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Rendez-vous livresques - Page 16

  • Bilan du mois de mars 2020

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    En mars, j'ai lu 14 livres dont 2 BD, 1 livre de développement et 11 romans pour un total de 5217 pages

     

    Le livre de développement personnel était aussi un SP. Je l'ai lu, mais je n'ai pas encore essayé le programme.

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    J'ai lu aussi deux BD

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    Et enfin, j'ai lu des romans, certains qui entraient dans des challenges, d'autres au feeling
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    Si, malgré le confinement, je ne lis pas tant que ça, côté écran, je me rattrape!

    En séries, j'ai vu les saisons 13 et 14 de supernatural (je veux la saison 15!!) et la saison 2 de You
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    Mais aussi la saison 5 de the originals, la 7 de Elementary, et la 6 de Younger
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    Et encore les saisons 3 de Sabrina et de la servante écarlate et la saison 2 des rivières pourpres!
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    Et je n'ai pas oublié les films car j'ai vu:
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    Vous comprenez mieux pourquoi je ne lis pas plus?

     

    Côté achats hors livres, c'est assez vide puisque dès que la crise sanitaire a débuté, j'ai cessé de passer des commandes.
    Je n'ai donc que ma box du mois, que j'ai reçu à la toute fin du mois dernier (remarquez, ça me fais faire des économies!!)

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    Voilà, c'est tout pour ce mois-ci, on se retrouve le mois prochain pour le bilan d'avril!

     

  • Book Haul février-mars 2020

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    En février, je n'avais pas reçu assez de livres pour justifier un book haul.
    En mars, je me suis certes rattrapée, mais une partie des livres que j'ai achetés n'ont pas pu être expédiés du fait du confinement. Ils sont donc du coup gardé bien au chaud jusquà ce que la situation s'apaise et seront présentés dans un autre book haul.

     

    En février, donc, j'ai remporté une masse critique sur Babelio et ai reçu un livre particulièrement adapté à mon cas!

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    Puis, je suis allée sur amazon pour y acheter un livre autoédité qui n'est dispo que sur cette plateforme et j'en ai profité pour prendre une suite de série et le tome 4 de la magie du cinéma (oui, je n'aime pas faire déplacer le livreur pour rien)

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    En mars, j'ai reçu une commande passé chez Inceptio après de nombreuses péripéties qui étaient entièrement de la faute du centre de tri de la poste! Et le comble c'est que si Inceptio, qui n'était pour rien dans ce retard, s'en est excusé, la poste eux: pas un mot! (ça ne m'étonne même plus!)

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    Enfin, j'ai eu du flair car le jeudi précédent le confinement, j'ai décidé d'aller écouler mes bons de noël du boulot

    J'ai d'abord pris des suites de séries

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    Puis des nouveautés qui me faisaient de l’œil

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    De quoi bien m'occuper en attendant le retour à la normale... et l'arrivée de mes autres acquisitions!

    Du coup c'est tout pour ce mois-ci et rendez-vous le mois prochain ou le mois suivant pour le prochain book haul!
    En attendant: Prenez soin de vous.

     

  • C'est lundi que lisez-vous? #254

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #95

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente La disparue de Noël de Rachel Abbott

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    Dans dix minutes à peine, elle serait chez elle, saine et sauve.
    Caroline Joseph poussa un soupir de soulagement. Le long trajet était quasiment terminé. Elle détestait conduire la nuit ; elle avait l’impression d’être privée d’une partie de ses moyens. C’était comme si chaque paire de phares qui approchait l’attirait vers elle, et quand leur lumière blanche illuminait l’habitacle de la voiture, elle devait s’accrocher au volant pour ne pas dévier de sa trajectoire.
    Tout serait bientôt terminé, cependant. Elle avait hâte de faire prendre son bain à Natasha, de lui donner une tasse de chocolat chaud et de la border dans son lit. Elle pourrait ensuite consacrer ce qui resterait de la soirée à David. Quelque chose le turlupinait, elle en était certaine, mais si elle parvenait à le convaincre de boire un verre de vin avec elle au coin du feu, elle n’aurait aucun mal à le faire parler de son problème, qui avait sans doute trait à son travail.
    Caroline jeta un coup d’œil à son rétroviseur pour observer son adorable petite fille. Sa silhouette frêle la faisait paraître plus jeune, mais Tasha avait déjà six ans (ou six ans trois quarts, comme elle se plaisait à le dire). Ses cheveux blond platine retombaient en ondulations sur ses épaules, et ses traits délicats étaient baignés de lumière jaune chaque fois qu’elles passaient près d’un réverbère. Ses paupières étaient fermées. Et elle semblait si paisible que Caroline ne put s’empêcher de sourire.
    Ce jour-là, Tasha s’était montrée comme à son habitude très mignonne, jouant gaiement avec ses petits cousins pendant que les adultes se démenaient pour satisfaire les caprices de son grand-père. Son dernier décret : que Caroline, ses frères et sœurs et leurs familles respectives se rassemblent de toute urgence chez lui pour dîner ensemble avant Noël. Comme toujours, tout le monde s’était plié à sa volonté. Enfin, tout le monde sauf David.
    Le carrefour précédant le hameau où ils habitaient se rapprochait. Caroline jeta un dernier coup d’œil à Natasha. Une fois qu’elles auraient quitté la route principale et se seraient éloignées des vitrines vivement éclairées des magasins et de la lueur ambrée des hauts réverbères, la banquette arrière serait plongée dans le noir. La petite avait dormi pendant la plus grande partie du trajet, mais elle commençait à s’agiter.
    « Ça va, Tasha ? » lui demanda Caroline. Pas suffisamment réveillée pour répondre, la fillette murmura un vague « hmm » tout en se frottant les yeux avec ses poings. Caroline sourit. Elle freina et rétrograda pour bifurquer. Il ne lui restait plus que trois kilomètres à parcourir dans les routes sombres, étroites et bordées de haies. Trois petits kilomètres, et elle pourrait se détendre un peu. Elle ressentit soudain un élan de colère à l’encontre de David. Il savait bien qu’elle détestait conduire la nuit ; il aurait tout de même pu faire un effort. Au moins pour Natasha. Il leur avait manqué, à toutes les deux, au cours de la soirée.
    Tout à coup, un mouvement, à sa gauche, attira son attention. Le cœur battant à se rompre, elle tourna la tête. Une chouette qui volait au-dessus des haies ; son jabot blanc, éclairé par ses pleins phares, et se détachait nettement sur le ciel nocturne. Elle laissa échapper un soupir.
    Il n’y avait pas de lune, et le goudron noir des routes étroites qui menaient à leur maison scintillait de fragments de givre. Tout autour d’elle semblait parfaitement silencieux, comme si le temps s’était arrêté, et maintenant que la chouette avait disparu, elle avait l’impression d’être le seul être encore en mouvement. Elle savait que si elle ouvrait sa fenêtre, elle n’entendrait aucun autre bruit que le discret ronronnement du moteur. Il n’y avait pas la moindre lumière, ni devant ni derrière. Or elle avait toujours eu peur du noir, et cette peur menaçait de la submerger.
    Dès qu’elle eut mis la radio en sourdine, elle se sentit rassurée par la gaieté des chansons de Noël si familières. Dans quelques jours à peine, elle ne pourrait plus les supporter, mais en cet instant, leur banalité joyeuse eut sur elle un effet apaisant.
    Elle sourit. Et au même instant, son téléphone, sur le siège passager, se mit à sonner. Certaine qu’il s’agissait de David appelant pour demander quand elle pensait être rentrée, elle jeta un coup d’œil distrait à l’appareil, mais au dernier moment, elle s’aperçut que l’appel provenait d’un numéro masqué. Machinalement, elle appuya sur l’écran pour l’effacer. Elle ne savait pas qui c’était, mais cela attendrait. Alors qu’elle replaçait le téléphone sur le siège, elle dut aborder un virage serré de sa seule main libre. Les roues patinèrent un peu sur le givre, et elle fut soudain prise de panique. Mais la voiture tint la route, et elle put respirer à nouveau.
    Caroline négocia prudemment les quelques virages qui suivirent et elle sentit ses épaules crispées se détendre quand elle arriva à la courte ligne droite que de hautes haies protégeaient des profonds fossés. Tout à coup, elle se pencha vers le pare-brise pour mieux voir. Ses phares venaient d’éclairer une ombre plus sombre que les autres, un peu plus loin sur la route. Craignant un danger quelconque, elle appuya doucement sur la pédale de frein et rétrograda.
    Arrivée devant l’obstacle, elle passa la seconde et finit par comprendre avec horreur qu’il s’agissait d’une voiture arrêtée en travers de la route, ses roues avant enfoncées dans le fossé de droite. Il lui sembla discerner une silhouette à l’intérieur, comme le corps d’une personne avachie sur le volant.
    Tout en continuant d’avancer lentement, le cœur battant, elle appuya sur le bouton qui permettait de baisser la vitre. Apparemment, la ou les personnes qui se trouvaient dans cette voiture avaient besoin d’aide.
    Le téléphone se remit à sonner.
    Elle fut d’abord tentée de l’ignorer. Mais s’il y avait bel et bien eu un accident, il faudrait peut-être qu’elle demande de l’aide ? Brusquement, donc, elle saisit l’appareil et décrocha, s’apercevant à ce moment-là que ses mains tremblaient.
    « Allô ?
    — Caroline ? Tu es rentrée chez toi ? »
    La voix lui disait vaguement quelque chose, mais elle n’arrivait pas à la resituer. Sans quitter du regard l’obstacle qui se trouvait devant elle, elle immobilisa la voiture et retira sa ceinture de sécurité.
    « Pas encore, non. Pourquoi ? Qui est-ce ?
    — Écoute-moi. Quoi qu’il puisse se passer, il ne faut surtout pas que tu arrêtes la voiture. Quoi qu’il arrive, quelles que soient les circonstances, tu ne t’arrêtes pas, d’accord ? » L’homme parlait rapidement, mais d’une voix basse. « Rentre chez toi. Rentre chez toi directement. Tu m’as bien compris ? »

     

    Alors, tentés?

  • C'est lundi que lisez-vous? #253

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #94

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente L’île des absents de Caroline Eriksson

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    Le canot à moteur fend les eaux glauques avec la précision d’une lame. Le soleil est bas en ce soir d’été. Assise à la proue, je ferme les yeux pour les protéger des gouttes d’eau, luttant contre la nausée qui me gagne au rythme des bonds du hors-bord. Si seulement il allait un peu moins vite. Comme s’il avait lu dans mes pensées, Alex ralentit. Je le regarde. Installé à la poupe, une main sur la barre, tout son être exprime la virilité et le contrôle. Le crâne rasé, la mâchoire saillante et les plis de concentration entre les sourcils. Normalement, on n’emploie pas le mot « joli » pour les hommes, mais Alex l’est. Je l’ai toujours pensé. Je le pense toujours.
    Sans crier gare, il coupe le contact et la barque retombe dans l’eau en décrivant un arc de cercle. Smilla vacille sur le banc de nage entre nous. Je me penche pour la soutenir. Par réflexe, elle saisit ma main de ses petits doigts et une vague de chaleur m’envahit. Le silence revient. Les cheveux blonds de Smilla frisottent sur sa nuque, à quelques centimètres de mon visage. Je m’apprête à enfouir le nez dans les fines mèches, quand Alex désigne les rames.
    — Tu veux essayer ?
    Smilla me lâche aussitôt et bondit de son siège.
    — Viens, reprend Alex avec un sourire. Papa va t’apprendre.
    Il l’aide à faire les quelques pas qui la séparent de la poupe et elle s’assied sur ses genoux en lui donnant de petites tapes, ravie. Alex lui montre comment placer ses mains, qu’il entoure des siennes, puis il commence à manœuvrer avec des gestes lents. Smilla glousse de plaisir, de ce rire bien à elle. Je fixe la fossette sur sa joue gauche jusqu’à ce que mon regard se trouble. Alors, je contemple l’immensité du plan d’eau.
    Alex affirme que celui-ci a sûrement un « nom officiel quelque part sur une carte », mais qu’ici on l’appelle le Cauchemar. Il raconte aussi des histoires, toutes pires les unes que les autres, sur le lac et ses prétendus pouvoirs. Des bêtises à propos de ses eaux supposées maudites depuis la nuit des temps, qui pousseraient les hommes à commettre des actes terribles. Dans la région, des adultes et des enfants ont disparu sans laisser de traces, le sang a coulé. Enfin, d’après la légende.
    Je suis interrompue dans mes réflexions par une plainte à donner le frisson. Je me tourne dans la direction du bruit et remarque qu’Alex et Smilla font de même. Le cri retentit à nouveau. Un grincement grave qui se transforme en hululement rauque. Dans un battement d’ailes, une forme sombre fond vers la surface de l’eau. L’instant suivant, elle n’est plus là, avalée par le lac. Pas le moindre clapotement ni la plus infime vague. Alex passe un bras autour de Smilla.

     

    Alors, tentés?

  • C'est lundi que lisez-vous? #252

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #93

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Que ta chute soit lente de Peter James

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    Je te mets en garde et je ne le ferai pas deux fois. N’accepte pas ce rôle. Crois-moi. Tu l’acceptes, tu crèves. Salope.

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    Gaia Lafayette ne savait pas qu’un homme, caché dans l’obscurité d’un break, était venu pour la tuer. Elle n’avait pas eu connaissance du mail qu’il lui avait envoyé. Des insultes, elle en recevait tout le temps. En général, elles provenaient de fanatiques religieux ou de gens choqués par ses propos ou ses tenues provocantes, sur scène et dans ses clips. Ces messages étaient lus et triés par Andrew Gulli, le chef de son équipe de sécurité. Gaia lui faisait entièrement confiance. Né à Detroit, cet ancien flic avait consacré la majeure partie de sa carrière à la protection rapprochée de personnages politiques de premier rang.
    Il savait quand la situation était grave au point d’alerter sa patronne, et cette vulgaire menace, envoyée depuis une adresse hotmail anonyme, ne l’avait pas inquiété outre mesure. Gaia en recevait une dizaine par semaine.
    Il était 22 heures et Gaia essayait, en vain, de se concentrer sur le scénario qu’elle était en train de lire. Elle n’avait plus de cigarettes, et ça l’obsédait. Pratap, qui était chargé de faire ses courses, était adorable, mais vraiment pas futé. Il avait acheté la mauvaise marque. Elle n’avait pas le courage de le virer, car sa femme avait une tumeur au cerveau. Elle ne fumait plus que quatre cigarettes par jour, et n’avait pas besoin de plus, mais les mauvaises habitudes ont la vie dure. Dans le temps, elle fumait à la chaîne, affirmant que les clopes étaient indispensables à sa célèbre voix cassée. Jusqu’à récemment, elle s’en allumait une avant de sortir du lit, et en laissait une autre se consumer pendant qu’elle prenait sa douche. Chacune de ses actions était rythmée par une cigarette. Elle était en train de se libérer de cette addiction, mais elle avait besoin de savoir qu’il y en avait chez elle, au cas où.
    Tout comme elle avait besoin de se savoir adorée par ses fans. Elle ne pouvait pas s’empêcher de vérifier le nombre de followers, sur Twitter, et de likes, sur Facebook. Ses deux comptes étaient très suivis : le mois précédent, elle avait gagné un million d’abonnés, ce qui la plaçait loin devant celles qu’elle considérait comme ses deux rivales, Madonna et Lady Gaga. Près de dix millions de personnes recevaient sa newsletter mensuelle. Elle possédait désormais sept maisons, la plus spacieuse étant ce palais toscan, érigé cinq ans plus tôt, selon ses propres plans, sur un terrain de plus d’un hectare.
    Les murs étaient couverts de miroirs, du sol au plafond, pour créer une impression d’infini. Les pièces étaient décorées d’œuvres aztèques et de posters d’elle, grandeur nature. Cette maison, comme toutes les autres, témoignait de ses différentes incarnations. Gaia s’était réinventée en permanence, au cours de sa carrière de rock star, et, deux ans plus tôt, à 35 ans, en se lançant dans une carrière d’actrice.


    Alors, tentés?

  • C'est lundi que lisez-vous? #251

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    Rendez-vous initié par Mallou qui s'est inspirée de It's Monday, What are you reading ? de One Person’s Journey Through a World of Books. Le récapitulatif des liens se fait maintenant sur le blog I believe in Pixie Dust.

     

    Il s'agit de répondre à trois questions:

    Qu'ai-je lu la semaine passée?
    Que suis-je en train de lire?
    Que lirai-je après?

     

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    Et vous, que lisez-vous?

  • Premières lignes #92

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    Premières lignes est un rendez-vous livresque mis en place par Aurélia du blog Ma lecturothèqueLa liste des participants est répertoriée sur son blog (Si ce n’est que son rdv est le dimanche et que je mettrai le mien en ligne chaque samedi).
    Le principe est de, chaque semaine, vous faire découvrir un livre en vous en livrant les premières lignes.

    Cette semaine, je vous présente Ronces Blanches et Roses Rouges de Laetitia Arnould

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    Les yeux sont le miroir de l'âme. On le disait jadis, on le dit aujourd'hui, et on le dira encore demain. Ces quelques mots peuvent sembler n'être rien de plus qu'une banalité, un vieux dicton auquel on ne prête que peu d'attention. Pourtant, ils ont un sens certain, et trop nombreux sont ceux qui l'oublient.
    Car les yeux ne peuvent pas mentir...
    Quand les lèvres se tordent en un faux sourire, quand les mains s'enlacent avec hésitation, ou quand les bouches embrassent sans plaisir, les yeux, eux, ne parviennent pas, et ne parviendront jamais, à se parer d'une gentillesse, d'une tendresse ou d'une bonté, qui n'existent pas chez leur hôte.
    L'Illusionniste était bien placé pour le savoir.
    Car s'il était la bonté et la sagesse mêmes, il n'en était pas moins confronté, jour après jour, aux leurres et aux mirages. À la duperie, aussi. Et il était d'ailleurs un maître en la matière.
    L'Illusionniste avait deux filles. Deux filles au cœur pur et naïf, qu'il voulait à tout prix prévenir des faux-semblants, et préserver de la fausseté et des manigances des pires hommes que la Terre devait supporter. « Les yeux sont le miroir de l'âme » leur répétait-il encore et encore. « Souvenez-vous en toujours, mes trésors ».
    Hélas, lorsqu'on est petite fille, on se moque bien des dictons, et beaucoup de recommandations s'envolent à la minute où elles sont entendues. Alors, on se laisse bercer par d'autres mots, convaincre par d'autres sourires. On aime accorder sa confiance. Aux gens. Au temps. À tout et à tout le monde...
    — Montre-moi encore, papa ! S'il te plaît, s'il te plaît...
    L'Illusionniste ajustait sa plus belle veste sur ses épaules, celle qui était bleu foncé comme la nuit, quand une petite tornade de boucles blondes avait fondu sur lui.
    Il baissa les yeux.
    Sa plus jeune fille, Rose, entoura ses jambes de ses bras et leva vers lui un regard implorant et irrésistible. Elle avait les cheveux de la couleur des blés sous le soleil, un petit nez mutin, les joues roses et les lèvres aussi rouges que les fleurs des rosiers qui poussaient dans le jardin.
    L'Illusionniste secoua négativement la tête, soupira, puis finit par laisser échapper :
    — Ah ! Petite magicienne, je ne peux rien te refuser !
    Il fit quelques gestes amples des bras, montra clairement ses paumes. Il ne tenait rien du tout entre ses doigts, Rose s'en assura en sourcillant. Dans un mouvement théâtral, il leva les mains, prononça de drôles de mots et cacha sa main derrière l'oreille de la petite fille. Une seconde après, il lui présentait un joli foulard rouge, juste sous son nez.
    — Oh ! D'où est-il venu ? C'est magique ! s'extasia Rose en observant le foulard, ravie.
    — Oui, c'est magique, confirma son père. (Il remarqua le regard brillant de sa fille.) Prends-le celui-là, ma jolie Rose. C'est un cadeau.
    Rose écarquilla des yeux émerveillés. Elle serra le précieux tissu dans ses petites mains et se blottit contre son père, qui l'embrassa sur le front. Puis elle se précipita vers sa grande sœur, bondissant de joie à l'idée de lui faire voir le beau foulard que leur père avait fait apparaître par magie. Rien que pour elle.
    Mais Blanche, l'aînée, n'était pas aussi impressionnée, ou impressionnable, que la cadette.
    Elle observa le carré de tissu carmin, haussa les épaules et tapota gentiment le bras de Rose. Sans piper mot, elle retourna ensuite auprès de sa mère qui reprisait une veste élimée de son époux, à la lueur d'une vieille ampoule à incandescence.
    Devant le peu de réaction de sa sœur, Rose leva un sourcil interrogateur. Mais elle n'insista pas. Blanche avait toujours été aussi taciturne que Rose était gaie... C'était ainsi, les deux sœurs avaient des caractères et des âmes parfaitement contraires. La plus jeune était aussi rayonnante que le jour, aussi bavarde que le pinson des arbres en plein été, et aussi pleine d'espoir que l'aube qui se lève. Et la plus grande... Elle était belle comme une nuit de pleine lune, silencieuse et mystérieuse comme la chouette harfang qui survole les neiges d'hiver, et aussi sage que les étoiles qui veillent sur le monde. Malgré leurs différences, Blanche et Rose s'aimaient plus que tout et étaient inséparables.


    Alors, tentés?