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[Livre] Nos vies en mille morceaux

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Résumé : Comment reprendre goût à la vie quand on a tout perdu? Le cheminement de deux frères renversant, chaleureux et tout en finesse Le monde de Griff et Dylan, 13 et 15 ans s'écroule à la fin de l'été, quand un accident de voiture les laisse orphelins. Installés à New-York depuis peu ils sont d'abord recueillis par Blessing, collègue bienveillante de leurs parents. Puis à l'autre bout du monde, dans une petite ville du pays de Galles, chez un oncle et une tante qu'ils ne connaissent pas. Dylan veille sur son petit frère comme sur la prunelle de ses yeux, tandis que Griff sort de son isolement grâce à l'affection de son entourage et aux amitiés qu'il commence à nouer. Dylan, de son côté, trouvera-t-il le paix intérieure?


Auteur : Hayley Long

 

Edition : Gallimard

 

Genre : Jeunesse

 

Date de parution : Août 2018

 

Prix moyen : 16€

 

Mon avis : Emotive comme je suis, comment ai-je pu imaginer sortir indemne de cette histoire ?
Dès le quatrième de couverture, j’aurais dû me méfier, mais je me suis dit que ça ne pouvait pas être aussi terrible. Et bien si ! Sachez-le, j’ai plus dépensé en kleenex que pour acheter le livre.
Toute l’histoire est racontée du point de vue de Dylan, dont le seul objectif est d’aider son petit frère, Griff, à faire son deuil.
Pour soulager son propre chagrin, il se replonge dans ses souvenirs et du coup, on alterne entre présent et passé.

Les parents de Dylan et Griff étaient des globe-trotters, des professeurs d’anglais qui ne restaient jamais en place.
Je n’ai pas eu l’impression que cette vie ait vraiment convenue à leurs fils. Griff laisse entendre qu’il n’a jamais fait l’effort d’apprendre la langue de ses différents pays d’accueil et Dylan, lui, exprime le regret de vivre sans aucun possession, pas même un vélo, la difficulté d’être toujours « le nouveau » et de ne se sentir chez eux nulle part.
Après le décès des parents, Griff se demande pourquoi il ne peut pas rester aux états-unis puisque c’est là qu’ils habitaient, mais on lui explique qu’il est citoyen britannique et qu’il ne peut donc pas résider aux USA. Or les garçons, s’ils sont nés en Angleterre, n’y ont quasiment jamais vécu puisqu’ils étaient toujours par monts et par vaux. Les voyages c’est important, mais avoir des racines, un endroit qu’on peut qualifier de « chez soi » est indispensable. J’ai trouvé que les parents étaient égoïstes et vivaient leur rêve sans se préoccuper des effets sur leurs fils.
Cette situation rajoute à la difficulté du travail de deuil.
Une des choses qui revient constamment est que le temps passe et qu’avec lui le chagrin s’atténue. Même si c’est une vérité qui dérange et révolte quand on est en pleine affliction, c’est pourtant bien le cas : le temps est notre meilleur allié dans le deuil.
Et on voit en effet les garçons sortir la tête de l’eau et Griff reprendre goût à la vie.
Par contre, en ce qui nous concerne, nous, lecteurs, ça ne va pas être aussi simple. Parce que le dernier tiers du livre nous réserve une surprise de taille.
L’auteur a pourtant disséminé pleins de petits indices qui mènent à cette révélation mais, bien sûr, cela ne m’a sauté aux yeux que quelques pages avant la révélation (mais il faut dire qu’à ce moment-là, l’auteur nous donne un indice aussi gros et voyant qu’un 33 tonnes sur une route de campagne).
Avec le recul, cela m’a semblé évident, mais, j’étais tellement aux prises avec mes émotions au cours de ma lecture que je n’ai rien vu venir.
Ce roman était une lecture souvent triste mais pleine d’amour et d’espoir.

 

Un extrait : Mon frère Griff et moi, on a longtemps vécu avec notre maison sur le dos.

On est nés à Londres, on était au jardin d’enfants à Munich, on est entrés à l’école à Shanghai et dans l’adolescence à Barcelone. Quand on est partis vivre à Brooklyn, on s’imaginait être les Anglais les plus cool du quartier. Et on l’était. Surtout parce qu’il n’y avait pas d’autres Anglais.

Dans ces endroits, on s’est fait des amis du nom de Matilda, Maxim, Ibrahim, Li, Emilio et Lester, qui sont dispersés dans le monde, telles les miettes de notre passé.

On avait des passeports remplis de tampons, et des canettes de Coca remplies de pièces de monnaie étrangères.

On savait dire bonjour en plein de langues, et surtout au revoir dans ces mêmes langues.

Car nos parents, des gens géniaux, avaient sans cesse la bougeotte. Ils étaient profs, et ils partaient enseigner comme ça leur chantait à travers le monde. Ils nous ont emmenés partout avec eux. Ce qui nous allait très bien.

Jusqu’au jour où tout a changé.

 

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