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Premières lignes #28

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Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

 

Cette semaine, je vous présente Gravé dans le sable de Michel Bussi dont vous pouvez lire ma chronique ICI.

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La péniche ouvrit son ventre. Les cent quatre-vingt-huit rangers plongèrent dans l’eau froide puis se dispersèrent rapidement. Vus du haut de la Pointe-Guillaume, ils n’étaient guère plus grands que des fourmis sur une nappe froissée.
Difficiles à viser.
Lucky Marry parvint le premier sur la plage, à peine essoufflé. Il s’allongea dans le sable humide, protégé par un petit bloc de granit et la lourde caisse d’explosifs qu’il posa devant lui. Il entendit des bruits de pas rapides dans son dos et un souffle court. Ralph Finn se jeta lui aussi derrière l’abri de fortune.
Vivant !
Il regarda un instant la Pointe-Guillaume, tout en haut dans la brume, puis le mur de béton, cinquante mètres devant eux. Il sourit à Lucky, un sourire de brave type pris dans la tourmente du monde, et pourtant prêt à se comporter jusqu’au bout en héros anonyme.
Une explosion retentit à moins de dix mètres d’eux. Sans un cri. Des nuages de sable mouillé s’élevèrent. Alan Woe surgit du brouillard et s’allongea à côté de Lucky et Ralph.
Vivant lui aussi !
Son regard s’enfonça dans celui de Lucky. Un regard calme, empreint de sagesse. Un supplément d’humanité. A quoi cela lui servait, ici ?

— Un ! hurla le lieutenant Dean.
Immédiatement, comme des machines bien entraînées, Lucky, Ralph, Alan pointèrent leurs armes en direction de la Pointe-Guillaume et tirèrent. La mitraille devint soudain assourdissante. Une pluie de balles s’abattit sur le blockhaus juché au sommet du piton rocheux. Tout en visant, Lucky se forçait à penser à Alice. Il s’en sortirait, grâce à elle, comme toujours.
Un hurlement déchira le vacarme des détonations. Le malheureux Benjamin Yes n’était pas allé loin.

— Deux ! hurla Dean
Déjà ?
Tout en continuant de tirer à l’aveugle, Lucky se retourna. Dans le flux et reflux de l’eau souillée, il observa un instant les corps des compagnons tombés, les corps des compagnons blessés, les corps inertes aussi de ceux qui n’avaient pas osé aller au bout, courir à découvert, sortir plus que la tête de l’eau.
Parmi eux, Oscar Arlington. Il parvenait enfin sur la plage. Trempé, rampant dans la boue grise, il se rapprochait lentement de la caisse d’explosifs. Il tremblait, incapable de saisir son arme, les yeux injectés de sang.
Lucky croisa le regard effaré d’Arlington.
— Trois ! hurla le lieutenant Dean.
Une violente explosion répondit à la mitraille des rangers. Des débris de terre ocre mouillée les recouvrirent. Oscar Arlington, maculé de terre, d’eau et de larmes, presque méconnaissable, l’avait rejoint derrière les explosifs.
Lucky ne lui accorda pas un regard. Il lui fallait oublier. Il lui fallait se concentrer sur le visage d’Alice, sa fiancée, sa si belle fiancée. Il allait gagner de toute façon, comme toujours, d’une manière ou d’une autre, il gagnerait, contre tous les Arlington de la terre.

— Quatre ! hurla le lieutenant Dean.
Un immense frisson parcourut Lucky. Il sourit. Jamais, au poker, il n’avait connu une telle excitation. Même sur ses mises les plus incroyables. La vie était un formidable jeu, un jeu à 1,44 million de dollars ! Il ferma les yeux puis les rouvrit : le doux visage d’Alice remplaçait désormais le brouillard de poudre.
Il était immortel.
Il sentit la main molle d’Oscar Arlington chercher à agripper un pan de son treillis.
Trop tard.
Ne plus hésiter maintenant.
Il allait enfin savoir. Trouver la réponse à cette folie entreprise trois jours plus tôt. Lucky était-il le plus insensé ou le plus génial de tous les rangers de l’opération Overlord ?

Trois jours plus tôt…

 

Alors, tentés?

Commentaires

  • coucou sympa comme rendez-vous :)
    j'ai du mal avec Michel Bussi moi
    j'arrive rarement a rentrée dans l'histoire
    je te souhaite un bon week-end
    bises

  • Ah ça Bussi, c'est un peu particuliers. C'est vrai que parfois il me faut un moment pour accrocher à l'histoire.

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