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Rendez-vous livresques - Page 6

  • C'est lundi que lisez-vous? #293

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Pas beaucoup de lecture cette dernière semaine qui a été beaucoup consacrée à Noël. J'espère réussir à lire un peu plus cette semaine ci!

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #134

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente L'échange de Rebecca Fleet

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    La clé glisse dans la serrure et tourne avec aisance. La nuit dernière, dans mon lit, tandis que je contemplais les ombres des branches caressant la fenêtre, je me suis imaginé cet instant. Et j'étais loin de penser que ce serait si simple. J'ai cru que le métal accrocherait, que la serrure résisterait. Après tout ce que j'ai fait pour en arriver là, j'ai l'impression que ce devrait être plus compliqué, pourtant c'est un vrai jeu d'enfant. Quelle déception !

    La porte s'ouvre et le parquet astiqué du vestibule m'apparaît. Juste à l'entrée, un bouquet de branches ornementales jaillit d'un vase. Dans le miroir, le reflet d'une série de photos encadrées, alignées sur le mur opposé. Je franchis le seuil, referme doucement la porte derrière moi, et me dépêche de traverser l'entrée en tournant le dos au mur. Ces images, je ne veux pas les regarder, pas encore. Bientôt...

    Une cuisine rustique, improbable dans cet appartement de ville situé au troisième étage ; une batterie de casseroles en cuivre et quelques bouquets garnis sont suspendus aux murs tilleul. Sur la table en chêne, un morceau de papier griffonné : Bienvenue ! Les notices pour les appareils ménagers sont réunies dans le dossier vert, dans le salon. Il y a du pain, lait, etc. dans le frigo – servez-vous. Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à nous appeler. Bon séjour et faites comme chez vous ! Caroline. Je fixe son prénom pendant un long moment. L'oblique du C dénote une certaine assurance, le point sur le i a bavé. J'effleure l'éclaboussure d'encre du pouce, m'attendant à ce qu'elle déteigne sur ma peau. Mais elle a séché depuis longtemps, bien entendu.

    Je finis par me lever pour me faire un café. J'ai bien l'intention de suivre le conseil de Caroline. Je vais me mettre à l'aise. Face à la table, je sirote ma tasse tout en songeant aux pièces qu'il me reste à explorer. Aux secrets qu'elles recèlent peut-être, enfouis dans les effets personnels, prêts à être déterrés. Je me rappelle le renard que j'ai croisé ce matin en voiture, tapi au bord de la chaussée, occupé à déchiqueter la dépouille d'un animal – je revois ses griffes ensanglantées tandis qu'il arrache à sa proie ce qu'il désire... Ce sera pareil. Sale, désagréable. C'est ainsi que ça doit se passer, car telle est ma volonté. La seule manière de provoquer une réaction.

    AILLEURS

    Caroline, mai 2015

    LA PREMIÈRE RÉFLEXION qui me vient lorsqu'on s'engage dans la rue, c'est que toutes les maisons se ressemblent. Une succession de rectangles chaulés au toit légèrement pentu et aux fenêtres cubiques. Presque toutes ornées de jardinières où poussent exclusivement des pensées mauves et blanches – à croire qu'il existe un dress-code floral dans le quartier. À vue de nez, je dirais qu'il y a une trentaine de maisons clonées, alignées en rangs d'oignons.

    — Bienvenue en banlieue, maugrée Francis. J'espère que tu es contente.

    Ébloui par le soleil, il plisse les yeux tout en manœuvrant la voiture. Son ton est moqueur.

    — Ça pourrait être pire...

    J'ai marmonné de façon automatique, sans même y réfléchir. Ce genre de conversation creuse et succincte nous arrive beaucoup ces derniers temps. Un échange du tac au tac. Hostile mais pas menaçant, comme deux enfants qui se chamaillent dans la cour de récré. Francis me coule un regard en coin et fait la grimace.

    Je me tourne vers la vitre et contemple les maisons qui défilent le long de la ruelle. En les examinant de plus près, je relève quelques petites touches personnelles sur chacune des propriétés. Une porte de garage flashy, un numéro de rue sur une plaque dorée. L'une des demeures, la 14, est un peu moins bien soignée que les autres ; sa façade est sale, sa pelouse haute, envahie par les mauvaises herbes.

    — Ils sont négligents, dis-je en l'indiquant. L'Association des riverains va leur tomber dessus !

    Francis esquisse un faible sourire, sans vraiment m'écouter.

    — Numéro 21, c'est bien ça ? demande-t-il en s'engageant dans l'allée correspondante.

    J'examine la maison à la recherche de signes distinctifs, mais il n'y en a aucun. Le gazon est tondu au millimètre, et les carreaux sont habillés de rideaux d'un blanc immaculé. À l'intérieur, toutes les lumières sont éteintes ; j'aperçois le reflet de notre voiture dans la fenêtre du bas, éclairée par nos phares. Dans le véhicule, nos ombres, côte à côte. Pour une raison que j'ignore, cette vision me procure une sensation désagréable – un léger frisson qui se volatilise comme il est venu.

    — Ça m'a l'air pas trop mal, je constate en ôtant ma ceinture et en ouvrant la portière.

    Dehors, l'air frais me surprend ; le vent me donne la chair de poule. Francis sort à son tour du véhicule et agite ses jambes engourdies. Le trajet en voiture depuis Leeds nous a pris un peu plus de quatre heures – assez pour se sentir confiné et ankylosé. À l'époque, nous aurions alterné au volant, mais peu après que j'ai cessé de proposer, il a arrêté de me demander.

    — Oui, jusque-là. Et dire que quelques heures de plus et on aurait pu être à Paris, fait remarquer Francis d'un ton mélancolique. À l'heure qu'il est, on aurait pu se prendre un café au lait et un croissant en terrasse avant d'aller se balader en amoureux sur les Champs-Élysées.

    — Je sais, mais ça me paraissait trop compliqué de laisser Eddie alors que Paris est si loin. Dis-toi que cette fois, c'est un test, histoire de voir ce que ça donne. L'année prochaine peut-être.

    Toujours la même rengaine. Depuis le début, Francis s'est montré beaucoup plus emballé que moi à la perspective de cette semaine en couple. Son enthousiasme est sorti de nulle part quand j'ai suggéré un échange de maisons. Il a tout de suite pris l'idée très à cœur. Et puis, il avait l'air tellement touché par mon initiative que je n'ai pas eu la force de lui avouer la vérité : à savoir que je m'étais inscrite sur le site d'échange sur un coup de tête, des mois plus tôt, et que ça m'était ensuite complètement sorti de l'esprit. Puis j'étais tombée par hasard sur le message de notification alors que je fouillais dans mon dossier « courrier indésirable » à la recherche de l'e-mail égaré d'une amie. Quelqu'un veut échanger sa maison avec vous ! Cette petite accroche m'avait intriguée. J'avais cliqué sur le lien et découvert le message concis et poli d'une personne enregistrée sous le nom de S. Kennedy. Elle exprimait son intérêt pour notre appart du centre de Leeds en échange de sa maison de Chiswick. À condition de se mettre d'accord sur une date.

    J'avais passé en revue les photos du 21 Everdene Avenue – la déco impersonnelle et les murs pastel, la pelouse bien entretenue – mais en fait, c'est à peine si je les avais regardées. J'y voyais surtout l'occasion de changer de décor à moindre coût. Une semaine loin de tout, rien que nous deux, en partant du principe que ma mère garderait Eddie. Assez proche de Londres pour se faire des petites virées touristiques dans la journée ; assez loin du centre-ville pour avoir l'impression de prendre l'air. Des mois plus tôt, on avait envisagé un voyage en Espagne avant d'abandonner l'idée. Trop d'argent, trop d'énergie. Enfin, c'est l'excuse qu'on s'était trouvée. Peut-être que Francis était lui aussi intimidé par la perspective d'un séjour romantique en tête à tête dans une chambre d'hôtel exotique. Sans compter les dîners aux chandelles sur une terrasse qui sent le mimosa... C'était encore trop tôt pour ça.

    Francis farfouille derrière un pot sur le côté de la maison ; il déniche la clé.

    — J'espère que tu es prête ! dit-il en la brandissant. Imagine qu'on découvre des cadavres en décomposition dans la cuisine...

    Je lève les yeux au ciel – malgré tout, un frisson glacé me parcourt la colonne. C'est plus fort que moi. J'ai beau savoir qu'il plaisante, je ne peux pas m'empêcher de songer que notre démarche est étrange, de squatter ainsi la maison d'un inconnu... Je me rappelle une émission que j'avais regardée il y a plusieurs mois : une espèce de médium bidon se baladait dans une demeure soi-disant hantée en affirmant que les drames passés restaient incrustés dans ces murs. Je m'étais moquée de lui, mais cette nuit-là, j'avais rêvé que j'errais à travers des pièces silencieuses et des couloirs sombres et froids, en inhalant un air suffocant.

    Francis tourne la clé dans la serrure et pousse la porte. On se tient immobiles sur le seuil pendant quelques instants.

     

    Alors, tentés?

  • C'est lundi que lisez-vous? #292

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #133

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Mary Barton d'Elizabeth Gaskell

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    Aux abords de Manchester se trouvent des champs bien connus des habitants sous le nom de Green Heys Fields, et traversés par un sentier public menant à un petit village distant d’un peu moins d’une lieue. Certes, ils sont plats et uniformes, certes les bois, en général un agrément majeur en rase campagne, y manquent ; mais leur charme est remarquable, même pour l’habitant d’une région accidentée, qui voit et ressent l’effet du contraste entre ce paysage ordinaire mais entièrement champêtre et la ville industrielle active et grouillante qu’il a quittée à peine une demi-heure plus tôt. Çà et là se dresse une vieille ferme noire et blanche aux dépendances éparses, témoin d’un autre temps et d’occupations autres que celles qui absorbent maintenant la population locale. Ici, on peut voir se dérouler à leur heure les travaux des champs, fenaison et labours, autant de plaisants mystères pour l’observateur citadin. Ici l’artisan assourdi par le bruit des moteurs et celui des langues peut venir écouter un moment avec délices les bruits de la vie champêtre : le meuglement du bétail, le cri de la laitière, les caquètements éperdus de la volaille dans les vieilles cours de ferme. Vous ne pouvez donc vous étonner de ce que ces champs soient des lieux de promenade courus pendant toutes les journées de congé. Et si vous voyiez – ou si je savais décrire correctement – le charme de certain échalier, vous ne vous étonneriez pas non plus qu’il soit ces jours-là une halte fréquentée. Tout à côté se trouve un étang profond et limpide dont les eaux vert sombre reflètent les arbres qui déploient leurs frondaisons au-dessus de lui pour exclure le soleil. Ses berges ne sont en pente douce qu’à un seul endroit : au voisinage de la vaste cour d’une de ces vieilles bâtisses noires et blanches à pignons que j’évoquais plus haut, dominant le champ traversé par le sentier public. Le porche de cette ferme croule sous un rosier, et dans le petit jardin qui l’entoure poussent pêle-mêle toutes sortes de simples et de fleurs anciennes, plantées il y a longtemps, à l’époque où ce jardin était la seule pharmacie à portée de main ; on les a laissées pousser et proliférer en toute liberté – roses, lavande, sauge, mélisse (pour les infusions), romarin, œillets et giroflées, oignons et jasmin, dans l’ordre le plus républicain et le plus anarchique. Cette ferme et ce jardin se trouvent à une centaine de mètres de l’échalier dont j’ai parlé, qui mène de la grande prairie à une plus petite, séparée de la première par une haie d’églantine et d’épine noire. On raconte que de l’autre côté, non loin de là, on trouve souvent des primevères et parfois la violette odorante sur l’herbe épaisse du talus.

    Je ne sais si la journée de congé avait été accordée par les patrons, ou si les ouvriers l’avaient prise en vertu du droit de nature et de la beauté du printemps ; toujours est-il qu’un après-midi (cela remonte à dix ou douze ans), il y avait foule dans ces champs. C’était le début d’une soirée de mai, l’avril des poètes4 ; en effet, de grosses averses étaient tombées toute la matinée, et aux nuages blancs, ronds et floconneux qu’un vent d’ouest chassait à travers le ciel bleu sombre se mêlait parfois un plus noir, plus menaçant. La douceur de l’air poussait à sortir les jeunes feuilles vertes qu’on voyait presque éclore à l’œil nu ; les saules, qui le matin encore reflétaient leurs formes brunes dans l’eau en contrebas, avaient pris à présent cette teinte tendre de vert grisé si délicatement assortie à l’harmonie des couleurs printanières.

    Des bandes de jeunes filles joyeuses au verbe haut, âgées peut-être de douze à vingt ans, approchaient d’un pas souple. C’étaient pour la plupart des ouvrières, vêtues comme le sont en général pour sortir les filles de leur condition, c’est-à-dire avec un châle qui, à midi ou par beau temps, remplissait simplement son office de châle ; mais vers le soir, ou si le temps était froid, il devenait une sorte de mantille ou de plaid à l’écossaise, et se portait alors sur la tête, d’où il retombait en plis souples, ou était épinglé sous le menton d’une façon qui ne manquait pas de pittoresque.

    Elles n’étaient pas particulièrement jolies ; de fait, elles l’étaient moins que la moyenne, à une ou deux exceptions près ; elles avaient des cheveux bruns bien peignés et coiffés de façon classique ; des yeux sombres, mais le teint blafard et les traits irréguliers. La seule chose qui attirait l’attention du passant, c’était la vivacité et l’intelligence de leur expression, qu’on remarque souvent dans une population ouvrière.

    Il y avait aussi nombre de garçons, de jeunes gens plutôt, qui se promenaient dans ces champs, prêts à échanger des plaisanteries avec tout le monde et surtout à engager la conversation avec les filles. Mais celles-ci se tenaient sur leur réserve, non par timidité, mais plutôt pour marquer leur indépendance, et elles accueillaient avec une indifférence feinte les plaisanteries bruyantes des garçons et leurs compliments claironnés. Çà et là venait un couple discret et posé, des amoureux qui chuchotaient ou des couples mariés, selon le cas. Ces derniers étaient presque toujours chargés d’un enfant en bas âge, généralement dans les bras du père, et parfois même de trois ou quatre tout jeunes enfants, portés ou traînés jusque-là pour que toute la famille réunie puisse profiter de la délicieuse après-midi de mai.

     

    Alors, tentés?

  • C'est lundi que lisez-vous? #291

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    La semaine a été compliquée, du coup je n'ai presque pas lu

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    Je lis la romance de Noël de l'année de Clarisse Sabard en lecture commune, du coup j'ai commencé en parallèle Le défi d'Apolline pour m'aider à tenir le rythme sans terminer la romance en 2 jours!

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #132

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente L'anti-magicien T01 de Sébastien de Castell

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    LA PREMIÈRE ÉPREUVE


    Chez les Jan’Tep, il faut remplir trois conditions pour se voir attribuer un nom de mage. La première, c’est d’avoir la puissance de défendre sa famille. La deuxième, c’est d’être capable de manier la haute magie qui protège notre peuple. La troisième consiste simplement à atteindre l’âge de seize ans. À quelques semaines de mon anniversaire, je découvris que je ne remplirais aucune de ces trois conditions.

    1 - Le duel


    Les vieux maîtres de sort aiment raconter que la magie a un goût. Les sorts de braise ressemblent à une épice qui vous brûle le bout de la langue. La magie du souffle est subtile, presque rafraîchissante, un peu comme si vous teniez une feuille de menthe entre vos lèvres. Le sable, la soie, le sang, le fer… chacune de ces magies a son parfum. Un véritable adepte, autrement dit un mage capable de jeter un sort même à l’extérieur d’une oasis, les connaît tous.

    Moi ? Je n’avais pas la moindre idée du goût de la haute magie, ce qui était précisément la raison pour laquelle j’avais tant d’ennuis.

    Tennat m’attendait au centre des sept colonnes en marbre qui bordent l’oasis de notre cité. Il avait le soleil dans le dos, ce qui projetait son ombre dans ma direction. Il avait sans aucun doute choisi cette position pour obtenir précisément cet effet. Et c’était réussi, parce que j’avais la gorge aussi sèche que le sable sous mes pieds, et le seul goût dans ma bouche était celui de la panique.

    – Kelen, ne fais pas ça, me lança Nephenia en accélérant le pas pour me rejoindre. Tu peux encore déclarer forfait.

    Je m’arrêtai. Une petite brise tiède agitait les fleurs des tamarix qui bordaient la rue. Leurs minuscules pétales flottaient dans l’air et scintillaient sous le soleil de l’après-midi comme autant de particules de magie du feu. J’aurais bien eu besoin d’un peu de magie du feu, à cet instant.

    En réalité, j’aurais accepté n’importe quelle magie.

    Nephenia remarqua mon hésitation et ajouta, ce qui était totalement inutile :

    – Tennat a raconté partout en ville que si tu te présentes devant lui, il va te réduire en bouillie.

    Je souris, surtout parce que je n’avais pas d’autre moyen d’empêcher la terreur qui me dévorait le ventre de gagner mon visage. Cela avait beau être mon premier duel de mages, j’étais à peu près sûr qu’apparaître pétrifié devant son adversaire n’était pas une tactique très efficace.

    – Ça va aller, dis-je en reprenant un rythme régulier en direction de l’oasis.

    – Nephenia a raison, insista Panahsi, qui soufflait et suait d’avoir pressé la marche pour nous rattraper. (Il avait le bras droit le long du bandage serré qui lui maintenait les côtes en place.) Tu n’es pas obligé de défier Tennat pour me venger.

    Je ralentis le pas, résistant à l’envie de lever les yeux au ciel. Panahsi avait toutes les qualités pour incarner l’un des mages les plus doués de notre génération. Il aurait peut-être même pu devenir un jour la figure de proue de notre clan à la cour, ce qui aurait été dommage, parce que son corps naturellement musclé était déformé par sa passion pour les petits gâteaux aux baies jaunes, et ses traits fins rongés par les boutons, autre conséquence desdits petits gâteaux. Mon peuple connaît de nombreux sorts, mais aucun contre l’obésité ni l’acné.

    – Kelen, ne les écoute pas ! me cria Tennat comme nous approchions du cercle des colonnes en marbre blanc.

    Il se tenait dans un périmètre d’un mètre de diamètre dessiné sur le sable, les bras croisés sur sa chemise en lin noir, dont il avait découpé les manches pour que tout le monde puisse constater qu’il avait fait étinceler non pas une, mais deux de ses bandes. Les encres métalliques de ses tatouages chatoyaient et tourbillonnaient sur la peau de ses avant-bras tandis qu’il invoquait déjà la magie du souffle et du fer.

    – Je trouve ça mignon de sacrifier ta vie juste pour défendre l’honneur de ton obèse de pote, ajouta-t-il.

    Un chœur de gloussements s’éleva parmi les autres initiés, dont la plupart, très excités, se tenaient derrière Tennat. Tout le monde adore les bagarres. Sauf le perdant, bien entendu.

     

    Alors, tentés?

  • C'est lundi que lisez-vous? #290

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    un petit quelque chose en plus.jpg Elizabeth Iere.jpg marion T01.jpg

    Marion T02.jpg cher père noel je voudrais un mec.jpg Ce sera moi.jpg

    cent bonnes raisons pour me suicider tout de suite.jpg Le dîner de Noël.jpg

     

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  • Premières lignes #131

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
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    Cette semaine, je vous présente Shade of magic de V.E. Schwab

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    Le manteau de Kell était absolument unique en son genre.

    Ce vêtement n’avait ni un seul côté (pour le coup, il n’y aurait pas eu de quoi fouetter un chat), ni même deux (ce qui aurait déjà semblé plus surprenant), non… son pardessus avait tout bonnement plusieurs faces – concept, il faut bien l’avouer, complètement invraisemblable.

    Le premier geste de Kell, quand il quittait un Londres pour un autre, était de retirer le manteau en question et de le retourner une, deux, voire trois fois, afin de trouver le côté qu’il cherchait. Tous n’étaient pas à la dernière mode, mais chacun avait son intérêt. Certains lui permettaient de se fondre dans le paysage, d’autres de se faire remarquer. L’un d’entre eux se trouvait même, à vrai dire, dénué de la moindre utilité – ce qui n’empêchait pas le jeune homme de beaucoup aimer le porter.

    C’est pourquoi, quand Kell eut traversé le mur du palais pour pénétrer dans l’une de ses nombreuses antichambres, il prit quelques instants pour se ressaisir – passer d’un monde à l’autre n’était jamais sans conséquences – puis ôter son manteau rouge à col montant afin de le tourner une fois de droite à gauche, histoire d’en faire une veste noire toute simple. Enfin… simple, certes, mais élégamment rehaussée de fil d’argent et décorée de deux colonnes luisantes de boutons du même métal. Même s’il choisissait d’adopter une allure moins voyante quand il était en mission (il ne souhaitait ni offenser le monarque local, ni attirer l’attention sur lui-même), il n’en sacrifiait pas pour autant toute élégance.

    Oh, princes et rois ! soupira Kell en reboutonnant le vêtement. Voilà qu’il commençait à penser comme ce satané Rhy…

    Sur la paroi, derrière le voyageur, s’effaçait déjà la trace fantomatique de sa traversée, comme une empreinte de pas dans un sol de sable balayé par les vents.

    Le visiteur ne s’était jamais donné la peine de marquer l’existence du passage de ce côté-là du mur, tout simplement parce qu’il n’empruntait jamais ce même chemin pour repartir. C’est que la distance respectable qui séparait Windsor, où se dressait le palais royal, de la ville de Londres elle-même ne lui facilitait pas la tâche… En effet, pour passer d’un monde à l’autre, la règle était simple : il fallait partir d’un endroit bien précis dans l’univers de départ pour se matérialiser au même emplacement dans celui d’arrivée.

    Ce qui pouvait parfois causer quelques complications. Par exemple, nul château de Windsor ne se dressait à une journée de cheval du Londres de son monde d’origine, le Londres rouge. Pour tout dire, le jeune homme venait de traverser le mur de pierre qui fermait la cour d’une demeure bourgeoise dans une petite ville champêtre du nom de Disan. Le bourg, du reste, ne manquait pas de charme.

    Tout le contraire du château de Windsor, qu’on pouvait indubitablement qualifier d’impressionnant, mais certainement pas de chaleureux.

    Le long de la paroi que venait de franchir Kell courait un comptoir de marbre où l’attendait, comme toujours, une cuvette remplie d’eau. Il y rinça sa main ensanglantée, ainsi que la couronne d’argent qu’il avait utilisée pour ouvrir le passage. Puis il glissa autour de son cou le cordon auquel était suspendue la pièce avant, pour finir, de la dissimuler sous le col de sa chemise, bien à l’abri des regards. Depuis le hall lui parvenaient les bruits de pas et le murmure des conversations d’un petit groupe de serviteurs et de gardes. À vrai dire, le choix de faire de cette antichambre déserte son lieu d’arrivée habituel ne devait rien au hasard. Le prince régent ne voyait pas d’un très bon œil ces visites au vieux roi malade, Kell le savait bien. Aussi semblait-il préférable d’éviter de croiser d’éventuels témoins qui ne manqueraient pas de rapporter ses allées et venues au fils du souverain.

    Un miroir entouré d’un cadre de bois doré à l’or fin pendait au-dessus de la desserte. Kell ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil à son reflet. Une mèche de cheveux brun roux dissimulait l’un de ses deux yeux, mais il ne céda pas à l’envie de l’écarter de son front. Il prit bien soin en revanche d’épousseter les épaulettes de son manteau avant de franchir une porte sculptée à double battant pour aller retrouver son hôte.

    Il faisait une chaleur étouffante dans la pièce à l’air confiné. En cette belle journée d’octobre, les fenêtres demeuraient obstinément fermées… Pire, une flambée crépitait dans l’âtre.

    Le roi Georges III d’Angleterre était assis au coin du feu, sa silhouette flétrie perdue dans une large robe de chambre, un plateau de thé refroidi posé devant lui. Il n’y avait de toute évidence pas touché. Lorsque Kell entra, le souverain empoigna les accoudoirs de son fauteuil et s’écria sans se retourner :

    — Qui va là ? Un voleur ? Un fantôme ?

    — Voyons, Votre Majesté, croyez-vous vraiment qu’un spectre ferait l’effort de vous répondre ?

    À ces mots, le vieil homme malade découvrit d’un sourire une rangée de dents en décomposition.

    — Maître Kell ! Vous m’aurez fait attendre, cette fois-ci…

    Le visiteur s’avança vers le centre de la chambre.

    — Un petit mois, comme de coutume.

    — Bien plus, au contraire ! J’en mettrais ma main au feu, répliqua le roi Georges, qui plissa ses yeux au regard mort.

    — Mais non, je vous l’assure…

    — Peut-être pas pour vous, mon garçon, mais le temps ne s’écoule pas de la même façon pour les fous et les aveugles !

     

    Alors, tentés?

  • Bilan du mois de novembre 2020

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    En novembre, j'ai lu 23 livres pour un total de 7554 pages

     

    J'ai reçu 3 SP ou masse critique
    les larmes de Jundur - T03 - Bestiale.jpg S.A.R.R.A. - T01 - Une intelligence artificielle - David Gruson.jpg Une ville si parfaite.jpg


    J'ai également lu des livres qui entraient, pour la plupart, dans le Pumpkin Autumn Challenge
    apre coeur.jpg April, May & June.jpg Avis de tempete.jpg
    Buffy inédit T04.jpg Cadavre exquis.jpg Chloé, Constance et Jane Austen.jpg

    Crocs! Confessions de la copine d'un vampire.jpg Et ils meurent tous les deux à la fin.jpg La couleur du mensonge - T01.jpg

    la derniere impératrice.jpg La-derniere-fleche.jpg Les noces de la renarde.jpg

    Les sorcières de pendle.jpg Lt Eve Dallas T39 crime en fête.jpg Mabon.jpg

    Mission de nouvelle terre - T02 - Spark.jpg nos adorables belles filles.jpg quintland.jpg

    Samhain.jpg Tracy Crosswhite T05 des morts si proches.jpg

     

    Côté écran, j'ai vu quelques films
    51XdETFIBBL._AC_SY445_.jpg En avant.jpg rocketman.jpg

    téléchargement.jpg Turtle_Odyssey.jpg


    Ainsi que quelques séries
    13-reasons-why-la-saison-4-debarque-sur-netflix-e1591344358498.jpg The_Miniaturist.jpg XD5822.jpg

    51BbZGrEeBL._AC_SY445_.jpg 51bKqv9TwOL._SY445_.jpg 51GbhY3fC3L._AC_SY445_.jpg

    veronica mars s2.jpg veronica mars S3.jpg

     

    Côté achats hors livres, J'ai encore été assez raisonnable

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    mug winnie coté b.JPG mug winnie coté a.JPG


    Voilà, c'est tout pour ce mois-ci. Je sais que j'avais dis que Novembre serait calme, mais le book haul de demain vous montrera que c'était un fail complet! Du coup, je ne ferais aucun pronostic pour décembre!

  • Les sorties du mois #60

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    Chaque mois voit son lot de sorties, que ce soit en livres ou en films. 
    Chaque 1er mercredi du mois, je vous donnerai les sorties, parmi celles qui ont retenues mon attention.
    Voyons ce qui nous attend d'intéressant ce mois-ci!

     
    Que ce soit les livres ou les films, je vous laisse aller sur booknode ou allociné pour découvrir résumés et/ou bandes annonces.

     

    On ne sait pas trop les sorties qui auront effectivement lieu, que ce soit en livres ou en film, vu que tout est constamment reporté sans beaucoup de communication sur le sujet. Enfin, voici ce qui est noté comme sortant en décembre!

     

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    Mangas et Bande-dessinées

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    Romans

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    la-legende-des-4-tome-4-le-clan-des-aigles-1412893.jpg meurtre-en-coulisse-1403296.jpg surnaturels-2-transformation-partie-1-1420361.jpg

     

     

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    Les films dont la sortie n'a pas été officiellement modifiée et qui sont donc prévu à la date de réouverture des cinéma

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    Les films prévus en décembre ou dont la sortie a été officiellement reportée en décembre

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    Et vous? Vous avez repéré des sorties intéressantes pour ce mois de décembre?