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[Livre] Virtuosity de Jessica Martinez

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Résumé : Carmen, 17 ans, mène une vie passionnante. Considérée comme l’une des meilleurs violonistes de sa génération, elle vient de gagner un Grammy. Poussée par sa mère, ancienne chanteuse d’opéra à la carrière brisée, elle travaille sans relâche pour gagner le prix Guarneri, un concours de violon dont le vainqueur remporte une tournée mondiale. La pression de ce coach maternel impitoyable, le stress de la compétition, l’abus de bêtabloquants pour éviter le trac sur scène… Carmen est au bord du « burnout ». Sans compter que la partie va être difficile avec pour rival l’énigmatique Jeremy King.

Auteur : Jessica Martinez est née au Canada. Depuis toujours passionnée de lecture et de violon, elle a suivi un cursus de lettres et de musique à l’université. Depuis, elle a successivement été institutrice, violoniste, professeur de lettres et de violon. Aujourd’hui, elle vit à Orlando en Floride avec son mari et ses deux enfants.

Editeur : Hachette jeunesse. Collection Black Moon

Nb de pages :

Genre : Young Adult

Parution : France : 20 Juin 2012

Prix : 15,20 (pas encore sorti en poche)

Autres livre de Jessica Martinez : The space between us, 2012 non encore traduit en français

Avis: J’ai lu ce livre parce que le résumé, que j’ai lu sur un blog, m’avait bien plu. Dès les premières pages on voit bien que la vie de Carmen tourne autour de sa carrière de violoniste au mépris de toute autre considération. Au fil de la lecture on voit bien que cette carrière envahit toute sa vie : elle n’a même pas été scolarisée et a suivi des cours particuliers. L’école n’allait quand même pas l’empêcher de devenir la meilleure des violonistes, non ?
Le but de Carmen est d’intégrer l’école de Julliard, mais ce n’est pas vraiment du goût de sa mère qui préférerait qu’elle continue à se produire pour ne pas être oublié du public.
En fait, c’est surtout elle qui est accrochée à la carrière de sa fille, comme si la voir sur scène pouvait compenser le fait qu’un polype sur la gorge avait brisé sa carrière de Soprano.  Le père de Carmen, jeune gosse de riche qui a eu une aventure avec la célèbre cantatrice qu’elle était alors, est totalement absent de la vie de sa fille, se contentant d’un coup de fil et d’une carte par an.
Mon personnage préféré est sans contexte le beau-père de Carmen. Il aime la jeune fille sans condition et se moque royalement qu’elle fasse carrière ou pas. Il ne veut que son bonheur et essaye, dans la mesure de ses moyens, qui sont assez faibles, la mère de Carmen étant plus que présente, envahissante même, de lui apporter quelques petits répits et plaisirs simples.
La mère de Carmen la maintient dans un climat de compétition permanente dans lequel on ne peut faire confiance à personne. Entre cela, l’absence totale de liberté qu’elle laisse à sa fille qui n’est à ses yeux qu’un instrument de gloire, le fait qu’elle n’hésite pas à la droguer pour l’empêcher de ressentir un trac qui pourrait réduire ses performances, ont fait d’elle le personnage que j’ai le plus détesté, le summum de son attitude minable étant ce qu’elle ose faire à la fin du roman (enfin qu’on découvre à la fin du roman).
Il est très dur dans ces conditions de construire une histoire d’amour avec un concurrent et jusqu’à la fin on se demande si Carmen et Jeremy ont une chance ensemble.
J’ai trouvé Carmen très courageuse quand elle découvre ce qu’à fait sa mère. Très courageuse aussi de ne pas se laisser embarquer dans les manigances de sa mère pour discréditer Jeremy.
L’attitude de ses grands-parents paternels qui ne reconnaisse son existence que du moment où elle devient célèbre est écœurante. Le père un peu moins, il ne s’occupe pas de Carmen, mais rend service à Diana, sa mère sans poser de question, même si c’était moralement discutable.er(cliquez pour révéler)

Au final c’est un livre qui se vit intensément, qui provoque sourires et colère. Un livre vraiment bien écrit. Par contre, c’est un livre qui ne peut que se lire, une adaptation ciné serait de trop et s’il devait y en avoir une, je ne pense pas que je la regarderais.

Un extrait: "La première fois que j’avais tenu cet instrument, j’avais su. Il me prolongeait. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il me manquait quelque chose, mais j’avais éprouvé un sentiment semblable à celui qu’on a en rentrant chez soi. Une impression de plénitude. Mon corps avait accueilli, avec une facilité déconcertante, le poids du stradivarius, s’insérant parfaitement entre mon épaule et ma mâchoire ; mon oreille avait reconnu la voix du violon avec autant de naturel que s’il s’agissait de la mienne. Nous étions faits pour être réunis.

Cela remontait à un an maintenant, pourtant, tout en l’admirant au clair de lune, je n’arrivais toujours pas à croire que j’avais la chance d’en jouer. Les Glenn l’avaient payé un million deux. C’était à ce prix-là, selon Diana, qu’ils m’avaient achetée. Cependant, si elle désapprouvait la situation, elle n’avait jamais suggéré que je refuse. La possibilité n’avait même pas été envisagée. Ça aurait été de la folie.

Je ne pouvais pas haïr les Glenn autant que Diana. En tout cas plus autant, et pas seulement à cause du stradivarius. Ça me gênait de l’admettre, mais, même s’ils ne m’avaient pas trouvée digne de leur intérêt avant que je devienne célèbre, même si je savais que leur admiration et leur cadeau en disaient plus long sur leur position sociale que sur nos rapports, une petite part de moi se réjouissait. Ce n’était pas compliqué : je voulais qu’ils m’aiment.

Je ne pouvais pas l’avouer à Diana. Dans son univers, le talent constituait la seule richesse : non seulement les Glenn en étaient dépourvus, mais ils n’avaient pas su reconnaître le sien, et il avait fallu que le monde entier loue le mien pour qu’ils daignent me considérer comme leur petite-fille."

  

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