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[Livre] London Panic

 

Je remercie les éditions Sarbacane pour cette lecture

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Résumé : Lucie n’aurait jamais dû entrer en guerre ouverte contre sa prof d’anglais : la voilà privée du voyage scolaire à Londres dont elle rêvait.
Tant pis : ce voyage, elle le fera, coûte que coûte ! Quitte à vendre son âme (ou presque) à un mystérieux camarade de classe – l’étrange et peu loquace Abu - , quitte à s’improviser baby-sitter dans la famille farfelue d’un authentique lord anglais, quitte à courir aux quatre coins de Londres sur la piste d’un petit prophète de 1m20, disparu en plein shopping !

 

Auteur : Marie Vermande Lherm

 

Edition : Sarbacane

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : 03 février 2016

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : Je ne sais pas comment les éditions sarbacane sélectionnent et travaillent les manuscrits qu’ils décident de publier, mais ça doit pas rigoler ! Parce que depuis que je lis leurs livres, j’ai été plus ou moins intéressée par le contenu de l’histoire, mais jamais déçue par la qualité du texte. Et c’est assez rare pour être souligné !

London Panic ne déroge pas à la règle. Bien que l’histoire soit racontée à la première personne, du point de vue d’une gamine de 16 ans issue d’un foyer à priori défavorisé, à aucun moment on ne tombe dans la facilité du langage incorrect, des erreurs de syntaxe ou de grammaire (bon sauf au début, mais la gamine fait exprès pour énerver sa prof d’anglais).
Ce n’est pas pour autant que l’écriture nous fait douter de l’âge de sa narratrice. Non. Elle utilise des mots familiers, des tournures d’adolescentes, mais tout est dans le dosage. Ce n’est ni trop, ni pas assez.
Coté personnages, Lucie est un peu une tête brûlée. Elle semble avoir tendance à agir sans trop réfléchir aux conséquences de ses actes. Après tout, elle décide d’aller à Londres sans appui financier, sans même un vrai appui parental puisqu’elle n’hésite pas à manipuler sa mère. Je la trouve à la fois inconsciente (sur sa manière de partir) et la tête très sur les épaules (elle s’adapte quand même vite et bien dans son rôle de baby-sitter).
Un que j’ai eu envie de baffer, même si on le voit peu, c’est lord Painswick. Non seulement, malgré la présence de l’intendante, il est incapable de prendre soin de ses fils et se débarrasse d’eux avec un soulagement certain sur quiconque veut bien s’en occuper (quitte à pourrir la vie de sa fille) mais en plus il se montre d’une cruauté intolérable avec son plus jeune fils. De toute évidence le petit garçon se languit de sa mère, il s’inquiète, pense sûrement qu’elle ne reviendra pas et au lieu de tenter de le rassurer, son père le rabroue en permanence dès qu’il essaie de parler d’elle.
Un autre que j’ai eu envie de baffer : Abu, le camarade de classe. Dès le départ son attitude ne m’a pas plu et encore, comme Lucie je n’ai pas tout compris à ce qu’il racontait. Au vue de la suite des évènements, j’aurais aimé que ce petit c** ait à faire face à des conséquences plus sérieuses.
Les situations s’enchaînent rapidement et il est presque impossible de deviner à l’avance ce qu’il va se produire, et comme on n’est pas dans un roman policier où on espère toujours trouver l’assassin avant qu’il ne soit dévoilé, c’est tant mieux. La surprise est totale et le rire toujours présent.
Encore un Sarbacane que j’ai lu d’une traite, incapable de le lâcher et de résister à la curiosité quand, à la fin de presque chaque chapitre, Lucie nous dit : Alors, après, il s’est passé quoi ?

Un extrait : Après, il s’est passé que ma famille a commencé à faire chier.
En tête de liste, Briac, mon frère.

- Aaaaaarhhh, Lucie, tu pues le curry…T’es allée bouffer chez des pak-pak !

Petite précision : mon frère a 12 ans, 12 kilos de trop et 12 de QI. On se croise aux heures des repas et on s’esquive le reste du temps. Au goûter, on s’embrouille entre deux tartines. J’ai essuyé mon couteau plein de chocolat sur le bord du pot.

- J’ai déjeuné chez Abu. Et il est pas paki, il est indien. Et toi je t’em…

- Les indiens et les pak-pak, c’est pareil, ils puent le curry !

- Et toi, tu pues quoi ?

Ma mère, qui venait de rentrer du boulot, a poussé un long soupir, presque un gémissement :

- Les enfants, du calme, j’ai une migraine épouvantable.

Là-dessus, elle a balancé son sac dans un coin et s’est vautrée sur une chaise sans même enlever son manteau.
Puis elle a pointé son index droit sur sa joue gauche.

- Lucie. Bisou.

Tu m’aurais vue me précipiter pour l’embrasser : Laura Ingalls.

- Bonsoir, ma petite Maman. Bonne journée ?

- Mon chef a juste été épouvantable. Briac ?

Index gauche, joue droite.
Mon frangin a gambadé jusqu’à elle en soulevant les deux côtés de son t-shirt du bout des doigts.

- Bonjour ma petite Maman chériiie ! Ca va bien ma petite Maman chériiie ?

Grillée. Je pensais avoir été plus naturelle dans mon élan d’affection.

- Te laisse pas arnaquer, Maman. Lucie trafique un truc pas net, je suis sûr. Elle passe son temps avec des pak-pak, maintenant. Ca pue, cette histoire. Ca pue le curry, même !

Il a eu un gros rire débile et je me suis retenue de lui étaler une louche de pâte à tartiner dans les cheveux.
Maman a attrapé une tranche de pain de mie qu’elle s’est mise à mâchouiller d’un air absent. Ca a dû lui redonner un peu d’énergie, car j’ai vu l’information de Briac faire peu à peu son chemin dans son cerveau.
Pile à l’arrivée dans le lobe frontal, elle a froncé les sourcils :

- C’est quoi cette histoire de pak-pak, Lucie ?

- Maman !

On ne choisit pas sa famille, désolée.

 

Commentaires

  • Ouh, je le note tout de suite ce roman !
    Il m'a l'air bien drôle, rien que l'extrait que tu as fourni m'a fait rire ! ;)
    En tout cas, super avis, tu me donnes vraiment envie de le lire. Et de découvrir tous les Sarbacane par la même occasion !
    Et puis, il y a forcément le fait que cela se déroule à Londres: je me fantasme cette ville à force de vouloir m'y rendre, alors ça m'aidera à m'en faire une nouvelle idée. ^^

    Abu, ce n'est pas le nom du petit singe qui accompagne Aladdin dans le dessin-animé Disney ?

  • Oh oui, tu peux y aller il est génial!
    Je n'ai pas encore été déçue par un sarbacane alors ça serait dur de t'en conseiller un en particulier!
    Et oui, Abu c'est bien le nom du petit singe d'Aladdin dans Disney...

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