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[Livre] La passe-miroir – T01 – Les fiancés de l’hiver

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Résumé : Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel.


Auteur : Christelle Dabos

 

Edition : Gallimard

 

Genre : Fantasy

 

Date de parution : 06 juin 2013

 

Prix moyen : 18€

 

Mon avis : Ca fait un certain temps, pour ne pas dire un temps certain que je vois parler de ce livre. Au vu de l’enthousiasme de certaines booktubeuses/blogueuses en qui j’ai toute confiance par expérience (de nombreuses lectures choisies après avoir vu ou lu leur avis ont été des coups de cœur ou pas loin) j’avais très envie de découvrir cette histoire.
Mais deux points me retenaient :
- Le premier et sans doute le plus important : quand j’ai commencé à m’intéresser à la saga, le tome 3 n’était pas sorti et, Christelle Dabos n’étant pas auteur de métier, elle avouait elle-même sans honte qu’elle mettrait un moment avant de finir le tome 3 et un très long moment avant de nous offrir le tome 4.
Ce n’est pas que je sois spécialement impatiente (pour les enfants de la terre j’ai attendu plus de 10 ans entre certains tomes…) mais j’avais peur de ne pas avoir de suite du tout (et ça c’est nettement plus frustrant). Une fois le tome 3 publié, je me suis dit que quand même si elle était allé jusque-là, et surtout si Gallimard l’avait suivi jusque là, il n’y avait pas de raison qu’elle ne continue pas.
- Le second point était que beaucoup de personnes ayant adoré la saga disaient que le premier tome était difficile à lire, qu’il y avait trop de descriptions, que c’était un tome d’introduction. On le présentait presque comme un mal nécessaire qui ne commençait à être vraiment intéressant que 200 pages avant la fin. Et je n’étais tout simplement pas dans le bon état d’esprit pour lire quelque chose qu’il fallait lire pour comprendre la suite mais qui était lui-même sans grand intérêt.
Tout étant enfin réuni : la parution  tome 3 et l’état d’esprit, je me suis lancée.
Et j’ai été conquise dès la 4ème page !
Toutes ces descriptions qui ont fait grincer tant de dents sont pour moi un des atouts majeurs de ce tome, et à mon sens n’ont pas été étrangère au résultat du concours jeunesse qui a permis sa publication.
Bien loi, à mon sens, d’être un mal nécessaire, à travers ces descriptions, Christelle Dabos nous brosse le tableau d’un univers d’une richesse incroyable. A chaque ligne, j’avais vraiment l’impression d’y être.
Ca va être difficile de parler des personnages sans dévoiler l’intrigue, donc je vais être succincte 
J’ai adoré Ophélie. Elle a l’air calme, résignée et sans volonté, mais ce n’est qu’une apparence. La scène avec la balle de plomb quand elle est encore dans son musée suffit à démontrer qu’elle n’aime pas qu’on lui marche sur les pieds et qu’elle sait se défendre ! Elle est seulement de ces gens qui savent choisir leur batailles, qui préfèrent réfléchir avant d’agir et argumenter plutôt que trépigner.
Sa tante Rosaline, qui parait froide et sèche au premier abord, se révèle une alliée indéfectible bien que sans réel pouvoir sur l’arche où a été envoyée la jeune fille pour son mariage. C’est d’ailleurs mon sentiment sur l’ensemble de sa famille, même si on les voit très peu, tout au long du livre, à chaque fois qu’il est question d’eux, on a l’impression qu’Ophélie n’est qu’un pion destinée à servir son arche, mais à un moment, ils montrent qu’ils s’inquiètent vraiment du sort de la jeune fille.
Du côté des habitants de l’arche du pôle, c’est une autre histoire. Chez eux, la trahison et les coups de poignards dans le dos vont bon train, même au sein d’une même famille.
Thorn, le futur époux, souffle le chaud et le froid, on a du mal à savoir quels sont ses sentiments à l’égard d’Ophélie, mais surtout à savoir quel son but dans toute cette histoire.
Sa tante Berenilde est affreuse mais au fil des pages je me suis dis que son attitude pouvaient être compréhensible. Bon, je reste au conditionnel quand même, parce que même si certains évènements de son passé (et de son présent aussi d’ailleurs) peuvent l’expliquer, il reste qu’elle est égocentrique, jalouse, cruelle, capricieuse, lunatique… bref, vous avez compris l’idée !
Chacun des personnages a un pouvoir, plus ou moins offensif, plus ou moins courant, plus ou moins développé.
Ophélie est une liseuse : en touchant un objet, elle retrace son histoire depuis sa fabrication, revivant les sentiments et la vie de ses propriétaires successifs. Il semblerait que ce soit une liseuse très douée mais elle a aussi un pouvoir très rare : c’est une passe-miroir. Elle peut passer à travers les miroirs pour se rendre d’un endroit à l’autre.
Les habitants du Pôle ont également des pouvoirs, mais qui n’ont rien à voir avec tous ce qu’Ophélie a pu connaître. Et attention, c’est du lourd !
Tous les personnages que l’on rencontre, même brièvement, sont parfaitement décrits. Je ne sais pas si c’est parce que l’auteur a décidé qu’ils devaient intervenir dans les prochains tomes ou non, mais j’ai trouvé que ça donnait encore plus de profondeur à l’univers des arches.
Il y a une chose que j’ai beaucoup appréciée : tout commence par l’annonce à Ophélie de son mariage arrangé avec Thorn. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elle n’est pas emballée même si elle réalise vite qu’elle n’a pas le choix.
Dans la plupart des livres qui commencent par un mariage forcé, la jeune fille fait une crise, jurant qu’elle ne pliera jamais et tombe folle amoureuse de son mari dans les 15 pages suivantes. Vous ne pouvez pas savoir comme ça m’énerve.
Sans, bien sûr, vous dévoiler les détails, je peux vous dire qu’Ophélie va donner nettement plus de fil à retordre à Thorn ! Il va être content du voyage celui-là !
Si au début de l’histoire, l’auteur nous décrit parfaitement l’arche natale d’Ophélie, on ne sait du Pôle que ce que la jeune fille en apprend. On découvre donc ce nouveau monde, et ses règles, en même temps qu’elle.
Maintenant je n’ai qu’une hâte : lire le tome 2. Mais comme le 4ème et dernier tome n’est pas encore sorti, je ne veux pas trop me précipiter, j’ai le temps !

 

Un extrait : Au commencement, nous étions un.

Mais Dieu nous jugeait impropres à le satisfaire ainsi, alors Dieu s’est mis à nous diviser. Dieu s’amusait beaucoup avec nous, puis Dieu se lassait et nous oubliait. Dieu pouvait être si cruel dans son indifférence qu’il m’épouvantait. Dieu savait se montrer doux, aussi, et je l’ai aimé comme je n’ai jamais aimé personne.

Je crois que nous aurions tous pu vivre heureux en un sens, Dieu, moi et les autres, sans ce maudit bouquin. Il me répugnait. Je savais le lien qui me rattachait à lui de la plus écœurante des façons, mais cette horreur-là est venue plus tard, bien plus tard. Je n’ai pas compris tout de suite, j’étais trop ignorant.

J’aimais Dieu, oui, mais je détestais ce bouquin qu’il ouvrait pour un oui ou pour un non. Dieu, lui, ça l’amusait énormément. Quand Dieu était content, il écrivait. Quand Dieu était en colère, il écrivait. Et un jour, où Dieu se sentait de très mauvaise humeur, il a fait une énorme bêtise.

Dieu a brisé le monde en morceaux.

 

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