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[Livre] Sisters

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Résumé : Irène avait trois ans quand ses parents l’ont abandonnée. Sa sœur, Eléonore, en revanche, ils l’ont gardée. Mais leur mère vient de mourir, et Eléonore l’a retrouvée.
En acceptant d’assister aux funérailles, Irène espère comprendre enfin ce qu’il s’est passé trente ans plus tôt. Elle croyait que ses parents ne voulaient plus d’elle. Et si la vérité était plus terrible encore ? 


Auteur : Michelle Adams

 

Edition : Bragelone

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 14 Juin 2017

 

Prix moyen : 19,50€

 

Mon avis : Dès le début, dès les premières lignes, on sait sans l’ombre d’un doute qu’El est une malade mentale, au sens médical. Au vu de son attitude, je pense que c’est une sociopathe.
La relation entre Irène et El est clairement toxique mais quand on voit les relations d’Irène avec les autres membres de sa famille, que ce soit son père ou sa tante, ainsi que ses relations avec son petit ami, on se rend compte que la jeune femme n’a de bonnes relations avec personne et que tous ses problèmes relationnels ramènent toujours à El.
Manipulatrice, sadique, violente, instable, El terrorise tout le monde et j’ai eu beaucoup de mal avec les justifications que tout le monde trouve pour ne pas avoir dénoncé cette malade à la police.
L’excuse « c’est la famille » ne peut pas fonctionner pour tout.
J’ai trouvé que l’histoire met très longtemps à se mettre en place. J’ai trouvé que l’histoire tournait beaucoup en rond autour de l’attitude d’El sans que ça fasse vraiment avancer l’histoire et celle-ci ne décolle vraiment qu’à la moitié du roman.
Là, les choses s’enchaînent assez vite et l’ampleur de la psychologie instable et perverse d’El se révèle dans toute sa splendeur.
Le problème pour Irène c’est que tout le monde ment dans cette histoire, tout le monde a quelque chose à cacher et ça ne facilite pas la tâche d’Irène.
J’ai eu beaucoup de mal avec Antonio, le compagnon d’Irène, qui est, à mes yeux, un vrai parasite. Pour ne citer qu’un exemple, le mec fait des cadeaux à Irène et à lui-même et ce, toujours avec l’argent d’Irène bien entendu.
J’ai eu du mal aussi avec les deux flics, surtout la femme, qui sont dans le jugement constant sur les relations d’Irène avec sa famille alors qu’ils ne savent rien de la manière dont Irène a été traité par sa famille.
En revanche, j’ai beaucoup aimé Matt qui, même s’il a, lui aussi, des failles et des secrets, est sûrement le personnage le plus équilibré et le plus sain dans le livre.
Si j’ai une réserve, c’est sur la fin que je trouve à la fois précipitée et incomplète.
Plein de questions restent en suspend et je n’ai pas trop appréciée. Sans aller jusqu’à la trouver bâclée, je trouve qu’elle aurait pu être bien meilleure.

 

Un extrait : J’opte pour un aller simple, car j’ignore quand je serai en état de rentrer chez moi. Cette idée me fait perdre aussitôt le peu d’assurance que j’ai pu puiser. Antonio ne me propose pas de m’accompagner. Peut-être qu’un peu d’air lui fera du bien. Peut-être que ça nous fera du bien à tous les deux.

- Viens te recoucher, maintenant, dit-il.

Antonio m’emmène en me tenant par la main, comme une adolescente qui s’apprête à se faire sauter pour la première fois. On se glisse dans les draps. Il me prend dans ses bras et m’embrasse.

Une sensation qui m’a manqué ces derniers temps, alors qu’il s’est montré de plus en plus froid et distant. Je m’abandonne à son étreinte, en essayant de retrouver mes sensations d’antan. Mais ce n’est pas le cas. Le toucher d’Antonio est anguleux, comme si nous étions deux pièces de puzzle qui ne vont pas ensemble. Sa présence auprès de moi n’a plus le pouvoir de balayer le passé, comme avant.
Le réveil affiche maintenant 2 :46. Le temps s’écoule de plus en plus lentement. Chaque seconde m’enfonce un peu plus loin sous la surface. Je pourrai battre des pieds tant que je veux, ça n’y changera rien. Le compte à rebours a commencé, vers ce rendez-vous inéluctable, avec une femme silencieuse qui a été ma mère. Entourée par la nuit et les bras d’Antonio, je me demande quelle terrible bêtise je viens de faire.
Je n’aurais pas dû dire à El que je venais. J’aurais dû ignorer la voix au fond de moi qui me disait que j’avais une dette envers elle. J’aurais dû m’enfuir en courant, comme je l’ai fait il y a des années quand, en pyjama, les larmes dégoulinant de mon visage et le bras en sang, j’ai compris que ma seule chance de survie était de m’éloigner d’elle. Cette journée nous a séparées pour de bon, en même temps qu’elle nous a liées l’une à l’autre définitivement. Ce jour-là, El m’a sauvé la vie. Elle m’a aussi terrifiée, plus que jamais.
Ce n’est pas seulement la soif d’en savoir plus qui me ramène au bercail. J’ai besoin de revoir El, aussi. Je suis irrémédiablement liée à elle, en dépit du danger. Je n’y peux rien. J’ai cru pouvoir la repousser, toutes ces années durant, mais j’en suis incapable. Je croyais que je pouvais me passer d’elle. C’est faux. Et cette idée me terrifie, parce que, quand El ma annoncé la mort de notre mère, et que j’ai oublié de lui demander comment elle est morte, j’avais une bonne raison d’oublier. Je n’avais pas besoin de le lui demander. Je sais comment elle est morte. Je suis sûre que c’est El qui l’a tuée.

 

bonne lecture 3 étoiles.jpg

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