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Young adults - Page 10

  • [Livre] Atlantia

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    Résumé : Depuis que la population a été divisée, une partie de l’humanité vit sous l’eau, dans la cité d’Atlantia, comme Rio et sa sœur jumelle, Bay. Tandis que les autres sont restés à la surface de la terre. Lorsqu’à l’heure du choix, le jour de ses dix-huit ans, Bay décide d’aller vivre En-Haut, Rio se sent trahie. Car c’est elle qui rêvait depuis toujours du sable et du ciel d’En-Haut. Mais un seul membre par famille est autorisé à partir. Pourquoi sa sœur l’a-t-elle abandonnée sans explication ? Tout en élaborant un plan pour la rejoindre, Rio se confronte au mystère qui entoure la mort de leur mère. Aidée par un garçon troublant, elle aura besoin de tout son courage et de sa persévérance pour découvrir les vérités qu’on lui cache. Sur elle-même, sa famille, mais aussi sur le beau monde d’Atlantia qui s’effrite, et les véritables dangers qui le mettent en péril…

    Auteur : Ally Condie

    Edition : Gallimard jeunesse

    Genre : Young Adult

    Date de parution : 5 juin 2015

    Prix moyen : 16,50€

    Mon avis : J’ai bien aimé Rio, l’héroïne, qui se débat avec ses doutes et avec des vérités qu’elle découvre au fur et à mesure de son histoire et qui ne sont pas franchement faciles à avaler.
    Par contre les autres personnages proches d’elle : sa sœur, Bay ; sa tante, Sea et sa défunte mère, Océana dont on parle beaucoup, m’ont énervée. Chacune d’entre elles est dans un trip « il faut sauver le soldat Ryan », le soldat Rio ici. Plutôt que de lui dire les choses, elles préfèrent tout faire dans son dos, elle semble être manipulée en permanence par ceux qui lui sont le plus proche.
    Quant à Atlantia, c’est une dystopie typique : un monde qui semble parfait mais qui semble s’effriter au fil des pages. Dans le résumé, on dit qu’un seul membre par famille peut partir En Haut mais ce n’est pas tout à fait ça. En fait c’est même l’inverse : pour chaque génération, chaque famille doit obligatoirement avoir un membre qui reste à Atlantia. Donc pour les enfants uniques, le choix ne se pose pas, ils sont obligés de rester. D’ailleurs Atlantia se pose de plus en plus comme une prison au fil des pages : gardiens de la paix, couvre feu obligatoire, type de travail imposé, mines marines autour de la cité pour empêcher les tentatives de fuite…
    Et comme dans toute bonne dystopie, une infime partie de la population n’est pas comme les autres. Ici ce sont les sirènes, appelées comme ça pas parce qu’elles peuvent respirer sous l’eau et qu’elles posséderaient une queue de poisson, mais parce que leur voix hypnotique leur permet de contrôler les foules.
    Et toujours comme dans toute bonne dystopie, il y a un méchant, ici le ministre d’En Bas, Nevio, que l’on pose comme le grand méchant de l’histoire dès le début.
    Pour certains autres personnages, on ne sait pas trop quel est le but et si Rio peut ou non leur faire confiance. C’est le cas de Sea, sa tante, énigmatique et qui ne donne jamais d’information complète.

    Pendant plus de la moitié du livre, la question qui se pose est : est-ce que Rio arrivera à fuir Atlantia et à rejoindre sa sœur En Haut ? Mais En Haut, est-ce aussi bien que le rêve Rio ? Et quel secret cache Atlantia ?
    Si j’ai un reproche à faire à ce livre, c’est qu’on ne sait pas, à la fin, ce qu’il advient de tous les personnages. Il y a plusieurs d’entre eux dont on cesse simplement de parler et aucune explication n’est donnée sur leur devenir. Et pour l’un d’entre eux en particulier, j’aurais bien aimé pouvoir mettre un point final à son histoire.
    Malgré ce petit bémol, j’ai beaucoup aimé ce livre qui est une des (trop) rares dystopies à tenir en un seul tome (et oui, les auteurs, parfois, on a pas envie de lire des sagas).


    Un extrait : Et pour ne pas être séparées, nous n’avons pas d’autre choix que de vivre En Bas. Car si nous pouvons toutes les deux décider de rester, en revanche, nous ne pouvons pas partir ensemble car il n’y a que deux enfants dans notre famille. Un représentant de chaque lignée génétique doit demeurer à Atlantia.

    Encore quelques personnes et ce sera à moi.

    Névio, le Ministre, me connaît, évidemment, mais quand je me présente devant lui, son expression est impassible, comme pour ceux qui m’ont précédée. Ma mère aurait fait de même, mais elle avait une autre manière de porter sa toge de Ministre, toujours sereine, un peu détachée. Cependant, aurait-elle gardé sa contenance si je lui avais annoncé que je partais En Haut ?

    Je ne le saurai jamais.

    Il y a une coupe bleue pleine d’eau de mer, une marron remplie de terre. Je ferme les yeux pour annoncer ma décision de la voix qui convient – la voix plate et contrainte que ma mère m’obligeait à employer afin de masquer le don et la malédiction de la vraie. Et je déclare :

    – J’accepte mon destin En Bas.

    Le Ministre m’asperge le visage d’eau salée pour me bénir et c’est fini.

    Je me tourne vers Bay, qui s’avance vers l’autel. Elle a quelques minutes de moins que moi, c’est pour cela qu’elle passe après. En la regardant, j’ai l’impression de me voir faire mon choix. L’air climatisé du temple ondoie au-dessus de nous, comme si Atlantia respirait vraiment.

    Bay a une voix douce, mais je n’ai aucun mal à l’entendre.

    – Je choisis de me sacrifier En Haut, dit-elle.

    Non ! Bay ! Elle s’est trompée. Elle était stressée, elle n’a pas prononcé la bonne phrase.

    Je me précipite à son secours. Il doit y avoir un moyen de revenir en arrière.

    – Attends, Bay !

    Je lève les yeux vers Névio pour voir s’il peut intervenir, mais il se contente de la fixer, l’air un peu surpris. Je ne lui jette qu’un regard, seulement c’est déjà trop. Les gardes de la paix entourent Bay comme chaque personne qui choisit de partir En Haut.

    – Attendez !

    Personne ne m’entend. Personne ne prête attention à moi. C’est justement pour qu’on ne me remarque pas que je parle avec cette voix.

    – Bay !

    Cette fois, ma vraie voix transparaît légèrement, si bien qu’elle se tourne vers moi, presque malgré elle.

    Je suis stupéfaite de la tristesse que je lis dans ses yeux, mais pas autant que de la détermination que j’y vois également.

    Elle l’a fait exprès.

    Durant les quelques secondes qu’il me faut pour intégrer l’impossible – ce n’est pas une erreur, Bay veut partir – ils l’entraînent à l’écart.

    Je me fraie un passage dans la foule, vite, sans bruit, pour ne pas faire de remous, ne pas être arrêtée. Les prêtres me connaissent, ils savent que ma sœur et moi, nous sommes inséparables. Déjà certains d’entre eux me rejoignent pour me bloquer la route, l’air compatissant.

    Pourquoi a-t-elle fait ça ?

    Justus, l’un des prêtres les plus sympathiques, s’approche, veut me prendre la main.

    – Non !

    Je proteste de ma vraie voix, exprimant avec violence ma vraie souffrance, ma vraie colère. Justus laisse retomber son bras. Levant les yeux, je vois son expression choquée, abasourdie, comme si mon simple non l’avait giflé.

    Je viens de rompre ma promesse. J’ai parlé de ma vraie voix en public. Et comme ma mère m’en avait avertie, il n’y a pas moyen de revenir en arrière. C’est un supplice de voir l’air horrifié de Justus. Justus qui me connaît depuis toujours. Je n’ose pas jeter un regard vers la foule pour voir qui d’autre m’a entendue.

    Mes pieds ont beau être fermement campés sur le sol d’Atlantia, je me dissous.

    Ma sœur est partie.

    Elle a décidé d’aller En Haut.

    Elle ne ferait jamais ça.

    Elle l’a fait.

    Bay m’a demandé si j’entendais la cité respirer.

    J’entends ma propre respiration, maintenant. Inspiration, expiration. Je vis ici. Je mourrai ici.

     

    Je ne partirai jamais.

     

  • [Livre] Le joyau Tome 1

    Les mères porteuses sont si précieuses qu'elles ne peuvent que mener une vie merveilleuse au sein du joyau, auprès de la royauté...ou pas...

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    Résumé : Arrachée enfant à sa famille en vertu de son patrimoine génétique prometteur, Violet Lasting, 16 ans, vit son dernier jour en tant qu'être humain. Elle est désormais le Lot 197, sa beauté et ses remarquables aptitudes psychomagiques font déjà jaser dans tout le Joyau. Et de fait, elle est acquise comme Mère-Porteuse, lors de l'Enchère, pour une somme défiant l'imagination...
    Au sein du Joyau de la Cité Solitaire, tout est question de naissance et de caste. Si vous ne faites pas partie de la noblesse, alors vous la servez. Dans ce monde où technologie et magie s'entremêlent, le glamour et l'opulence ne voilent qu'imparfaitement la cruauté innée de ceux qui tirent les ficelles : les luttes intestines pour la succession au trône se règlent à coups de dague et de poison plutôt que sur un champ de bataille.
    De jeunes filles issues des faubourgs miséreux entourant le Joyau voient leur sort scellé comme Mères-Porteuses pour les femmes de la noblesse,
     atteintes de stérilité depuis plusieurs générations. En échange du luxe et du confort qui leur sont accordés, elles ont la lourde tâche d'offrir à la famille qui les acquiert un héritier en bonne santé, et ce, grâce à leurs pouvoirs psychomagiques.
    Mais ainsi que va vite le découvrir Violet à ses dépens, les Mères-Porteuses sont maltraitées, humiliées, voire assassinées. Alors que Violet s'accroche à l'espoir ténu d'une vie meilleure et lutte pour survivre dans cet univers impitoyable, une romance interdite vient bouleverser la donne. Elle va devoir faire face à un danger autrement plus mortel que ceux qu'elle a dû affronter jusqu'ici...


    Auteur : Amy Ewing

    Edition : Robert Laffont

    Genre : Young adult

    Date de parution : 18 septembre 2014

    Prix moyen : 17,90€

    Mon avis : Ce livre n’est pas vraiment une dystopie car à aucun moment le monde dans lequel vit Violet ne semble être construit pour être « parfait ».
    Des gamines de 12 ans, parce qu’elles présentent des signes génétiques particuliers, sont brutalement arrachés à leur famille pour être « internées » dans des centres de préparation afin de les préparer à leur avenir de mère porteuse pour la haute noblesse.
    Lorsqu’elles sont jugées prêtes, elles sont vendues aux enchères, dépouillées de leur nom, nommées seulement par leur numéro de lot (de vente).
    On leur dit qu’après avoir mis au monde l’enfant de leur maitresse, elles seront stérilisées puis envoyées dans un centre semblable à celui où elles ont été formées… et là on commence à se poser des questions : pourquoi ? Pourquoi ne pas les renvoyer dans leurs familles ? Pourquoi les emprisonner ?
    Pour des personnes si précieuses (sans mère porteuse, la royauté est destinée à s’éteindre), elles sont incroyablement maltraitées (plus ou moins selon leur propriétaire).
    Dans le cas de Violet, on se demande si sa propriétaire n’est pas schizophrène : un jour elle la gifle, un autre elle lui offre de splendides cadeaux, le lendemain elle la menace et ainsi de suite…
    Mais à coté de certaines de ses camarades d’infortune, on peut dire qu’elle a de la chance parce que certaines sont vraiment « mal tombée » : maltraitance, expérimentations dangereuses, assassinat même dans le but d’atteindre leur maîtresse toujours dans ce jeu de pouvoir cruel auquel la noblesse se livre.

    Et comme dans tout bon roman qui a des airs de dystopie, il y a les éléments essentiels : un pouvoir qui semble tout puissant et qui forme une dictature (des sortes de policiers les régimentaires, des exécutions publiques pour les filles qui essaient d’échapper à leur sort de mères porteuses, donc probablement pour d’autres raisons aussi, des « quartiers » appelés cercles qui vont du plus riche au plus pauvre…), des rebelles qui veulent faire tomber le système (quoi que pour l’instant on n’a eu qu’un aperçu et on ne sait pas encore quels sont leurs véritables buts et motivations), un amour interdit, des alliés improbables…

    Comme dans toutes les séries, le 1er tome a pour fonction de mettre en place l’histoire. Ici il doit mettre en place un univers tout entier et il y parvient parfaitement.
    L’auteur parle des pratiques étranges de cette société comme si on était censé les connaître et en même temps les explique dans les discussions de manière si naturelle que finalement on a l’impression qu’on connaissait déjà ces pratiques et l’univers du joyau sans avoir à subir de longues explications.
    La fin du tome ne donne qu’une envie : lire la suite !

    Un extrait : Je contemple Raven, qui verse du lait dans son café, et me demande comment je vais pouvoir vivre sans elle à mes côtés.

    — Tu connais ton numéro de lot ? demandé-je.

    Sa cuiller retentit contre sa tasse et sa main tremble un instant.

    — Oui.

    Ma question est stupide. Nous avons toutes appris notre classement la nuit dernière. Si je tiens à connaître le sien, c’est pour avoir une idée du temps qu’il nous reste à passer ensemble.

    — Et donc ?

    — Je suis le lot 192. Et toi ?

    — Le numéro 197.

    Raven affiche un grand sourire.

    — Apparemment, on est des produits très recherchés.

    Le nombre de mères porteuses varie en fonction des Ventes aux Enchères, et toutes les filles sont numérotées. Les dix dernières sont considérées comme la fine fleur de la Vente et donc la marchandise la plus désirable. Cela fait des décennies que la Vente aux Enchères n’a pas enregistré un nombre si élevé de mères porteuses. Au total, nous sommes deux cents à être présentées cette année.

    Dans le fond, je me fiche pas mal de mon classement. Je préfère me retrouver avec un couple agréable plutôt que riche. Mais ce numéro signifie que Raven et moi allons être ensemble jusqu’à la toute fin.

    Trois filles pénètrent dans le réfectoire et les bourdonnements de voix s’interrompent. On se lève toutes et on salue celles qui se joindront à nous demain dans le train. Deux d’entre elles vont s’installer au centre de la salle. Quant à la troisième, une blonde aux immenses yeux bleus, elle se précipite à notre table.

    — Bonjour les filles ! s’exclame Lily en se laissant choir sur un siège, un magazine people entre les mains. Vous êtes nerveuses ? Moi, je trépigne d’impatience ! Demain, on découvrira le Joyau ! Vous imaginez un peu ?!

    J’aime bien Lily malgré son enthousiasme frénétique et sa naïveté. Elle appartient à la catégorie de filles qui se représentent le Joyau comme le paradis sur terre. Issue d’une famille peu recommandable, elle n’a pas eu la vie facile. Son père lui cognait dessus et sa mère était alcoolique. Qu’elle ait été diagnostiquée mère porteuse lui a sans doute rendu service.

    — C’est sûr que ça va être un sacré changement, répond sèchement Raven.

    — Tu m’étonnes ! s’écrie Lily qui ne détecte pas l’ironie de la remarque.

    — Tu rentres chez toi, aujourd’hui ? demandé-je.

    Ça m’étonnerait que Lily veuille revoir sa famille.

    — Patience m’a dit qu’on n’était pas obligées. Mais j’aimerais bien voir ma mère, précise Lily. En plus, je vais être escortée par un régimentaire. Au cas où papa serait tenté de me frapper…

    Elle ponctue ses paroles d’un large sourire et une pointe de compassion monte en moi.

    Je change de sujet.

    — Tu as ton numéro de lot ?

    — Oui. Le 53, tu imagines ? Sur 200 ! Je vais sûrement tomber sur une famille de riches négociants du Commerce.

    Chaque année, les membres de la royauté autorisent un nombre limité de familles du Commerce, le deuxième cercle, à assister aux Enchères. En revanche, ils peuvent seulement enchérir sur les mères porteuses les moins bien classées. Les femmes du Commerce n’ont pas un besoin absolu de mères porteuses. Contrairement à celles de la royauté, elles peuvent porter elles-mêmes leurs enfants. Pour elles, nous ne sommes qu’un signe extérieur de richesse.

  • [Livre] Soeurs sorcières

    Femmes, libres, sorcières...trois crimes qui pourraient leur coûter la vie.

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    Résumé: Cate, Maura et Tess vivent dans une Angleterre imaginaire du début du XXe siècle. À 17 ans, les femmes doivent normalement choisir entre se marier et rejoindre les ordres. Mais en plus d’être femmes, elles sont sorcières. Si quelqu’un le découvre, les Frères les enverront à l’asile ou les feront disparaître, comme toutes les autres. Depuis la mort de leur mère, Cate vit dans la peur, avec la mission de protéger ses sœurs. Mais ses 17 ans approchent et tout s’accélère : son ami d’enfance la demande en mariage, alors qu'un autre jeune homme fait chavirer son cœur. Et bientôt, Cate doit se rendre à l’évidence : malgré tous ses efforts, le danger se referme sur elle et ses sœurs comme un étau… 


    Auteur : Jessica Spotswood

    Edition : Nathan

    Genre : Jeunesse

    Date de parution : 06 juin 2013

    Prix moyen : 12€

    Mon avis : Il faut vraiment que j'arrête de lire de la dystopie avant de faire un ulcère! J'ai passé la quasi-totalité du livre à vouloir entrer dans le bouquin pour prendre les frères pour taper sur les soeurs...
    L'écriture est agréable mais le contenu est à rendre dingue. Certes, il s'agit d'une angleterre imaginaire, avec les frères et tout ça, mais dans une certaine mesure, c'est ce qui est arrivée dans les colonies américaines lors de la chasse aux sorcières où les femmes un peu trop indépendantes, un peu trop directes, un peu trop rousse même, étaient arrêtées sans la moindre preuve, parce qu'être une femme suffisait presque a être suspect.
    Ici le sort des jeunes filles est décidé à leur 17 ans, ce jour là elles font une déclaration publiques où elles s'engagent soit à entrer dans les ordres, soit à se marier avec une personne déterminée. Pour celles qui ne veulent pas entrer dans l'ordre des soeurs mais qui n'ont pas de fiancé quelques semaines avant le date de leur déclaration d'intention, ce sont les frères qui désigneront un mari pour elles.
    Celles reconnuent coupables de sorcelleries, lors de pseudo-procés à huis-clos devant les frères, et souvent sans la moindre preuve, sont envoyées sur un navire prison, dans un asile ou encore disparaissent sans laisser de trace et sans que l'ont ait la moindre idée de ce qu'elles peuvent bien devenir (peut être en saurons nous plus dans les tomes suivant...) 
    J'ai bien aimé Cate mais sans plus, en revanche j'aime beaucoup la petite dernière Tess, et j'ai la vague impression qu'elle est destinée a devenir bien plus puissante que ses soeurs.
    La fin, même si elle donne envie de tuer certains personnages, donne vraiment envie d'en savoir plus et de lire la suite... A quand le prochain tome? Enquête en cours...

    Un extraitDimanche est jour de congé pour Lily. Je demande à Tess de m’aider à nouer mon corset, puis je m’habille seule. Pour aller à l’église, je vais mettre une de mes robes neuves : bleu roi, avec un laçage crème, une jupe à godets, très évasée mais sans fanfreluches, et une large ceinture assortie, élégamment nouée sur l’arrière. Je souris à mon reflet dans le miroir : je me sens presque jolie. Et Finn, va-t-il me trouver jolie ?

    Plus bas dans le couloir, Maura rit aux éclats. Elena et elle doivent être en train de se pomponner ensemble. Ces derniers jours, elles ressemblent plus à deux amies qu’à une gouvernante et sa pupille, et leur intimité m’agace.

    Il faut absolument que je parle à Elena. Pour la confronter à ce que je sais d’elle.

    Elles approchent ; je réfléchis avec fièvre. Demander à Elena si nous pouvons parler en tête-à-tête ne fera qu’éveiller la curiosité de Maura. Il me faut un prétexte. J’arrache les épingles de mon chignon et secoue la tête pour m’ébouriffer. Maura pointe le nez à ma porte.

    « Bientôt prête ? John a avancé la calèche.

    — Presque. Elena, voudriez-vous m’aider pour mon chignon ? Je ne suis vraiment pas douée avec ces coiffures à la Pompadour.

    — Bien sûr », répond-elle, manifestement surprise – et elle se tourne vers Maura. « Nous vous rejoignons dans un instant. Vous savez, reprend-elle pour moi tandis que mes sœurs descendent l’escalier, j’ai apporté de New London tout un stock de magazines féminins qui indiquent étape par étape comment se coiffer. Je peux vous les prêter, si vous voulez.

    — Ce serait gentil, merci. »

    Je m’assieds à ma coiffeuse. Elena, debout derrière moi, me brosse les cheveux puis les crêpe sur le haut de la tête. Je croise ses yeux sombres dans le miroir. Ses boucles brunes sont gracieusement remontées en arrière, seules quelques anglaises encadrent son visage. Pour avoir ce genre de bouclettes, il me faudrait des heures d’effort au fer à friser.

    « Vous souhaitiez discuter de quelque chose, peut-être ? » s’enquiert-elle, choisissant ses mots.

    Autant aller droit au but.

    « Je sais que vous êtes sorcière. »

    Elle ne marque même pas une hésitation ; ses mains continuent de s’affairer dans mes cheveux.

    « Depuis quand le savez-vous ?

    — Peu importe. Vous n’avez pas été honnête avec nous. Votre venue chez nous ne doit rien au hasard. On vous a envoyée ici pour nous espionner.

    — Vous espionner, non. Vous protéger. Le fait qu’au moins l’une de vous a des dons avait déjà été confirmé, mais les Sœurs tenaient à…

    — Confirmé ? dis-je, me retournant vivement. Par qui ? »

    J’ai toujours su que les Frères avaient des espions à Chatham. Les Sœurs en auraient-elles aussi ? Y a-t-il d’autres sorcières ici, outre Maura, Tess et moi ?

      

  • [Livre] Virtuosity de Jessica Martinez

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    Résumé : Carmen, 17 ans, mène une vie passionnante. Considérée comme l’une des meilleurs violonistes de sa génération, elle vient de gagner un Grammy. Poussée par sa mère, ancienne chanteuse d’opéra à la carrière brisée, elle travaille sans relâche pour gagner le prix Guarneri, un concours de violon dont le vainqueur remporte une tournée mondiale. La pression de ce coach maternel impitoyable, le stress de la compétition, l’abus de bêtabloquants pour éviter le trac sur scène… Carmen est au bord du « burnout ». Sans compter que la partie va être difficile avec pour rival l’énigmatique Jeremy King.

    Auteur : Jessica Martinez est née au Canada. Depuis toujours passionnée de lecture et de violon, elle a suivi un cursus de lettres et de musique à l’université. Depuis, elle a successivement été institutrice, violoniste, professeur de lettres et de violon. Aujourd’hui, elle vit à Orlando en Floride avec son mari et ses deux enfants.

    Editeur : Hachette jeunesse. Collection Black Moon

    Nb de pages :

    Genre : Young Adult

    Parution : France : 20 Juin 2012

    Prix : 15,20 (pas encore sorti en poche)

    Autres livre de Jessica Martinez : The space between us, 2012 non encore traduit en français

    Avis: J’ai lu ce livre parce que le résumé, que j’ai lu sur un blog, m’avait bien plu. Dès les premières pages on voit bien que la vie de Carmen tourne autour de sa carrière de violoniste au mépris de toute autre considération. Au fil de la lecture on voit bien que cette carrière envahit toute sa vie : elle n’a même pas été scolarisée et a suivi des cours particuliers. L’école n’allait quand même pas l’empêcher de devenir la meilleure des violonistes, non ?
    Le but de Carmen est d’intégrer l’école de Julliard, mais ce n’est pas vraiment du goût de sa mère qui préférerait qu’elle continue à se produire pour ne pas être oublié du public.
    En fait, c’est surtout elle qui est accrochée à la carrière de sa fille, comme si la voir sur scène pouvait compenser le fait qu’un polype sur la gorge avait brisé sa carrière de Soprano.  Le père de Carmen, jeune gosse de riche qui a eu une aventure avec la célèbre cantatrice qu’elle était alors, est totalement absent de la vie de sa fille, se contentant d’un coup de fil et d’une carte par an.
    Mon personnage préféré est sans contexte le beau-père de Carmen. Il aime la jeune fille sans condition et se moque royalement qu’elle fasse carrière ou pas. Il ne veut que son bonheur et essaye, dans la mesure de ses moyens, qui sont assez faibles, la mère de Carmen étant plus que présente, envahissante même, de lui apporter quelques petits répits et plaisirs simples.
    La mère de Carmen la maintient dans un climat de compétition permanente dans lequel on ne peut faire confiance à personne. Entre cela, l’absence totale de liberté qu’elle laisse à sa fille qui n’est à ses yeux qu’un instrument de gloire, le fait qu’elle n’hésite pas à la droguer pour l’empêcher de ressentir un trac qui pourrait réduire ses performances, ont fait d’elle le personnage que j’ai le plus détesté, le summum de son attitude minable étant ce qu’elle ose faire à la fin du roman (enfin qu’on découvre à la fin du roman).
    Il est très dur dans ces conditions de construire une histoire d’amour avec un concurrent et jusqu’à la fin on se demande si Carmen et Jeremy ont une chance ensemble.
    J’ai trouvé Carmen très courageuse quand elle découvre ce qu’à fait sa mère. Très courageuse aussi de ne pas se laisser embarquer dans les manigances de sa mère pour discréditer Jeremy.
    L’attitude de ses grands-parents paternels qui ne reconnaisse son existence que du moment où elle devient célèbre est écœurante. Le père un peu moins, il ne s’occupe pas de Carmen, mais rend service à Diana, sa mère sans poser de question, même si c’était moralement discutable.er(cliquez pour révéler)

    Au final c’est un livre qui se vit intensément, qui provoque sourires et colère. Un livre vraiment bien écrit. Par contre, c’est un livre qui ne peut que se lire, une adaptation ciné serait de trop et s’il devait y en avoir une, je ne pense pas que je la regarderais.

    Un extrait: "La première fois que j’avais tenu cet instrument, j’avais su. Il me prolongeait. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il me manquait quelque chose, mais j’avais éprouvé un sentiment semblable à celui qu’on a en rentrant chez soi. Une impression de plénitude. Mon corps avait accueilli, avec une facilité déconcertante, le poids du stradivarius, s’insérant parfaitement entre mon épaule et ma mâchoire ; mon oreille avait reconnu la voix du violon avec autant de naturel que s’il s’agissait de la mienne. Nous étions faits pour être réunis.

    Cela remontait à un an maintenant, pourtant, tout en l’admirant au clair de lune, je n’arrivais toujours pas à croire que j’avais la chance d’en jouer. Les Glenn l’avaient payé un million deux. C’était à ce prix-là, selon Diana, qu’ils m’avaient achetée. Cependant, si elle désapprouvait la situation, elle n’avait jamais suggéré que je refuse. La possibilité n’avait même pas été envisagée. Ça aurait été de la folie.

    Je ne pouvais pas haïr les Glenn autant que Diana. En tout cas plus autant, et pas seulement à cause du stradivarius. Ça me gênait de l’admettre, mais, même s’ils ne m’avaient pas trouvée digne de leur intérêt avant que je devienne célèbre, même si je savais que leur admiration et leur cadeau en disaient plus long sur leur position sociale que sur nos rapports, une petite part de moi se réjouissait. Ce n’était pas compliqué : je voulais qu’ils m’aiment.

    Je ne pouvais pas l’avouer à Diana. Dans son univers, le talent constituait la seule richesse : non seulement les Glenn en étaient dépourvus, mais ils n’avaient pas su reconnaître le sien, et il avait fallu que le monde entier loue le mien pour qu’ils daignent me considérer comme leur petite-fille."

      

  • [Livre] Hunger Games

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    Résumé 
    = Tome 1: Hunger Games: Katniss Everdeen, une jeune adolescente de 16 ans, vit dans une Amérique post-apocalyptique, connue sous le nom de Panem. Le Capitole, gouvernement qui contrôle les districts, impose à un jeu télévisé annuel : les Hunger Games. Dans chaque district, 2 jeunes adolescents, les tributs, agés de 12 à 18 ans sont sélectionnés au hasard pour être envoyés dans l'arène. Des 24 tributs, 1 seul sera déclaré vainqueur. Pour cela, il lui suffit de survivre à ses adversaires.

                    Tome 2: L'embrasement: Symbole malgré elle de la révolte qui gronde, Katniss a le pouvoir entre ses mains…liées. Menacée par le Capitole, elle doit ramener le calme dans les district lors de la traditionnelle Tournée de la Victoire. Faute de quoi, la colère du président Snow s’abattra sur ceux qu'elle aime.  À l’aube des Jeux de l’Expiation, le piège du Capitole se referme sur Katniss…

                    Tome 3: La révolte: Les derniers exploits de Katniss lors des jeux de l’Expiation ont rendu le Président Snow fou de rage. Désormais dans le district 13 que l'on croyait détruit, la jeune femme va devoir accepter d'incarner le Geai Moqueur. Malgré elle, elle est la rébellion. Les horreurs qdeses Hunger Games ne sont rien face à la guerre que déclare le Dictateur Snow à tous les districts.

     

    Auteur = Suzanne Collins. Née en 1963, elle est auteur pour enfants. Avec Hunger Games, publié en 2008, elle touche un public plus âgé, allant des adolescents aux adultes.

     
    Prix moyen = Aux alentours de 17,50 par tome pour le format broché; (format poche a venir, date inconnue)

     

    Où l'acheter? = Fnac, Amazon, Cultura, etc...

     

    Mon avis = Une fois n'est pas coutume j'ai découvert la bande annonce du film avant de savoir qu'il était tiré d'un livre. N'ayant pas le temps d'aller au cinéma (j'attendrais le dvd!) j'ai décidé de me procurer le roman. J'ai alors découvert qu'il ne s'agissait pas d'un roman mais de trois. J'ai ouvert la première page du premier tome...et je n'ai pas pu le lacher avant la dernière pages du 3ème tome. Soit 926 pages (à peu près) quasiment non stop. Je n'avais pas été absorbé autant par un livre depuis Twilight et Harry Potter!
    J'avoue, je suis bon public, il est rare que je déteste un film, même une adaptation médiocre et c'est aussi vrai avec les livres, si je dépasse les 30 premières pages, c'est que le livre va me plaire. Et pourtant, on grince des dents en lisant la trilogie Hunger Games. De la description des jeux, leur origine, leur but, leur organisation jusqu'à la guerre qui clôt la trilogie, je les trouve tous, "gentils" comme "méchants" aussi pourris les uns que les autres (J'irais même jusqu'à dire que le président Snow n'est pas le pire du groupe!). Et cette pauvre Katniss qui essaye de survivre au milieu de tous ces serpents!
    Il est difficile de faire un avis très long sans vous dévoiler quoi que ce soit de fondamental. Katniss survie aux Hunger Games, on s'en doute, c'est le premier tome du roman et c'est l'héroine... mais ensuite... Ahah, je ne vous dirais rien! A vous de voir! Franchement, faites moi confiance, ça vaut le coup!

    Un extraitLe système de la Moisson est injuste, car il pénalise les pauvres. On devient éligible à l’âge de douze ans. Cette année-là, votre nom est inscrit une fois. À treize ans, deux fois. Et ainsi de suite jusqu’à vos dix-huit ans, dernière année d’éligibilité, où votre nom est inscrit sept fois. C’est vrai pour chaque citoyen des douze districts du pays de Panem.

    Seulement, il y a un truc. Imaginons que vous soyez pauvre et que vous creviez de faim, comme nous. Vous pouvez choisir de faire inscrire votre nom plusieurs fois en échange de tesserae. Un tessera représente l’équivalent d’un an d’approvisionnement en blé et en huile pour une personne. Vous pouvez faire cela pour chacun des membres de votre famille. Si bien que, à l’âge de douze ans, j’ai fait inscrire mon nom quatre fois. Une fois parce que j’y étais obligée, et trois autres en échange de tesserae pour ma mère, Prim et moi. En fait, j’ai dû recommencer chaque année. Et toutes ces inscriptions s’additionnent. De sorte qu’aujourd’hui, à seize ans, mon nom figurera vingt fois dans le tirage au sort. Gale, qui a dix-huit ans et fait vivre à lui tout seul une famille de cinq personnes depuis sept ans, aura quarante-deux chances d’être choisi.