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Rendez-vous livresques - Page 22

  • Premières lignes #75

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Tu tueras le père de Sandrone Dazieri dont vous pouvez lire ma chronique ICI

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    Le monde est une paroi arrondie de ciment gris. Le monde est fait de bruits ouatés et d'échos. Le monde est un cercle deux fois plus large que ses bras grands écartés. La première chose que le garçon a apprise dans ce monde circulaire, ce sont ses nouveaux noms. Il en a deux. « Fils » est celui qu'il préfère. Il y a droit quand il fait bien les choses, quand il obéit, quand ses pensées sont simples et rapides. Dans le cas contraire, son nom est « Bête ». Quand il s'appelle Bête, le garçon est puni. Quand il s'appelle Bête, le garçon a froid et faim. Quand il s'appelle Bête, le monde circulaire empeste.
    Si Fils ne veut pas devenir Bête, il doit savoir précisément où se trouvent les choses qui lui ont été confiées et en prendre soin. Le seau pour les besoins doit toujours être suspendu à la poutre, en attendant d'être vidé. Le broc pour l'eau doit toujours être au centre de la table. Le lit doit rester fait et propre, avec la couverture toujours bien repliée. Le plateau du repas doit toujours être proche de la trappe.
    La trappe est le centre du monde circulaire. Le garçon la craint et la vénère comme une divinité capricieuse. La trappe peut s'ouvrir tout à coup, ou rester fermée des jours durant. La trappe peut laisser entrer nourriture, vêtements propres et couvertures, livres et crayons, ou bien distribuer des punitions.
    L'erreur est toujours punie. Pour les erreurs mineures, il y a la faim. Pour les erreurs plus importantes, le froid ou la chaleur atroce. Une fois, il a eu tellement chaud qu'il ne pouvait plus transpirer. Il s'est effondré sur le ciment en pensant qu'il allait mourir. Il a été pardonné par un jet d'eau glacée. Il était de nouveau Fils. Il pouvait de nouveau boire et nettoyer le seau bourdonnant de mouches. La punition est sévère dans le monde circulaire. Implacable et précise.
    C'est ce qu'il a toujours cru, avant de découvrir que le monde circulaire était imparfait. Le monde circulaire avait une fissure. Aussi longue que son index, la fissure s'est ouverte dans le mur, à l'endroit où la poutre s'encastre dans le ciment, là où s'accroche le seau.
    Le garçon n'a pas osé la regarder de près pendant des semaines. Il savait qu'elle était là, elle faisait pression aux frontières de sa conscience, elle le brûlait comme le feu. Le garçon savait que regarder la fissure était une Chose Interdite, parce que dans le monde circulaire tout ce qui n'est pas explicitement permis est défendu. Mais, une nuit, le garçon a cédé à la tentation. Il a transgressé pour la première fois le temps toujours égal de son monde circulaire. Il l'a fait avec prudence, lentement, attentif à chacun de ses mouvements. Il s'est levé du lit et il a fait semblant de tomber.
    Stupide Bête. Bête incapable. Il a fait semblant de se rattraper au mur pour ne pas tomber et, l'espace d'un instant, il a posé l'œil gauche sur la fissure. Il n'a rien vu, rien que du noir, mais l'énormité de son geste l'a fait suer de peur pendant des heures. Des heures où il a attendu la punition et la douleur, le froid et la faim. Mais rien ne s'est produit. Cela a été une surprise extraordinaire. Pendant ces heures, qui sont devenues une nuit d'insomnie et une journée de fièvre, le garçon a compris que certains de ses actes n'étaient pas vus. Certains de ses actes n'étaient pas évalués ni jugés, récompensés ou punis. Il s'est senti perdu et totalement seul, comme ça ne lui était plus arrivé depuis ses premiers jours dans le monde circulaire, quand le souvenir d'Avant était encore très présent, quand les murs n'existaient pas et qu'il portait un autre nom, qui n'était ni Bête ni Fils. Le garçon a senti ses certitudes s'écrouler et c'est pour ça qu'il a osé regarder de nouveau. La deuxième fois, il a collé son œil contre la fissure pendant presque une seconde entière. La troisième fois, le temps d'une respiration. Et il a vu. Il a vu le vert. Il a vu le bleu. Il a vu un nuage qui ressemblait à un cochon. Il a vu le toit rouge d'une maison.
    Maintenant le garçon est en train de regarder encore, en équilibre instable sur la pointe des pieds, les mains grandes ouvertes sur le ciment froid pour ne pas tomber. Il y a quelque chose qui bouge dehors, dans une lumière que le garçon imagine être celle de l'aube. C'est une silhouette sombre qui devient de plus en plus grande au fur et à mesure qu'elle s'approche. Tout à coup le garçon comprend qu'il est en train de faire l'erreur la plus grave qui soit, qu'il est en train de commettre la transgression la plus impardonnable qui soit.
    L'homme qui marche dans la prairie, c'est le Père, et il le regarde. Comme s'il avait deviné ses pensées, le Père presse le pas. Il vient pour lui.
    Et il a un couteau à la main.

     

    Alors, tentés?

     

  • C'est lundi que lisez-vous? #232

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #74

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.
    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Engrenages et sortilèges d'Adrien Tomas.

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    Grise sentit une boule se former dans son ventre dès qu’elle ouvrit les yeux. Aujourd’hui était le dernier jour des vacances d’hiver, le dernier jour passé à la maison, le dernier jour avant le retour à la fois tant attendu et tant redouté à l’Académie.
    Elle aimait pourtant aller en cours, apprendre l’art de la mécanique et de l’automatique, écouter ses professeurs disserter de la dernière merveille d’ingénierie sortie des ateliers impériaux, ou se plonger des heures entières dans les ouvrages de la vaste bibliothèque de mécanique, à la recherche de connaissances nouvelles sur tel engrenage, piston ou cadran…
    Et pourtant, quelque chose en elle hurlait sa hantise de retourner là-bas, à Celumbre, si loin au nord. Celumbre et son climat pluvieux, Celumbre et son vent mordant, Celumbre et ses habitants maussades. Malgré la science de ses enseignants, malgré le confort de son dortoir, malgré l’intérêt qu’elle portait à son cursus, Grise aurait tout donné pour rester ici, à Vérémise, la lumineuse, la solaire, la splendide capitale de l’Empire.
    Et pourquoi pas, après tout ? Qu’est-ce qui l’empêchait de rester ? Pourquoi, plutôt qu’étudier au sein d’une institution poussiéreuse, ne deviendrait-elle pas à la place l’apprentie du plus grand technologiste de l’Empire ? Pourquoi, au lieu de s’enfermer dans des salles de classe et d’apprendre stupidement par cœur la liste des soixante-dix sortes de boulons de sûreté, n’apprendrait-elle pas la mécanique directement de son plus génial disciple, son propre père, ingénieur d’État à la cour ?
    Ingénieur d’État qui ouvrit d’un jovial coup pied la porte de sa chambre, les mains occupées par un imposant plateau de petit déjeuner.
    – Bonjour, marmotte de fille ! tonna l’immense Elenzo Oolonga. Enfin réveillée ? Moi, je suis debout depuis cinq heures du matin ! J’ai eu le temps de finir deux automates et une pompe à puits ! Je n’ai jamais compris ceux qui geignent au sujet des insomnies : tout ce temps libre pour construire encore plus de choses, comment peut-on se plaindre ?
    Grise sourit. Son père avait à peine fait deux pas dans sa chambre que déjà il l’enveloppait de sa chaleureuse et perpétuelle litanie, son bavardage incessant et précipité qui n’attendait la plupart du temps aucune réponse. Elenzo Oolonga aimait parler, aux autres mais aussi – et surtout – à lui-même. Il adorait raconter que même son miroir, pourtant son plus fidèle confident, en avait parfois assez de l’entendre jacasser.
    Géant tout en muscles et en sourires, Elenzo Oolonga ressemblait à l’un de ces mythiques guerriers xamoréens, à la peau sombre, au poitrail saillant, aux bras cuivrés et aux longs dreadlocks ornés de plumes et de bijoux. Mais il n’allait pas jusqu’à arborer les amples robes blanches et noires traditionnelles de Xamorée, pas plus qu’il ne supportait de s’enfermer dans les stricts costumes à haut col et lavallière prisés par les autres ingénieurs d’État. Elenzo Oolonga se vêtait exclusivement de son éternelle salopette d’un rouge passé. À ses trois ceintures de cuir, passées autour de ses épaules et de sa taille, pendait sa collection entière d’instruments, de la pince la plus fine au marteau le plus impressionnant. Il était très strict à ce sujet : tous ses outils devaient impérativement se trouver à portée de main. Grise pensait que cette étrange manie était en grande partie responsable du cou de taureau et des épaules de colosse de son père, qui charriait chaque jour vingt kilos d’attirail bringuebalant.
    Seule son épouse, la mère de Grise, parvenait autrefois à le convaincre d’abandonner son matériel derrière lui lorsqu’il était convoqué au palais impérial. « Si tu arrives avec autant de métal sur toi, la Garde de Cuivre va croire que tu es là pour assassiner l’impératrice ! », l’avertissait Alimba Oolonga. Elenzo éclatait alors d’un gros rire, prenait sa femme dans ses bras pour l’embrasser (« Veux-tu bien cesser, grand idiot, protestait-elle en se tortillant, tes clefs à molette me rentrent dans le ventre ! ») et allait se débarrasser de ses ceintures. Grise sentit les larmes lui monter aux yeux en songeant à cette scène pas si lointaine et chassa rapidement l’image de son esprit.
    L’ingénieur déposa avec douceur le plateau sur les genoux de sa fille, puis s’assit sur le rebord du lit – en y laissant une vaste trace d’huile, la faute à une burette mal refermée. « Peu importe, songea Grise en fondant avec gourmandise sur la gelée de méduse : je ne dormirai plus ici avant les vacances d’été. »

     

    Alors, tentés?

     

  • C'est lundi que lisez-vous? #231

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #73

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
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    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Rouille de Floriane Soulas.

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    Violante observait son reflet, éclaté dans les dizaines de miroirs qui tapissaient les murs et le plafond de la chambre. Elle aimait cet instant après les passes où, tant que personne ne parlait, il était encore possible d’oublier qu’elle venait d’ouvrir les cuisses pour une heure de plaisir à prix d’or. Elle savoura ce répit et le silence qui régnait dans la petite chambre, inspira lentement les odeurs de sueur et de parfum bon marché. Ses cheveux châtains dénoués lui chatouillaient le creux de la gorge. Des jetons cliquetèrent en tombant dans un petit bol en fer forgé posé près de la porte d’entrée, et le temps reprit sa course. La jeune fille poussa un soupir discret pour contenir sa frustration. Elle ramena le drap sur sa poitrine menue et frissonnante.
    – Y’a pas à dire, t’es vraiment la meilleure putain de toute cette foutue ville, rigola l’homme en reboutonnant son pantalon.
    – Je suis également la plus chère.
    – Tu vaux bien ton prix.
    L’homme s’avança vers la prostituée et lui saisit la nuque à pleine main pour mieux l’attirer à lui. Violante retint sa respiration quand l’haleine avinée de son client lui fouetta le visage. Elle posa un bras sur son torse tandis qu’il écrasait sa bouche contre la sienne et lui arrachait un gémissement de douleur. La jeune fille sortit les dents et mordit la langue qui fouillait sa bouche avant de se rejeter en arrière, rompant l’étreinte.
    – Hé ! je ne suis pas une de tes souris de trottoir, Angus ! s’exclama-t-elle en massant sa nuque douloureuse. Tu rajouteras un jeton pour ça.
    – Et dangereuse avec ça, marmonna l’homme en essuyant d’un revers de main le mince filet de sang à la commissure de ses lèvres.
    – Tu sais ce qu’on dit, chaton : « Quand tombe la nuit, choisis bien ta souris. »
    Violante s’extirpa du lit et attrapa sa robe qui traînait au sol. Les bras chargés de vêtements, sous le regard lubrique de son client, elle se dirigea vers le petit paravent qui cachait un nécessaire de toilette. Elle se nettoya et se rhabilla prestement, grimaça de douleur lorsque la prothèse qui prolongeait son auriculaire mutilé se prit dans un accroc de son jupon. Alors qu’Angus la regardait d’un air lubrique, elle tira un cordon qui pendait près de la porte. Quelques secondes plus tard, on frappait doucement. Violante alla ouvrir et un automate grinçant en tablier blanc déposa sur le guéridon un plateau où trônaient une bouteille de whisky à moitié vide et un verre, avant de disparaître en silence. Elle lui emboîta le pas, raflant au passage les jetons contenus dans la petite coupelle. Avant de refermer la porte, elle se retourna une dernière fois vers le marin et lui lança avec un sourire qui ne montait pas jusqu’à ses yeux : « Cadeau de la maison. » Celui-ci la salua en portant un pouce à son front et elle claqua la porte.
    De la musique résonnait depuis le rez-de-chaussée, accompagnée de rires et du murmure des discussions. Violante se concentra sur la poignée de pièces qu’elle tenait dans sa main. Quatre passes en trois heures. Une bonne moyenne, pensa la jeune femme. Elle avait encore le temps d’attraper un homme ou deux avant la fin de la nuit. Ou peut-être de s’éclipser pour rattraper son sommeil en retard. À peine cette idée sacrilège eut-elle traversé son esprit qu’elle perçut des bruits de pas dans l’escalier de service.
    Une démarche lourde qu’elle aurait reconnue entre mille. Elle se redressa d’un bond, rangea son butin dans une petite poche cousue à l’intérieur de son jupon et leva la tête vers Madeleine. Avec ses cheveux noirs striés de gris et ses yeux de rapace enfoncés dans un visage dodu, Madeleine régnait en maîtresse absolue sur
    Les Jardins Mécaniques. Du haut de son mètre soixante-cinq tout en embonpoint, la matrone darda sur Violante un regard venimeux. Elle planta les poings sur ses larges hanches.
    – Qu’est-ce que tu traficotes encore ? Les clients s’impatientent ! Et puis c’est quoi, ces cernes, là ?
    Elle saisit le menton de la jeune femme entre ses doigts épais et lui releva la tête. Violante croisa l’un des nombreux miroirs qui flanquaient le couloir. Deux grands yeux lui rendirent un regard terni par l’inquiétude. Son nez retroussé lui donnait l’air mutin que les clients du bordel semblaient tellement apprécier, une touche enfantine sous ses yeux hantés par l’absence de mémoire, d’identité. Elle n’avait ni la beauté ostentatoire mais un rien classique de Livia, ni les formes généreuses de la rousse Scarlett, ni le mystère androgyne de la discrète Diane. Mais il fallait reconnaître que les traînées sombres qui soulignaient ses paupières lui conféraient un certain charme, comme une aura de défiance qui se reflétait dans ses grands yeux hantés. Violante jugula sa colère et son dégoût et se contenta de hausser dédaigneusement les épaules.
    – Ne tente pas le diable, ma petite souris, la prévint Madeleine. Un claquement de doigts et tu retournes dans la rue.
    Violante suivit le regard de sa patronne, baissé sur son auriculaire manquant. Son doigt avait été remplacé par une prothèse en acier brillant, retenue à son poignet par une mince lanière de cuir.
    – Ça t’a pas réussi la dernière fois.

     

    Alors, tentés?

  • C'est lundi que lisez-vous? #230

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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  • Premières lignes #72

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
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    Pour ma part, j’ai décidé de vous faire découvrir mes coups de cœurs !

     

    Cette semaine, je vous présente Qui je suis de Mindy Mejia dont vous pouvez lire ma chronique ICI

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    Fuguer, ça craint.
    J’étais là, à l’endroit même dont j’avais si souvent rêvé pendant les cours de maths, devant le tableau des départs de l’aéroport de Minneapolis, et chaque détail était exactement tel que je me l’étais représenté. Je portais ma tenue de voyage : legging noir, ballerines et sweat-shirt couleur crème, trop grand, qui avalait mes mains et faisait paraître mon cou encore plus long et fin qu’en temps normal. J’avais ma belle valise en cuir et assez d’argent dans mon porte-monnaie pour m’envoler vers tous les endroits que j’avais imaginés. Je pouvais aller n’importe où. Faire tout ce que je voulais. Alors, pourquoi me sentais-je prise au piège ?
    J’avais quitté la maison en douce à 3 heures du matin, en laissant un mot sur la table de la cuisine, qui disait simplement : « À un de ces jours. Je vous aime, Hattie. » Un de ces jours, évidemment, ça pouvait vouloir dire n’importe quand. Dans dix ans peut-être. Je ne savais pas. Peut-être que la douleur ne disparaîtrait jamais. Peut-être que je ne pourrais jamais partir assez loin. Le « Je vous aime, Hattie », c’était un peu trop. Dans ma famille, on n’était pas du genre à laisser des messages d’amour dans toute la maison, mais même si mes parents soupçonnaient un truc louche, jamais ils ne penseraient que j’allais traverser le pays en avion.
    J’entendais presque la voix de maman : Ça ne ressemble pas à Hattie. Il ne lui reste plus que deux mois d’école avant la remise des diplômes et elle joue Lady Macbeth dans la pièce du lycée, bon sang ! Elle était tout excitée.
    Je chassai cette voix imaginaire pour parcourir de nouveau la liste des destinations, en espérant connaître cette exaltation que j’aurais cru ressentir en quittant enfin Pine Valley. Je n’avais pris l’avion qu’une seule fois, quand nous étions allés voir de la famille à Phoenix. Je me souvenais qu’il y avait un tas de boutons et de lumières sur mon siège et que les toilettes ressemblaient à un engin spatial. J’avais voulu commander quelque chose à l’hôtesse qui passait avec son chariot, mais maman avait des pâtes de fruit dans son sac, et c’était tout ce qu’on avait à manger, à part des cacahouètes, et je n’en avais même pas eu. Greg savait que je n’aimais pas ça, et il avait pris les miennes. J’avais été en colère pendant tout le reste du voyage parce que j’étais certaine que j’aurais aimé les cacahouètes de l’avion. C’était il y a huit ans.
    Aujourd’hui, ce serait mon deuxième vol, pour ma deuxième vie.

    Et je n’aurais pas été plantée là, paralysée et pitoyable, s’il y avait eu une place disponible dans l’un des vols à destination de La Guardia ou de JFK. C’était ça le problème quand on décidait, sur un coup de tête, de fuguer la veille de Pâques. L’aéroport ressemblait à un grand magasin le premier jour des soldes et la queue aux contrôles s’étendait jusque dehors, sur le trottoir. Il n’y avait pas de place pour New York avant lundi matin à 6 heures, mais ça faisait trop long à attendre. Il fallait que je quitte cet État dans la journée.

     

    Alors, tentés?

  • C'est lundi que lisez-vous? #229

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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  • Premières lignes #71

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
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    Cette semaine, je vous présente Nos vies en mille morceaux de Hayley Long

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    Mon frère Griff et moi, on a longtemps vécu avec notre maison sur le dos.
    On est nés à Londres, on était au jardin d’enfants à Munich, on est entrés à l’école à Shanghai et dans l’adolescence à Barcelone. Quand on est partis vivre à Brooklyn, on s’imaginait être les Anglais les plus cool du quartier. Et on l’était. Surtout parce qu’il n’y avait pas d’autres Anglais.
    Dans ces endroits, on s’est fait des amis du nom de Matilda, Maxim, Ibrahim, Li, Emilio et Lester, qui sont dispersés dans le monde, telles les miettes de notre passé.
    On avait des passeports remplis de tampons, et des canettes de Coca remplies de pièces de monnaie étrangères.
    On savait dire bonjour en plein de langues, et surtout au revoir dans ces mêmes langues.
    Car nos parents, des gens géniaux, avaient sans cesse la bougeotte. Ils étaient profs, et ils partaient enseigner comme ça leur chantait à travers le monde. Ils nous ont emmenés partout avec eux. Ce qui nous allait très bien.
    Jusqu’au jour où tout a changé.

     

    Alors, tentés?

  • Bilan du mois de septembre 2019

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    En septembre, j'ai lu seulement 15 livres pour un total de 5011 pages.
    C'est peu, mais en septembre il y a toujours plus de boulot au bureau et les quelques jours que j'ai pu poser au début du mois m'ont surtout servis à me reposer.

     

    Parmi mes lectures, il y a eu deux SP

    L'essence des ténèbres.jpg un couple irréprochable.jpg


    Puis, essentiellement des lectures choisies dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge

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    les loups ne se mangent pas entre eux.jpg le cabinet des fées créatures fantastiques et merveilleuses.jpg le cabinet des fées sortilèges et enchantements.jpg

    le parfum de Katsu.jpg Les arcanes d'Hemera T01.jpg maitresse de tous les maux.jpg

    echange fatal.jpg the wicked deep.jpg contes du petit peuple.jpg

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    Côté écran, pour une fois, j'ai vu plus de films que de séries! Ça doit être l'effet Pumpkin Autumn Challenge, comme les films que j'ai choisis entrent dans le challenge, ça me motive à les regarder.

    J'ai donc vu en série la dernière saison de Major crime
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    Et en film, j'ai vu

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    Le_Crime_de_l_Orient_Express.jpg Qu'est ce qu'on a encore fait au Bon Dieu.jpg

     

    Pour les achats hors livres, j'ai reçu ma box du mois dégusta box
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    Et je me suis acheté un nouveau carnet de coloriage avec un ensemble de 160 crayons

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    C'est tout pour ce mois-ci, on se retrouve le mois prochain pour le bilan d'octobre!