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[Livre] Ash Princess – T02 – Lady Smoke

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Lecture terminée le : 21 mars 2020

 

Résumé : Le Kaiser a tué la mère de Theodosia quand celle-ci n'était encore qu'une enfant. Après dix ans de torture et de privations, Theodosia s'est relevée, décidée à reprendre sa place de reine. Alors qu'elle vient de fuir la cour du Kaiser, emmenant en otage le prince héritier, la jeune reine du feu fait face à son destin de femme de pouvoir : évitant les pièges de ses ennemis, elle va devoir fédérer autour d'elle un royaume moribond et éclaté.Pour renverser définitivement le Kaiser, Theodosia devra faire appel à sa meilleure arme : son intelligence.


Auteur : Laura Sebastian

 

Edition : Albin Michel

 

Genre : Young Adult, Fantasy

 

Date de parution : 24 Avril 2019

 

Prix moyen : 19€

 

Mon avis : Je ne sais plus qui ou quoi m’a induit en erreur, mais j’étais persuadée qu’il n’y avait que deux tomes à cette histoire.
Du coup, je termine ma lecture terriblement frustrée de ne pas avoir le fin mot de l’histoire, mais en même temps je suis contente d’avoir encore un tome à passer avec les personnages parce que je n’avais pas très envie de les quitter si vite.
Dans ce tome, Theodosia a fort à faire.
Si elle est reine d’Astrée, à son âge elle est considérée comme une enfant et bien trop de personnes semblent penser qu’ils vont pouvoir diriger à travers elle.
Si Theodosia marche un peu sur des œufs et évite de dire le fond de sa pensée au risque de perdre tous ses alliés potentiels, elle n’a pas survécut dix ans aux mains du Kaiser pour être réduite au silence à présent qu’elle s’est évadée.
En revanche, elle est un peu naïve en ce sens où elle semble penser qu’elle peut mener cette guerre sans rien sacrifier.
Si je n’aime pas les manières de sa tante, celle-ci n’en dit pas moins les choses comme elles sont : il y aura fatalement des morts et peut être parmi ses proches que ce soit ceux qu’elle appelle toujours « ses ombres » ou le prince Soren qui ne cesse de passer du statut d’allié à celui de prisonnier.
Theodosia évolue beaucoup dans ce tome, ce qui est normal au vu des circonstances.
Elle a du mal à faire une croix sur Cress et pourtant leur dernière entrevue ne laisse guère de doute sur la manière dont va finir leur relation. Malgré ses réticences, je crois que Theodosia en a pleinement conscience.
Si elle est libre, Theodosia n’est pas hors de danger pour autant. Comme on peut s’en douter, le Kaiser est prêt à tout pour la récupérer et l’allié chez qui elle trouve refuge ne me parait absolument pas digne de confiance.

Theodosia est entourée de requins qui complotent tous pour leurs propres intérêts et cherchent le meilleur moyen de tirer profit d’une alliance avec la reine.

Ils m’ont d’autant plus exaspérés que s’ils se réunissaient tous sans chercher systématiquement à entuber les autres, le Kaiser ne tiendrait pas une semaine face à une telle coalition.
J’ai bien aimé que le sujet de la maladie des mines soit développer et qu’on voit ainsi que les choses sont bien plus complexes que tout ce que Theodosia et son entourage aurait pu imaginer.

Theodosia elle-même sent que quelque chose est en train de changer en elle, en rapport avec le feu.
J’ai hâte de voir comment ce don naissant va se développer et comment est-ce qu’il va influer sur les actes de Theodosia dans la reconquête de son royaume.
La fin nous laisse vraiment dans l’expectative avec un personnage dans une situation dangereuse et une Theodosia qui semble sur le point d’embrasser son destin.
Et je pense que ça va faire tout drôle à tous ceux qui s’obstinent à la traiter comme une enfant !

 

Un extrait : Je me réveille en nage. Les draps trempés de sueur me collent aux jambes. Mon estomac se soulève et menace de se vider mais je ne crois pas qu’il contienne grand-chose, sauf les quelques bouts de pain que j’ai avalés la veille au soir. Je me redresse sur mon séant, la paume plaquée sur le ventre, pour calmer mes nausées. Je cligne des paupières pour accoutumer mes yeux à l’obscurité ambiante.

Il me faut un moment pour comprendre que je ne suis ni dans mon lit, ni dans ma chambre, ni même dans le palais. L’espace est bien plus restreint, le lit à peine plus qu’une étroite couchette pourvue d’un matelas ridiculement mince, de draps élimés et d’une simple couverture. Mon estomac bascule sur le côté et tangue avec une telle force que la nausée me prend, jusqu’à ce que je me rende compte que ce n’est pas mon estomac du tout — c’est la chambre elle-même qui se balance. Mon estomac ne fait que relayer le mouvement.

Peu à peu, je retrouve le fil des événements des deux derniers jours. Le cachot, le procès du Kaiser, Elpis expirant à mes pieds. Je me souviens que Søren m’a sauvée mais qu’il a été aussitôt fait prisonnier. Je chasse cet incident de mon esprit aussi vite qu’il m’est revenu. J’ai bien des raisons de me sentir coupable: avoir rendu possible la capture de Søren ne doit pas en faire partie.

Maintenant tout est clair. Je suis à bord du Fumée. Nous nous dirigeons vers les ruines d’Englmar, première étape de notre reconquête d’Astrée. Je suis seule dans ma cabine, en sécurité, tandis que Søren est enchaîné à fond de cale.

Je ferme les yeux et me prends la tête à deux mains: sitôt mes paupières baissées, le visage de Cress apparaît, flottant dans mon champ de vision, tout en joues roses, en fossettes et en grands yeux gris, tel qu’il était le jour de notre première rencontre. Mon cœur se serre dans ma poitrine lorsque le souvenir me revient de la petite Cress, et de la petite Theo — qui s’était agrippée à elle car la fille du Theyn était, dans le cauchemar qu’était devenue son existence, son seul espoir de survie. Cette vision n’est que trop vite remplacée par l’effrayant visage de notre dernière entrevue, la haine scintillant dans son regard gris et froid et sa gorge carbonisée dont la peau se détache en lambeaux.

Cress n’aurait pas dû survivre à l’encatrio. Si je ne l’avais pas vue de mes propres yeux surgir des profondeurs de la prison, je n’aurais pas cru cela possible. J’en suis en partie soulagée, même si je n’oublie pas le regard que Cress m’a lancé en proclamant qu’un jour, elle anéantirait Astrée.

 

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