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[Livre] Rescapée de la scientologie

La scientologie: religion ou secte? Son fonctionnement reste très secret. Mais après des années passées en son sein, la propre nièce du dirigeant actuel témoigne. Un récit qui fait froid dans le dos. 

 

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RésuméJenna Miscavige Hill, la nièce du chef actuel de la Scientologie, dévoile, pour la première fois, comment elle a grandi dans la Scientologie et comment elle a réussi à en sortir. Le récent divorce de Tom Cruise et de Katie Holmes a attiré l’attention sur les conditions de vie des enfants dans la Scientologie. Dans son livre, Jenna révèle comment elle a été séparée de ses parents, et comment elle a intégré la Sea organisation qui chapeaute l'ensemble de la Scientologie dans le monde entier. Fondée en 1952 par L. Ron Hubbard, la Scientologie suscite dans le monde entier de nombreuses interrogations et controverses. Dans ce livre évènement Jenna Miscavige Hill met en lumière les aspects les plus troubles de l’organisation : des pratiques de récolte d’argent au travail des enfants. Jusqu’à révéler comment la Scientologie recrute des stars pour assurer la promotion de l’organisation.


Auteur
Jenna Miscavige Hill


Edition: Kero

Genre: Témoignage

Date de parution: 06 février 2013

Prix moyen: 19,90€

Mon avis: Ce livre est effrayant. Il montre bien que la scientologie n'est pas une religion mais une secte. Voilà une petite fille qui grandit dès l'age de deux ou trois ans sans jamais voir ses parents car pour l'église, passer du temps avec ses enfants est du temps "volé" à l'église. Une petite fille qui veut tellement être comme ses parents et avoir la possibilité de les voir plus souvent qu'à l'age de 7 ans, elle signe un contrat pour un milliard d'années. Au ranch, là ou on élève les enfants, elle a le poste d'infirmière: à 7 ans!! Vous imaginez le danger dans lequel cela met les enfants?
Les enfants servent littéralement d'esclaves, eux, comme les jeunes adultes, subissent de vrais lavages de cerveaux quand ils ne sont pas carrément envoyés dans des "camps de redressement". C'est de la séquestration, pure et simple.

Sur une durée de près de cinq ans, elle a du voir ses parents deux fois, tout ce qu'elle dit, pense, ressent est analysé, extirpé et retourné contre elle.
Il faut dire que l'église pense, ou du moins utilise cette excuse, que les enfants ne sont que les nouvelles enveloppes d’âmes plus anciennes, donc déjà adultes.
Le simple fait de parler quelques minutes avec un garçon peut être vu comme un comportement inadéquat. Et entraîne des sanctions.
Jenna a pu s'enfuir, car c'est bien le terme "s'enfuir", on ne quitte pas seulement l'église, il faut leur échapper, échapper à leur pression, à leurs menaces, leurs intimidations... Jenna donc a pu s'enfuir parce qu'elle n'était pas seule. Mais combien d'autres jeunes filles et jeunes hommes sont piégés dans une vie qui est la seule qu'ils connaissent mais dont ils sentent bien qu'elle n'est pas "normale".
Bien entendu, toutes ces brimades, les "stars", les Tom Cruise et autres célébrités qui prônent l'adhésion à cette église, ces stars n'en subissent pas le tiers. Sans doute l'argent qu'ils donnent à l'Eglise les dispensent-ils de subir les mauvais côtés de la doctrine inventés par L. Ron Hubbard qui, rappelons le, est avant tout un écrivain de science fiction doublé d'un grand manipulateur.

Un extraitLe lendemain, nous devions nous trouver à la base à onze heures du matin et, dès que j’y mis le pied, je compris que la discipline était plus stricte que jamais. J’appris rapidement que l’emploi du temps avait changé. Il n’y avait plus de périodes consacrées aux exercices personnels ; les pauses déjeuner étaient réduites à quinze minutes ; le projet Nettoyage du Navire – le seul moment de la semaine où nous pouvions faire notre lessive et notre ménage – ne durait plus que deux heures ; les privilèges de « cantinage » avaient été supprimés : nous n’avions plus le droit d’acheter quoi que ce soit à la cafétéria, y compris de la nourriture. Depuis trois mois, la base entière était punie, rétrogradée à une condition basse.

Cette fois-ci, ce n’était pas seulement moi qui avait un problème avec ces traitements : Dallas était également perturbé. Nous étions du même avis sur l’Église, bien plus qu’avant de partir en Australie. Au moment de subir notre débriefing standard d’après-mission, je fus un peu étonnée que Dallas avoue avoir regardé des films et diverses émissions ; cela tombait mal. J’avais décidé d’en dire le moins possible, en particulier sur les sujets dont l’Église n’aurait rien pu savoir, mais la soumission de Dallas rendait cette décision inutile. Pendant mon propre interrogatoire, on me demanda d’estimer quelle quantité d’argent j’avais gaspillée en étant improductive et en gaspillant nos fonds ; je l’estimai donc à trois mois de loyer, plus les tickets de bus et la nourriture. C’est ainsi que se passaient les confessions. Si j’avais émis l’opinion que c’était l’Église qui gaspillait son argent et que nous lui avions bel et bien rapporté 75 000 dollars, j’aurais encore eu des ennuis.

La situation sur la base était déjà inquiétante, mais le 13 mars, anniversaire de L. Ron Hubbard, nous vîmes clairement l’ampleur des dégâts. Pour des événements de cette importance, nous devions vendre des éditions nouvelles ou révisées des livres ou des conférences de Hubbard, en baratinant les gens comme des camelots. Il nous fallait absolument atteindre notre objectif de ventes, ce qui était toujours impossible. Cette année-là, l’ensemble du personnel, soit cinq cents personnes, resta toute la nuit au Sanctuaire à appeler les gens pour qu’ils nous achètent nos livres. Si nous n’étions pas au téléphone, on nous disait de nous mettre au travail. Il n’y avait ni eau ni nourriture, et nous n’avions pas le droit d’aller en chercher. La sécurité surveillait la porte pour que personne ne sorte avant sept heures et demie du matin.

Certaines personnes réussirent à sortir plus tôt, comme une femme de soixante-dix ans souffrant d’emphysème, qui partit à trois heures du matin. Cependant, ces gens étaient traités durement au rassemblement du lendemain. Ils étaient appelés à sortir du rang et réprimandés ; on leur disait qu’ils étaient méprisables et que leur comportement était répugnant. En guise de punition, ils devaient nettoyer une benne à ordures pendant une heure. La semaine suivante, on nous avertit que si l’un d’entre nous essayait de sortir des rails, le groupe tout entier se retrouverait puni, à nettoyer des bennes.

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