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[Livre] Petits paris entre ennemis

Il n’y a pas d’âge pour être machiavélique

 Je remercie les éditions Artalys pour cette lecture

 

 

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Résumé : Aristocrates dépravés, Agathe DuChatelet et Blaise de Brégny se préparent pour leur rentrée à l’université privée Saint-Marcus, mais avec d’autres préoccupations que leurs études. Agathe veut se venger de son ancien amant, qui compte se tourner vers la jeune Constance Chevalier. Son idée est de faire appel à Blaise pour dévergonder la jeune fille, mais celui-ci se lance un autre défi : séduire Éloïse Villiers, une roturière. Agathe ne peut ainsi compter que sur elle-même. Les paris sont lancés et le jeu pervers commence.

 

Auteur : Camille C.

Edition : Artalys

 

Genre : Romance

 

Date de parution : 19 janvier 2015

 

Prix moyen : 1,99€

 

Mon avis : Quand j’ai lu le résumé de « petits paris entre ennemis », je me suis dis : « hmmm un remake de « cruel intention » qui est lui-même un remake adolescent de « Valmont » et de « Les liaisons dangereuses » eux-mêmes adaptés à partir des liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos…et tout ça en 61 pages…
Comme le disait l’éléphant dans le Tarzan de Disney : « Je nage dans un océan de perplexité ».

Dès les premières pages, j’ai apprécié de retrouver le style épistolaire (bon ici, la correspondance se fait par mail, adolescence et modernité obligent…)
L’histoire avance vite (ben oui 61 pages pour tout dire !) mais cela ne donne pas l’impression d’aller trop vite du fait des « coupures » qu’apportent les échanges de mails entre Agathe et Blaise.

La fin est bien différente de celle de l’œuvre originale mais aussi bien moins dramatique. Elle m’a cependant beaucoup rappelé la fin de sexe intention 2 avec quelques modifications, mais infimes.
Peut être est-ce une coïncidence. Il est vrai qu’on ne peut pas faire 36 000 fins différentes en se basant sur la même œuvre.
C’était toutefois une nouvelle très agréable à lire, grâce certes à une écriture fluide et agréable mais surtout grâce à l’alternance entre le récit et les mails qu’échangent Agathe (l’avatar de Mme de Merteuil) et Blaise (celui du Vicomte de Valmont).

La longueur était parfaite, je ne pense pas qu’il y avait matière à faire un roman de 300 pages sans tomber dans la répétition ou être à la limite du plagiat des œuvres cinématographiques citées plus haut.
L’auteur a vraiment su trouver un équilibre entre ce qui a déjà été fait sur le sujet et sa touche personnelle.

J’ai passé un bon moment.

Un extrait : Où il est dit qu’il faut se méfier de la vengeance d’une femme

 

 

Agathe DuChatelet à Blaise de Brégny

 

27 août.

Mon cher Blaise.

Je suis en rage. Six ans de bons et loyaux services, six ans d’efforts, de nuits agitées. Je lui ai tout consacré et cet ingrat ose me dire qu’il ne pourra plus « me fréquenter de façon intime » ! Tu le crois ça ? Et pour qui ? Pour quoi ? Pour cette... cette chose stupide et prude qui sert de sœur à Daphné. Hugo veut Constance. Et il veut lui faire croire qu’il est devenu un saint par-dessus le marché ! Il veut être le premier à ravir cette chère petite de son univers de conte de fées et lui faire découvrir les délices du monde.

Comme tu le sais, Daphné est mon amie, et elle se plaint si souvent de la naïveté de sa cadette que je ne pouvais que saisir l’occasion. Quelle serait la réaction de Hugo s’il apprenait qu’il fait tant d’efforts pour paraître irréprochable alors que sa proie qu’il croyait si pure et jamais foulée n’est en fait qu’une petite garce en puissance ?

Et c’est là que tu entres en scène, mon Blaise ! Tss tss je te vois déjà fermer les paupières d’agacement. Détends-toi, je sais que tu aimes être libre de tes mouvements et ne servir aucun dessein sinon les tiens. Mais tu connais Constance, elle a tout le packaging de base que requièrent tes critères de beauté. Sans compter que d’après Daphné, les hormones commencent sévèrement à travailler sa sœur.

Elle prend même des photos polaroid d’elle à moitié nue, obsédée qu’elle est par les changements physiques dont elle se préoccupe seulement maintenant. J’étais chez elles l’autre jour et j’en ai subtilisé une (je t’envoie ladite photo par courrier).

Je ne t’impose donc rien mais je suis certaine que tu seras plus qu’heureux de m’aider à dévergonder cette petite sotte qui ne demande de toute manière que ça. La débaucher avant que Hugo n’y parvienne, n’est-ce pas là un challenge digne du grand de Brégny ?

Bien, j’espère que tu auras le temps de répondre à mon e-mail avant la rentrée, je sais quel homme occupé tu es.

À bientôt sur le campus.

Amitiés platoniques.

Agathe.

PS : Tu es prié de ne pas salir la photo de la jeune Constance, je dois me débrouiller pour la remettre à sa place sans qu’elle ne s’aperçoive de sa disparition.

PS 2 : Amitiés platoniques ? Tu y as vraiment cru ?

 

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