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[Livre] Accords imparfaits

Il l'énerve...Elle l'exaspère...

Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

 

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Résumé : Quand Derrick rencontre Laura, cela fait des étincelles. Toutes sortes d’étincelles, de toutes les couleurs. Les deux jeunes gens savent qu’ils sont faits l’un pour l’autre, mais cela ne signifie pas pour autant qu’ils pourront s’entendre car pour eux, se disputer devient tout un art. Ni l’un ni l’autre ne savent s’ils auront un avenir ensemble ni même s’ils devraient s’y essayer.
Pourtant, ils vont s’efforcer d’abattre un à un les obstacles qu’ils se sont eux-mêmes employés à dresser pour découvrir ce qu’aimer veut dire…


Auteur : Rose Darcy

Edition : Artalys

Genre : Romance

Date de parution : 4 septembre 2013

Prix moyen : 14,90€

Mon avis : Le genre romance est difficile à écrire. Pas dans le style mais plutôt à cause du fait qu’il y a tant de romans de ce style sur le marché qu’il est difficile de trouver une approche originale.
C’est peut être parce que je lis peu de romances et beaucoup d’autres genres de littérature que je n’ai pas du tout accroché.
J’ai trouvé l’histoire banale et cousue de fil blanc. J’aurais apprécié plus de rebondissements plutôt qu’une quasi ligne droite vers l’épilogue.
J’ai trouvé l’écriture trop simpliste. Mais encore une fois c’est peut être parce que je lis beaucoup de genres différents dans lequel l’écriture est radicalement différente.
Les dialogues manquent un peu de naturel. Le récit m’a semblé bourré de clichés (la description de la fille sortant de l’eau en rejetant ses cheveux en arrière en arc de cercle et les disputes constantes entre les personnages et leur « conscience » étaient de trop et n’apportaient pas grand-chose à l’histoire à mon sens).
Au début du chapitre 5, on a droit à une « note de l’auteur » :
Note de l’auteur : la scène suivante se passe dans le salon puis la salle de bains. L’auteur précise à ses lecteurs curieux que la baignoire ici mise en scène est vide. Ben oui, des personnages trempés, ça le fait moyennement quand même ! Enfin, l’auteur laisse aux soins de la lectrice avisée (ou du lecteur) d’imaginer de l’eau ruisselant sur le torse nu de Derrick… *soupirs*.

Alors ce genre de choses, c’est carrément rédhibitoire pour moi. J’ai eu l’impression, à ce moment, de lire une fanfiction de twilight même s’il y en a de très bien écrites (et d’ailleurs un certain Edward est mentionné dans les pensées de l’un des personnages).
A un moment, le récit fait un bond dans le temps, à priori de plusieurs années, sans qu’aucun signe de ce bond ne soit donné, si ce n’est une remarque d’un des personnages.
De 8, les colocataires passent à deux sans que l’on sache ce qu’il est advenu des autres. Il y a un couple qui voulait s’installer ensemble, ce qui fait 4 disparus…

L’écriture s’améliore un peu à vers la fin, elle devient un peu plus fluide, et même si la fin est sans surprise, j’ai quand même pris plaisir à la lire.

Un extrait : « Qu’est-ce que c’est ? demanda Derrick.

— Ça, c’est un mot de ta voisine de chambre. Tu verras, elle en colle partout et nous refait la déco de la maison à coups de bouts de papier fluo », lui expliqua Lucas.

Le jeune homme décolla le post-it vert de sa porte et le fixa comme s’il était radioactif.

Chez moi…

Ben voyons ! pensa-t-il.

« Tu peux m’expliquer ? demanda-t-il à son ami en serrant la note dans son poing.

— C’est Smiley ! répondit Lucas en souriant.

— Smiley ?

— Le surnom de Laura, la plus jeune du groupe. Tu la rencontreras tout à l’heure. Tu vas l’adorer ! »

Rien que ça !

« Je te trouve bien sûr de toi sur ce dernier point. Tu me connais pourtant », lâcha-t-il, légèrement amer.

Derrick ne voulait plus adorer ni aimer personne.

Apparemment, c’est pas gagné !

Il souhaitait juste qu’on lui foute la paix. Partisan depuis la mort de sa mère de l’exposition minimale, il n’avait que peu d’amis, dont Lucas faisait partie. C’est pour ça qu’il était venu ici, vivre dans la maison que son ami avait hérité de sa grand-mère. Cette option avait semblé idéale à Derrick, avec un loyer modique, il pourrait subvenir à ses besoins en trouvant un job d’appoint le temps de terminer ses études et d’entamer sa formation. Un compromis qu’il était prêt à faire, lui qui ne ressentait pas le besoin de s’intégrer à un groupe, d’appartenir à quelque chose ou à quelqu’un. La solitude lui convenait parfaitement, lui offrant la liberté dont il avait tant besoin. Pas d’attaches, pas de complications, pas de souffrances. Derrick s’était retranché.

Et celui qui me délogera de là n’est pas encore né !

« Oh oui, je te connais ! reprit Luc’. Mais surtout, je la connais, elle.

— Développe, intima Derrick.

— Plus tard peut-être », rétorqua Lucas sur un clin d’œil.

Derrick enfonça le post-it écrit par Laura dans la poche de son jean, sans plus y prêter attention. Alors qu’il poursuivait la visite de sa nouvelle maison, une affirmation de la jeune femme se mit à tourner en boucle dans son esprit.

Chez moi.

Une part de lui ne put s’empêcher de savourer ces deux petits mots qui avaient perdu tout leur sens à ses yeux quelques années auparavant.

Chez moi.

Si seulement…

Après avoir fait le tour des étages, Lucas conduisit Derrick au sous-sol. Ils étaient à mi-chemin dans le couloir menant à la buanderie quand ils discernèrent des voix provenant de la pièce dont la porte était ouverte. Comprenant qu’on y parlait de Derrick, Lucas fit signe à ce dernier de continuer à avancer en silence. Le jeune homme tendit malgré lui l’oreille et décela deux voix féminines. Il reconnut celle de Juliette, la copine de Lucas qu’il avait déjà rencontrée. Quant à la seconde, elle ne lui était pas familière, non plus que l’électricité qui parcourut sa colonne vertébrale lorsqu’il entendit son prénom prononcé par elle.

« Non, tu me fais marcher ! s’exclama Laura.

— Je te jure que non, se défendit Juliette.

— Nan, je ne te crois pas.

— C’est la stricte vérité.

— Et tu penses qu’il va se pointer avec ses lunettes à double foyer et son costume aux couleurs passées qui sent la naphtaline ?

— Il est loin de ressembler à son célèbre homologue, tu peux me croire. Je dirais même qu’il est plutôt canon, si tu veux mon avis.

— Ouais… m’enfin, avoue quand même qu’il est difficile de croire que des parents aient pu appeler leur enfant, de leur propre volonté, Derrick. Pas après avoir subi la série ô combien soporifique ! Ça me dépasse !

 

— Et pourtant, ils l’ont fait », coupa Derrick, glacial, dans le dos de Laura.

  

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