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[Livre] Dry

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Lecture terminée le : 15 août 2019

 

Résumé : Avez-vous déjà eu vraiment soif ?

La sécheresse s'éternise en Californie et le quotidien de chacun s'est transformé en une longue liste d'interdictions : ne pas arroser la pelouse, ne pas remplir sa piscine, limiter les douches...

Jusqu'à ce que les robinets se tarissent pour de bon. La paisible banlieue où vivent Alyssa et sa famille vire alors à la zone de guerre.

Soif et désespoir font se dresser les voisins les uns contre les autres. Le jour où ses parents ne donnent plus signe de vie et où son existence et celle de son petit frère sont menacées, Alyssa va devoir faire de terribles choix pour survivre au moins un jour de plus.


Auteur : Neal & Jarod Shusterman

 

Edition : Robert Laffont (R)

 

Genre : Science-Fiction

 

Date de parution : 22 Novembre 2018

 

Prix moyen : 18€

 

Mon avis : J’ai la faucheuse depuis sa sortie, mais c’est finalement avec Dry que je découvre la plume de Neal Shusterman.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce roman a un côté flippant non négligeable, sans doute parce que la réaction des uns et des autres face à une catastrophe de ce type est totalement crédible.

Le côté « loi martiale » est également crédible quand on voit la tendance des USA à faire intervenir l’armée à tout bout de champs.
Après le début et la fin m’ont paru un peu rapide. J’aurais aimé plus d’explication, plus de développement sur ces moments-là.
J’ai beau savoir qu’on peut mourir après seulement 3 jours sans boire, j’ai trouvé que la situation dégénérait à grande échelle vraiment très vite et qu’à contrario, le gouvernement prenait vraiment beaucoup de temps pour intervenir.
Quant au retour à la normale, je l’ai trouvé un peu abrupt.
J’ai beaucoup aimé les personnages principaux (Alyssa, Garrett et Kelton) parce qu’ils ne sont pas des « guerriers » qui ont réponse à tout et qui ne sont pas « badass » comme on dit.
Non, parce qu’il faut arrêter de déconner, les ados de 16 ans sont plus comme Alyssa que comme Tris dans Divergente ou Katniss dans Hunger Games, n’en déplaise aux dits ados.
Alors oui, ils commettent des erreurs, et des belles, ils se découragent, ils se fourrent dans des situations pas possibles, et c’est tout à fait normal car ce ne sont que des enfants qui ont eu des vies plutôt protégées, même Kelton, malgré son survivaliste de père.
Jacqui est un peu plus débrouillarde car plus âgée et surtout ayant vécu une vie nettement moins protégée. Pour autant, elle n’a pas autant de ressources qu’elle le prétend et elle exagère beaucoup ses capacités criminelles.

Le roman porte beaucoup sur la consommation d’eau et l’avenir de la planète. Il est évidement que le réchauffement climatique est un problème sérieux qui pourrait bien conduire à ce genre de pénurie, mais dans ce cas précis, j’ai trouvé que le plus gros problème venait de l’attitude des gens face à la crise.
Dans une moindre mesure cela me fait penser aux pénuries d’essence lors des grèves de routiers. Si les gens ne s’étaient pas rué sur les stations-services, parfois pour faire l’équivalent de plusieurs pleins grâce à des bidons, le réapprovisionnement, tout ralentit qu’il soit, aurait été suffisant. Là c’est la même chose. Les gens se ruent sur les magasins et raflent le plus de bouteilles d’eau possible, boivent sans précaution (quand ils ne se lavent pas avec), parfois plus qu’ils ne boivent en temps normal… si tout le monde avait gardé son calme, acheté le strict nécessaire et s’étaient rationnés un minimum, il y aurait sans doute eu moins de victimes.
Bien entendu, si la pénurie est généralisée au niveau mondial, là, je suis bien d’accord, on est foutu !

Ce roman était addictif, au point que je l’ai lu en seulement quelques heures.
Mais j’avoue qu’il m’a donné très soif !

 

Un extrait : Maman s’est déplacée. Elle se tient maintenant sur le seuil du salon, immobile, la gamelle du chien dans la main gauche. Un frisson me parcourt, et je ne saurais dire pourquoi.

— Qu’est-ce qu’il y a de si important pour que tu me déranges en pleine séance de…

— Chut ! l’interrompt maman.

Ça lui arrive rarement de dire à papa de se taire. À Garrett et moi, oui, toute la journée. Mais mes parents ne font jamais ça entre eux. C’est une règle tacite.

Elle regarde la télé, où la présentatrice du journal télévisé évoque la « crise de l’eau ». C’est ainsi que les médias en parlent depuis que les gens en ont eu assez d’entendre rabâcher le mot « sécheresse ». Un peu comme le « réchauffement climatique » devenu le « changement climatique », et le terme « guerre » remplacé par le mot « conflit ». Maintenant, ils ont trouvé une nouvelle formule. Une nouvelle étape dans le drame qui touche nos ressources en eau. On parle désormais de « Tap-Out », pour faire référence à l’eau qui ne coule plus des robinets.

Oncle Basil émerge de son nuage de vapeur un instant.

— Qu’est-ce qui se passe ?

— L’Arizona et le Nevada viennent de se retirer de l’accord sur l’approvisionnement en eau, lui apprend maman. Ils ont fermé tous les barrages sous prétexte qu’ils ont eux-mêmes besoin de l’eau.

Autrement dit, le fleuve Colorado n’atteindra plus la Californie.

Oncle Basil s’imprègne de la nouvelle.

— Ils ferment le fleuve comme s’il s’agissait d’un vulgaire robinet ! Ils ont le droit ?

Mon père hausse un sourcil.

— Ils viennent de le faire.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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