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[Livre] J'aime tout ce qui me rappelle que je suis pas la seule à souffrir sur cette Terre

J'aime tout ce qui me rappelle que je suis pas seule à souffrir sur terre.jpg

Lecture terminée le : 15 juin 2019

 

Résumé : Loveday travaille dans une librairie d'occasion et préfère la compagnie des livres à celle de ses semblables. Elle reçoit un jour trois mystérieuses livraisons de livres qui la plongent dans les souvenirs de son enfance difficile. Quelqu’un connaît le secret de sa vie. Est-ce Archie, son patron marginal et paternel ? Rob, l’amoureux éconduit qui ne cesse de la harceler ? Nathan, le poète-magicien qu’elle vient de rencontrer, celui qui pourrait l’aider à trouver les mots pour raconter son histoire ? Le moment semble venu pour elle d’affronter son passé et d’enfin tourner la page.


Auteur : Stephanie Butland

 

Edition : Milady

 

Genre : Roman contemporain

 

Date de parution : 17 octobre 2018

 

Prix moyen : 18€

 

Mon avis : Tout l’univers de Loveday, jeune femme de 25 ans, tourne autour de la petite librairie d’occasion où elle travaille dans la petite ville de York.
Loveday est solitaire, elle se décrit elle-même comme une misanthrope et n’a pas vraiment l’intention de faire le moindre effort pour s’ouvrir aux autres, à part Archie, son patron.
Elle a eu un petit ami, Rob, mais depuis qu’elle a rompu (et à juste titre), il la harcèle littéralement ce qui l’a conforté dans l’idée qu’elle se fait du genre humain.
Loveday a eu une enfance difficile qu’elle s’efforce de cacher jusqu’à l’obsession.
Le récit alterne entre trois périodes : le présent, en 2016 ; 2013 qui est la période où Loveday est sortie avec Rob et enfin 1999, qui est la période où son enfance à basculée.
Sans vous dévoiler le secret de Loveday, je peux vous dire que j’ai trouvé son attitude à propos de tout cela très puérile. Qu’elle ait eu ce type de réaction au moment où tout est arrivé, c’est normal, qu’elle ait continué à avoir une réaction épidermique à ce sujet à l’adolescence, c’est également compréhensible, qu’à l’âge adulte, elle ait encore de la rancœur, je peux le concevoir, mais qu’elle continue à nier les faits 17 ans après, des faits dont elle avait déjà connaissance enfant, juste parce que la vérité lui déplait, là c’est un peu trop. A un moment il faut grandir, surtout quand son attitude rejailli sur d’autres personnes.
Heureusement, il y a Nathan. Nathan, magicien confirmé et poète amateur, qui est bien décidé à tout faire pour faire sortir Loveday de sa coquille.
Parallèlement à cette nouvelle rencontre, Loveday, en triant les cartons de livres déposés quotidiennement devant la boutique, tombe sur des livres issus directement de son passé, comme si quelqu’un voulait la forcer à y faire enfin face.
J’ai eu un vrai coup de cœur pour Archie, le patron de la librairie, qui semble avoir vécu 1000 vies en une, et qui veille sur Loveday comme si c’était sa fille d’aussi près qu’elle veut bien le laisser approcher.
Je crois que j’avais craqué sur ce livre dès le titre. C’est plus fort que moi, j’adore les titres à rallonge. Je les trouve tellement plus intéressants que les titres courts qui se veulent percutants. Bien sûr ça ne fonctionne pas avec tous les genres mais c’est parfait avec les romans contemporains.
Sans mon agacement pour Loveday, ce livre aurait pu être un coup de cœur.
Il reste quand même une excellente lecture.

 

Un extrait : Un livre, c’est cet instant suspendu entre le craquement de l’allumette et le jaillissement de la flamme.
Archie dit que les livres sont nos meilleurs amants et nos amis les plus exigeants. Il a raison. Mais j’ajoute aussi qu’ils peuvent blesser.
Je croyais le savoir le jour où j’ai trouvé le Brian Patten, mais il est apparu que j’avais encore beaucoup à apprendre.
Je termine toujours à pied le trajet jusqu’à la librairie où je travaille, en poussant mon vélo. C’est plus simple. Elle est située au cœur du vieux quartier de York, dans une rue pavée qui rétrécit à partir de l’arrêt de bus. Ce matin de février, je marchais donc à côté de mon vélo quand je failli heurter une de ces femmes qui se croient tout permis sous prétexte qu’elles circulent avec une poussette. Son engin à cheval entre la chaussée et le trottoir, elle attendait pour traverser, me barrant le passage.
Je m’apprêtais à la contourner, quand mes yeux tombèrent sur un livre abandonné par terre à côté d’une benne à ordures, comme si quelqu’un l’avait lancé vers la poubelle en passant, sans vraiment viser. Bien entendu, je m’arrêtai net : on ne laisse pas un livre sur un trottoir.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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