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[Livre] Impératrice Orchidée T01 – La concubine

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Résumé : Devenir concubine de l'empereur de Chine, la jeune et jolie Orchidée en rêve pour arracher à la misère sa famille de petite noblesse, totalement ruinée.
Et elle pourrait ainsi échapper au mariage qu'on lui a arrangé avec un cousin débile. Mais elles sont des milliers de jeunes filles à l'espérer ! Elle tente malgré tout sa chance lorsque le palais annonce qu'il va recruter deux cents demoiselles pour les plaisirs du souverain... Sa beauté lui permet de figurer parmi les élues. Sans se laisser décourager par l'étiquette écrasante et rigide de la Cité interdite qu'elle découvre, ni par les humiliations venues de ses rivales et de l'impératrice douairière, Orchidée se lie avec un eunuque pour intriguer et rencontrer l'empereur.
Parvenue à la couche royale, elle apprivoise peu à peu cet homme malade et superstitieux et, par de longues conversations, s'initie aux affaires politiques. La naissance d'un fils lui assure bientôt une position solide...

 

Auteur : Anchee Min

 

Edition : J’ai lu

 

Genre : Historique

 

Date de parution : Mars 2007

 

Prix moyen : 8€

 

Mon avis : Nous avons ici le premier tome sur deux de la biographie romancée de Cixi qui fut la dernière impératrice de Chine et qui sera la vraie détentrice du pouvoir, de 1861 à sa mort en 1908 et ce malgré des débuts au rang le plus bas, celui de concubine du 4ème rang.
Tout aura commencé par la mort et la disgrâce de son père. Ruinée, la famille d’Orchidée s’installe chez un oncle qui ne rêve que de les voir partir pour louer leurs chambres à plus offrants. Pour leur permettre de rester, il exige le mariage d’Orchidée avec son fils, atteint de déficience mentale. La recherche par l’empereur de 200 jeunes femmes pour être, pour 7 d’entre elles ses épouses, et pour les autres, ses concubines, tombe donc à pic pour tenter d’échapper à ce mariage.
A son grand bonheur, Orchidée fait partie des élues et sa famille est couverte d’argent et de cadeaux impériaux qui la sort enfin de sa misère. Ne plus revoir les siens est une perspective difficile à accepter mais le jeu en vaut la chandelle pour Orchidée.
La voilà à présent au cœur de la cité interdite, avec son étiquette, ses codes et ses dangers.
Avec un époux quasiment impuissant, qui n’honorent quasiment jamais ses épouses et concubines, la grossesse d’Orchidée et la naissance de son fils déchaîne les jalousies. Alors qu’elle avait sympathisée avec Nuharoo lors de leur présentation à l’empereur, celle-ci se révèle être sa pire ennemie, distillant les servantes comme espionne dans les palais de ses rivales et n’hésitant pas à se servir de son rang pour leur rendre la vie impossible (ce qui coutera la vie à l’une des concubines).
S’il y a un reproche à faire à se premier tome, c’est d’avoir rendu Orchidée trop angélique : elle est la douceur incarnée. Or, pour arriver à survivre dans le panier de crabes qu’était la cour interdite et se hisser au rang qu’elle a occuper sous le nom de Cixi, il est fort à parier qu’elle ait montré moins de scrupules à écarter ses ennemis que ce que l’auteur veut nous le faire croire. Comme ce premier tome est axé sur la jeunesse de l’impératrice, j’attends de voir si l’auteur nous la dépeint toujours comme une fleur délicate dans le second tome, où on découvrira sa vie de souveraine.

Un extrait : Ce fut un hiver terrible. Après une tempête de neige, on découvrit des corps gelés dans les rues de Pekin. Je donnais tout ce que je gagnais à ma mère, mais cela ne suffisait pas à nos dépenses. Les prêteurs faisaient la queue devant la maison. La porte s’était plusieurs fois écroulée. Onzième oncle était mal à l’aise et son visage reflétait ses pensées. Je savais qu’il voulait nous voir partir. Mère fut engagée comme servante, mais congédiée dès le lendemain car elle était tombée malade. Elle devait se cramponner au lit pour se lever et sa respiration était rauque. Ma sœur Rong lui prépara une décoction de simples. En plus de feuilles amères, le médecin lui prescrivit des cocons de ver à soie. Une odeur désagréable imprégnait mes habits et mes cheveux. Mon frère Kuei Hsiang allait emprunter de l’argent aux voisins. Au bout d’un moment, personne ne lui ouvrit plus sa porte. Mère acheta des vêtements de deuil bon marché, une tunique noire qu’elle portait toute la journée.
« Tu n’auras pas à me changer si tu me trouve morte dans mon lit », me dit-elle.
Un après-midi, Onzième Oncle vint avec son fils auquel je n’avais jamais été présentée. Il s’appelait Ping, « Bouteille ». Je savais qu’oncle avait eu un fils avec une prostituée et qu’il le cachait parce qu’il était gêné.
J’ignorais que Bouteille était un arriéré.

 

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