Résumé : Ce soir à la patinoire : A quinze ans, un peu malgré lui, Benjamin qui jusqu'ici patinait uniquement pour le plaisir se retrouve partenaire attitré, en danse sur glace, de la pire pimbêche de sa classe.
La discipline le séduit, mais... si ses copains l'apprenaient ? Que diraient-ils, eux pour qui seul le rugby est une activité virile ? Et voilà que leur professeur exige toujours plus d'entraînement. Pour lui, ces deux-là iront loin, même s'ils sont à couteaux tirés...
Entorse à la patinoire : Benjamin et Belinda sont partenaires en danse sur glace. Ils ont des dons certains, et le savent. Mais les dons sont loin de suffire et, à trois semaines d'un championnat, rien ne va plus. Chutes, difficultés, déconvenues, blessures, tout se ligue pour fissurer une entente toujours précaire. Entre les adolescents, la tension monte, inexorable...
Auteur : Nicholas Walker
Edition : Castor Poche Flammarion
Genre : Jeunesse
Date de parution : 1992
Prix moyen : 1€ pièce
Mon avis : J’avais lu ce livre quand j’étais gamine et je ne savais pas du tout qu’il y avait une suite. C’est en cherchant d’autres livres sur un site d’occasions que je suis tombée sur les deux tomes de cette histoire. Et vu le prix, je ne me suis pas privée de leur sauter dessus.
Dans le premier tome, on fait la connaissance de Benjamin et Belinda. Belinda pratique la danse sur glace depuis plusieurs années ; Benjamin n’a jamais pris de cours (hormis ceux que lui donnait sa maman quand il était petit), mais a un don inné pour la danse. Et tous les deux semblent être, de l’avis de leur entraineur, parfaitement accordés. Ils ne semblent pas avoir à fournir autant d’efforts que les autres pour se synchroniser.
Le problème entre eux est que chacun suppose les réactions de l’autre : Belinda suppose que Benjamin aurait honte de parler de patinage à ses copains et Benjamin suppose que Belinda aurait honte de s’afficher avec lui. Ajoutons un copain féru de rugby, une classe qui ne comprend pas pourquoi Benjamin ne s’implique plus dans la vie de la classe, des parents plus ou moins compréhensifs, des notes en chute libre… la situation devient vite explosive. Ce premier tome montre bien les difficultés que peuvent rencontrer les adolescents qui ont une passion dévorante telle un sport de haut niveau, comme il est compliqué pour eux de concilier entrainements, amitiés, vie familiale et études. J’ai dévoré ce livre en une heure à peu près (il ne fait que 178 pages) et le lendemain même, je me suis attaqué au second tome qui n’était, cette fois, pas une relecture, mais une complète découverte.
Tout se complique dans ce second tome, Benjamin et Belinda ont de plus en plus de mal à se maintenir à niveau à l’école et sur la patinoire, l’entrainement devient de plus en plus intense, au point que les parents de Belinda se demandent s’ils doivent laisser leur fille continuer.
Avec le stress, l’angoisse et la fatigue, Belinda et Benjamin passent leur temps à se disputer, sur et en dehors de la glace, ce qui n’est pas du goût de leur entraineur.
Plusieurs fois, on se demande s’ils ne vont pas mettre un terme à leur couple de danseurs.
La fin est ouverte, on n’est pas en face d’une conclusion stricte mais plus à une conclusion d’un moment de vie qui laisse entendre que nous n’avons lu que le début de l’histoire de Benjamin, Belinda et la danse sur glace.
Un extrait : Le lendemain, au collège, Belinda se comporta en tous points comme si Benjamin était transparent. Sans se l’avouer, il fut profondément déçu. Connaître Belinda et le laisser voir aux populations eût grandement rehaussé son standing.
- Elle se prend pour qui, d’abord ? grogna-t-il entre ses dents comme elle venait de passer devant lui sans même croiser son regard.
- Qui ça ? demanda Rob sans lever le nez du porte-bagages où il arrimait son cartable. Qui donc te fait râler comme ça ?
- La Thomas, dit Benjamin en faisant claquer son antivol. La Miss Belinda Thomas.
- Ah ? dit Rob, levant les yeux. Et pourquoi ?
- Oh comme ça. Je viens de découvrir que je la déteste.
- Je vois : tu as essayé de l’inviter, diagnostiqua Rob, amusé.
- Moi ? Tu veux rire. Et ce n’est pas demain la veille.
- Tu as bien raison. A mon avis, tu n’es pas prêt pour des filles comme la Thomas.
- Toi, tu nous…
- Non non, je suis sérieux. Par contre, en quatrième Est, il y a une petite blonde toute gentille qui devrait te convenir. Pas jolie jolie, mais bien brave.
- Va te faire cuire un œuf, conseilla Benjamin.
Et il partit en pédalant comme un possédé, laissant Rob s’étrangler de rire.