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[Livre] Sous emprises

Vos pires cauchemars n’en sont pas…

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Résumé : À l’université de Cambridge, Evi Oliver, la psychiatre responsable des services de soutien psychologique, contacte Scotland Yard : une vague de suicides inquiétante frappe les étudiantes. Lacey Flint, jeune et jolie policière, est alors envoyée infiltrer les bancs de l’université. Une mission qu’elle compte remplir au plus vite : jouer les fragiles jouvencelles ne lui correspond guère. Mais, petit à petit, l’enquêtrice sûre d’elle et inébranlable vacille. D’étranges rêves peuplent ses nuits. D’ailleurs, s’agit-il bien de chimères ? Alors que les frontières de la réalité se brouillent et que le doute l’assaille, les griffes de l’angoisse l’étreignent et la portent au bord du gouffre. À croire que, dans l’ombre de son sommeil, quelqu’un joue de ses peurs pour mieux étendre son emprise sur elle…

Auteur : Sharon Bolton

Edition : Fleuve noir

Genre : Thriller


Date de parution
 : 08 janvier 2015


Prix moyen
 : 21€


Mon avis : Commençons par un avis de mi-lecture. Je suis approximativement à la moitié du roman et, tout comme l’héroïne, je comprends rien ! J’ai trouvé un fil conducteur entre les étudiantes, certes, mais pas de coupable en vue pour l’instant. Pire encore je ne sais toujours pas si les vagues de suicides et les ennuis qu’a Evi, la psychiatre qui a initié l’enquête (pardon l’observation, son chef le dit assez à Lacey : elle n’est pas là pour enquêter…) sont liés ou pas… Y a-t-il un seul coupable ? Ou sommes nous face à deux affaires totalement différentes qui arrivent en même temps par pure coïncidence ?

Moui, je crois aux farfadets (sinon comment expliquer tout ce que je suis capable de perdre à l’intérieur de mon appartement) mais nettement moins aux coïncidences dans les polars.

D’autant plus que celui-ci est très bien écrit et, s’il ne « fous pas les jetons » comme d’autres, il sait très bien doser ses effets et plus j’avance dans la lecture, plus l’angoisse monte petit à petit. Ce n’est pas brutal, il n’y a pas de chapitre qui fait sombrer dans l’angoisse la plus totale. Non, d’un coup on se rend compte qu’on est angoissé (par exemple on se lève pour fermer la fenêtre parce que bon ok, on est au deuxième étages mais entre les pierres anciennes de la façade et cette saleté d’arbre juste devant la fenêtre…bon ben…juste au cas où quoi…et tiens on va fermer les volets en prime…). Et on réalise que ça fait un bout de temps qu’on est angoissé sans même s’en rendre compte. La preuve ? L’oreille de la peluche (qui est mystérieusement passée du dossier du canapé à vos genoux) ressemble à un tire-bouchon tellement vous la malmenez depuis une demi-heure.
Bon, je retourne à ma lecture, ça a été une torture de poser le livre 10 minutes pour écrire ces lignes. Je vais comprendre ! Je vais trouver ! Et avant la révélation par l’auteur s’il vous plait ! Il en va de mon honneur !
Je tiens quand même à préciser : Je ne le sens pas du tout le médecin généraliste… Il est gentil, serviable, un brin dragueur et chasseur…Oui pour moi, il est louche ! Si, c’est cohérent ! Il tue des petites bêtes innocentes…rien que pour ça on devrait tout lui coller sur le dos !!

Une bonne heure et demie plus tard….j’ai terminé…Alors à environ 100 pages de la fin j’avais compris une bonne partie de la solution. D’ailleurs il y a un élément que j’aurais du comprendre bien avant, mais il était tellement bien enfoui au milieu d’autres éléments, certains sans importance et d’autres qui semblaient d’une importance capitale que je n’y ai pas fait attention.
Il y a un élément en revanche que j’ai carrément loupé et je me dis que j’aurais du me méfier. Ca ne m’aurait pas donné un nom mais ça m’aurait permis de m’orienter un peu mieux.

Au début, j’ai eu du mal à lire ce livre, un peu à cause de la fatigue (Ben oui quand on ouvre un livre à 22h30, forcément), un peu à cause du changement de point de vue entre Lacey et Evi… Mais dès la 50ème page, j’étais mordue, totalement accro et il a fallu que je me force à refermer le livre pour me coucher à une heure décente.

Ca c’est un policier comme je les aime. Je n’aime pas quand on ne trouve pas du tout la solution parce que plein d’indices nous sont cachés et qu’on ne nous les donne qu’à la fin. Du genre : Le coupable c’est lui parce qu’en fait j’avais remarqué dans la maison qu’il manquait un verre dans le buffet et… oui si tu nous l’avais dit, nous aussi on aurait compris !
Je n’aime pas non plus quand on comprend absolument tout à la moitié du livre : on a l’impression de perdre son temps sur la moitié de la lecture.

Là c’était parfait, une bonne partie de la solution était, pas facile, mais possible à découvrir avec les indices et l’autre partie était plus difficile mais logique quoique inattendue !

J’espère que le prochain polar que je lirai sera de ce niveau !

Un extrait : Evi balaya du regard le mur de briques qui entourait son jardin, les bâtiments alentour, les coins sombres sous les arbres, tout en se demandant si la peur allait la poursuivre pour le restant de ses jours.
Peur d’être seule. Peur des ombres qui prenaient forme. Des murmures surgis de l’obscurité pour se précipiter à sa rencontre. D’un beau visage qui n’était qu’un masque. Peur des quelques pas, trois, quatre, pas plus, entre l’abri que lui procurait sa voiture et sa maison.
Tôt ou tard, il faudrait bien y aller. Elle verrouilla son véhicule et se dirigea vers le portail. L’ouvrage en fer forgé était ancien mais avait été équipé de façon à s’ouvrir d’une infime poussée.
Le vente d’est descendant des Fens soufflait fort ce soir-là et les feuilles des deux lauriers bruissaient en se frottant les unes contre les autres, comme du vieux papier. Même celles, minuscules, de la haie de buis, dansaient allègrement.
Des massifs de lavande flanquaient l’allée de part et d’autre. En juin, leur parfum lui souhaiterait la bienvenue. Pour l’heure, les tiges non rabattues étaient nues.

La maison datant de l’époque de la reine Anne, construite près de trois cents ans plus tôt pour le doyen principal de l’une des plus anciennes facultés de Cambridge, était bien le dernier logement qu’Evi pensait se voir proposer quand elle avait accepté son nouveau poste.
Vaste édifice de briques à la teinte chaude et douce, aux ornements de calcaire blond, c’était l’une des maisons les plus prestigieuses de la dotation de l’université. Son précédent occupant, un professeur de physique à la renommée internationale qui avait à deux reprises manqué de peu le prix Nobel, y avait vécu près de trente ans.
Quand une méningite l’avait privé de l’usage de ses membres inférieurs, l’université avait aménagé les lieux pour les convertir en un logement adapté aux handicapés.
Le professeur était décédé neuf mois auparavant.
Quand Evi s’était vu proposer le poste de directrice de soutien psychologique aux élèves, avec des responsabilités à mi-temps d’enseignement et de tutrice chargée des travaux dirigés, l’université avait vu là une chance de rentabiliser en partie ses investissements.

L’allée dallée de pierres était courte. Cinq mètres à peine à parcourir au milieu des parterres, et elle aurait atteint l’élégant porche. Des lanternes de style ancien de part et d’autre de la porte éclairaient tout le sentier. Normalement, elle s’en réjouissait. Ce soir, elle n’était plus trop sûre.
Parce que, sans elles, elle n’aurait sans doute pas remarqué l’alignement de pommes de pin menant du portail à la porte.

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