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[Livre] Nils & Zena #1 L'homme au cigare

 

Je remercie les éditions sarbacane pour cette lecture

Nils et Zéna, tome 1 L'homme au cigare.jpg

Résumé : Après une journée à jouer aux cartes dans la cabane perchée qui domine leur cité, Nils et Zéna sans oublier Kraï partent en expédition dans un hangar à l'abandon, au fond de l'impasse.
Ils découvrent, caché dans le sous-sol, un stock de vêtements Benzine, marque très prisée par les jeunes ; ça sent la contrebande...

 

Auteur : Sylvie Deshors

 

Edition : Sarbacane

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 01 mars 2017

 

Prix moyen : 11€

 

Mon avis : Avec ce roman, on découvre non seulement une nouvelle histoire mais aussi une nouvelle collection sarbacane avec Pepix noir, destinée aux 11 – 14 ans. Cette nouvelle collection me semble être tout à fait ce qu’il manquait pour cette tranche d’âge un peu entre deux eaux, où on devient trop grand pour les pepix mais où on manque encore peut être un peu de maturité pour s’attaquer à la collection Exprim’ (Et c’est ça qui génial avec les livres, c’est qu’ils attendent patiemment qu’on ait l’âge, la maturité ou parfois même seulement l’état d’esprit pour les lire).
J’ai trouvé qu’on avait ici une écriture moins élaborée que dans les Exprim’, avec des phrases plus simples, mais qui aborde des sujets plus sérieux que les pepix.
Ici, le sujet est celui de la contrebande, mais aussi des voyous de quartiers qui font la loi et semblent agir en toute impunité, se croyant tout puissant alors qu’ils ne sont que du menu fretin, manipulés par un réseau autrement plus important qu’eux.
J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur qui va droit au but et qui n’alourdit pas le texte avec des descriptions qui n’en finissent pas. Ici, elles sont limitées au strict nécessaire pour planter le décor qui va appuyer l’histoire. A l’imagination des lecteurs d’ajouter les détails.
Lorsque j’ai lu la description du livre, je craignais que les illustrations de style manga ne soient trop présentes, mais non, elles sont bien dosées, en plus d’être bien réalisées et éveille l’intérêt sans pour autant éclipser le texte.
26BGMRNcb5ipUtdT2.gifDu coté des personnages, j’ai beaucoup aimé Nils. Il n’hésite pas une seconde à aider et à protéger Zena, même lorsqu’il la désapprouve. Il n’est pas téméraire de lui-même, il a l’air plutôt sérieux et responsable.

 

 

 

 

 

J’ai aussi beaucoup aimé Kraï qui a un satané caractère et comprend bien plus de xTiN0AbvWJ7cJMw1xu.gifchose que ne le devrait un corbeau.

J’ai eu plus de mal avec Zena que j’ai trouvée arrogante et inconsciente. Elle agit sur des coups de tête, sans réfléchir aux conséquences de ses actes et en entrainant Nils dans ses embrouilles, n’hésitant pas à le faire culpabiliser pour qu’il cède à ses caprices. Le pire est que quand les choses tournent vinaigre, elle n’est pas plus tôt sortie des ennuis qu’elle y replonge aussitôt…

Quant à l’homme au cigare et au commandeur, on ne sait pas grand-chose d’eux à part que ce sont des malfrats et qu’ils sont détestables.

La fin du livre clôt l’histoire principale du tome 1 tout en titillant la curiosité au sujet d’un personnage énigmatique : le commandeur.
On ne peut qu’avoir envie de continuer la série pour en savoir plus sur lui et sur son mystérieux manoir !

Un extrait : Le pavillon de Zena ne se distingue pas des autres alignés de chaque côté de l’impasse Beauséjour ; comme eux, il est décrépi et entouré d’un jardin. Ce soir, la grande barre d’immeuble qui le domine paraît encore plus grise et triste que d’habitude. Emportés par le vent, les stores frappent et claquent les façades.
Nils jette un coup d’œil blasé sur la fenêtre de la chambre qu’il partage avec ses frères, au 13ème étage de la barre d’immeuble. Avant, songe-t-il, au lieu que les appartements soient empilés comme des cartons, on construisait des quartiers à plat en y plantant des arbres…

Il suit Zena à l’intérieur du pavillon :

- J’allume un feu ?

- Plus de bois, répond Zena, laconique.

Nils lorgne avec regret la cheminée éteinte. Dans le jardin, la tempête explose. Il insiste :

- Et le tas derrière l’atelier de ton père ? Y en a plein !

- Si tu y touches, tu finiras découpé à la scie électrique.

- Je préférerais la tronçonneuse, c’est plus rapide !

- Mon père ne te laissera pas le choix. Tu ne pourras plus mettre les pieds ici, plus question de piquer l’ordi de ma sœur et …

- Stop ! Parle pas de malheur.
Zena hausse les épaules :

- Je sais où trouver des bûches.

- Génial ! Où ?

- Au fond de l’impasse, dans le sous-sol du vieil entrepôt.

A l’entrée de l’impasse, un imposant Manoir tarabiscoté se dresse sur le boulevard – mais à l’autre bout, il n’y a rien qu’une vieille usine délabrée, et le terrain vague qui longe le canal.

- L’entrepôt ? Il est fermé par une grosse chaîne.
- Et un cadenas à chiffres, je sais. Je les ai vus.

Zena plisse les yeux :

- Je ne suis pas idiote. Mais c’est plein de bois sec, et on peut y accéder. Treize rangées de bûches débitées à la même longueur nous attendent sagement, bien visibles par le soupirail ouvert. Ma main à couper qu’il y en a autant d’empilés dans l’ombre.
Nils sait qu’il peut se fier à l’exceptionnelle mémoire photographique de Zena. Ce qui réduit les risques.

- D’accord, on y va. On prend la remorque ?

- Tu veux les porter sur ton dos, peut-être ?

 

 

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