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[Livre] Pretty dead girls

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Lecture terminée le : 17 juin 2019

 

Résumé : Les filles les plus populaires du campus sont tuées les unes après les autres et la reine de la promotion, Penelope Malone, présidente du club qui les réunit, est terrifiée à l'idée d'être la prochaine sur la liste. La seule issue, pour elle ? Fouiner un peu, chercher qui peut bien être ce tueur en série qui menace la tranquillité de cette petite ville côtière de Californie, un havre de paix habité par certaines des plus grandes fortunes du pays. Ses soupçons se portent d'abord sur Cass Vicenti, d'autant qu'il était étrangement proche de certaines des victimes malgré son statut de nerd de service. Mais échapper au tueur va demander à la jeune fille de se faire beaucoup, beaucoup plus maligne qu'elle ne le pensait...


Auteur : Monica Murphy

 

Edition : Lumen

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 14 juin 2018

 

Prix moyen : 15€

 

Mon avis : Quand ses copines/rivales se font assassiner, Penny Malone, présidente du club élitiste Les cygnes blancs, est morte de peur à l’idée d’être la prochaine.
Devant l’attitude des inspecteurs chargés de l’affaire, à la fois agressifs et incompétents, Penny commence à fouiner.
L’histoire est bien menée et les pensées du coupable, qui sont intercalées dans le récit, si elle donne un bon aperçu de sa psychologie, ne révèlent pas son identité. D’ailleurs, dans la version VO, ces pensées ne nous révèlent même pas le sexe du coupable. En revanche, en français, on a cette information quasiment dès le début, mais ça ne nous aide pas beaucoup ! D’ailleurs, je n’ai trouvé son identité que quelques pages avant que Penny ne le découvre elle-même.
Du côté des personnages, j’ai beaucoup aimé Cass, stigmatisé pour son passé comme pour l’histoire de ses parents dans laquelle il n’a pourtant aucune responsabilité.
Il est intelligent, mature, gentil et patient. Très patient ! La preuve, il supporte Penny !
Penny n’est pas affreuse, elle se conduit parfois en peste mais ce n’est jamais avec la volonté de nuire, comme on peut le voir parfois chez certaines cheerleader reine du lycée. Elle a bon fond et est ouverte aux autres.
Mais mon Dieu qu’elle est puérile ! Entre ses jugements à l’emporte-pièce sous prétexte qu’elle n’apprécie pas une personne, ne supportant pas que son entourage n’adhère pas à ses théories, et ses crises d’hystéries dès qu’elle réalise que Cass a connu d’autres filles avant elle, elle est ridicule. Alors qu’un tueur rode, elle se préoccupe plus du fait que son nouveau petit ami ait osé avoir une vie avant de la connaître que du danger qu’elle court.
Franchement, Cass a du mérite.

Même si le roman laisse une grande place au thriller, il reste avant tout un young adult avec une part de romance. Autant dire que si vous avez envie de flipper, même si ce roman a du potentiel, si vous avez plus de 20 ans et que vous avez l’habitude de lire des thrillers, il ne vous fera pas dresser les poils sur la tête ! (Quoi que pour l’âge, quand on voit les séries que regardent les ados aujourd’hui, ça peut être bien avant 20 ans !)
J’ai un peu regretté le côté caricatural des flics : agressifs et totalement à côté de la plaque. C’était un peu trop et le coup des deux ados de 17 ans plus perspicaces que des enquêteurs chevronnés, ça devient vite un peu ridicule et peu crédible.
Heureusement, les scènes avec ces deux policiers sont relativement peu nombreuses, juste assez fréquentes pour rappeler leur présence.

J’ai aimé le fait que les personnages aient des failles : le passé de Cass, le côté puéril de Penny, la manière dont Dany court après un garçon qui se fiche ouvertement d’elle, l’addiction aux médicaments de Courtney…
Pretty dead girls est un bon petit thriller aux allures de « scream » avec une fin un peu rapide mais qui répond à mes questions. Et malgré la puérilité de l’héroïne, j’ai beaucoup aimé ce roman.

 

Un extrait : Tu es au courant ? chuchote Dani. Un… un corps a été retrouvé ce matin. Une fille de notre âge, il paraît.

Prise de court, je referme brutalement mon casier pour la dévisager.

— C’est une blague ? D’où est-ce que tu sors ça ?

Mercredi, fin de matinée : les couloirs du lycée fourmillent d’une cohue d’élèves pressés de se rendre en cours. Malgré les coups d’épaule, j’essaie de déposer quelques bouquins à l’abri, histoire de m’épargner de les porter toute la journée. Notre uniforme est déjà assez moche comme ça, autant éviter que mon sac à dos déforme le gilet bleu marine immonde que je suis obligée de porter tous les jours.

— Je te jure que c’est vrai. J’ai mes sources…

Danielle, ma meilleure amie, parle si bas que c’est à peine si je l’entends. Mais après tout, si ça lui chante ! Ce n’est pas comme s’il y avait la moindre parcelle de vérité dans ce bruit de couloir improbable. Je vois déjà les gros titres : « Nouvelle preuve des ravages de la drogue chez les jeunes : Danielle Sanchez, élève de terminale du très exclusif lycée privé de Cape Bonita, invente de toutes pièces une histoire de meurtre ! » Non parce qu’un authentique cadavre, retrouvé aux aurores, entre deux villas de fortunes de la nouvelle économie, dans notre charmante petite ville de bord de mer dorée par le soleil californien, je ne sais pas vous, mais moi je dis…

Même pas en rêve !

Je me mords les lèvres, peine perdue : un petit rire m’échappe.

— « Tes sources » ? Tu t’es crue dans un film policier ? Et arrête de chuchoter, tu vois bien que personne ne t’écoute !

Ah, Dani ! Je la connais depuis la maternelle, et elle n’a jamais changé d’un iota : très crédule, elle répète la moindre rumeur qui lui revient aux oreilles, depuis les inepties que lui sert le premier sportif sans cervelle venu (elle a un petit faible pour les athlètes) jusqu’aux ragots la plupart du temps infondés qui se répandent comme une traînée de poudre à la pause-déjeuner. Et elle marche à fond à chaque fois.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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