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[Livre] La piste noire

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Résumé : Au nord de la Suède, au bord d'un lac gelé, un pêcheur découvre dans une cabane abandonnée le cadavre torture d'une femme. La belle Inna Wattrang était la porte-parole de Mauri Kallis, un célèbre industriel à la tête d'une multinationale minière dont l'ascension et la réussite fascinent le pays. Les indices sont minces et les deux inspecteurs de la PJ de Kiruna font appel à l'ex-avocate Rebecka Martinsson, devenue procureur auxiliaire, pour tenter d’élucider les relations troubles qui semblent unir Kallis à son employée. Mais derrière le meurtre d'Inna se profile un univers de mensonges, de haines et de faux-semblants ou le Mal se tient à l'affut comme un corbeau noir.

Auteur : Asa Larsson

 

Edition : Le livre de poche

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 3 septembre 2015

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : Pour l’instant, je dois dire que ce tome est certainement celui que j’ai le moins apprécié de tous les livres mettant en scène Rebecka Martinsson (j’ai lu les 5 disponibles).
Déjà, ce qui est pour moi un énorme point noir est la quasi-absence de Rebecka de l’affaire. Elle fait quelques apparitions, donne quelques pistes de recherche en fonction de découvertes qu’elle fait en servant tout bonnement de documentaliste aux flics, mais à part ça, c’est à peine si on parle d’elle. Je veux bien qu’elle se remette d’un moment très difficile, qu’elle prenne ses marques dans un nouveau métier, mais tout de même, la série est fondée sur elle et là, je me suis sentie flouée.
En plus, si au début j’ai beaucoup aimé le côté puzzle de l’enquête avec toutes les difficultés que rencontrent les policiers pour s’entretenir avec les témoins qui ne sont absolument pas coopératifs, j’ai trouvé que plus on avançait dans le temps, plus l’histoire manquait de cohérence. On n’est pas ici dans un livre de science-fiction, alors la minette qui a tout vu et tout compris avant tout le monde parce qu’elle a un don de voyance, c’était à la limite du ridicule. Qu’il y ait un personnage qui verse dans le mystique, qui croit vraiment avoir un pouvoir, pourquoi pas, mais que toute une partie du livre s’appuie sur ça, là je dis non, pas dans un thriller se déroulant dans le monde réel !
Le coupable, pour moi était évident. J’hésitais entre deux dans les premières pages, mais il a très vite été clair que seul l’un des deux avait assez de sang froid pour être responsable.
Les passages entre passé et présent, qui aurait pu être si intéressants, sont gâchés par le passé d’un des personnages qui ne sert à rien dans l’enquête et dont on ne comprend pas vraiment l’histoire qui reste sans réponse sur certains points.
La fin est pleine d’action, c’est vrai, mais j’ai eu l’impression de tomber en plein film d’action américain à gros budget et ça m’a un peu gâché le plaisir, parce que si je voulais ce genre de fin, je ne lirai pas une auteur suédoise qui m’a habituée à des fins glaçante se déroulant pratiquement en huis-clôt.
La seule chose qui remonte un peu la note du livre, c’est l’écriture d’Asa Larsson, qui est toujours aussi plaisante, et le fait que, l’ayant déjà lu avant, je sais que le tome suivant va revenir à ce qui m’a plu chez elle et que ce tome-là n’était donc qu’un égarement temporaire.

 

Un extrait : L’officier de police Anna-Maria Mella et son collègue Sven-Erik Stålnacke arrivèrent sur les lieux à minuit moins le quart. Ils avaient emprunté deux motoneiges à la station touristique d’Abisko. L’un des deux était équipé d’une luge. Un guide de montagne leur avait proposé son aide. Il conduisit les deux inspecteurs sur place dans le blizzard et la nuit.

L’homme qui avait découvert le corps attendait à la station touristique. Il avait déjà été entendu par la brigade mobile qui était arrivée la première.

La réception était fermée quand Leif Pudas avait rejoint la station. Le personnel du pub avait mis un certain temps à le prendre au sérieux. On était samedi soir et les serveurs avaient l’habitude de voir des touristes habillés n’importe comment. Il n’était pas rare qu’ils boivent une bière en sous-vêtements après avoir retiré leur combinaison. Leif Pudas avait débarqué vêtu d’une doudoune qui lui arrivait à peine au nombril et d’une paire de caleçons longs sur la tête en guise de turban.

Il avait fallu qu’il éclate en sanglots pour qu’ils comprennent que quelque chose de grave s’était produit. Ils l’avaient écouté raconter son histoire et l’avaient surveillé en attendant l’arrivée de la police.

Il prétendait avoir trouvé une femme morte. Il dut leur répéter plusieurs fois que ce n’était pas dans son arche qu’il l’avait trouvée. Ils pensèrent malgré tout qu’il s’agissait probablement d’un homme qui avait tué son épouse. Personne n’avait osé le regarder dans les yeux. Il était tout seul dans son coin en train de pleurer sans déranger personne quand la police était arrivée.

Il s’était avéré impossible de délimiter un périmètre autour de l’arche, la tempête emportait les bandes de plastique jaune et noir au fur et à mesure qu’on essayait de les fixer sur leurs piquets. Au lieu de cela, on avait dû les nouer autour de la cabane comme un paquet cadeau. Elles battaient maintenant furieusement au vent. Les experts de la police scientifique étaient arrivés et travaillaient à l’extérieur éclairés par les phares des scooters, et à l’intérieur dans la faible lumière dispensée par une lampe à gaz.

On ne pouvait pas rentrer à plus de deux dans la cabane. Pendant que les techniciens faisaient leur boulot, Anna-Maria Mella et Sven-Erik Stålnacke piétinaient dehors.

Ils ne pouvaient pas s’entendre à cause du blizzard et de leurs gros bonnets. Même Sven-Erik, qui mettait un point d’honneur à rester tête nue tout l’hiver, s’était résigné à porter une chapka à oreilles. Ils se parlaient en hurlant et en gesticulant comme deux gros bonshommes Michelin dans leurs combinaisons.

« Regarde ça. C’est dingue ! »

Elle ouvrit les bras comme on déploie une voile. C’était une petite femme et elle ne pesait pas très lourd. La glace avait fondu dans la journée et regelé dans la nuit pour se transformer en un miroir lisse. Le vent la poussa et elle commença lentement à glisser.

Sven-Erik éclata de rire et fit mine de la rattraper avant qu’elle ne s’en aille de l’autre côté du Torneträsk.

 

Petite déception 2 étoiles.jpg

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