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[Livre] Piège conjugal

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Résumé : Le jour de leur mariage, Alice et Jake reçoivent un cadeau hors normes : une adhésion au Pacte. Le rôle de ce club étant de veiller au bon fonctionnement de l'union à travers le respect de règles précises, le couple accepte avec plaisir. Mais lorsque l'un des deux contrevient au règlement, le rêve vire au cauchemar.


Auteur : Michelle Richmond

 

Edition : Presse de la cité

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 03 Mai 2018

 

Prix moyen : 21€

 

Mon avis : J’ai rarement lu un livre qui m’ait autant mis en colère.
Alice et Jake se voient offrir un cadeau étrange par un client d’Alice lors de leur mariage : Le Pacte.

Le Pacte est un contrat censé garantir un mariage heureux.
Il énonce certaines règles telles que se faire des cadeaux chaque mois, organiser un week-end chaque trimestre.
Au début, tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes : suivre les indications du Pacte leur permet de se montrer plus attentionnés.
Puis Alice est « signalée » parce qu’elle passe trop de temps au travail. Et une première sanction tombe.
A partir de là, c’est une véritable descente aux enfers qui attend Jack et Alice.
Car le Pacte est omniscient, intrusif, les centaines de règles qu’il édicte contrôle jusqu’à la moindre parcelle de la vie de ses membres.
Et les enfreindre a des conséquences de plus en plus cruelles.
Le Pacte n’est rien de moins qu’une secte. Une secte dont le but n’est pas de l’argent mais le pouvoir.
Jack et Alice découvrent très vite qu’il est impossible de quitter le pacte.
Ils sont surveillés constamment, espionnés, certains, certains membres ne sont rien d’autre que des mercenaires qui ne reculent devant rien pour mener leur mission à leur terme.
Au fur et à mesure de l’avancée du roman, la tension monte, le danger se fait plus présent, et la colère que j’ai ressentie envers les membres du pacte augmente proportionnellement à cette tension.
La dernière partie m’a un peu plus déçue. Par dans  tous ses aspects, mais essentiellement sur 2 points.
D’abord, quelqu’un, dans le but de montrer à Jake l’étendue de la puissance du pacte, révèle le nombre de membres qu’il compte dans le monde entier. Et le chiffre est ridicule !

Avec un tel nombre, il est totalement impossible que le Pacte soit aussi puissant que l’auteur la présente, puissant au point qu’il est inutile d’espérer un quelconque secours des autorités. Je ne sais pas si ça a été mal traduit, ou si l’auteur n’a pas conscience du nombre de personnes qu’il faudrait pour que ça tienne la route, mais la crédibilité de son histoire en prend un coup.
J’ai aussi trouvé dommage que la fin soit aussi…simple.

C’était comme si, à la fin de Taken, on avait eu une poignée de main avec un « Bon ok, on fait la paix, sans rancune mec ? »

On est un peu comme une flamme de bougie qu’on éteint. On s’attend à de l’explosif et on a un peu un pétard mouillé.

Je ne dis pas que la fin est mauvaise, ou que je m’y attendais, mais il y a une telle tension au fil des pages que je ne peux pas être pleinement satisfaite d’une fin qui est si peu développée et tellement pas dans la lignée de ce que nous a offert l’auteur.
Avec une fin plus intense, ce livre aurait sans nul doute été un coup de cœur, tel quel, il reste néanmoins une très bonne lecture.

 

Un extrait : J’ai placé le cadeau sur la table. Une boîte à la fois massive et élégante.

L’inscription gravée, cependant, ne cadrait pas avec ma théorie.

LE PACTE.

Pas vraiment un nom de whisky irlandais.

Je l’ai ouverte. À l’intérieur se trouvait un second coffret posé sur une doublure de velours bleu, encadré de deux stylos coûteux nichés dans les replis du tissu : de l’argent, de l’or blanc, voire du platine. J’en ai soupesé un, admiratif. Un présent comme on en offre à ceux qui ont déjà tout, ce qui était un peu bizarre. Nous travaillions dur, Alice et moi, et nous nous débrouillions pas mal, mais nous étions loin d’avoir tout ! Lorsqu’elle avait obtenu son diplôme, en fait, je lui avais offert un stylo. Un bel objet que j’avais acheté à un artisan en Suisse, après des mois de recherches dans le secteur étonnamment florissant du stylo de luxe. C’était comme si j’avais poussé une porte, m’attendant à trouver un petit placard, et que je découvrais tout un univers. J’avais dû déployer des ruses de Sioux pour le payer sans qu’elle se doute de son prix exorbitant. Si elle devait le perdre un jour, je ne voulais pas que la valeur de l’objet ajoute à ses regrets.

J’ai tracé quelques cercles sur le papier cadeau avant d’écrire : Merci, Liam Finnegan ! Le débit d’encre était régulier et la pointe glissait toute seule sur le papier.

C’est alors que j’ai remarqué l’inscription gravée sur le stylo.

Les caractères étaient si petits qu’ils étaient illisibles, mais je me suis souvenu d’une loupe qui faisait partie d’un jeu de société qu’Alice m’avait offert à Noël. J’ai fouillé dans le placard du couloir. Derrière le Risk, le Monopoly et le Boggle, j’ai trouvé la boîte que je cherchais, la loupe toujours dans sa Cellophane. J’ai levé le stylo à la lumière pour l’examiner.

ALICE & JACK, suivi de la date du mariage, et simplement DUNCAN MILLS, CALIFORNIE. Je l’avoue, j’étais un peu déçu. J’attendais mieux de l’un des plus grands chanteurs de folk vivants. Si l’inscription avait recelé le sens de la vie, je n’aurais pas été autrement surpris.

J’ai pris le second stylo et je l’ai posé sur la table. Puis j’ai soulevé le coffret. Même bois recyclé, même style, même nom que la grande boîte : LE PACTE. Il était étonnamment lourd.

Lorsque j’ai tenté de l’ouvrir, j’ai constaté qu’il était verrouillé. J’ai cherché une clé dans la boîte, mais je n’ai trouvé qu’un billet manuscrit.

Alice et Jack, sachez-le : Le Pacte ne vous abandonnera jamais.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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