Lecture terminée le : 20 septembre 2020
Résumé : Florence, début du 16e siècle. Dans ce berceau de la Renaissance, qui vit l’art s’épanouir dans toute sa splendeur, une jeune aristocrate prénommée Arte rêve de devenir artiste peintre et aspire à entrer en apprentissage dans un des nombreux ateliers de la ville… Hélas ! Cette époque de foisonnement culturel était aussi celle de la misogynie, et il n’était pas concevable qu’une jeune femme ambitionne de vivre de son art et de son travail. Les nombreux obstacles qui se dresseront sur le chemin d’Arte auront-ils raison de la folle énergie de cette aristo déjantée ?
Auteur : Kei Ohkubo
Edition : Komikku
Genre : Manga
Date de parution : 26 Août 2015
Prix moyen : 7,90€
Mon avis : J’ai beaucoup aimé ce tome 1. J’aime beaucoup le dessin et le thème.
Certes il y a quelques anachronismes mais il aurait été difficile de faire autrement. A cette époque, la jeune fille rebelle aurait été enfermée dans un couvent ou mariée avant d’avoir le temps de dire « pinceau » et il n’y aurait plus eu d’histoire.
La romance ne me gêne pas, en ce sens q’Arte est une adolescente qui vit dans ses rêves, n’a jamais eu de liens avec un homme autre que son père lequel semblait plus ouvert d’esprit que les hommes de son époque, et se retrouve en présence d’un homme plutôt charmant qui semble avoir la même ouverture d’esprit que son père qu’elle vient de perdre.
Si elle n’avait pas craqué sur son patron, je me serais demandé si elle n’était pas faite de bois.
Donc, effectivement, il y a des anachronismes. Soit on accepte, soit on va lire un livre historique en sachant que les femmes n’y auront pas un rôle important !
Ce que j’ai aimé chez Arte, c’est qu’elle assume ses choix. Elle aurait pu rentrer chez maman dès lors qu’elle se voit obligée de dormir dans une cabane délabrée et glacée qu’elle devra, en outre, retaper toute seule, mais non, elle serre les dents et elle se met au boulot.
De la même manière, si sur le moment elle est choquée, et peut être un peu vexée, que Leo n’accepte pas son dessin dès le premier coup, elle se remet vite en selle et se met au travail.
J’aime beaucoup Leo. Puisque Arte veut exercer un métier d’homme, il n’a pas l’intention de la ménager et la traite exactement de la même manière qu’il aurait traité un apprenti masculin.
L’un des mécènes de Leo est une courtisane. Arte admire beaucoup cette jeune femme cultivée, plus libre que n’importe qu’elle femme de cette époque.
J’ai beaucoup aimé que la jeune femme, bien que restant très bienveillante et amicale, ne lui raconte pas un conte de fée et lui rappelle qu’à leur époque, celles qui vivent sans la protection d’un homme sont vulnérables et que tomber amoureuse peut signer leur perte.
J’ai hâte de voir comment va évoluer Arte, et j’ai l’impression que Veronica, la courtisane, est bien décidé à lui montrer le côté sombre de la vie à Florence, celui que ne voit jamais les aristocrates, mais qu’Arte doit connaitre pour ne pas risquer de se mettre en danger.
Je me suis déjà procuré les deux prochains tomes et j’ai hâte de me plonger dedans !
Un extrait :