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[Livre] Les hauts de Hurlevent

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Résumé : Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste.


Auteur : Emilie Brontë

 

Edition : Archipoche

 

Genre : Classique

 

Date de parution : 11 Avril 2018 dans cette édition (première publication 1847)

 

Prix moyen : 9€

 

Mon avis : Toute ma vie, on m’a seriné que « les Hauts de Hurlevent » était une histoire d’amour tumultueuse dans la veine de « autant en emporte le vent ».
Mais en fait, non ! Pas du tout ! (remboursez !) (Non, ça va, j’ai bien aimé, vous vous en sortez bien bande de menteurs)
Hurlevent n’est, à mon sens, pas du tout une histoire d’amour. C’est une histoire de possessivité et surtout de haine et de vengeance.
Je ne crois pas une seconde au supposé amour de Catherine Earnshaw et Heathcliff.
La première est une égoïste qui n’a jamais pensé qu’à elle et à comment attirer l’attention, et qui a choisi le confort matériel sans la moindre hésitation.
Le second est un vrai malade qui ne ressent de satisfaction que dans la destruction d’autrui en réponse à des offenses qui peuvent être réelles comme être totalement imaginaires.
D’ailleurs sa haine est totalement irrationnelle et s’abat sur tout un tas de personnes qui n’ont eu d’autre tort que de venir au monde.
Je n’ai jamais eu autant d’antipathie pour quasiment tous les personnages d’un livre.
J’ai détesté presque chacun d’eux à l’exception d’Edgar Linton et sa fille, Cathy, qui m’ont quand même souvent exaspérée, l’homme à qui l’histoire est racontée et qui fait montre d’une curiosité naturelle et bien sûr Hélène « Nelly » Dean qui est le personnage le plus sensé et le plus moral de tout le livre.
Comme souvent dans les classiques, le début est un peu rébarbatif, le temps de mettre l’histoire en place, d’autant plus que les filles ont le prénom de leur mère et que les fils ont souvent soit le nom de leur père, soit le nom de jeune fille de leur mère qui fait office de prénom. Ajoutez à ça que Mrs Dean, qui raconte l’histoire appelle indifféremment les personnages par leur prénom ou leur nom de famille et on est complètement perdu le temps de s’habituer à cette famille plus que dysfonctionnelle.
Au final, j’ai trouvé qu’on entrait vraiment dans l’histoire à partir du chapitre 4. Là, on est familiarisé avec les personnages et on commence vraiment le récit de Mrs Dean.
Mon antipathie pour les personnages ne m’a pas empêchée de vraiment apprécier l’écriture d’Emilie Brontë et de trouver impressionnant qu’une jeune femme qui ne sortait pas de chez elle ait pu écrire des relations aussi complexes.
Malgré tout, je suis contente d’avoir lu ce livre dans le cadre d’une LC qui s’est étalée sur tout le mois de novembre, car franchement, si j’avais du le lire d’une traite, je ne sais pas si je serais arrivée au bout, surtout du fait de l’ambiance malsaine présente tout au long du roman.
J’avoue que j’ai été un peu déçue par la fin. J’espérais une fin qui ait un peu plus de morale, qui fasse un peu payer le mal fait, qui fasse un peu justice. Au lieu de quoi, j’ai eu l’impression que le pire des personnages obtenait exactement ce qu’il désirait, même si on peut voir l’espoir d’une vie meilleure renaitre pour d’autres personnages.
En fait, je crois tout simplement que mon côté rancunier et vindicatif ne peut pas se satisfaire d’une telle fin.

 

Un extrait : Quelles pauvres girouettes nous sommes ! Moi qui avais résolu de me libérer de tous rapports sociaux et qui bénissais ma bonne étoile de m’avoir fait enfin découvrir un endroit où de tel rapports sont à peu près impossibles, moi, faible créature, après avoir lutté jusqu’au crépuscule contre l’abattement et la solitude, j’ai été vaincu et forcé d’amener mon pavillon. Sous prétexte de demander des indications sur ce qui était nécessaire à mon installation, j’ai prié Mrs Dean, quand elle a apporté mon souper, de s’asseoir pendant que je mangeais. J’espérais sincèrement que j’allais trouver en elle une vraie commère et que, si elle ne me tirait pas de ma torpeur, elle finirait au moins par m’endormir.
- Vous êtes ici depuis très longtemps, ai-je commencé. N’avez-vous pas dit depuis seize ans ?

- Dix-huit, monsieur. Je suis arrivée au moment où ma maitresse se mariait, pour faire son service ; après sa mort, le maitre m’a conservée comme femme de charge.

- Vraiment.

Un silence a suivi. Elle n’était pas fort bavarde, craignais-je, sauf peut-être quand il s’agissait de ses propres affaires, qui pouvaient difficilement m’intéresser. Cependant, après s’être recueillie un instant, un poing sur chaque genou, un nuage méditatif sur sa figure rubiconde, elle s’est écriée :

- Ah ! Les temps ont bien changé depuis lors !

- Oui, ai-je remarqué, vous avez dû voir beaucoup de transformation, je suppose ?

- Sans doute ; et de souffrance aussi.

 

bonne lecture 3 étoiles.jpg

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