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[Livre] Les yeux de l'esprit

Quand on ne trouve aucune réponse rationnelle, peut être faut-il se tourner vers d'autres voies

Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

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Résumé : Un soir d’hiver, la jeune Lina Ben Slimane et son professeur de physique s’attardent dans leur lycée pour revoir une leçon. C’est alors qu’un violent orage se déchaîne et plonge la ville dans le noir. Pendant qu’ils essaient de quitter l’établissement, des monstres sortent de la remise et agressent le professeur. On le retrouve sérieusement blessé le lendemain matin. La police mène l’enquête mais n’y comprend rien. Lina, qui a été retrouvée endormie dans la remise, ne peut pas l’aider car elle a perdu la mémoire. Un peu plus tard, par une nouvelle nuit d’orage, une paire d’yeux maléfiques apparaît dans sa chambre. C’est pour la jeune fille le début d’une plongée dans l’épouvante.

Auteur : Ahlem Elj

Edition : Artalys

Genre : fantastique

Date de parution : 10 décembre 2014

Prix moyen : 14,90€

Mon avis : On m’a informée que l’auteur ne parle pas très bien le français et, bien que l’éditeur ait fait un travail formidable de correction, le style est un peu lourd, très scolaire. Le récit semble être écrit par un adolescent surtout du fait du peu de naturel des dialogues et l'irrationalité des situations.
L’histoire en elle-même est bien trouvée et intéressante même si le scénario aurait nécessité une reformulation complète pour être vraiment prenant.

Mais justement, parlons de l’histoire. Dès le départ j’ai trouvé le flic en charge de l’enquête inutilement agressif avec le pauvre gosse qui remplace le concierge et qui a rien demandé à personne (en plus un flic qui s’appelle Chrerif…Sheriff… vous suivez ? Non ? Y’a que moi ?…Remarquez on m’a toujours dis que j’avais un sens de l’humour aussi tordu qu’un bouclier après un duel…). Par la suite, il se calme (enfin un peu, parce que des fois ça lui reprend… un peu lunatique le bonhomme).
Ce qui m’a étonnée, c’est qu’au vu des blessures du professeur, et du fait qu’il crie au monstre, personne ne s’interroge sur un éventuel traumatisme suite à une rencontre houleuse avec une sale bête (l’auteur parle de loups, de sanglier… et il doit bien avoir des chiens errants…). Quant à la gamine, personne ne met vraiment en doute sa parole alors que ce qu’elle dit au début du livre est clairement impossible.
Et plus l’histoire avance, plus on a l’impression que tout le monde a des œillères… Bon les flics, ok, c’est normal (Mais non, j’ai rien contre les flics….) mais les parents bon sang ! Les parents ! Ils voient bien que quelque chose ne va pas et que ce quelque chose est tout sauf naturel, leur fille leur parle de choses effrayantes. Ils ne peuvent que constater que son attitude devient de plus en plus « bizarre » mais non, tout va bien, on n’envisage pas le coté surnaturel parce que « ça va contre nos principes »….

Bref, il va leur falloir un sacré moment pour ouvrir les yeux, et encore si on peut dire ouvrir… Disons soulever très légèrement une paupière en maintenant l’autre œil obstinément fermé.
Quant à la fin, mais la fin « FIN » The end quoi, les dernières phrases du livre… (Non je précise parce que la fin pas tout à fait fin, j’avais rien vu venir), je le voyais venir gros comme un 38 tonnes lancé à 130km/h sur l’autoroute à contresens… Faut dire que je suis très perspicace… Une Sherlock Holmes en jupon, Bones et Castle peuvent aller se rhabiller et je vous parle même pas de l’équipe d’esprit criminel… Des petits joueurs…
Et… Oui OK… Aussi parce que le livre est un tome 1 et qu’il faut bien qu’il y ait matière à un tome 2 !


Un extrait : « Dites-moi, s’il vous plaît monsieur. Qui d’habitude arrive le premier au lycée ?

— Le concierge, évidemment ! répondit l’homme aux cheveux blancs.

— Pouvez-vous nous l’appeler ?

— Oui, bien sûr. Tout de suite. »

Sur ces mots, le directeur s’éloigna de quelques mètres. On le vit faire un signe de main à un jeune homme qui se tenait loin, tout proche de la porte d’entrée des élèves. Celui-ci arriva en courant. Il avait certainement entendu parler de la nouvelle. 

« Bonjour monsieur l’inspecteur, dit-il en reprenant son souffle.

— Vous êtes bien le concierge ? » demanda le policier étonné.

En fait, il ne s’était pas attendu à voir un jeune garçon d’une vingtaine d’années. Il portait un jean et une veste en cuir noir.

« Non, monsieur. Je suis son fils, Brahim. Je suis étudiant à la faculté de droit à Tunis. »

Et devant l’air interrogateur du policier, il expliqua pourquoi il se trouvait à la place de son père.

« Mon père est gravement malade, monsieur l’inspecteur. Il est à l’hôpital aujourd’hui. Je suis actuellement ici pour le remplacer et l’aider, jusqu’à ce qu’il se rétablisse. »

Brahim n’avait pas encore terminé de justifier sa présence lorsqu’un surveillant arriva et interrompit leur conversation :

« On vous appelle au téléphone, monsieur l’inspecteur.

— De la part de qui ?

— L’hôpital.

— Oh ! Veuillez m’excuser un moment, s’adressa-t-il à Brahim. Je ne serai pas long.

— Prenez votre temps, monsieur l’inspecteur », dit le jeune homme en haussant les épaules.

Le surveillant le conduisit au bureau du directeur. Il trouva le combiné du téléphone décroché. Il le mit à son oreille et s’assit devant la table.

« Allô ! L’inspecteur Chérif est à l’écoute.  

— Bonjour monsieur. Docteur Béchir à l’appareil.

— Bonjour docteur. Comment va le professeur Karim Dhaouadi ? Je suis impatient d’entendre des nouvelles. Cela m’aidera à progresser dans mon enquête. 

— Je vous comprends, monsieur l’inspecteur. On peut dire que son état est stable jusqu’à présent. Nous avons vu qu’il a été frappé hier soir par un objet contondant.

— Ah bon ! Pouvez-vous me dire l’heure exacte ?

— Euh... j’ai peur que non, je suis désolé. Pas maintenant, en tout cas ! Mais je peux confirmer que cela a dû se passer entre dix-huit heures et dix-neuf heures.

— C’est au moment de la coupure de courant !

— Je présume, oui.

— Merci, répondit l’inspecteur en prenant des notes dans son petit carnet de poche. Et cet objet contondant, pourrait-il être un bâton ou une barre de fer ?

— Je pense que c’est plus lourd. Il a quelques fractures dans ses côtes. De même, il a certainement reçu des coups sur le crâne. Son état est grave mais il survivra.

— C’est affreux !

— Oui. J’avoue que ses radios m’ont étonné.

— Quand est-ce que je pourrai l’interroger ?

— Je vous tiendrai au courant dès qu’il reprendra connaissance. Il est encore sous le choc.

— Merci encore une fois, docteur. »

Avant de raccrocher, le médecin se rappela une chose qui lui parut importante.

« Ah, écoutez, monsieur l’inspecteur ! dit-il en tirant une feuille de la poche de son tablier blanc. Il s’est à moitié réveillé pendant quelques secondes. Il a juste prononcé le nom d’une femme, Lina Ben Slimane.

— Lina Ben Slimane ! répéta l’inspecteur pour s’assurer que le nom était correct et le noter dans son carnet.

— Oui. C’est ça. Il s’est forcé à prononcer son nom deux ou trois fois. Cela me semble important. Enfin, peut-être.

— Sûrement, oui. Il n’a rien dit d’autre ?

— Non, rien. Je ferai de mon mieux pour qu’il reprenne conscience le plus tôt possible.

— D’accord. J’attends un coup de téléphone de votre part, si jamais il y a des nouvelles.

— Oui, bien sûr. Au revoir !

— À tout à l’heure ! »

Chérif raccrocha puis rejoignit son adjoint et le fils du concierge qui l’attendaient dans le hall.

« Eh bien, vous allez avouer la vérité ou non ? dit-il d’un ton menaçant au jeune Brahim.

— Mais, quelle vérité voulez-vous savoir ? Est-ce que vous me suspectez ?

— Non. Pas encore. Vous êtes, bien sûr, le dernier à avoir quitté le lycée, ou je me trompe ?

— Oui, c’est vrai, affirma Brahim éberlué.

— Quand êtes-vous parti hier ?

— Juste après la panne d’électricité.

— Vers dix-huit heures dix, à peu près ?

— Oui, environ.

— Vous n’avez laissé personne derrière vous?

— Personne, à ce que je sache. Il faisait si noir et froid ! J’ai seulement pu balayer le sol de l’administration car il y avait une lampe de secours qui l’éclairait. Et puis, j’ai verrouillé les deux grandes portes du lycée et je suis rentré chez moi.

— Qui pourra confirmer vos paroles ?

— Ma mère, mes voisins… Demandez-leur si vous voulez.

— On verra ça plus tard. Quand êtes-vous arrivé aujourd’hui ?

— Vers sept heures. J’ai eu un coup de téléphone m’annonçant que mon père a eu une crise. J’ai nettoyé quelques salles au rez-de-chaussée puis je suis parti dès que le directeur est arrivé.

— Il vous a autorisé à partir ?

— Oui, c’est un homme compréhensif et très humain. »

L’inspecteur se frotta le menton tout en contemplant le jeune étudiant, puis ajouta :

 

« Bien, vous pouvez partir. Mais avant cela, laissez vos coordonnées à mon adjoint. »

 

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