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[Livre] Et soudain tout change

 

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Résumé : Pour sa dernière année de lycée, Camille a enfin la chance d'avoir ses meilleurs amis dans sa classe. Avec sa complice de toujours, Léa, avec Axel, Léo, Marie et leur joyeuse bande, la jeune fille découvre ce qui fait la vie. À quelques mois du bac, tous se demandent encore quel chemin ils vont prendre. Ils ignorent qu'avant l'été, le destin va leur en faire vivre plus que dans toute une vie... Du meilleur au pire, avec l'énergie délirante et l'intensité de leur âge, entre espoirs démesurés, convictions et doutes, ils vont expérimenter, partager et se battre.

 

Auteur : Gilles Legardinier

 

Edition : Pocket

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 5 mars 2015

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : J’ai bien aimé ce livre, mais je crois que je préfère quand l’auteur s’en tient au registre de l’humour.
Ici, il mêle humour et émotions et, s’il est vrai que le texte est bien écrit, j’ai eu l’impression de relire une histoire mainte et mainte fois racontée.
Sans dévoiler le bouleversement qui va toucher la bande (il y en a peut-être encore pour être surpris), on retrouve ce schéma dans un nombre incalculable de livre jeunesse (là encore, je ne vais pas en citer, sinon je vous dévoile tout ou presque).
L’histoire se lit facilement, les émotions sont présentes, mais voilà, c’est un peu toujours la même chose.
Après, le pauvre Legardinier n’y est pour rien, il a peut-être écrit son histoire avant les quelques livres faits sur le même schéma, mais comme je le lis après les autres, c’est lui qui trinque !
J’ai aussi plusieurs fois regretté que des scènes commencée dans un chapitre ne soient jamais terminée (ainsi on ne sait pas comment la prof de dessin réagit à la disparition du dossier d’inscription, comment les filles sont finalement descendues du toit…). Ce ne sont presque que des anecdotes, mais on a l’impression d’avoir eu des commencements d’idées de scènes jetées sur le papier sans être menée jusqu’au bout.
Au niveau des personnages, j’ai bien aimé la manière dont l’auteur décrit les adolescents. A la fois immature et parfois tellement conscient de ce qu’ils ont à faire et des décisions qu’ils doivent prendre. Jamais noir ou blanc. Par exemple, Camille a honte du nouveau métier de son père qu’elle trouve dégradant par rapport au métier qu’il exerçait avant mais leur conflit ne tourne qu’autour des gâteaux que celui-ci achète.
Ici, je trouve qu’ils sont tous les deux en tort : Camille est un peu orgueilleuse et méprisante envers le métier de son père, métier qui les fait pourtant vivre sa famille et elle. D’un autre côté, son père traite un peu trop par-dessus la jambe les menaces dont elle est victime à cause de son métier.
Pour les gâteaux, c’est pareil : Camille sait où est l’argent, à l’autorisation de sa mère pour en prendre et peut donc aller s’acheter ses gâteaux bio et allégés ; d’un autre côté, son père, qui ne fait que ces courses-là, pourrait faire l’effort de glisser un ou deux paquets des gâteaux qui plaisent à sa fille au lieu de n’acheter que pour lui et son fils.
Dans tout le roman on est dans cette optique : les ados n’ont pas forcément raisons, mais les adultes non plus.
Comme je l’ai déjà dit, j’ai bien aimé ce livre qui est bien écris et dans lequel les émotions sont présentes et justes (Il a réussi à me faire pleurer) mais de cet auteur, je préfère les titres comme « ça peut pas rater ».

 

Un extrait : Quand on s’est installés en salle de maths pour le contrôle, Tibor n’était pas là, et je n’étais pas la seule à me demander ce qu’il mijotait.

— Quelqu’un a vu mon imper ? a demandé Axel.

Ceux qui, dans le brouhaha ambiant, ont entendu la question ont secoué la tête négativement.

Mme Serben, la prof, sort les sujets de son sac. Je ne vois pas bien ce qui pourrait nous éviter le contrôle, d’autant que l’établissement ne prend plus en compte les alertes à la bombe parce qu’on en a eu jusqu’à trois par jour… Léo a vu Tibor juste avant de monter, et ses derniers mots ont été : « Je vais vous sauver. » J’ai peur. Les garçons attendent le feu d’artifice avec impatience, Mélissa dessine des cœurs, Maeva pleure toujours sur son sort, Sabrina se remet de la crème sur les mains et la prof distribue les feuilles. Au premier coup d’œil, ça a l’air coton.

Tout à coup, la porte s’ouvre brutalement. Un homme apparaît. Il porte un turban qui lui cache le visage, fait avec une écharpe rose et jaune, et un imperméable trop grand dans les poches duquel il semble pointer deux armes.

— C’est une prise d’otages !

L’accent pseudo sud-américain est pathétique. Un mélange de stupeur et de joie incrédule se répand dans la classe. Il reprend :
— J’exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques du monde, et j’exige aussi que vous reportiez cette interro, disons à jeudi prochain. Sinon, je tue une fille ! Tiens, celle-là, avec les gros nénés.

Il désigne Clara qui, du coup, se regarde la poitrine, contente. Pas facile d’être un preneur d’otages crédible en étant camouflé dans une écharpe rose et jaune. Ça fait plus gay pride que héros libérateur. Évidemment, cette quiche d’Inès a quand même pris ça au premier degré et s’est à moitié évanouie. Mme Serben sourit et répond :

— Lanski, vous faites perdre du temps à vos camarades. Retirez-moi ce déguisement ridicule et dépêchez-vous de vous installer.

— Mais madame, je suis un combattant de la liberté !

— Tibor, ne m’obligez pas à hausser la voix. Vous avez du travail. Si vous continuez, je vous retire cinq points.

Si elle fait ça, il aura 15. C’est sûr, il va s’immoler près de la cuve à fioul et tout le bahut partira en fumée.

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