages détenant un fragment de l’énigme, on se fait vite à leur présence, d’autant plus que les ramifications qui les relient les uns aux autres ne sont pas difficiles à retenir. Chacun de ces personnages a donc un fragment de la solution, tout en ignorant les fragments que possèdent les autres. Mais comme chacun d’entre eux a ses propres raisons de ne pas dire tout ce qu’il sait, on avance lentement vers la résolution du mystère.
    Les passages sur Libby Seeton et Annie Ward sont plaisants à lire mais je ne trouve pas qu’ils apportent grand-chose à l’histoire si ce n’est pour appuyer la phrase écrite par Nel : « Beckford n’est pas un lieu à suicide. Beckford est l’endroit où l’on se débarrasse des femmes à problèmes. ». Et comme c’est quand même cette phrase qui fait que Julia, la sœur de Nel, doute de son suicide, elle est quand même importante.
    Ce qui fait la force de ce roman, c’est que pas moins de 5 personnages avaient l’opportunité et le mobile pour tuer Nel. On peut même dire 6 avec Nel elle-même si on considère la thèse du suicide qui n’est pas formellement écartée.
    J’ai beaucoup aimé la manière dont Julia semble (re)découvrir sa sœur et régler certains problèmes de leur passé ayant laissé une profonde rancune  à Julia.
    Nel n’apparait pas comme particulièrement sympathique mais sa mort va faire remonter à la surface d’autres drames et permettre de les clarifier.
    Malgré le grand nombre de personnages, je n’ai jamais perdu le fil de ma lecture tant l’auteur n’a rien laissé au hasard, ni dans la structure de son roman ni dans l’histoire elle-même.
    Malgré les différentes possibilités, j’ai très vite eu mon idée sur le coupable. On ne peut pas dire que je me sois complètement trompée mais il me manquait un élément, et pas des moindres !
    Si j’ai un bémol à formuler, c’est que le sort de l’un des personnages reste en suspens alors même que l’auteur a pris la peine de nous renseigner sur celui de tous les autres.
    Mais en dehors de ça, c’était un thriller psychologique très bien mené et très prenant.

     

    Un extrait : Tu voulais me dire quelque chose, c’est ça ? Qu’est-ce que tu essayais de me dire ? J’ai l’impression d’avoir dérivé loin de cette conversation il y a si longtemps. J’ai arrêté de me concentrer, j’ai pensé à autre chose, j’ai continué d’avancer, je n’écoutais plus, et j’ai perdu le fil. Ça y est, tu as toute mon attention à présent. Pourtant, je n’arrive pas à m’empêcher de penser que je suis passée à côté de l’essentiel.

    Quand ils sont venus m’annoncer la nouvelle, ça m’a mise en colère. J’ai d’abord été soulagée, parce que quand deux policiers se présentent à la porte au moment où on cherche son billet de train juste avant de filer au travail, on craint le pire. J’ai eu peur pour les gens auxquels je tiens – mes amis, mon ex, mes collègues. Mais ce n’était pas eux, m’ont-ils dit, c’était toi. Alors j’ai été soulagée, juste un instant, puis ils m’ont expliqué ce qui s’était passé, ce que tu avais fait, et quand ils m’ont dit que tu étais allée dans l’eau, ça m’a rendue furieuse. Et ça m’a fait peur.

    J’ai cherché ce que j’allais pouvoir te dire en arrivant, je savais que tu avais fait ça exprès pour me faire du mal, pour me contrarier, pour m’effrayer, pour bouleverser ma vie. Pour attirer mon attention, pour me forcer à revenir. Alors bravo, Nel, tu as réussi : me voilà de retour dans cet endroit que je ne voulais plus jamais revoir, sommée de m’occuper de ta fille, et de remettre de l’ordre dans tout ton bordel.

     

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  • [Livre] Sang de glace

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    Résumé : « Tu seras châtiée... »

    Terrée dans son appartement, l'auteur de romans à succès, Caitlin Bennett sent l'angoisse envahir sa vie. Une fois de plus, elle vient de recevoir une lettre de menaces écrite à l'encre rouge sang, adressée par un fan dérangé. Devant l'indifférence de la police, la jeune femme engage alors un ex-flic, Connor McKee, pour assurer sa protection.

    Car une menace réelle pèse sur elle. Plusieurs femmes ont en effet été retrouvées assassinées à New York, le visage balafré d'une profonde entaille en forme de croix. Et toutes ressemblaient étrangement à Caitlin. Comme si c'était elle qui était visée à travers ces crimes. Comme si, poussé par un terrible et obscur désir de vengeance, le meurtrier ne faisait que parfaire sa technique.

    En attendant le moment de réclamer enfin sa dernière victime...


    Auteur : Sharon Sala

     

    Edition : Harlequin

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 01 juillet 2006

     

    Prix moyen : 8€

     

    Mon avis : Pourquoi, pourquoi, pourquoi faut-il toujours que ceux qui vont finir en couple commencent l’histoire en étant comme chien et chat ? Pourquoi, pour changer un peu, ne seraient-il pas amis ? Ou des connaissances qui s’apprécient ?
    Les auteurs sont-ils aussi peu sur de la trame de leur thriller qu’ils pensant avoir besoin de ces artifices pour séduire le lecteur ?
    Enfin voilà, une fois ce coup de gueule posé, je dois dire que j’ai vraiment apprécié ce livre.
    L’intrigue est bien ficelée et l’angoisse monte peu à peu, sans aller trop vie, mais sans accalmie.
    On comprend très vite pourquoi le tueur en veut à Caitlin, c’est rapidement assez clair, pour autant, on ne sait pas qui il est.
    Bon on se doute bien qu’il ne va pas nous tomber du ciel et qu’il traine dans les parages.
    J’ai fini par comprendre qui il était, mais honnêtement, j’ai compris quelques pages avant que ce soit révélé noir sur blanc. Cela dit, une fois que je savais que c’était lui, j’ai remarqué plein d’indices, dans ma lecture, qui pointaient vers lui. Mais bien sûr, je n’avais pas fait le rapprochement (quand je dis que j’aurais été un très mauvais flic).
    Même s’il y a beaucoup de tension, entre les meurtres d’un côté et le harcèlement de Caitlin de l’autre, il y a beaucoup d’humour, surtout venant de Caitlin qui tourne souvent ses phrases de manière à se moquer gentiment de son interlocuteur ou de façon à dédramatiser la situation.
    J’ai beaucoup aimé que Caitlin soit aussi perturbée par le regard des autres sur son argent. Toute sa vie, elle a été « la fille de » et son père avait l’air d’être un abruti fini, arrogant et fier à l’excès de son niveau social au point de décider des relations de sa fille en fonction du portefeuille des parents de ses camarades. Maintenant qu’elle a hérité de lui, on continue à la discréditer, à remettre en cause son choix d’écrire, comme si le fait d’être riche était une tare qui lui interdisait de suivre la carrière qui lui fait envie.
    L’écriture de l’auteur est agréable et j’ai lu le tout en quelques heures.

     

    Un extrait : « Tu seras châtiée. » Caitlin Bennett prit une profonde inspiration tout en parcourant des yeux la lettre qu’elle tenait d’une main tremblante. Si elle l’avait déjà lue et relue, l’avertissement qu’elle contenait ne changeait pas pour autant… C’était la dernière en date d’une série de missives haineuses qu’elle recevait depuis six mois ; chacune d’elles était pire que la précédente.
    Quand la première était arrivée, elle n’y avait vu que l’expression du mécontentement de quelque fan. Après tout, elle était C.D. Bennett, auteur de romans policiers à succès, et elle avait déjà reçu bien d’autres courriers bizarres dans sa carrière. Néanmoins, lorsque lui parvint la deuxième lettre, puis la troisième, l’une comme l’autre porteuse du même message vindicatif, elle avait commencé à se sentir nerveuse. Des personnalités publiques avaient été tuées après avoir été moins menacées que ça…
    Préférant pécher par excès de précaution, elle avait contacté Boran Fiorello, inspecteur au 45e district – un vieil ami de sa famille. Il lui accorda la plus grande attention, mais les lettres ne lui parurent pas réellement inquiétantes. Maintenant qu’elle y repensait, Caitlin pouvait comprendre sa réaction.
    Les trois premiers courriers pouvaient se prévaloir d’une certaine ambiguïté. Ils se résumaient à un chapelet de critiques assez anodines ; pas étonnant que Fiorello n’ait pas été impressionné par leur teneur… Il l’avait d’ailleurs congédiée avec une tape sur l’épaule et la promesse de l’emmener dîner au restaurant un jour prochain.
    Cependant les lettres avaient continué à arriver, de plus en plus comminatoires – et angoissantes. Persuadée que Fiorello prendrait ces nouveaux envois plus au sérieux, elle l’avait rappelé. Sa réponse fut brève, presque désinvolte. Selon lui, aucune loi n’interdisait qu’on n’aime pas ses livres, ni qu’on le lui signifie : à moins d’avoir été physiquement menacée – ce qui n’était pas le cas -, elle n’avait aucune raison de se faire du souci. Peu désireuse d’essuyer une autre humiliation, elle avait renoncé à le convaincre du bien-fondé de ses craintes, alors même que la véhémence des messages s’aggravait.

     

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  • Mes sorties du mois #39

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

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    Bande-dessinée:

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    Romans:

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de décembre?

  • Bilan de lecture de novembre 2018

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    En octobre, j'ai lu 16 livres pour un total de 6366 pages

     

    Le mois de novembre était le dernier mois du Pumpkin Autumn Challenge, alors autant dire que je n'ai rien lâché.

     

    Mais Novembre, ça a aussi été la lecture commune organisée par Corn8lius qui nous a permis de lire

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    Le reste est un mélange de genres, tous entrant dans l'une des catégories du pumpkin!

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    La meute du phenix T03.jpg Le journal intime d'un arbre.jpg Les intrus.jpg

    Maybe someday.jpg Ne la réveillez pas.jpg nord et sud.jpg

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    Côté écran, j'ai vu deux films. Avec les fêtes qui approchent, je suis plus d'humeur à regarder des films pourvus qu'ils soient estampillés Disney (on ne se refait pas)

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    Côté privé, encore assez raisonnable ce mois-ci, puisque je n'ai fais que deux commandes

    D'abord des mugs chez maison du monde, chacun accompagné de son coquetier

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    Et ensuite chez Yves Rocher pour leur collection de noel: gel douche, crème mains, baume à lèvres et bougie en deux déclinaisons: pomme rouge et thé doré (plus un gel douche à la vanille et un à l'avoine)

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    Et côté cadeaux, ils s'améliorent: des échantillons, comme avant, mais aussi deux vrais produits

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    Et voilà, c'est tout pour ce mois-ci. On se retrouve en fin décembre pour le prochain bilan!

  • C'est lundi que lisez-vous? #185

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    y aura-t-il trop de neige à noel.jpg Aux délices des anges.jpg

     

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    Aux délices des anges.jpg Belle de glace.jpg Blanche neige et le chasseur.jpg

    chevaux de foudre.jpg coup de foudre sous la neige.jpg Devine qui vient pour noel.jpg

    flocons d'amour.jpg Je sais qui tu es.jpg La danse hésitante des flocons de neige.jpg

    La disparue de la cabine n°10.jpg La douce caresse d'un vent d'hiver.jpg Le magicien d'oz.jpg

    Les orphelins du grand nord.jpg L'exquise clarté d'un rayon de lune.jpg marquée à vie.jpg

    Quand la neige danse.jpg Shade of magic.jpg snowblind.jpg

    Tout ce que je veux pour noel.jpg Un palais de colère et de brume.jpg y aura-t-il trop de neige à noel.jpg

     

    Sans compter la LC pour décembre/janvier

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #27

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Les cœurs fêlés de Gayle Forman dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

     

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    "Ce devait être une excursion au Grand Canyon et je n’avais aucune envie d’y aller. En plein été, il devait bien faire trois mille degrés dans ce désert. Entre le climat et les deux jours de trajet en voiture avec mon père et le Monstre, sa seconde femme, j’étais sûre d’y laisser ma peau. Le Monstre est toujours après moi. Tout y passe : mes cheveux, rouges avec des mèches noires, ou noirs avec des mèches rouges, si l’on préfère ; mes tatouages — un brassard celtique, une guirlande de pâquerettes sur la cheville, et un cœur situé à un endroit qu’elle ne risque pas de voir ; ma prétendue mauvaise influence sur Billy, mon demi-frère, qui n’est encore qu’un bébé et doit prendre mes tatouages pour de la BD, si même il les a remarqués.
    En plus, c’était mon dernier week-end de liberté avant l’entrée en première et il s’annonçait d’enfer. Je joue de la guitare dans un groupe, Clod, et on devait se produire au Festival de l’été indien d’Olympia parmi des orchestres top niveau, le genre qui est sous contrat avec des producteurs. Rien à voir avec les cafés et les soirées particulières où l’on jouait d’habitude. Mais, bien sûr, le Monstre s’en fichait. Elle considère le rock punk comme une sorte de culte diabolique. D’ailleurs, après la naissance de Billy, elle m’a interdit de continuer à répéter dans le sous-sol pour protéger le petit trésor. Du coup, je dois me replier chez Jed, qu’elle n’aime pas non plus parce qu’il a dix-neuf ans et qu’il habite — horreur! — non pas avec ses parents, mais en colocation.
    J’ai donc refusé poliment. Bon, d’accord, peut-être pas si poliment que ça. J’ai dit que je préférais bouffer du verre pilé, ce qui a fait se précipiter le Monstre vers papa, lequel m’a demandé d’un air las la raison de ma mauvaise humeur. J’ai expliqué l’histoire du concert. Dans une vie antérieure, mon père s’est s’intéressé à la musique, mais, là, il s’est contenté d’ôter ses lunettes et de se masser la cloison nasale en déclarant que c’était comme ça et pas autrement. On allait au Grand Canyon en famille, point final. Comme je n’avais pas l’intention de me laisser faire, j’ai sorti tout mon arsenal d’arguments : pleurs, silence obstiné, vaisselle fracassée. Pour rien. Le Monstre a refusé de discuter et je me suis retrouvée face à papa, à qui je n’aime pas faire de la peine. Résultat, j’ai cédé.
    J’ai dû annoncer la nouvelle au groupe. Erik, le batteur, amateur de fumette, s’est contenté de lâcher mollement un juron, mais Denise et Jed étaient contrariés. « On a tellement bossé, tu as tellement bossé », s’est lamenté Jed. J’étais désolée de le voir si déçu. D’autant qu’il avait raison. J’étais sur le point de participer à un méga-concert alors que, trois ans plus tôt, j’étais incapable de faire la différence entre un accord de do et un fa. J’allais devoir tirer un trait dessus et Clod serait réduit à un trio lors du festival. Ça me ravageait de ne pas pouvoir y aller, mais, en même temps, la réaction de Jed me réchauffait le cœur.
    J’aurais dû me douter qu’un coup tordu se préparait quand, le vendredi matin, j’ai vu papa en train de charger seul le monospace marronnasse que le Monstre lui a fait acheter à la naissance de Billy. Ni elle ni mon petit frère n’étaient présents.
    Cela m’a énervée. « Elle est toujours en retard, ai-je lancé.
    — Brit, ta mère ne voyage pas avec nous.
    — D’abord, c’est pas ma mère, et puis qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Tu as dit qu’on partait en famille, donc que j’étais o-bli-gée d’y aller. Mais s’ils ne viennent pas, je n’y vais pas non plus.
    — On part en famille », a martelé mon père. Il a fourré ma valise à l’arrière avant d’ajouter : « Simplement, Billy est trop jeune pour supporter un voyage de deux jours en voiture. Ils vont prendre l’avion et on se retrouvera tous là-bas. »
    Je ne me suis pas méfiée non plus lorsque, en arrivant à Las Vegas, papa a proposé qu’on s’y arrête. A l’époque où maman était encore avec nous, c’est ce qu’on faisait. On sautait dans la voiture sur une impulsion et on filait à Vegas ou San Francisco. Je me souviens qu’une nuit, parce qu’une vague de chaleur nous empêchait de dormir, on a fourré nos sacs de couchage dans la voiture et on a mis le cap sur les montagnes, où l’air était plus frais. Papa n’a plus jamais été aussi cool depuis. Le Monstre a réussi à le convaincre que la spontanéité équivaut à de l’irresponsabilité."

     

    Alors, tentés?

  • [Livre] Le chemin parcouru

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    Résumé : Sierra Leone, années 90. II s'appelle Ishmael Beah. Hier encore, c'était un enfant qui jouait à la guerre. Désormais, il la fait. Un jour de 1993. sa vie bascule brusquement dans le chaos. Ishmael a douze ans lorsqu'il quitte son village pour participer dans la ville voisine à un spectacle de jeunes talents. Il ne reverra jamais ses parents.

    Après des mois d'errance dans un pays ravagé par la guerre, il tombe avec ses compagnons aux mains de l'armée. Faute de troupes, les deux camps - armée gouvernementale et groupes rebelles - enrôlent de force les enfants des villages capturés. Drogué, privé de tout repère moral ou simplement humain dans un monde qui s'est effondré, Ishmael devient insensible, incapable de réfléchir, transformé en machine à tuer. A quinze ans, grâce à l'UNICEF, il est envoyé dans une mission humanitaire et, avec l'aide des médecins, il va apprendre à se pardonner et à se reconstruire.

    Ce récit fascinant d'une traversée de l'enfer à l'aube de la vie est une leçon de courage et d'humanité, destinée à devenir un classique de la littérature de guerre.


    Auteur : Ishmael Beah

     

    Edition : Presse de la cité

     

    Genre : Témoignage

     

    Date de parution : 03 janvier 2008

     

    Prix moyen : 19€

     

    Mon avis : Ce livre a été une vraie claque. Il a été totalement impossible à lâcher, même si je n’ai pas pour autant atteint le coup de cœur.
    L’histoire que nous raconte Ishmael ne décrit pas seulement la vie d’un enfant soldat, mais il nous raconte aussi sa vie quand la guerre lui est tombée dessus, son errance pour retrouver ses parents et tenter d’échapper à l’enrôlement de force par les rebelles, la traversée de village où les pré-ados et les ados sont regardés avec hostilité car les récit de villages pillés par les enfants soldats ont précédé Ishmael et ses camarades. Il nous parle du nombre de fois où il a frôlé la mort, que ce soit en tombant sur les rebelles ou aux mains de villageois terrorisés et donc insensibles.
    Et quand ils croient être enfin en sécurité, c’est aux mains de l’armée régulière qu’ils tombent. Si celle-ci n’enrôle pas les gamins par la force brute, l’alternative qu’elle leur propose ne leur laisse, en réalité guère de choix.
    On peut se rendre compte que, rebelles ou armée régulière, les deux exploitent sans scrupules les enfants, n’hésitant pas à les droguer pour les rendre plus insensibles à la peur, au danger, à la douleur, et aux abominations qu’on leur demande de commettre.
    Quand enfin l’UNICEF arrive pour les tirer de là, j’ai trouvé ses membres très maladroits. Ils commencent par arriver en terrain conquis, agissant comme si les enfants soldats appelaient leur arrivée de leurs vœux. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la réaction des gosses va les surprendre. Ensuite, si je comprends la nécessité de les rééduquer, de contrevenir au lavage de cerveau qu’ils ont subis, j’ai trouvé qu’ils étaient mal préparés, qu’ils faisaient preuve d’arrogance et de condescendance, ce qui ne les a pas fait entrer dans les bonnes grâces des enfants. J’ai surtout trouvé qu’ils étaient mal préparés, même s’ils sont animés des meilleures intentions. Mais mettre dans la même pièce des enfants-soldats rebelles et des enfants-soldats armée, c’était presque comme leur donner des fusils et déclarer la chasse ouverte.
    Cette guerre est partout et, quand elle s’arrête, il y a un autre coup d’état, et une autre guerre, avec d’autres alliances qui débute. On a l’impression qu’Ishmael ne peut pas y échapper. Car si les rapports entre les différentes factions ont changés, si les alliances se sont modifiées, les grands perdants restent les enfants-soldats, qu’on renvoie au front dans une guerre qui n’est pas de leur fait mais où ils se font allégrement massacrer.
    J’ai trouvé qu’Ishmael avait un sang-froid et un courage exceptionnel, que ce soit dans les premières années, quand il fuit les rebelles, ou plus tard, quand il décide qu’il ne sera plus un enfant-soldat et qu’il est prêt à prendre le risque de tenter de quitter le pays pour se sortir de ce pays ravagé.

     

    Un extrait : Il courait sur la guerre toutes sortes d’histoires qui donnaient l’impression qu’elle se déroulait dans une terre lointaine, différente. C’est seulement quand les réfugiés ont commencé à passer par notre ville que nous avons compris qu’elle avait lieu dans notre pays. Des familles qui avaient parcouru des centaines de kilomètres à pied nous racontaient que les soldats avaient tué plusieurs des leurs et incendié leur maison. Certains habitants avaient pitié d’eux et leur offraient un endroit où loger, mais la plupart des réfugiés refusaient parce que la guerre finirait par atteindre notre ville, disaient-ils. Les enfants de ces familles ne nous regardaient pas, ils sursautaient en entendant le bruit d’une bûche qu’on fendait ou le claquement sur un toit de tôle d’une pierre lancée par la fronde d’un gosse chassant les oiseaux. Les adultes venant des zones de guerre restaient plongés dans leurs pensées pendant les conversations avec les anciens de ma ville. Outre la fatigue et la faim, il était clair qu’ils avaient vu des choses qui accablaient leur esprit, des choses que nous refuserions de croire s’ils nous en parlaient. Je pensais parfois que certaines des histoires racontées par les réfugiés étaient exagérées. Les seules guerres que je connaissais étaient celles que j’avais lues dans les livres ou vues au cinéma dans des films comme Rambo, ou encore celle du Liberia voisin, dont j’avais entendu parler aux informations de la BBC. Mon imagination d’enfant de dix ans n’était pas capable de comprendre ce qui avait détruit le bonheur des réfugiés.

     

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  • [Livre] Miss Peregrine et les enfants particuliers – T03 – La bibliothèque des âmes

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    Résumé : Dans le Londres d'aujourd'hui, Jacob Portman et Emma Bloom se lancent à la recherche de leurs amis enlevés par les Estres. Ils retrouvent leur trace grâce au flair aiguisé d'Addison, l'illustre chien particulier doué de parole. Bientôt, au bord de la Tamise, ils font la connaissance de Sharon, un géant bourru qui, moyennant une pièce d'or, propose de leur faire traverser le fleuve. Ils rejoignent ainsi l'Arpent du Diable, une boucle temporelle à la réputation effroyable où séjournent les particuliers les moins recommandables, où pirates et malfaiteurs commettent leurs forfaits en toute impunité.

    Jacob et Emma ne se sont pas trompés : l'ennemi a bien établi son QG dans l'Arpent, derrière les murs d'une forteresse imprenable...


    Auteur : Ransom Riggs

     

    Edition : Bayard

     

    Genre : Fantastique

     

    Date de parution : 11 Mai 2016

     

    Prix moyen : 18€

     

    Mon avis : Ce troisième et dernier tome, comme je l’avais prédit à la fin du tome 2, est explosif.
    Tous les enfants particuliers ont été capturés à l’exception de Jacob et Emma et du chien particulier Addison.
    Le tome 2 nous laissait en présence d’un creux prêt à attaquer et stoppé net dans son élan par un Jacob qui n’en croyait pas ses yeux.
    Ce don, qui se déclenche de manière un peu aléatoire, en général quand Jacob a une grosse trouille, ce qui n’est pas franchement difficile en présence de creux, va se développer. Grâce à ce don, Jacob va se sentir plus à sa place dans le monde des particuliers, mais il garde quand même un recul que n’a pas Emma. A plusieurs reprise, la jeune fille veut foncer tête baissée ou refuse de croire ce qu’il y a pourtant sous ses yeux et Jacob va devoir la raisonner.
    Le jeune homme va prendre de l’assurance mais il se pose aussi beaucoup de questions sur son rôle au sein du monde des particuliers, de sa relation avec Emma et de son avenir qui semble ne pas pouvoir concilier les particuliers et sa famille. Il est déchiré entre les deux mondes, refusant de perdre ses parents ou ses amis (surtout Emma).
    J’ai quand même trouvé Emma particulièrement agaçante dans ce tome. Elle reste butée sur des choses qu’elle croyait vraie et elle refuse d’ouvrir les yeux, comme par exemple d’accepter que tous les particuliers ne sont pas forcément sympathiques et dignes de confiance. Je comprends parfaitement que certaines choses se déroulant dans l’Arpent du diable sont difficile à avaler, mais bon, quand sa vie est en jeu, on doit être capable de comprendre les choses vites et d’accepter la réalité.
    J’ai beaucoup aimé Sharon, le guide des enfants dans l’Arpent. Il est le parfait exemple de la dualité que l’on découvre dans ce monde au sujet des particuliers. Il est à la fois loyal et opportuniste, serviable et intéressé… il est difficile à cerner et pendant la majorité de ma lecture je ne savais pas si les particuliers pouvaient réellement compter sur lui.
    J’ai beaucoup aimé en savoir un peu plus sur les frères de miss Peregrine et sur les circonstances de la création des sépulcreux. Clairement, Caul est un fou dangereux, mais ça, on en avait eu un aperçu dans le tome précédent. Son autre frère est plus ambigu, plus difficile à cerner. Je pense que même lui ne se cerne pas lui-même.
    J’ai trouvé que les Ombrunes n’apprenaient pas de leurs erreurs. Quand on sait que la « rébellion » qui a conduit à la création des sépulcreux a eu lieu notamment parce que certains particuliers ne supportaient plus d’être soumis aux Ombrunes, on se demande quand est-ce qu’elles vont remettre leur façon de faire en question, car elles semblent bien décidées à continuer à refuser d’associer les particuliers à leurs décisions. A sans cesse les traiter en inférieurs, elles ne peuvent pas se plaindre de les voir de rebiffer.
    Les parents de Jacob ne sont vus que brièvement, mais ils n’ont pas changés, ils sont toujours obtus et étroit d’esprit, même quand les choses sont sous leur nez.
    J’ai vraiment adoré découvrir une autre facette du monde des particuliers, moins idyllique, où les « méchants » ne sont pas que les Estres et les sépulcreux et où certains particuliers peuvent mal tourner au point qu’il existe des boucles punitives. Cela casse le côté tout noir ou tout blanc des deux premiers tomes.
    Dans ce tome on a la réponse à quasiment toutes les questions que l’on a pu se poser dans les deux premiers opus (en tout cas ça a répondu à toutes les miennes). L’écriture est toujours aussi fluide et agréable et la tension est bien présente jusqu’au bout de l’histoire.
    J’ai tendance à être déçue à la fin des trilogies qui présentent des fins trop faciles ou bâclées. Ici, ce n’est pas le cas et j’ai été ravie de la fin !

    Un extrait : Le monstre était là, devant nous. Si proche qu’il lui aurait suffi de déployer une de ses langues pour nous toucher. Ses yeux étaient fixés sur nos gorges, et des idées de meurtre tournoyaient dans son cerveau rabougri. Son instinct lui commandait de nous dévorer : les âmes des particuliers sont des mets de choix pour les Sépulcreux, et nous étions disposés devant lui comme un étalage de petits fours au buffet d’une réception.

    Autour de nous, la station de métro avait des allures de night-club après un bombardement. Des conduites éventrées laissaient échapper en hurlant des rideaux de vapeur fantomatique. Des écrans pendaient du plafond, suspendus à leurs câbles, telles des volailles au cou brisé. Une nappe scintillante de tessons de verre s’étalait jusqu’aux voies, clignotant dans la lueur rouge des lampes de secours comme une immense boule à facettes.

    Addison se tenait courageusement devant moi, la queue dressée. Emma, encore sonnée par la déflagration, s’accrochait à ma taille, incapable de produire ne serait-ce qu’une flamme d’allumette. Adossés à la carcasse de la cabine téléphonique, coincés entre un mur et un océan de verre, nous étions dans une situation délicate, à quelques pas seulement d’une créature de cauchemar qui rêvait de nous mettre en pièces.

    Pourtant, le monstre ne semblait pas pressé de couvrir cette distance. Il avait pris racine, et oscillait sur ses talons comme un ivrogne ou un somnambule. Ses langues pendaient sagement devant sa tête dégoulinante de bave noire, semblables à un nid de serpents endormis par un sortilège.

    C’était moi qui l’avais mis dans cet état. Moi, Jacob Portman, un garçon ordinaire, venu de Nulle-Part, en Floride. Le Sépulcreux ne nous avait pas encore dévorés parce que je le lui avais interdit. Je lui avais commandé de retirer la langue qu’il avait enroulée autour de mon cou, avant de lui ordonner « Recule ! », dans un langage fait de sons étranges, que je n’aurais jamais cru pouvoir prononcer. « Debout », avais-je ajouté, et il s’était redressé comme par enchantement. Ses yeux me défiaient, mais son corps m’obéissait. Sans savoir comment, j’avais dompté le cauchemar ; je l’avais ensorcelé.

    Hélas, les créatures endormies finissent toujours par se réveiller, et les sortilèges se dissipent – surtout ceux qu’on a lancés par accident. Sous son apparence placide, je sentais le Creux bouillir.

     

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  • [Livre] Black Ice

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    Résumé : En décidant de passer un week-end à la montagne avec sa meilleure amie, Britt était loin d’imaginer que son ex, Calvin, serait aussi de la partie. Tandis qu’elle profite du trajet pour réfléchir à leur histoire, Britt et Korbie se retrouvent bloquées au milieu de nulle part dans une terrible tempête de neige. Bravant le froid glacial, elles finissent par trouver refuge dans un chalet occupé par deux beaux inconnus. Deux malfaiteurs en fuite qui les prennent en otage.
    Tandis qu’elle échafaude des plans pour trouver une issue, l’angoisse de Britt grimpe d’un cran : elle découvre que plusieurs meurtres ont été commis dans la région. Sans compter que le comportement bienveillant de Mason, un des deux ravisseurs, est déconcertant : est-il un ennemi ou un allié ? Peut-elle lui faire confiance ? Les apparences sont trompeuses au milieu du blizzard, et les secrets bien gardés…

    Auteur : Becca Fitzpatrick

     

    Edition : Les éditions du Masque

     

    Genre : Thriller

     

    Date de parution : 04 février 2015

     

    Prix moyen : 17€

     

    Mon avis : Dès le début du livre, j’ai trouvé que la relation entre Korbie et Britt était complètement toxique. Korbie semble voir Britt soit comme un faire-valoir, soit comme une rivale. Sa manière de la pousser à faire des choses qu’elle ne voulait pas faire en se moquant d’elle, en la critiquant etc… Ce n’est pas de l’amitié ce genre de relation !
    Alors c’est vrai que la famille de Korbie peut mettre mal à l’aise. On parle beaucoup des colères et de l’intransigeance du père, mais aussi de la manière qu’on les parents et Korbie de mettre toujours leur argent en avant. On peut comprendre que le fils, et ex-petit-ami de Britt, ne se soit pas empressé de revenir les voir une fois parti. Lui, Calvin, dans la façon qu’il a eu de rompre avec Britt, on se dit qu’il n’a jamais appris à communiquer. Et quand Britt se souvient de leurs moments passés ensemble, je ne l’ai pas trouvé si bien que ça. Il semblait faire plus attention à ce que ses copains allaient penser de lui qu’à sa copine.
    Je ne vais pas vraiment parler de Korbie parce que je l’ai trouvée inintéressante : elle est puérile, inconstante, pleurnicheuse et quoi qu’il arrive, elle reste fidèle à elle-même : une fillette pourrie-gâtée égoïste.
    En revanche, j’ai beaucoup aimé Britt et l’évolution qu’elle a dans le roman. Au début, elle est, elle aussi un peu puérile, elle est peu sûre d’elle et se repose sans cesse sur son père et son frère, ne prenant aucune décision par elle-même. Et puis, dans son aventure, elle commence à s’affirmer, à prendre des décisions, en un mot, à se prendre en main. Et elle y arrive se prouvant ainsi à elle-même qu’elle n’a pas besoin des autres pour s’en sortir. Pendant tout le livre, elle est en constante évolution, et une évolution positive.
    On sent que l’auteur s’est renseigné sur le terrain qu’elle décrit, sur les tempêtes et la survie en montagne car ses descriptions nous donnent réellement l’impression d’être perdus en plein blizzard. Si je n’avais pas lu ce livre au printemps, je serais allée vérifier s’il ne neigeait pas dehors tant j’avais l’impression de sentir le froid qu’elle décrivait.
    Concernant les meurtres commis dans la région, et dont l’un d’eux ouvre le livre, j’ai vite éliminé un suspect, que pourtant, à la lecture du résumé, j’étais encline à mettre dans la case des coupables.
    Pendant un temps, j’ai suivi une piste, mais une scène m’a mis sur la bonne voir et j’ai fini par comprendre, ni trop tôt, ni trop tard, qui était le coupable. En revanche, jamais je n’aurais imaginé les raisons qui le motivent. Là je suis restée sciée !
    Il y a une romance qui, bien que bien présente, n’empiète pas sur le côté thriller. J’ai même trouvé qu’à plus d’un titre, elle renforce les côtés noirs du roman.
    Après avoir lu ce livre, vous y réfléchirez à deux fois avant d’aller camper dans la montagne à la sortie de l’hiver !

     

    Un extrait : Si je mourais, ce ne serait sûrement pas d’hypothermie.

    J’entassai mon sac de couchage garni de plumes dans le coffre de ma Jeep avec cinq autres bagages remplis de matériel divers, de couvertures en laine polaire, de draps chauds, de chaussettes de ski et de tapis de sol isolants. Une fois assurée de ne rien perdre en route durant les trois heures de trajet jusqu’à Idlewilde, je rabattis le hayon et m’époussetai les mains sur mon short en jean.

    Rod Stewart ronronna son « If you want my body » dans le haut-parleur de mon téléphone, que je laissai sonner pour chanter en chœur avec lui : « … and you think I’m sexy. » Sur le trottoir d’en face, la voisine ferma rageusement la fenêtre de son salon. Navrée, Mme Pritchard. C’était trop tentant.

    — Salut, miss, me lança Korbie quand je décrochai, avant de faire éclater une bulle de chewing-gum. Alors, pas de retard prévu sur l’horaire ?

    — Léger contretemps. La Jeep est pleine à craquer, répondis-je avec un soupir exagéré. J’ai pu caser les sacs de couchage et l’équipement, mais nous allons devoir laisser un bagage. Tu sais, le bleu marine avec des poignées roses.

    Amies depuis toujours, Korbie et moi prenions un malin plaisir à nous taquiner comme deux sœurs.

    — Si tu abandonnes ma valise, tu peux dire adieu à mon fric.

    — J’aurais dû me douter que tu jouerais la carte de la gosse de riche.

    — Quand on a un atout, il faut s’en servir. Remercie le taux croissant de divorces qui remplit le tiroir-caisse de ma mère. Si les gens apprenaient à se rabibocher, elle se retrouverait vite au chômage.

    — Et tu serais contrainte de déménager. Alors, ne crachons pas sur le divorce.

    Korbie lâcha un ricanement diabolique.

    — Je viens d’appeler Bear. Il n’a pas encore bouclé ses bagages, mais il m’a juré qu’il nous rejoindrait à Idlewilde avant la nuit.

    Idlewilde, le splendide chalet de ses parents, niché au cœur du parc national de Grand Teton, serait durant toute une semaine notre unique point d’ancrage dans la civilisation.

    — Il est prévenu, reprit-elle. S’il m’oblige à déloger les chauves-souris des avant-toits toute seule, ses vacances vont lui paraître longues et chastes.

    — Je n’arrive toujours pas à croire que tes parents t’autorisent à partir seule avec ton copain.

    — Euh… à ce sujet…

    — J’en étais sûre ! C’était trop beau pour être vrai.

    — Calvin nous accompagne pour jouer les chaperons.

    — Tu plaisantes ?

    Korbie lâcha une exclamation répugnée.

    — Il rentre lui aussi pour les vacances et mon père l’a contraint à nous suivre. Je n’ai pas encore eu l’occasion de lui parler, mais il doit être vert. Il a horreur que mon père le régente, surtout depuis qu’il est entré à la fac. J’imagine d’ici son humeur massacrante que je devrai supporter toute la semaine.

    Les jambes en coton, je dus m’appuyer contre le pare-choc de la Jeep. J’eus brusquement du mal à respirer. D’un seul coup, le fantôme de Calvin réapparaissait. Je me rappelai notre premier baiser, lors d’une partie de cache-cache au bord de la rivière, derrière leur maison. Il avait trituré le crochet de mon soutien-gorge et glissé sa langue dans ma bouche pendant qu’une nuée de moustiques me bourdonnait aux oreilles. J’avais gâché cinq pages de mon journal intime à relater l’événement dans les moindres détails.

     

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