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[Livre] Revenir pour mourir

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Lecture terminée le : 30 octobre 2019

 

Résumé : Après dix ans d'absence, Sasha revient dans sa ville natale de Virginie. Elle y retrouve sa mère, ses amis d'enfance et ses repères. Mais dès ses premiers jours de travail dans l'auberge familiale, elle se sent observée, menacée. Ce retour aux sources tourne vie au cauchemar pour celle qui a fait la une des journaux locaux des années auparavant... car Sasha est la seule rescapée d'un tueur en série connu sous le nom du Marié.

Alors que son amour de jeunesse, devenu agent fédéral, réapparaît dans sa vie et jure de la protéger, des jeunes femmes commencent à disparaître, comme à l'époque de son enlèvement et, dans l'ombre, quelqu'un guette la première erreur de Sasha pour s'assurer qu'il s'agira de sa dernière...


Auteur : Jennifer L. Armentrout

 

Edition : Pygmalion

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 03 avril 2019

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : Il y a dix ans, un tueur en série surnommé « le marié » a sévi dans une petite ville de Virginie occidentale.
Sasha a été sa dernière victime. Celle qui s’est enfuie. Celle qui a survécu.
Aujourd’hui, après dix ans exilée en Floride, Sasha prend son courage à deux mains et décide de revenir dans sa ville natale pour faire ce qu’elle a toujours souhaité faire : travailler à l’auberge familiale avec sa mère.
Pourtant ce retour n’est pas facile pour elle. Elle se sent observée, épiée, est sujette à des cauchemars la ramenant chaque nuit à ce qu’elle a vécu…
De plus elle est rongée par la culpabilité car, après avoir échappé au marié, elle est partie sans un mot, coupant les ponts avec tout son entourage, excepté sa mère et sa meilleure amie qui ne s’est pas laissé effacer de sa vie. Elle s’en veut d’avoir d’abord pensé à elle, à ce dont elle avait besoin.
A peine Sasha revenue, que des femmes commencent à disparaitre. Un imitateur ?
Quand j’ai lu les pensées du tueur, qui s’intercale dans les chapitres vu du point de vue de Sasha, j’ai eu l’impression que le tueur était plus qu’un imitateur. La fuite de Sasha, son retour, semblent être une offense personnelle qui lui est faite, comme si, non contente d’avoir osé survivre, elle revenait le narguer en revenant dans sa ville. J’ai pensé à plusieurs théories, allant jusqu’à un membre de la famille d’une victime qui n’aurait pas supporté que Sasha s’en sorte alors que l’autre jeune femme a été tuée.
J’ai adoré Miranda, la meilleure amie, ainsi que Cole, qui sortait avec Sasha au moment de son enlèvement et qui se débat avec sa propre culpabilité de ne pas avoir été capable de la protéger. Aujourd’hui, il semble bien décidé à remplir le rôle de protecteur qu’il s’est donné mais aussi à reprendre leur relation du début.
Ce qui m’a rendue dingue avec ce livre, c’est que très vite, j’ai su qui était le coupable. J’en étais sûre ! Mais rien, pas une preuve, pas un début d’indice, juste mon intime conviction. C’était hyper frustrant de ne rien trouver contre lui (Je vous dis pas la danse de la victoire quand j’ai vu que mon intuition était bonne, enfin plutôt le dandinement de la joie, j’étais au lit !).
J’ai adoré l’ambiance de ce livre.
Il y a tout ce côté tout doux avec la relation que Sasha et Cole essaient de reprendre, mais derrière, il y a toujours cette ombre, cette menace que ressent Sasha et dont, nous, lecteurs, avons pleinement conscience puisque nous avons accès à certaines pensées du tueur.
S’il n’y avait pas ce tueur qui rode, la petite ville serait vraiment un endroit où on aurait envie de rire (un peu comme Stars Hollow dans Gilmore Girls). On a droit à de belles chutes de neige, et l’auberge a vraiment l’air d’un endroit hyper cosy.
Le paradoxe entre ce lieu enchanteur et les horreurs qui s’y sont déroulés et qui s’y déroulent de nouveau, rend l’ambiance de cette histoire encore plus angoissante.
J’ai vraiment adoré cette histoire (même si j’ai vérifié quinze fois que les portes et fenêtres étaient bien fermées) et j’ai très envie de découvrir d’autres titres de l’auteur.

 

Un extrait : Mon cœur s’accéléra tandis que mon regard se posait sur le rétroviseur. Mes yeux bruns paraissaient trop grands, exorbités. J’avais l’air effrayée, et je l’étais.

Respirant un grand coup pour me donner du courage, j’attrapai mon sac, ouvris la portière, et descendis de ma Honda. L’air froid s’infiltra aussitôt sous le fin cardigan que je portais. J’inspirai profondément, inhalant l’odeur d’herbe fraîchement coupée.

Je fis un pas vers l’auberge où j’avais grandi et que je n’avais pas revue depuis des années. Elle était fidèle à mes souvenirs. Le vent faisait tanguer les rocking-chairs inoccupés. Les fougères touffues qui ornaient la façade de la fin du printemps au début de l’automne avaient disparu. Les bardeaux avaient été repeints en blanc. Les volets d’un vert sapin sombre et…

Et ma gorge se dessécha. J’avais la chair de poule et je sentis les petits cheveux blonds se dresser sur ma nuque. Une sensation horrible, irréelle se logea dans mon ventre. Ma gorge se serra une nouvelle fois.

J’avais l’impression qu’une main trop insistante me caressait le dos. J’éprouvais une brûlure dans la nuque comme quand il s’asseyait derrière moi…

Pivotant sur mes talons, je balayai le jardin des yeux. De hautes haies bordaient la propriété. Elle se trouvait à bonne distance de Queen Street, la route principale qui traversait la ville, mais j’entendais le bruit des voitures. Il n’y avait personne. Je fis un tour complet sur moi-même. Personne sur le porche ou dans le jardin. Il y avait peut-être quelqu’un à l’une des fenêtres de l’auberge, mais j’étais seule dehors en dépit des cognements de mon cœur ou de ce que me hurlait mon instinct.

Je me concentrai de nouveau sur les haies de verdure. Suffisamment épaisses pour que quelqu’un puisse s’y cacher et m’observer, attendant que…

Arrête ça.

Je formai un poing de ma main libre.

Tu n’es qu’une idiote parano. Arrête ça tout de suite. Personne ne t’observe.

Mais mon pouls ne ralentissait pas et un léger tremblement parcourait mes muscles tendus. Une réaction physique irrationnelle.

Je sentais monter la panique.

Une terreur glacée planta ses griffes dans ma poitrine et je me mis à courir – laissant derrière moi la voiture, je me ruai dans l’auberge. Je ne voyais que des formes indistinctes qui défilaient tandis que je me précipitais dans l’escalier et montais les marches quatre à quatre jusqu’au dernier étage.

Là, dans l’étroit couloir silencieux qui longeait les appartements au-dessus de l’auberge, hors d’haleine et la peur au ventre, je lâchai mon sac par terre et me pliai en deux, les mains sur les genoux, tentant de reprendre mon souffle.

Je ne m’étais pas arrêtée pour voir si l’auberge avait changé depuis toutes ces années, ni pour chercher ma mère. J’avais couru comme si j’avais le diable aux trousses.

Et c’était ce que je ressentais.

Je n’aurais pas dû revenir.

 

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