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Enfants - Page 2

  • [Livre] Journal d'un nain pas si grincheux

    Je remercie les éditions Kennes et la masse critique Babelio pour cette lecture

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    Résumé : Tout le monde croit que ça me plaît d’être grognon ! Ce que les gens ne savent pas, c’est que j’en ai assez de faire la moue, et que j’ai décidé de retrouver le sourire ! Avec l’aide de Boucle d’or et de sa cousine Perle, je suis donc prêt à affronter les terrifiantes créatures de la Forêt hantée pour mettre la main sur la plante Bonheuratus, qui a le pouvoir de redonner le sourire à tous ceux qui l’ont perdu.

     

    Auteur : Catherine Girard-Audet

     

    Edition : Kennes

     

    Genre : Enfant

                                                                                                

    Date de parution : Octobre 2015

     

    Prix moyen : 10€

     

    Mon avis : J’aime beaucoup tout ce qui est contes plus ou moins revisités. Autant dire que cette série de livre sur « l’envers des contes » mettant en scène des « méchants » pas si méchants que ça ne pouvait que m’attirer.

    Ce tome est le quatrième de la série mais, même s’il peut y avoir quelques allusions aux personnages des tomes précédents, la lecture de chaque livre semble pouvoir se faire de manière indépendante.
    Comme l’indique le titre, il s’agit d’un journal, donc écrit à la première personne, et, dès les premières pages nous pouvons identifier le nain grognon qui n’est autre que Grincheux, un des sept nains de Blanche-Neige, laquelle est mariée et partie depuis longtemps.
    En commençant ma lecture, j’ai immédiatement eu le sourire en voyant cités deux personnages célèbres des comptines de mon enfance : la Mère Michel et Dame Tartine.
    Le vocabulaire est parfois un peu élaboré pour des enfants de 8 ans (comme les « chars allégoriques » qu’il semble y avoir dans la tête de Joyeux selon Grincheux), ce qui, à mon avis, n’est pas un mal (pour apprendre de nouveaux mots, il faut bien commencer par les découvrir), du moment que les parents et/ou enseignants prennent la peine de les expliquer.

    Grincheux est donc convaincu par ses condisciples les nains et par Reine, la belle-mère de Blanche-Neige de suivre une thérapie. Au cours de celle-ci, la thérapeute, Rose, laisse entendre que Grincheux pourrait bien être atteint d’une maladie qui l’empêche de sourire. Le remède ? Une plante. Le problème est que cette plante ne pousse qu’au fond d’une forêt si dangereuse que la thérapeute lui déconseille de tenter l’aventure et de plutôt faire des efforts en thérapie.
    Grincheux, sentant bien que ses efforts sont vains, va décider de tenter l’aventure, avec Perle, jeune fille qui vient d’une autre contrée et qui est devenue son amie et de Boucle d’or, cousine de Perle et surtout journaliste qui n’a pas l’intention de passer à coté d’un tel scoop.
    Comme on peut s’y attendre, la forêt est remplie de bestioles plus ou moins charmantes.
    Boucle d’or est une vraie fashion victim, superficielle et vaniteuse, totalement à l’opposée de sa cousine qui s’adapte facilement aux situations. Dès le départ, je pense que Grincheux se demande comment la faire discrètement dévorer par un ours (en tout cas, j’y ai pensé moi).
    Ils vont vivre quelques aventures qui ne se déroulent jamais comme on l’aurait imaginé.
    J’ai beaucoup apprécié, à la fin du livre, après l’histoire elle-même, de trouver quelques questions de lectures pour les enfants, quelques idées d’activités pour les enfants (une partie à faire entre amis et une autre destinée à être supervisée par des adultes) et enfin, quelques recettes de mets cités dans le livre.

    On est vraiment sur un conte qui est destiné aux enfants sans pour autant exclure parents et professeurs.

    Un extrait : 7 avril.
    Joyeux m’énerve royalement. On dirait qu’il y a constamment une fanfare et des chars allégoriques dans sa tête et que rien ne peut lui enlever le sourire.
    Ce matin, je sortais à peine du lit quand il est venu me voir pour m’offrir de prendre le petit-déjeuner à l’extérieur.

    - Non, lui ai-je répondu. Je n’ai pas le temps, et je n’aime pas que les moustiques se baignent dans mes céréales.

    - Mais il fait si beau ! Allons, viens ! Ca te fera du bien de prendre un peu d’air frais ! C’est bon pour le moral, a-t-il insisté.

    - Non mais ! Qu’est ce qu’il a mon moral ? J’en ai assez que vous me cassiez les oreilles avec ça ! Je suis très bien comme je suis, alors si ça ne fait pas votre affaire, vous n’avez qu’à me laisser tranquille !

    Joyeux a baissé les yeux, déçu, puis il est allé rejoindre Atchoum qui s’était déjà installé dehors et qui éternuait toutes les cinq minutes à cause du pollen. Le printemps est une saison infernale pour lui.

    Le reste de la journée s’est bien déroulée, puisque j’adore mon travail et que j’aime bien Henri. Il est excellent comme contremaître et il ne s’acharne pas sur mon cas comme tous les autres. Soupir. Si seulement il pouvait leur expliquer que ça ne sert à rien d’essayer de me changer.

     

  • [Livre] Mon bel oranger

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    Résumé : A cinq ans, Zézé a tout appris seul : la lecture, les grossièretés de la rue, les trafics de billes, les tangos pleins de sentiments du marchand de chansons. Tout le monde le bat, sauf sa sœur Gloria. Ange ou diable, il a un secret dans le cœur : un petit pied d'oranges douces, le seul confident de ses rêves, qui l'écoute et lui répond.

     

    Auteur : José Mauro de Vasconcelos

     

    Edition : Livre de poche

     

    Genre : Jeunesse

     

    Date de parution : 1971

     

    Prix moyen : 6€

     

    Mon avis : J’ai lu ce livre quand j’avais 8 ou 9 ans. Et je l’ai relu un grand nombre de fois depuis.
    Zézé est très attachant. Vu que tout le monde, dans sa famille, joue du fait qu’ils sont ses aînés pour le maltraiter, il pourrait agir de même avec son petit frère Luis mais non, au contraire, il fait tout pour l’amuser et l’occuper et surtout le tenir éloigner de la misère qui les entoure.
    Mais la misère n’excuse pas tout : oui la vie est dure, oui Zézé est turbulent, mais l’acharnement que les aînés, en particulier le père et sa sœur Jandira, montrent à l’égard de Zézé ne peut pas être excusé par la pauvreté.
    Zézé a une imagination débordante et il ne l’utilise pas toujours à bon escient, mais sa précocité fait un peu rapidement oublier à tous qu’il n’a que 5 ans (même s’il doit mentir sur son âge pour que sa famille puisse être débarrassée de lui dans la journée en l’envoyant à l’école).
    Sa rencontre avec Portuga, un adulte qui lui parle avec gentillesse et sera un vrai modèle paternel pour lui, va changer sa vie et ramener un peu de bonheur pour cet enfant.
    Mais la vie n’est pas une partie de plaisir et, déjà que le livre en lui-même est triste, la fin m’a fait pleurer comme une madeleine.
    Je sais qu’il y a eu une adaptation ciné, mais la bande annonce ne m’a pas convaincu : Zézé n’a plus 5 ans mais 8, il n’est pas blond (ni Gloria, alors que dans le livre, il insiste beaucoup sur ce point), Portuga est aussi plus âgé que dans le livre… ne pas être capable de respecter ce genre de choses me fait craindre pour le scénario.
    J’ai appris également, il y a peu, qu’il y avait une suite à ce livre, qui raconte l’adolescence de Zézé. J’espère pouvoir la lire bientôt.

    Un extrait : À la maison chacun des aînés devait s’occuper d’un de ses petits frères. Jandira s’était occupée de Glória et d’une autre sœur qui avait été donnée à des gens du Nord. Antonio était son chouchou. Ensuite, Lalà s’était occupée de moi jusqu’à ces derniers temps. Elle avait même l’air de bien m’aimer, mais ensuite elle en eut assez ou bien c’est qu’elle était trop occupée par son amoureux, un gommeux comme celui de la chanson : en pantalon long et veste courte. Le dimanche, quand on allait faire du « footing » du côté de la gare (son amoureux disait comme ça), il m’achetait des bonbons que j’aimais beaucoup. C’était pour que je ne dise rien à la maison. Je ne pouvais même pas interroger l’oncle Edmundo, sinon on aurait tout découvert…

    Mes deux autres petits frères étaient morts tout bébés et j’avais seulement entendu parler d’eux. On disait que c’étaient deux petits Indiens Pinagés. Bien bruns avec des cheveux noirs et raides. C’est pourquoi on avait appelé la fille Aracy et le garçon Jurandyr.

    Enfin venait mon petit frère Luís. C’était surtout Glória qui s’occupait de lui et ensuite moi. Personne, d’ailleurs, n’avait besoin de s’occuper de lui car c’était le petit garçon le plus joli, le plus gentil et le plus sage qu’on ait jamais vu.

    C’est pourquoi, lorsqu’il m’adressa la parole de sa petite voix qui prononçait tout sans faute, moi qui m’apprêtais à gagner le monde de la rue, je changeai d’idée.

    « Zézé, tu veux m’emmener au Jardin zoologique ? Aujourd’hui, il ne risque pas de pleuvoir, n’est-ce pas ? »

    Qu’il était mignon, il disait tout sans se tromper. Ce petit-là serait quelqu’un, il irait loin.

    Je regardai la belle journée, rien que du bleu dans le ciel. Je n’eus pas le courage de mentir. Parce que quelquefois, quand je n’en avais pas envie, je disais :

    « T’es fou. Luís. Tu ne vois pas que l’orage arrive !… »

    Cette fois-ci, je pris sa menotte et nous voilà partis pour les aventures dans le jardin.

    Le jardin se partageait en trois domaines. Le Jardin zoologique. L’Europe qui se trouvait près de la haie bien entretenue de la maison de seu Julinho. Pourquoi l’Europe ? Même mon petit oiseau ne le savait pas. Enfin l’endroit où nous jouions au téléphérique du Pain de Sucre. Je prenais la boîte à boutons et je les enfilais tous sur une ficelle. Ensuite on attachait une extrémité à la haie et Luís tenait l’autre. On mettait en haut tous les boutons et on les laissait glisser lentement un à un. Chaque voiture arrivait pleine de gens connus. Il y en avait un, tout noir, qui était le wagon du nègre Biriquinho. De temps à autre, on entendait une voix dans le jardin voisin.

    « Tu n’abîmes pas ma haie, Zézé ?

    – Non, dona Dimerinda. Vous pouvez regarder.

    – C’est comme ça que je t’aime, jouant gentiment avec ton petit frère. Ce n’est pas mieux ? »

    C’était peut-être mieux mais quand mon « parrain », le diable, s’emparait de moi, il n’y avait rien de plus agréable que de faire des sottises…

     

  • [Livre] Il était 2 fois dans l'ouest

     

    Je remercie les éditions Sarbacane  pour cette lecture

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    Résumé : Cet été, quand Luna arrive avec sa mère à Monument Valley, en territoire indien, elle ne sait pas...qu'elle vient de mettre les deux pieds dans l'aventure !
    Ça commence par sa rencontre avec Josh, un garçon navajo, et ça continue avec de la magie, des croyances indiennes, des animaux sauvages…
    Bref : Luna et Josh vont tester les "mille façons de frémir en Arizona" !!!

     

    Auteur : Séverine Vidal

     

    Edition : Sarbacane

     

    Genre : jeunesse

     

    Date de parution : 26 août 2015

     

    Prix moyen : 11€

     

    Mon avis : Ma première impression sur ce livre est venue de sa couverture. J'ai beaucoup aimé le style des illustrations qui m'ont rappelé celle des "je bouquine" de mon enfance.
    Ensuite mais alors là ça n'a absolument rien à voir avec le livre mais plutôt de la maison d'édition, et je vous préviens c'est complètement idiot, j'ai adoré le tampon service de presse sur la tranche du livre et qu'on ne peut ainsi voir correctement que lorsque le livre est fermé. Je trouve ça vraiment plus original qu'un simple tampon sur la page de garde et j'aime bien me rappeler d'où est-ce que je tiens certains livres.

    Concernant le livre, il est écrit sur le site de la maison d'édition qu'il peut-être lu à partir de 8 ans. Alors soit c'est moi qui sous-estime les enfants de 8 ans soit c'est la maison d'édition et l'auteur qui les surestiment mais j'ai trouvé que les subtilités de l'histoire étaient peut-être hors de portée pour les enfants de cet âge-là. Bien que l'histoire en elle-même peut plaire à tout âge, je pense que les enfants de moins de 10 ans (environ l'âge des personnages d'ailleurs) ne la comprendront pas tout à fait.

    Pour ma part, j'ai beaucoup aimé le style et l'humour de l'auteur ainsi que les bonus intégrés à l'histoire.
    Chaque chapitre est raconté du point de vue de Josh ou de Luna, ce qui est précisé non pas par une mention écrite mais par une petite illustration au-dessus du titre du chapitre (avec parfois une petite bulle pour que le personnage puisse faire un petit commentaire).
    Les notes de bas de page (traduction des mots anglais ou Navajo, explications de certains termes) sont également écrites comme si elles étaient de la main du personnage du point de vue duquel est écrit le chapitre.

    J'ai commencé à lire ce livre dans la soirée, dans l'idée d'en lire quelques chapitres afin de me faire une idée du style d'écriture et finalement, je l'ai lu d'une seule traite sans pouvoir le lâcher.

    On s'attache immédiatement aux personnages, l'histoire est pleine de rebondissements et jusqu'aux dernières pages, on n'est pas bien sûr de comment elle va se terminer (même si on se répète comme un mantra que comme c'est un livre pour enfant, il n'est pas censé se finir mal… mais bon…allez savoir…).

    Dans tous les cas une chose est sûre, ce livre m'a donné envie de cuisiner de nouveau du Sloppy Joe, et ça, il faudra le lire pour savoir pourquoi.

     

    Un extrait : Sans prévenir, Solal m'a sauté dans les bras. Et puis il m'a serrée comme si on n’allait plus jamais, jamais, jamais se revoir. Il m'a chuchoté « notre » phrase au creux de l'oreille, et moi j'ai simplement laisser sa petite haleine mi-sieste, mi-Nutella faire le chemin jusqu'à mo :
    « Je t'aime ma sœur la Lune du fin fond de l'univers des étoiles du monde de la Terre entière jusqu'à l'infini ! »

    - Allez, lâche ta sœur, mon chéri. murmure maman en essayant de l'arracher de moi. On va rater l'avion !

    Mais Solal sait très bien qu’un mois, c'est long : il a converti en nombre de dodos. Alors il me serre encore plus fort.

    - Allez bonhomme ! Se marre papa en tirant son tour. Arrête de faire le koala sur sa branche !

    La branche, c'est moi : Luna.  Et cet été, notre arbre familial en prend un sacré coup, puisque je pars un mois aux États-Unis avec maman pendant que mon petit frère reste ici avec papa. C'est la première fois qu'on fait « vacances séparées » mais on n'avait pas le choix. Maman est maquilleuse pour le cinéma : un tournage en Arizona, ça ne se refuse pas. D'ailleurs, elle avait des milliards d'arguments pour m'emmener avec elle. Moi, j'aurais préféré faire comme d'hab : une semaine en Bretagne chez papy et deux semaines avec les parents de Julia dans les Landes, ça m'allait très bien. Mais non, elle est restée ferme :

    - Ne râle pas trop, Luna : un mois aux US, tout le monde en rêve ! Tu vas parler anglais, découvrir une autre culture, voir du pays…

    - Mouais. Je vais surtout explorer l’intérieur de ta caravane, non ? Parler anglais, au mieux, ce sera avec Odette…qui est loin d’être bilingue, je te rappelle !

    Elle a souri ; faut dire qu’Odette est ma poule en peluche (enfin ce qu'il en reste, après onze ans de bons et loyaux services, dont au moins quatre passés à lui téter les plumes… On dirait plutôt la version « nuggets » d’Odette).
    Viviane Aigly-Sibelius - alias ma mère – a clos le débat à sa manière : un simple « Luna, tu exagères », suivi d’un rapide double claquement de mains qui veut dire « point final » (ma mère est experte en ponctuation mimée).
    Comme je restais là sans bouger, elle a ajouté un petit mouvement de menton en direction de l'escalier, qui signifiait : « Monte dans ta chambre et commence à faire tes valises ! » (bon, en fait ma mère est experte en mime tout court).