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[Livre] Le dernier magicien – T01 – L’Ars Arcana

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Lecture terminée le : 04 octobre 2019

 

Résumé : Arrêter le magicien.
Voler le Livre.
Sauver le futur.
De nos jours à New York, les magiciens vivent terrés dans Manhattan, piégés par le Brink, une barrière d'énergie sombre inventée par l’Ordre. S’ils la traversent, ils perdent leur pouvoir, et souvent leur vie.
C’est compter sans Esta, une magicienne ultra-douée qui récupère des artéfacts de l’Ordre en voyageant dans le temps. En effet, la jeune fille a le don de circuler à travers les époques. Et l’heure de sa grande mission est venue : elle doit se rendre en 1902 et empêcher un Magicien de se jeter du haut du pont de Brooklyn avec le Livre ancien contenant les secrets de l’Ordre. Esta saura-t-elle trahir le passé et ceux qu’elle aime pour sauver l’avenir ?


Auteur : Lisa Mawell

 

Edition : Casterman

 

Genre : Fantastique

 

Date de parution : 19 septembre 2018

 

Prix moyen : 20€

 

Mon avis : Dans un New York où la magie existe, deux groupes s’affrontent : Les mages, qui ont de la magie en eux naturellement, et l’Ordre, qui se sert d’artéfacts pour avoir accès à la magie.
L’Ordre veut éradiquer les mages, ils ont même créés une barrière pour les emprisonner sur l’île de Manhattan. Tout mage qui tente qui quitter l’île et de traverser la barrière est aussitôt dépossédé de sa magie. Or un magie ne survie pas à cet arrachement.
Esta est une jeune mage du XXIème siècle. Orpheline, elle a été recueillie par un vieux mage qui l’a formée à être une voleuse exceptionnelle sans avoir à utiliser sa magie et donc, sans risquer d’être repérée par l’Ordre. A son époque, la magie est devenue une légende dans l’esprit des gens et le peu mages qui restent, ainsi que l’Ordre, continuent leur combat dans l’ombre.
Les mages ne peuvent faire tout ce qu’ils veulent  avec leur magie. Chacun a une « affinité » qui définit son type de pouvoir.
L’affinité d’Esta est de pouvoir naviguer sur le fil du temps.
Elle reçoit la mission de retourner en 1902 pour y voler un livre : L’ars Arcana, qui aurait permis à l’Ordre de créer la barrière et qui est indispensable pour défaire l’Ordre.
Mais en 1900, les choses sont bien différentes. L’Ordre règne sur la ville et mages sont réunis en clans rivaux qui se font une guerre acharnée (un peu ambiance Gang of New York).
Je me suis énormément attachée à Esta. Elle est vraiment super cette gamine !

Dolph n’est pas vraiment un type bien. C’est un chef de clan, plutôt amer (on peut le comprendre, il a ses raisons), qui n’hésite pas à torturer ses hommes s’il doute de leur fidélité et qui ne doit pas plus hésiter à tuer.
Et en même temps, est ce qu’il pourrait survivre et protéger ceux qui dépendent de lui sans cette dureté ?
Du coup, on ne peut pas dire qu’il m’ait vraiment déplu, en tout cas, il est intéressant.
Viola aussi est difficile à cerner. Aussi affutée et tranchantes que les lames qu’elle aime à manier, elle est aussi d’une loyauté sans borne.
Quant à Harte, je l’ai vraiment beaucoup aimé. Il refuse d’être affilié à un gang (et de perdre ainsi sa liberté) et fraye avec des membres de l’Ordre en dissimulant à tout le fait qu’il est un mage. Il joue un jeu dangereux en se produisant sur scène comme illusionniste et en cachant son affinité derrière une connaissance scientifique de son sujet (tout comme les membres de l’Ordre).
C’est lui qu’Esta va identifier dès le début comme étant le « dernier magicien », lui que sa mission est de doubler.
Leur histoire est tourmentée et rien d’une romance fleur bleue.
Après autant de tension, de rebondissements et d’action, je ne m’attendais pas à ce que les derniers chapitres soient aussi dévastateurs.
C’est comme si après avoir survécu à des turbulences et un atterrissage forcé, on se prenait un tsunami en pleine poire.
Je ne m’attendais tellement pas à ça ! Tant de révélations qui s’imbriquent les unes dans les autres.
L’écriture est vraiment géniale, l’univers est d’une richesse incroyable et autant dire qu’en plus de 600p, l’auteur prend tout le temps qu’il faut pour le mettre correctement en place.
Et ce, pour mon plus grand plaisir.
Tout cela me donne extrêmement envie de découvrir la suite, qui, heureusement, ne devrait pas trop tarder !

 

Un extrait : Mais les meilleurs magiciens sont avant tout de bons menteurs, et ce magicien-là n’était rien moins qu’exceptionnel.

Il baissa le bras ; le silence et le vide du pont l’enveloppèrent et la dure réalité le heurta de plein fouet. Si sa vie était une suite d’illusions, sa mort serait la plus grande d’entre elles. Car pour une fois, il n’y aurait pas d’imposture. Pour une fois, il n’y aurait que la vérité. Son ultime évasion.

Cette pensée le fit frissonner — à moins que ce ne fût le vent glacial qui transperçait le fin tissu de sa veste. D’ici quelques semaines, le froid aurait complètement disparu.

Il faisait le bon choix. Le printemps était une saison agréable mais l’été, entre la puanteur humide des rues, la chaleur oppressante qui régnait dans les appartements et la sueur qui perlait en permanence dans le dos... Cette façon qu’avait la ville de perdre un peu la tête dès que montaient les températures, voilà qui ne lui manquerait pas.

Mais bien sûr, c’était un autre mensonge. Un de plus, un de moins... Il laisserait le soin à d’autres de faire le tri.

Il pouvait encore partir, pensa-t-il alors dans un élan de désespoir. Il pouvait traverser le reste du pont, braver la Barrière. Peut-être atteindrait-il l’autre côté. Certains y parvenaient, après tout. Peut-être finirait-il comme sa mère — il ne méritait certainement pas mieux.

Il restait une petite chance qu’il survive, auquel cas il pourrait repartir de zéro. Il connaissait assez de tours: il avait déjà changé de vie et de nom par le passé, il pouvait recommencer. Ou essayer, tout du moins.

Non, il savait que cela ne fonctionnerait pas. Fuir n’était qu’une autre façon de mourir. Et l’Ordre, lui, n’était pas limité par la Barrière, il continuerait de le pourchasser. Un certain temps, en tout cas. Détruire le Livre ne suffirait pas. Quand l’Ordre le retrouverait — et ce n’était qu’une question de temps —, il ne le lâcherait plus jamais. L’Ordre se servirait de lui. Il serait exploité jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien du jeune homme qu’il était.

Il préférait s’en remettre à l’océan.

Il grimpa sur la rambarde et dut s’agripper à un câble pour garder l’équilibre contre les bourrasques violentes de ce mois de mars. Au loin, côté ville, il perçut le grondement des calèches mêlé de bribes de voix animées. L’heure n’était plus à l’hésitation.

 

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