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[Livre] Les nouvelles aventures de Sabrina

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Lecture terminée le : 21 mai 2020

 

Résumé : L'été précédant son seizième anniversaire,Sabrina Spellman sait que sa vie est sur le point de basculer. Elle a toujours étudié la magie avec ses tantes, Hilda et Zelda, mais en parallèle, elle vit aussi une vie banale : lycéenne à Baxter High, elle passe son temps avec ses meilleures amies Susie et Roz ou au cinéma avec Harvey Kinkle. Désormais, ses jours dans le monde normal sont comptés. Quitter Roz, Susie et Harvey se révèle plus difficile que Sabrina ne le pensait, d'autant plus qu’elle n'est pas sûre des sentiments d'Harvey à son égard. Son cousin Ambrose lui suggère de jeter un sort à son petit ami pour découvrir ce qu'il ressent vraiment, mais un esprit des bois interfère, et le sort se retourne contre elle. Sabrina a toujours été attirée par ses pouvoirs de sorcière, mais pour la première fois, elle se demande s'ils lui font emprunter le mauvais chemin. Renoncera-t-elle au chemin de la lumière ? Choisira-t-elle le chemin des ténèbres ?


Auteur : Sarah Rees Brennan

 

Edition : Hachette

 

Genre : Fantasy

 

Date de parution : 10 Juillet 2019

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : J’aime beaucoup la série « Les nouvelles aventures de Sabrina » que je préfère, d’ailleurs, à la série des années 90 qui était un peu trop comédie ou soap opéra à mon goût.
La nouvelle série est plus sombre, plus proche de ce que l’on attend d’un univers dans lequel évolue des sorcières. La seule chose que je pourrais regretter de la série originale est le fait que Salem, le familier de Sabrina, ne soit pas doué de parole, mais c’est compréhensible car si dans la série des années 90, Salem est un sorcier changé en chat pour ses « mauvaises » actions, dans la nouvelle série, ce rôle de sorcier « puni » est tenu par le cousin Ambrose (assigné à résidence depuis des décennies) et Salem est un gobelin ayant pris une forme animale pour servir sa sorcière.
Quant à ce livre, il se déroule avant le début de la série.
Sabrina se pose encore plein de questions. Elle sait qu’elle va devoir choisir entre sa vie de sorcière et sa vie de mortelle mais n’arrive pas encore à prendre de décision. Et on ne peut pas dire qu’elle soit beaucoup aidée.
La famille de Sabrina est regardée un peu de travers par les habitants de la petite ville de Greendale. Personne ne sait qu’ils sont des sorciers, mais ils vivent isolés, ont un cimetière sur leur propriété et tienne une entreprise de pompes funèbres de la ville, ce qui suffit pour être perçu comme bizarres.
Malgré tout, Sabrina a rencontré ses amis, Roz, Susie et Harvey en primaire et ils sont toujours inséparables, à la différence près qu’à présent, Sabrina et Harvey sont en couple.
Et, comme toute adolescente, Sabrina se demande si son petit-ami l’aime autant qu’elle l’aime.
Mais Sabrina n’est pas une adolescente comme les autres, c’est une sorcière. Une sorcière débutante… Vous sentez venir les emmerdes ?
J’ai beaucoup aimé voir Tommy, le grand frère d’Harvey. Dans la série, on ne se penche pas vraiment sur lui mais ici on va quasiment entrer dans sa tête et je l’ai trouvé extrêmement touchant dans sa façon de prendre soin de son frère. Une phrase en particuliers m’a touchée car elle résume parfaitement le rôle que s’est donné Tommy (Pas de spoil, sans le contexte, ce passage ne dévoile rien) :
Tommy repense à une phrase qu’il a entendu « Dans une maison sans mère, sous le joug d’un père difficile, ce sont les enfants qui paient »
Et Tommy se fait cette réflexion : « Faites que ce soit moi ».
Ce dévouement, ce souci permanent pour son petit frère, fait pour moi de Tommy le personnage le plus attachant du livre.
Bien sûr, ce n’est pas le personnage le plus important de l’histoire, mais avec Sabrina, c’est mon personnage préféré.
Les chapitres alternent entre le point de vue de Sabrina, écrit à la première personne, et les points de vue de différents personnages, écrit à la troisième personne.

J’ai trouvé sympa de savoir ce qu’il se passait dans la tête des autres personnages et de voir ce qu’ils faisaient quand ils ne sont pas avec Sabrina.
Dans ce prequel, on va également en voir un peu plus sur la relation entre Sabrina et son cousin, Ambrose. Ces deux-là sont très proches l’un de l’autre, mais je n’ai guère apprécié l’attitude générale d’Ambrose que je trouve parfois un peu trop jaloux et manipulateur sans parler de ce qu’il pense des humains (ce que, en tant qu’humaine, je prends un peu personnellement).
Dans le livre, on voit d’entrée à quel point les chances de Sabrina de mener une vie normale sont proches de zéro.
Même sans avoir vu la série, il suffit de considérer sa famille, les sorts qui foirent, les démons (et dans démons, j’inclue Prudence et le père Blackwood) pour comprendre que Sabrina n’a aucune chance d’être une humaine lambda la semaine et une sorcière le week-end.
Ce roman était un excellent prequel à la série, qui en respectait parfaitement l’univers, et donne encore plus envie de se plonger dans la série !

 

Un extrait : Harvey, Roz, Susie et moi étions meilleurs amis depuis notre premier jour d’école : étrangers le matin, âmes sœurs à midi. On nous répétait souvent que les garçons finissaient toujours par laisser tomber leurs copines filles, qu’on perdrait Harvey en grandissant. On ne l’a jamais perdu.

 J’étais amoureuse d’Harvey depuis toujours. Mon premier baiser, je l’avais vécu avec lui, et je n’avais jamais voulu en connaître d’autres.

 Un jour, en classe verte dans la forêt de Greendale, Harvey et moi avions découvert un puits abandonné, près d’un ruisseau. Harvey s’était assis au bord de l’eau pour le dessiner. J’avais admiré sa tête brune penchée sur son carnet, et j’avais fait un vœu. J’avais souhaité qu’Harvey m’aime autant que je l’aimais. Je n’avais pas de pièce de monnaie à jeter dans le puits. J’avais lancé un galet, mais il était tombé à côté.

 L’hiver suivant, Harvey m’avait invitée au cinéma, seule, sans nos amies. J’étais tellement excitée que j’ai à peine dû regarder le film et ne m’en souviens absolument pas. Tout ce que je me rappelle, ce sont nos mains qui s’effleuraient en attrapant du pop-corn. Un geste simple, mais électrique. Harvey avait entrelacé ses doigts salés avec les miens. C’est ainsi que brûlent les sorcières, avais-je pensé.

 Il m’avait embrassée devant chez moi. J’avais fermé les yeux, surprise que les pommiers ne se transforment pas en rosiers couverts d’épines, tout autour de nous.

 Depuis, Harvey me raccompagnait à la maison tous les jours, on sortait ensemble au cinéma et au restaurant, on se tenait par la main, mais je ne savais toujours pas si notre relation était officielle. Si j’étais vraiment sa petite amie.

 Les autres en parlaient comme si c’était le cas. Pas moi.

 D’abord, parce que j’avais peur de tout perdre. Ma famille ne cessait de me répéter que notre histoire ne durerait pas. Ensuite, parce que j’avais peur qu’Harvey ne partage pas mes sentiments.

 Je savais qu’il m’aimait beaucoup, qu’il ne me ferait jamais souffrir, mais j’aurais voulu que son cœur explose de joie chaque fois qu’il me voyait. Je me demandais s’il était avec moi par sécurité, par familiarité. Si j’étais pour lui la chouette fille d’à côté, et pas l’amour de sa vie.

 J’aurais aimé qu’il me regarde comme si j’étais magique.

 Après tout, je l’étais à moitié.

 

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