Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • [Film] Royal Affair

    Tout est permis à une Reine… excepté l’amour

    20271825.jpg

    Titre original : En Kongelig Affære

    Réalisé par : Nikolaj Arcel

    Date de sortie : 21 novembre 2012

    Genre : Drame historique

    Pays d’origine : Danemark

    Durée : 2h16

    Casting : Mads Mikkelsen, Alicia Vikander, Mikkel Boe Folsgaard

    Résumé : Danemark 1770. La passion secrète que voue la reine Caroline Mathilde au médecin du roi, l’influent Struensee, va changer à jamais le destin de la nation toute entière. Royal Affair relate une page capitale de l’histoire danoise, oubliée des manuels français. La relation amoureuse et intellectuelle entre Caroline Mathilde et Struensee, fortement influencée par les philosophes des Lumières, Rousseau et Voltaire en tête, conduira au renversement de l’ordre social établi, et annoncera les révolutions qui embraseront l’Europe vingt ans plus tard.

    Les récompenses : Le film a été nommé 23 fois dans diverses catégories, en particulier celle de meilleur film étranger. Le réalisateur a remporté l’ours d’argent du meilleur scénario et Mikkel Boe Folsgaard celui de meilleur acteur lors des Berlinale 2012.

     

    Mon avis : J’ai eu du plaisir à revoir Mads Mikkelsen dans un rôle un peu moins machiavélique que celui qu’il a dans la série Hannibal. Les autres acteurs sont des découvertes. Mikkel Boe Folsgaard est très convaincant et Alicia Vikander n’est pas à première vue une grande beauté mais révèle un charme certain au fil du film.
    Le réalisateur, Nikolaj Arcel, est très connu au Danemark pour avoir scénarisé Millenium (l’original, pas le remake réalisé par David Fincher).
    Bien qu’il avoue lui-même avoir pris quelques libertés scénaristiques, Royal Affair est tiré de l’histoire vraie de la brève relation entre la Reine Caroline Mathilde du Danemark (sœur de George III d’Angleterre) et le médecin allemand de son époux
    Johann Friedrich Struensee.

    Franchement on peut comprendre cette jeune reine. Mariée à 15 ans. A peine arrivée, ses livres lui sont confisqués, car censurés dans ce pays. Très rapidement, elle peut constater que son époux, le roi Christian, est de toute évidence atteint d’une maladie mentale et la délaisse pour les bas fonds du Danemark quand il ne l’humilie pas en public.
    L’arrivée du médecin est une vraie bouffée d’air frais. Il tempère Christian, sait comment le prendre pour calmer son impulsivité et le pousse à se montrer plus respectueux envers son épouse.
    Malheureusement, les idées libérales de Struensee lui attirent les foudres des ministres du roi et de la reine mère qui décident de chercher un moyen de l’évincer. Et lorsqu’on observe attentivement, on finit par se rendre compte de certaines choses.
    Comme toute aventure extraconjugale royale, du moins lorsqu’elle a lieu du coté de la Reine, il n’y a pas de happy end. Mais même si on connaît la fin (pour ceux qui s’intéressent à l’histoire) ou qu’on peut aisément la deviner, on ne peut qu’être happé par cette histoire qui n’est au final, que la tentative d’une femme pour trouver le bonheur.


     

    J'ai mis la bande annonce en VO, parce que d'une part les bandes-annonces françaises ne sont pas géniales et la bande-annonce québécoise y est allée un peu fort sur le volume de la musique!

     

  • [Livre] Rescapée de la scientologie

    La scientologie: religion ou secte? Son fonctionnement reste très secret. Mais après des années passées en son sein, la propre nièce du dirigeant actuel témoigne. Un récit qui fait froid dans le dos. 

     

    sciento.png 

     

    RésuméJenna Miscavige Hill, la nièce du chef actuel de la Scientologie, dévoile, pour la première fois, comment elle a grandi dans la Scientologie et comment elle a réussi à en sortir. Le récent divorce de Tom Cruise et de Katie Holmes a attiré l’attention sur les conditions de vie des enfants dans la Scientologie. Dans son livre, Jenna révèle comment elle a été séparée de ses parents, et comment elle a intégré la Sea organisation qui chapeaute l'ensemble de la Scientologie dans le monde entier. Fondée en 1952 par L. Ron Hubbard, la Scientologie suscite dans le monde entier de nombreuses interrogations et controverses. Dans ce livre évènement Jenna Miscavige Hill met en lumière les aspects les plus troubles de l’organisation : des pratiques de récolte d’argent au travail des enfants. Jusqu’à révéler comment la Scientologie recrute des stars pour assurer la promotion de l’organisation.


    Auteur
    Jenna Miscavige Hill


    Edition: Kero

    Genre: Témoignage

    Date de parution: 06 février 2013

    Prix moyen: 19,90€

    Mon avis: Ce livre est effrayant. Il montre bien que la scientologie n'est pas une religion mais une secte. Voilà une petite fille qui grandit dès l'age de deux ou trois ans sans jamais voir ses parents car pour l'église, passer du temps avec ses enfants est du temps "volé" à l'église. Une petite fille qui veut tellement être comme ses parents et avoir la possibilité de les voir plus souvent qu'à l'age de 7 ans, elle signe un contrat pour un milliard d'années. Au ranch, là ou on élève les enfants, elle a le poste d'infirmière: à 7 ans!! Vous imaginez le danger dans lequel cela met les enfants?
    Les enfants servent littéralement d'esclaves, eux, comme les jeunes adultes, subissent de vrais lavages de cerveaux quand ils ne sont pas carrément envoyés dans des "camps de redressement". C'est de la séquestration, pure et simple.

    Sur une durée de près de cinq ans, elle a du voir ses parents deux fois, tout ce qu'elle dit, pense, ressent est analysé, extirpé et retourné contre elle.
    Il faut dire que l'église pense, ou du moins utilise cette excuse, que les enfants ne sont que les nouvelles enveloppes d’âmes plus anciennes, donc déjà adultes.
    Le simple fait de parler quelques minutes avec un garçon peut être vu comme un comportement inadéquat. Et entraîne des sanctions.
    Jenna a pu s'enfuir, car c'est bien le terme "s'enfuir", on ne quitte pas seulement l'église, il faut leur échapper, échapper à leur pression, à leurs menaces, leurs intimidations... Jenna donc a pu s'enfuir parce qu'elle n'était pas seule. Mais combien d'autres jeunes filles et jeunes hommes sont piégés dans une vie qui est la seule qu'ils connaissent mais dont ils sentent bien qu'elle n'est pas "normale".
    Bien entendu, toutes ces brimades, les "stars", les Tom Cruise et autres célébrités qui prônent l'adhésion à cette église, ces stars n'en subissent pas le tiers. Sans doute l'argent qu'ils donnent à l'Eglise les dispensent-ils de subir les mauvais côtés de la doctrine inventés par L. Ron Hubbard qui, rappelons le, est avant tout un écrivain de science fiction doublé d'un grand manipulateur.

    Un extraitLe lendemain, nous devions nous trouver à la base à onze heures du matin et, dès que j’y mis le pied, je compris que la discipline était plus stricte que jamais. J’appris rapidement que l’emploi du temps avait changé. Il n’y avait plus de périodes consacrées aux exercices personnels ; les pauses déjeuner étaient réduites à quinze minutes ; le projet Nettoyage du Navire – le seul moment de la semaine où nous pouvions faire notre lessive et notre ménage – ne durait plus que deux heures ; les privilèges de « cantinage » avaient été supprimés : nous n’avions plus le droit d’acheter quoi que ce soit à la cafétéria, y compris de la nourriture. Depuis trois mois, la base entière était punie, rétrogradée à une condition basse.

    Cette fois-ci, ce n’était pas seulement moi qui avait un problème avec ces traitements : Dallas était également perturbé. Nous étions du même avis sur l’Église, bien plus qu’avant de partir en Australie. Au moment de subir notre débriefing standard d’après-mission, je fus un peu étonnée que Dallas avoue avoir regardé des films et diverses émissions ; cela tombait mal. J’avais décidé d’en dire le moins possible, en particulier sur les sujets dont l’Église n’aurait rien pu savoir, mais la soumission de Dallas rendait cette décision inutile. Pendant mon propre interrogatoire, on me demanda d’estimer quelle quantité d’argent j’avais gaspillée en étant improductive et en gaspillant nos fonds ; je l’estimai donc à trois mois de loyer, plus les tickets de bus et la nourriture. C’est ainsi que se passaient les confessions. Si j’avais émis l’opinion que c’était l’Église qui gaspillait son argent et que nous lui avions bel et bien rapporté 75 000 dollars, j’aurais encore eu des ennuis.

    La situation sur la base était déjà inquiétante, mais le 13 mars, anniversaire de L. Ron Hubbard, nous vîmes clairement l’ampleur des dégâts. Pour des événements de cette importance, nous devions vendre des éditions nouvelles ou révisées des livres ou des conférences de Hubbard, en baratinant les gens comme des camelots. Il nous fallait absolument atteindre notre objectif de ventes, ce qui était toujours impossible. Cette année-là, l’ensemble du personnel, soit cinq cents personnes, resta toute la nuit au Sanctuaire à appeler les gens pour qu’ils nous achètent nos livres. Si nous n’étions pas au téléphone, on nous disait de nous mettre au travail. Il n’y avait ni eau ni nourriture, et nous n’avions pas le droit d’aller en chercher. La sécurité surveillait la porte pour que personne ne sorte avant sept heures et demie du matin.

    Certaines personnes réussirent à sortir plus tôt, comme une femme de soixante-dix ans souffrant d’emphysème, qui partit à trois heures du matin. Cependant, ces gens étaient traités durement au rassemblement du lendemain. Ils étaient appelés à sortir du rang et réprimandés ; on leur disait qu’ils étaient méprisables et que leur comportement était répugnant. En guise de punition, ils devaient nettoyer une benne à ordures pendant une heure. La semaine suivante, on nous avertit que si l’un d’entre nous essayait de sortir des rails, le groupe tout entier se retrouverait puni, à nettoyer des bennes.

  • [Livre] Violentée de Cathy Glass

    Quand une petite fille a vécu l'horreur, la patience d'une mère d'accueil suffira-t-elle à la sauver?

    violentee-319494.jpg

     

    RésuméQuand Cathy Glass, mère d’accueil, se voit confier Jodie, huit ans, elle ignore encore qu’elle va vivre le cas le plus terrible de sa carrière. Jodie, qui est extrêmement violente, a le niveau mental et moteur d’une enfant de quatre ans, et souffre de dédoublement de la personnalité... Quelles atrocités ses parents ont-ils bien pu lui faire subir pour la détruire à ce point ? Sa mère d’accueil va découvrir l’horreur absolue...


    Auteur
    : Cathy Glass

     

    Edition: France Loisirs

     

    Genre: Témoignage

     

    Date de parution: 2011

     

    Prix moyen: 7,65€

     

    Mon avis:C'est le deuxième livre de Cathy Glass que je lis. D’ailleurs, j'ai pris les choses à l'envers car ce livre ci a été écrit avant "Ne dis rien" que j'ai pourtant lu en premier (ce qui ne gêne absolument pas la lecture cela dit).
    Dans ce livre on sent bien que l'enfant a de gros problèmes et pendant toute la lecture, on se demande si Cathy va pouvoir l'aider.
    Avec la petite Jodie, à chaque fois que Cathy fait un pas en avant, elle en fait deux en arrière et trois sur le coté. 
    Quand la fillette commence à s'ouvrir, à demi-mots d'abord, puis plus franchement, on commence à reprendre espoir.
    Mais les révélations de la gamine se font par bribes, et vont crescendo...à chaque fois qu'elle s'ouvre, elle décrit un cran supplémentaire dans l'horreur.
    Les vingt ans d'expérience de Cathy semble la laisser désemparée face à cette petite boule de nerfs dont elle est la 5ème ou 6ème famille d'accueil en 4 mois. Après maintes demandes, questionnements, ruses parfois, Cathy finit par comprendre que la fillette a été virée de ses autres foyers parce que les parents nourriciers en avaient peur.
    8 ans, et qui effraie tout le monde. Le challenge est de taille.

    Comme pour "Ne dis rien" Cathy pointe les défaillances du système et celles du personnel. Aucune surcharge de travail, aucun manque de personnel, aucune fatigue, ne justifie l'indifférence coupable de l'assistante sociale censée suivre le cas de Jodie. Une assistante sociale qui ne répond pas même à ses obligations légales en venant voir comment se passe le placement.

    On espère de toutes nos forces un "happy end" pas un "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" mais presque.
    Et puis pas de happy end. Parce qu'on est pas dans Cendrillon. Mais plutôt une fin douce-amère. Certes on a retiré cette petite fille au monde d'horreur dans lequel elle vivait. Mais va-t-elle pour autant être heureuse? Trouver le bonheur? Vivre? A vous de le découvrir...

     

    Un extraitIl nous fallut presque deux heures pour terminer les achats de la semaine, et lorsque nous arrivâmes enfin aux caisses, Jodie aperçut l’étalage de confiseries, tentation suprême au coin de l’allée. Je commençai à poser les marchandises sur le tapis roulant, et lui dis de choisir un paquet de bonbons en cadeau, parce qu’elle avait été très gentille et m’avait aidée.

    — Un seul, répétai-je tandis que les sachets de sucreries se mettaient à pleuvoir dans le caddie.

    Mais je voyais son désir de coopérer fondre comme neige.

    — Prends les bonbons au chocolat, tu les aimes bien.

    — Je les veux tous ! cria-t-elle.

    Puis elle s’assit par terre d’un air de défi. La femme derrière nous dans la file, manifestement peu impressionnée par mes qualités de pédagogue, me décocha un regard dédaigneux. Je finis de poser les marchandises sur le tapis, bonbons inclus, et replaçai les sachets sur le présentoir. J’observai Jodie du coin de l’œil. Sa colère montait alors qu’elle repliait les jambes, croisait les bras et prenait un air sarcastique. Elle donna un coup de pied dans le chariot, qui me heurta les côtes. Je serrai les dents, feignant de n’avoir rien senti. Je tirai le caddie entre les caisses, tout au bout, prêt à recevoir les sacs.

    — Tu vas m’aider à ranger les affaires ? demandai-je à Jodie, essayant de la distraire. Tu m’as beaucoup aidée dans les rayons et tu me serais bien utile à présent.

    Elle fuyait mon regard ; je commençais à m’interroger sur la manière de la déloger de l’allée, mais j’étais résolue : elle n’obtiendrait pas satisfaction par une scène en public.

    — Je veux pas ces bonbons ! hurla-t-elle soudain. Je les aime pas.

    Je fixai mes yeux sur elle.

    — Ne crie pas, s’il te plaît. Je t’ai dit que tu pouvais en choisir un, mais dépêche-toi. Nous allons partir.

    Les gens nous dévisageaient ouvertement, désormais. De mauvaise grâce, Jodie se hissa sur ses pieds, empoigna un énorme sachet de berlingots et le jeta à la caissière.

    — Jodie !

    Je me tournai vers la caissière, occupée à échanger des regards éloquents avec la femme derrière nous.

    — Je suis vraiment navrée.

    Je payai, renouvelai mes excuses, et nous sortîmes.

     

  • [Livre] Ne dis rien de Cathy Glass

    Comment aider un enfant que la peur a muselé?

    Vc5Fllw.jpg

    Résumé : Cathy Glass, mère d’accueil, a l’habitude de recevoir chez elle des enfants au passé douloureux et compliqué. Et pourtant le sort de Reece, 7 ans, va la bouleverser. Placé depuis seulement quelques semaines, il enchaîne les familles d’accueil après n’avoir connu que violence et danger auprès de ses parents. Découvrant jour après jour les terribles secrets que cache ce petit garçon violent et perdu, Cathy va l’aider à se reconstruire.

    Auteur : Cathy Glass

    Edition : France Loisirs

    Genre : Témoignage

    Date de parution : 2012

    Prix moyen : 8€

    Mon avis :Cathy Glass n'est pas le vrai nom de l'auteur, qui, comme elle est famille d'accueil, doit tenir à garder son anonymat pour garantir celui des enfants qui lui sont confiés. D'autant plus que leurs histoires sont souvent très difficiles...
    Je n'ai pas encore lu d'autres livres de cet auteur, mais comme j'adore les livres de Torey Hayden, qui sont sur un sujet assez proche (enfants en difficulté), quand j'ai trouvé celui-ci je lui ai littéralement sauté dessus.


    C'était un livre rapide à lire avec une écriture fluide. L'auteur nous donne les informations dans l'ordre et au moment où elles lui ont été données et on vit en même temps qu'elle l’incompréhension face au comportement de ce petit garçon.
    J'ai bien aimé qu'elle arrive, au fil de son écriture, à ne pas laisser entrevoir ce qu'elle sait, mais qu'elle a appris plus loin par rapport au déroulement du récit. Elle nous emporte vraiment dans son monde, un monde dur, mais plein de tendresse. Elle arrive merveilleusement à concilier la fermeté nécessaire pour "recadrer" ces enfants qui se sont souvent élevés seuls et n'ont eu que des mauvais exemples et une grande tendresse pour les reconstruire et leur rendre l'estime de soi qu'on leur a arrachée.

    Contrairement aux témoignages "direct" d'enfants maltraités, abusés etc... ici l'enfant n'est plus dans un climat de violence puisqu'il est retiré à ses parents et placé par la justice chez Cathy.
    Dans ce livre, on ne voit donc pas de scènes de violence parentale mais on en a des souvenirs, parfois à demi-mots, Reece ne se confiant pas facilement. Cathy met aussi en avant certaines incohérences du système entre assistant social trop nonchalant, directeur d'école hostile, enfant incompris, impossibilité pour elle de prendre certaines choses en main puisqu'elle n'a aucune autorité parentale. Chaque acte du quotidien, comme l'inscription scolaire, prend deux fois plus de temps car il faut passer par le juge, les services d'éducation, passer chercher des papiers à l'école et les envoyer à l'assistant social qui doit les signer puis les lui renvoyer pour qu'elle les ramène à l'établissement...
    A coté de cela, cette mère célibataire ne doit pas négliger ses propres enfants, qui bien que grands adolescents et jeunes adultes vivent parfois assez mal certaines situations ou révélations.
    Ici Cathy doit en plus composer avec une maman très agressive et qui vit à moins d'un kilomètre de chez elle et un enfant qui ne montre pas le même visage à la maison et à l'école sans qu'elle ne puisse comprendre pourquoi.
    Et cette manière qu'a le petit Reece de répondre "j'sais pas" à chaque question qu'on lui pose sur sa famille lui laisse à penser qu'on lui a bien recommandé de se taire. Mais de taire quels secrets?
    Et ce que va finir par découvrir Cathy dépasse tout ce qu'elle aurait pu imaginer...

    Un extrait— Je ne suis pas content du tout, commença celui-ci. On m’oblige à prendre cet enfant dans mon école, or nous ne disposons pas des moyens adéquats. Ce qu’il lui faut, c’est un établissement spécialisé !

    Il avait tout de même pris la peine de se présenter avant de commencer à se plaindre : Tom Fitzgerald.

    — J’ai déjà dit au directeur des services de l’éducation que mon école ne convenait pas. Pour tout dire, j’ai perdu beaucoup de temps à rédiger un dossier dans ce sens, mais il a choisi de l’ignorer. D’après ce qu’on m’a dit, un juge a décidé que Reece devait être scolarisé sans délai, alors on ne me laisse pas le choix : je dois le prendre !

    — Vraiment ? m’étonnai-je.

    J’étais prise au dépourvu. La bonne surprise initiale que représentait le coup de téléphone d’un directeur d’école se transformait en choc. Nous attendions depuis si longtemps ce nouveau départ ! Et voilà que le directeur appelait pour dire qu’il était contraint d’accepter Reece mais ne voulait pas de lui. Je n’avais jamais rien vécu de tel. Tous les directeurs d’école à qui j’avais eu affaire jusqu’alors avaient toujours été très accueillants et s’étaient mis en quatre pour que l’intégration des enfants se déroule au mieux.

     

     

  • [Livre] Les contes des royaumes de Sarah Pinborough

    La réalité sur les contes de notre enfance...On ne nous dit pas tout... Et bien maintenant nous allons tout savoir!

    Sans titre-1.png

     

    Résumé Prenez tous les éléments des contes de fées classiques que tout le monde connaît et ajoutez un côté moderne à tous les personnages, à leurs motivations et leurs désirs.

    Auteur : Sarah Pinborough

    Edition : Milady français collection fantasy

    Genre : on va dire Romance

    Date de parution : Entre le 24 mars et le 23 mai 2014

    Prix moyen : 12,90€

     

    Mon avis : Malgré ce que j'ai parfois pu lire sur la blogosphère, il s'agit bien d'une trilogie: Le tome 2, "Charme", suit directement le tome 1, "poison" et le Tome 3, "Beauté", est un préquel immédiat à "Poison" (le dernier paragraphe est similaire au début d'un des chapitres de "poison") et la réponse directe (et détaillée) à la dernière phrase de "charme". Ca va? Je vous ai pas perdu?

    J'ai bien aimé cette "refonte" des contes qui montre que les apparences peuvent être trompeuses et que les gentils ne sont pas toujours si gentils que ça et que les méchants sont parfois seulement de grands incompris (Tiens un peu comme Maléfique dans le film éponyme de Disney). 

    Avant d'entrer plus en détail dans chaque tome, je vais mettre un petit bémol: Je n'ai rien contre les scènes de sexe mais dans un livre qui ne se revendique pas comme érotique (ou pseudo-érotique) il faut que ça apporte quelque chose. Or, ici, les quelques scènes qu'il y a n'apportent rien à l'histoire et tombent un peu comme un cheveu sur un plat de cappellini, ce qui, vous en conviendrez, est aussi désagréable que sur la soupe.

    Détaillons donc un peu tout ça en essayant de ne pas trop spoiler (ça ne va pas être évident, donc ça va être court)

    Dans "poison", le tome 1, c'est Blanche neige qui est à l'honneur. La méchante reine n'est pas si méchante (enfin si, c'est une garce, mais on peut lui accorder quelques circonstances atténuantes), les nains, le chasseur... ils sont tous là mais celui qui réserve le plus de surprise est le prince (en même temps dans le conte original voire dans le disney: il arrive "oh quelle belle morte! Tiens je vais l'embrasser (donc il est nécrophile...) chouette elle se réveille!" Et que je te l'emmène sur mon cheval blanc dans le soleil couchant... il s'est pris pour lucky luke "I'm a poor lonesome cowboy..."...)
    D'ailleurs, vous avez remarqué? Le gars vient de traverser la forêt et de faire je sais pas combien de lieues (oui, ils comptent en lieues) depuis son royaume et lui, comme son cheval, sont immaculés...pas un débris de feuille morte dans leurs crinières respectives.

    Dans le Tome 2, "Charme", c'est Cendrillon qu'on suit. Déjà y'a pas de souris qui sautent partout (en chantant ou non), il n'y a qu'un rat, un seul rat (mais quel rat). Ensuite le père de Cendrillon n'est pas mort, il est juste "effacé". Cendrillon ne se coltine qu'une seule belle-soeur vu que l'autre est mariée, casée, envolée!
    Quand à la marraine la fée...elle est... particulière voilà! Particulière!
    On va également voir des personnages qui se sont trompés de plateau...pardon de conte.

    Enfin, comme je le disais, le Tome 3, "beauté" se passe juste avant le tome 1. Ici on voit la belle au bois dormant avec un peu de la belle et la bête et du petit chaperon rouge, un brin de Rumpelstiltskin et un chouia (mais vraiment un chouia) de Raiponce.
    C'est le conte revisité qui m'a semblé le plus original et qui ressemble le moins ...euh...ben à l'original pour le coup.

    En résumé, j'ai bien aimé, la lecture était agréable, j'ai passé un bon moment mais je ne pense pas que je vais avoir envie de les relire. En gros: sympa mais pas un souvenir impérissable.

    Un extraitDu sang. Partout. Une mare de sang, écarlate et épaisse, s’étalait sous elle, au point de cerner l’immense lit. La main droite de la jeune endormie dépassait du rebord du lit. À l’instant où le regard de Petra se posa sur elle, une minuscule goutte vermeille se décrocha du bout de son index pour tomber par terre.

    — C’est son doigt, murmura-t-elle. Regardez. Elle a dû se piquer le doigt.

    — Vous avez des bandes, des pansements ? demanda le chasseur. Un baume ?

    — Peut-être, répondit Petra en ôtant de son épaule le petit sac préparé par sa grand-mère.

    Elle enjamba la flaque, puis renversa le contenu de son balluchon sur le lit.

    — Elle est toujours vivante ? Elle a dû perdre pratiquement tout son sang.

    Le prince se pencha pour poser une main sur la poitrine de la jeune beauté.

    — Oui, s’exclama-t-il avec un sourire. Elle respire. Mais à peine, poursuivit-il en faisant courir sa main sur le corps de la jeune femme. Je n’ai encore jamais vu quelqu’un comme elle. Elle est parfaite.

    — Vous ne pouvez pas la toucher comme ça, dit Petra en tendant au chasseur un petit pot d’un onguent antiseptique de sa mère-grand. Elle est endormie. On ne touche pas les jeunes filles pendant qu’elles dorment.

    Le prince ne l’écoutait pas – ou bien, il choisit de ne pas l’entendre. Toujours est-il qu’il l’ignora, car il commença à caresser le visage de la jeune fille, pendant que le chasseur découpait un drap du lit pour en faire de longues bandes.

    — Je devrais l’embrasser, murmura le prince.

    — Non, vous ne devriez surtout pas faire ça, répliqua Petra en le fusillant du regard. Ce ne serait vraiment pas bien. Si quelqu’un m’embrassait sans me demander la permission, prince ou pas prince, je lui collerais un coup de poing dans le nez.

    — Elle n’a pas tort, intervint le chasseur en riant.

    — C’est une princesse et je suis un prince. Je suis censé l’embrasser.

    — Il faut aussi qu’on parle des cachots…, poursuivit le chasseur.

    À cet instant, deux faits survinrent simultanément. Le chasseur noua solidement le bandage autour de la minuscule coupure enduite de baume à l’extrémité de l’index, empêchant la goutte de sang suivante de s’écouler de la blessure. Et le prince ignora la mise en garde de Petra, approchant sa bouche de celle de la princesse endormie pour l’embrasser.

    Une sourde vibration traversa l’édifice, le secouant tout entier jusque dans la moindre de ses pierres. Comme le prince détachait ses lèvres de celles de la jeune fille, celle-ci inspira une grande goulée d’air et se mit à tousser. Puis elle ouvrit les yeux.

    — Elle se réveille, murmura Petra.

    Dans le verre à côté du lit, la rose était redevenue une fleur magnifique, dans toute la beauté de sa pleine floraison.

    Ils entendirent un grand fracas non loin, suivi d’une brève exclamation. Au dehors, un cheval hennit.

    — Elle n’est pas la seule, dit le chasseur en se levant. Ils se réveillent tous.

    — Nous avons vaincu le sortilège, dit le prince, la main de la princesse toujours dans la sienne.

    Pendant que la cité revenait à la vie autour d’eux, les trois voyageurs n’avaient d’yeux que pour la sublime jeune femme qui, tout doucement, s’asseyait sur le lit. Ses joues avaient déjà retrouvé leurs couleurs, comme si son corps recouvrait la santé la malédiction à peine levée. Elle les regarda à son tour, d’un œil encore un peu flou.

    — Qui êtes-vous ? demanda-t-elle de sa voix douce et mélodieuse. Que s’est-il passé ?

    Elle observa alors son doigt bandé, puis le sang répandu sur le sol. Ses yeux s’agrandirent, comme si la mémoire lui revenait.

    — Il y avait une quenouille. Rumplestiltskin !

    — Je suis le prince d’un royaume lointain, dit le prince. La légende du sort funeste qui avait frappé votre cité était parvenue aux oreilles de mon père. Nous sommes venus pour vous sauver.

    Petra voyait bien que le jeune prince était en train de tomber éperdument amoureux.

    — Je vous ai réveillée d’un baiser, ajouta-t-il.

    La jeune femme sur le lit lui sourit et choisit d’ignorer le fait que le bandage lui avait plus probablement sauvé la vie qu’un baiser volé. À moins qu’elle n’ait pas encore été suffisamment bien réveillée pour tout comprendre de la situation.

     

  • Perspectives de looongues soirées

    Bon c'est vrai, je l'avoue, il est vrai que depuis que j'ai ma liseuse, ma kobo d'amour, je lis presque exclusivement en numérique. Il faut dire que c'est plus pratique (et moins lourd) que les livres papiers.
    Ce qui ne m’empêche pas de craquer parfois sur des "vrais" livres (ou qu'on m'en offre pour les anniversaires/noël/fêtes etc...)

    Il y a quelques temps, une copinaute a lancé sur facebook l'idée de photographier notre PAL papier... Je me disais que je devais en avoir une dizaine... alors oui, j'en ai bien une dizaine disséminé dans ma biblio et que j'ai eu a flemme de sortir mais j'ai aussi ça:

     

    11034178_10205980169367134_1359321421036288824_n.jpg

    Alors ça c'est ceux que j'ai eu la flemme (encore) de sortir de la bibliothèque. Je me suis dis qu'on voyais assez facilement le nombre sans que j'ai besoin de me taper le rangement post photo...

    Et puis:

    11034217_10205980162726968_2158024409691439419_n.jpg

    Et ça c'est le second lot, celui qui a pas encore de place officielle dans ma bibliothèque (en fait, c'est surtout que je sais pas où les ranger, j'ai plus de place... j'ai déjà presque toutes mes étagères pleines en double rangée... )

    Allez on va reprendre les bonnes habitudes et tenter de chroniquer un peu! Dans un prochain post!