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Rendez-vous livresques - Page 39

  • C'est lundi que lisez vous? #171

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Je ne prévois que celui-ci pour la semaine prochaine, car à partir du 1er septembre (samedi, donc) commencent deux challenges:
    Le Challenge Back to school, organisé par Mégane et que vous pouvez rejoindre ICI

    Le Pumpkin Autumn Challenge, organisé par Guimause, que je vous laisse découvrir sur sa chaîne: ICI
    A eux deux, je cumule  21 livres à lire (bon ok, le délai est jusqu'au 15 octobre pour le premier et jusqu'au 30 novembre pour le second). Mais je ne veux pas avoir de livre en cours quand ils vont débuter.
    Je piocherais donc des livres faciles, que je ne chronique pas, du type des Eve Dallas s'il me reste du temps quand j'aurais fini là où elle repose et prise au piège.

     

    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #13

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Orgueil et préjugés de Jane Austen dont vous pouvez lire le résumé et ma chronique ICI

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    C’est une vérité universellement reconnue qu’un célibataire pourvu d’une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l’on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu’il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l’esprit de ses voisins qu’ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l’une ou l’autre de leurs filles.
    – Savez-vous, mon cher ami, dit un jour Mrs. Bennet à son mari, que Netherfield Park est enfin loué ?
    Mr. Bennet répondit qu’il l’ignorait.
    – Eh bien, c’est chose faite. Je le tiens de Mrs. Long qui sort d’ici.
    Mr. Bennet garda le silence.
    – Vous n’avez donc pas envie de savoir qui s’y installe ! s’écria sa femme impatientée.
    – Vous brûlez de me le dire et je ne vois aucun inconvénient à l’apprendre.
    Mrs. Bennet n’en demandait pas davantage.
    – Eh bien, mon ami, à ce que dit Mrs. Long, le nouveau locataire de Netherfield serait un jeune homme très riche du nord de l’Angleterre. Il est venu lundi dernier en chaise de poste pour visiter la propriété et l’a trouvée tellement à son goût qu’il s’est immédiatement entendu avec Mr. Morris. Il doit s’y installer avant la Saint-Michel et plusieurs domestiques arrivent dès la fin de la semaine prochaine afin de mettre la maison en état.
    – Comment s’appelle-t-il ?
    – Bingley.
    – Marié ou célibataire ?
    – Oh ! mon ami, célibataire ! célibataire et très riche ! Quatre ou cinq mille livres de rente ! Quelle chance pour nos filles !
    – Nos filles ? En quoi cela les touche-t-il ?
    – Que vous êtes donc agaçant, mon ami ! Je pense, vous le devinez bien, qu’il pourrait être un parti pour l’une d’elles.
    – Est-ce dans cette intention qu’il vient s’installer ici ?
    – Dans cette intention ! Quelle plaisanterie ! Comment pouvez-vous parler ainsi ?… Tout de même, il n’y aurait rien d’invraisemblable à ce qu’il s’éprenne de l’une d’elles. C’est pourquoi vous ferez bien d’aller lui rendre visite dès son arrivée.
    – Je n’en vois pas l’utilité. Vous pouvez y aller vous-même avec vos filles, ou vous pouvez les envoyer seules, ce qui serait peut-être encore préférable, car vous êtes si bien conservée que Mr. Bingley pourrait se tromper et égarer sur vous sa préférence.
    – Vous me flattez, mon cher. J’ai certainement eu ma part de beauté jadis, mais aujourd’hui j’ai abdiqué toute prétention. Lorsqu’une femme a cinq filles en âge de se marier elle doit cesser de songer à ses propres charmes.
    – D’autant que, dans ce cas, il est rare qu’il lui en reste beaucoup.
    – Enfin, mon ami, il faut absolument que vous alliez voir Mr. Bingley dès qu’il sera notre voisin.
    – Je ne m’y engage nullement.
    – Mais pensez un peu à vos enfants, à ce que serait pour l’une d’elles un tel établissement ! Sir William et lady Lucas ont résolu d’y aller uniquement pour cette raison, car vous savez que, d’ordinaire, ils ne font jamais visite aux nouveaux venus. Je vous le répète. Il est indispensable que vous alliez à Netherfield, sans quoi nous ne pourrions y aller nous-mêmes.
    – Vous avez vraiment trop de scrupules, ma chère. Je suis persuadé que Mr. Bingley serait enchanté de vous voir, et je pourrais vous confier quelques lignes pour l’assurer de mon chaleureux consentement à son mariage avec celle de mes filles qu’il voudra bien choisir. Je crois, toutefois, que je mettrai un mot en faveur de ma petite Lizzy.
    – Quelle idée ! Lizzy n’a rien de plus que les autres ; elle est beaucoup moins jolie que Jane et n’a pas la vivacité de Lydia.
    – Certes, elles n’ont pas grand’chose pour les recommander les unes ni les autres, elles sont sottes et ignorantes comme toutes les jeunes filles. Lizzy, pourtant, a un peu plus d’esprit que ses sœurs.
    – Oh ! Mr. Bennet, parler ainsi de ses propres filles !… Mais vous prenez toujours plaisir à me vexer ; vous n’avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs !
    – Vous vous trompez, ma chère ! J’ai pour vos nerfs le plus grand respect. Ce sont de vieux amis : voilà plus de vingt ans que je vous entends parler d’eux avec considération.

     

    Alors, tenté?

  • TAG Ces petits riens qui me rendent heureuse!

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    Encore une fois, j'ai trouvé ce petit TAG sur la chaîne de Margaud

     

    Q1. Quel plat simplissime (sauf des pâtes) aimes-tu particulièrement manger ?

    Le hachis parmentier. Et ça a beau être simplissime, je n'ai jamais réussi à le faire correctement!

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    Q2. La chanson qui te met de bonne humeur ?

    Ray Stevens « Bridget the midget »


     

    Q3. Le moment de la journée que tu préfères ?

    16h30, quand j’arrive à la maison, que je me change enfin et que je plonge dans un livre ou une série avec un bon thé!

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    Q4. Une des plus jolies surprises que l'on pourrait te faire ?

    Si je recouvre la santé : un séjour en Angleterre
    Sinon : une bibliothèque sur mesure qui prendrait tout un mur (voire deux). Enfin une fois que j’aurais trouvé un appartement

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    Q5. Ton vêtement fétiche ?

    Des petites vestes/gilets, j’en porte toujours une

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    Q6. Le petit rien dans une journée qui pourrait te faire sourire ?

    Qu’il neige et que le boulot nous donne la journée (parce que chez moi quand il tombe trois flocons, y’a plus ni taxi ni bus et les embouteillages sont monstres… on n’a pas l’habitude…)

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    Q7. Un de tes souvenirs les plus heureux ?

    L’atelier de mon arrière-grand-père. J'adore l'odeur du bois du coup!

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    Q8. Une fois où tu as pleuré de joie ?

    Jamais. Quand je suis heureuse, je ris, je pleure pas.

     

    Q9. Une période de ta vie particulièrement cool ?

    La maternelle ? Après on a commencé à nous faire ch***. Quoi qu’on va pas se plaindre, aujourd’hui on est sur le dos des gosses dès la petite section !

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    Q10. Un lieu que tu aimes / où tu te sens bien?

    La maison

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    Q11. Le compliment le plus chouette que l'on pourrait te faire?

    Tu devrais travailler dans l’édition, tu es faite pour ça !

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    Q12. La personne avec qui tu pourrais rester des heures ?

    Ma mère. On s'engueule tout le temps, mais on a rarement une conversation téléphonique qui dure moins d'une heure. Même (ou surtout) quand on se dit: On reste pas longtemps!

    Q13. Qu'est-ce qui te ferait plaisir actuellement ? (achat ou autre)

    Dans l'absolu: trouver l'appart que j'aurais envie d'acheter (comprendre m'endetter sur 20 ans pour l'avoir) mais sinon je me contenterai d'un nouveau livre que j’ai repéré!

     

    Ce TAG est terminé, n'hésitez pas à me dire en commentaire ce que vous auriez répondu ou à reprendre tout simplement ce TAG.

  • C'est lundi que lisez vous? #170

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #12

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Tornade de Jennifer Brown dont vous pouvez lire le résumé et ma chronique ICI

     

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    Marine voulait à tout prix m’apprendre sa danse préférée, le swing de la côte Est. C’était son rêve, son unique objectif dans la vie. Elle passait son temps à me tirer par le bras ou à se placer debout devant la télé, les mains sur les hanches, avec son vernis à ongles pailleté et son tutu de petit rat rose qui frémissait.
    – Allez, Jersey, viens, on va rigoler. Tu vas adorer, Jersey ! Tu m’entends ? Jerseeey !
    Elle avait appris à danser le swing au cours de Miss Janice. Techniquement parlant, ce n’est pas un numéro de danse qu’elles étaient censées répéter, mais un soir, Janice était d’humeur nostalgique, et elle avait mis un CD de swing avant de leur montrer les mouvements. Marine avait adoré.
    Elle passait des heures à compter ses pas en enlaçant un cavalier imaginaire avec ses petits bras potelés de gamine de cinq ans et ses boucles brunes qui sautillaient à un rythme qu’elle était seule à entendre tandis qu’elle fredonnait les quelques mesures dont elle se souvenait.
    Elle voulait absolument que je sois son cavalier. Elle m’imaginait déjà en train de lui saisir les poignets, de la balancer entre mes deux jambes et de la projeter dans les airs avant de la rattraper, et à la fin, faisant la révérence dans un costume assorti face au public.
    – Pas tout de suite, Marine, lui répondais-je.
    J’étais toujours absorbée par la télé, par mes devoirs ou par les SMS que j’envoyais à mes meilleures amies, Jane et Dani, pour me plaindre des petites sœurs – de vraies pestes, surtout celles qui pensent que la seule chose qui compte, c’est le swing de la côte Est.
    Marine vivait en justaucorps, et j’avoue qu’elle en avait une collection impressionnante. Certains étaient à paillettes, d’autres en velours, certains ressemblaient à des smokings, d’autres étaient tout simples, mais aux couleurs de l’arc-en-ciel. Elle les portait jusqu’à ce qu’ils soient tellement étroits que ses petites fesses ressortaient et les hauts en résille avaient des trous assez larges pour y passer le poing. Maman était obligée de les jeter discrètement quand elle n’était pas là et d’en acheter de nouveaux pour les remplacer en douce.
    Le jour où Marine est entrée en maternelle, nous nous sommes demandé si elle exigerait de porter des justaucorps, ne sachant comment elle réagirait si sa maîtresse refusait. Nous redoutions ce que j’appelais la Débâcle, les caprices le matin avant de sortir, les ultimatums…
    Car elle mettait des justaucorps partout. Dans la maison, pour aller faire des courses, au lit.
    Et bien entendu, en cours de danse.
    Même le jour de la tornade, elle en portait un : un justaucorps orange mandarine, avec des bandes de velours noires sur le côté et une rangée de pierreries autour du cou. Je m’en souviens parce que c’est celui qu’elle avait quand elle m’a demandé de danser le swing de la côte Est avant d’aller à son cours ce jour-là.
    – Je vais te montrer, m’a-t-elle dit, pleine d’espoir, sautillant sur la pointe des pieds près du canapé où j’étais affalée à regarder une publicité pour une voiture – comme si un jour j’aurais de quoi m’acheter une voiture.
    – Non merci. Pousse-toi, tu me caches l’écran.
    Elle avait une tache de couleur sur la joue – la trace d’une friandise sucrée –, et les mèches autour de son visage avaient l’air collantes. Sans doute une glace Popsicle. C’était à la fin du mois de mai et il faisait assez chaud pour avoir envie d’une Popsicle. L’école finissait la semaine suivante et officiellement, j’entrais en terminale.
    Elle s’est penchée vers moi en vrillant ses petits doigts potelés – et collants – dans mon épaule.
    – On s’en fiche, de la pub. Allez, lève-toi. Je vais te montrer.
    – Non merci, Marine, ai-je grogné en tapotant sur ma chemise à la hauteur de l’épaule.
    Elle a commencé à sauter devant moi et à répéter en hurlant stplaîtstplaîtstplaît, quand soudain j’ai crié :
    – Non ! Je n’en ai aucune envie ! Fous le camp !
    Elle s’est figée en boudant, relâchant la lèvre inférieure comme les enfants prêts à éclater en sanglots, mais elle n’a rien dit. Pas un mot. Pas un pleur. Pas de crise. Elle a cligné de l’œil et s’est détournée, les pierres de son justaucorps reflétant soudain la lumière de l’écran de télévision. Je l’ai entendue entrer dans la chambre de maman et parler avec elle. Peu après elles sont parties pour son cours de danse. Ouf, je pouvais souffler.
    Je l’adorais, Marine.
    Je l’adorais, ma petite sœur.
    Mais dans les jours qui ont suivi, combien de fois ce Fous le camp ! est revenu hanter mes nuits. Je revoyais sa lèvre qui tremblait. Je revoyais le lent clignement de ses grands yeux de fée. Je la revoyais s’éloigner sur la pointe des pieds, brusquement aveuglée par l’éclat des paillettes de son justaucorps.

     

    Alors, tenté?

  • C'est lundi que lisez vous? #169

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Le procès.jpg 84 charing cross road.jpg Les diamants du passé.jpg

    une irrésistible envie de dire oui.jpg Son dernier souffle.jpg Dans l'ombre de la clairière.jpg

     

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    Je commence le French Read-a-Thon avec:

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    Avec le French Read-a-Thon cette semaine, j'ai mis de côté ma petite PAL pour la remplacer par une PAL spéciale!

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    La fille du rivage.jpg Les lions du Panshir.jpg On ne meurt pas la bouche pleine.jpg

     

    Et vous? Que lisez-vous?

  • Premières lignes #11

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Nos étoiles contraires de John Green dont vous pouvez lire le résumé et ma chronique ICI

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    L'année de mes dix-sept ans, vers la fin de l’hiver, ma mère a décrété que je faisais une dépression. Tout ça parce que je ne sortais quasiment pas de la maison, que je traînais au lit à longueur de journée, que je relisais le même livre en boucle, que je sautais des repas et que je passais le plus clair de mon immense temps libre à penser à la mort.
    Quoi qu’on lise sur le cancer (brochures, sites Internet ou autres), on trouvera toujours la dépression parmi les effets secondaires. Pourtant, la dépression n’est pas un effet secondaire du cancer. C’est mourir qui provoque la dépression (et le cancer, et à peu près tout, d’ailleurs). Mais ma mère, persuadée que je devais être soignée, a pris rendez-vous chez mon médecin, le docteur Jim, qui a confirmé que je nageais en pleine dépression, une dépression tétanisante et tout ce qu’il y a de plus clinique. Conclusion : il fallait modifier mon traitement, et je devais m’inscrire à un groupe de soutien hebdomadaire.
    Le groupe mettait en scène des personnages plus ou moins mal en point et sa composition changeait régulièrement. Pourquoi changeait-elle ? C’était un effet secondaire de mourir.
    Inutile de préciser que ces séances étaient déprimantes au possible. Elles avaient lieu tous les mercredis dans la crypte en forme de croix d’une église épiscopale aux murs de pierre. On s’asseyait en cercle au centre de la croix, là où les deux morceaux de bois auraient dû se croiser : pile où le cœur de Jésus aurait dû se trouver.
    Je le savais parce que Patrick, l’animateur, qui était aussi la seule personne du groupe à avoir plus de dix-huit ans, nous bassinait à chaque réunion avec le cœur de Jésus, au centre duquel nous, jeunes survivants du cancer, étions littéralement réunis.
    Voilà comment ça se passait au cœur du cœur de Dieu : notre groupe de six, sept ou dix arrivait à pied ou en chaise roulante, piochait dans un malheureux assortiment de biscuits et se servait un verre de limonade, avant de prendre place dans le cercle de la vérité et d’écouter Patrick débiter pour la millième fois le récit déprimant de sa vie – comment il avait eu un cancer des testicules et aurait dû en mourir, sauf qu’il n’était pas mort et que maintenant il était même un adulte bien vivant qui se tenait devant nous dans la crypte d’une église de la 137e ville d’Amérique la plus agréable à vivre, divorcé, accro aux jeux vidéo, seul, vivotant du maigre revenu que lui rapportait l’exploitation de son passé de super-cancéreux, futur détenteur d’un master ne risquant pas d’améliorer ses perspectives de carrière, et qui attendait, comme nous tous, que l’épée de Damoclès lui procure le soulagement auquel il avait échappé des années plus tôt quand le cancer lui avait pris ses couilles, mais avait épargné ce que seule une âme charitable aurait pu appeler « sa vie ».
    ET TOI AUSSI, TU PEUX AVOIR CETTE CHANCE !
    Après quoi, chacun se présentait : nom, âge, diagnostic et humeur du jour. Je m’appelle Hazel, avais-je dit quand mon tour était arrivé. J’ai seize ans. Cancer de la thyroïde à l’origine, mais mes poumons sont truffés de métastases depuis longtemps. Sinon ça va.

     

    Alors, tenté?

  • C'est lundi que lisez vous? #168

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog de Galleane.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous? Que lisez-vous?

  • Premières lignes #10

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !


    Cette semaine, je vous présente Fils unique de Jack Ketchum dont vous pouvez lire le résumé et ma chronique ICI

     

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    Assez, pensa-t-elle.
    Ça suffit, bon sang !
    Le bébé pleurait.
    Le bébé voulait téter. Ou le bébé voulait être porté. Ou alors le bébé s’était chié ou pissé dessus ou peut-être voulait-il pisser ou chier sur elle, qu’il se retenait, emmagasinait tout ça, en attendant le bon moment, quand elle viendrait le changer et qu’il pourrait lui projeter sa merde en pleine figure. C’était déjà arrivé.
    Elle sortit du lit et marcha jusqu’au berceau. L’homme continua à dormir.
    Elle souleva le bébé et palpa sa couche. Sèche. Elle agita l’enfant de haut en bas. Il pleura de plus belle.
    Pas question de lui donner le sein !
    Ses mamelons étaient déjà bien assez endoloris comme cela.
    Elle était encore une belle femme et elle avait bien l’intention de le rester.
    À partir de demain, je te mets au biberon, pensa-t-elle. Je me fiche de l’avis des médecins. Je peux faire ce que je veux avec toi…
    Tu sais quoi ? Tu m’appartiens.
    Encore un peu éméchée à cause de tout le porto qu’elle avait bu avant le dîner, elle avait mal à la tête. Elle buvait peu. Excepté ces derniers temps. Elle n’avait qu’une envie : retourner se coucher et cuver. Mais non, elle devait de nouveau s’occuper du bébé. Toutes les nuits, la même histoire. Toutes les nuits, le bébé. Son mari ne se réveillait jamais. Et les rares fois où cela lui arrivait, il se contentait de rouler vers elle et de lui dire que le bébé pleurait. Comme si elle ne le savait pas déjà, comme si elle n’avait pas appréhendé ce moment…
    En tout cas, le bébé n’avait peut-être pas besoin de faire pipi, mais elle si.
    Elle prit le nourrisson avec elle, espérant que le trajet entre la chambre et les toilettes l’aiderait à se rendormir. On pouvait toujours rêver…
    Elle avança à pas feutrés dans le couloir qui menait à la salle de bains, releva sa chemise de nuit et s’accroupit, le bébé dans les bras, son visage rouge de colère et la bouche grande ouverte. Le bruit qui en sortait sans interruption lui sembla remplir la pièce minuscule. Elle sentit l’odeur forte de sa propre urine, mêlée à celle, chaude et charnelle, si caractéristique du bébé. L’odeur de ses larmes également.
    Certaines personnes aimaient l’odeur des bébés.
    Pas elle.
    Pour elle, son bébé ne sentait même pas comme un être humain.
    Quand elle se releva et tira la chasse, le bébé hurla.
    Pour de bon.
    Elle le secoua.
    — Bon Dieu ! le gronda-t-elle. Tu vas la fermer, oui ?
    Il se mit à pleurer. Elle eut l’impression qu’un vent brûlant soufflait en elle.
    Je vais te faire taire, tu vas voir. C’est terminé !

     

    Alors tentés?

  • Book Haul de juillet 2018

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    Bon, ce mois-ci, c'était mon anniversaire et, si je n'ai pas explosé le budget sur les livres, si on prend en compte tout le reste, le budget a bel et bien explosé! (rho ça va, c'est qu'une fois l'an!)

     

    Mes copines m'ont offert un livre qui me faisait très envie

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    Ma maman, elle, m'a offert deux superbes livres

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    Et moi en fait, je n'ai fais que trois commandes (ça va, c'est pas énorme, hein?)

    Une à Amazon

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    Une sur décitre

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    (J'ai jamais dis qu'il y avait qu'un seul livre par commande, vous noterez)

     

    Et une sur Priceminister sur la boutique de Gibert

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    (ça va hein, c'est des occasions, je peux!)


    Au final, ça fait 18 livres ce mois-ci, dont 3 qu'on m'a offert et 8 occasions.
    Je pense que août va être très raisonnable! Ne serait-ce que, pour tenir ma résolution de 3 livres lus = 1 livres acheté, il faut que je lise encore 27 livres avant de pouvoir recommencer à acheter!

    Je ne sais donc pas s'il y aura un book haul en août, mais, dans le pire des cas, on se retrouve en septembre!