Résumé : Réunis en un seul volume, trois thrillers, trois voyages aux confins de la peur, par le spécialiste du genre
Cette enquête :
Un maniaque traque les femmes comme du gibier. Dans cette effroyable affaire, il faudra toute l'énergie et le talent de Roy Sheperd, de la police de Tucson, pour démêler le vrai du faux.
Auteur : Michael Prescott
Edition : J’ai lu
Genre : Thriller
Date de parution : 2012
Prix moyen : 15€
Mon avis : L’histoire commence par une chasse à l’homme, enfin à la femme, en l’occurrence. Une jeune femme prénommée Sharon fuit dans la forêt, hagarde, ne suivant plus qu’un instinct purement animal.
Il ne faut pas longtemps au lecteur pour comprendre ce qu’il se passe. Très vite, en l’espace de quelques lignes, on sait qu’elle est poursuivie par un homme qui la traque comme du gibier. En moins de 4 pages, le titre trouve son explication avec la mise à mort de cette femme. D’emblée, on connaît le nom du tueur : John Cray. Puis, tout aussi rapidement, on constate qu’il est lui-même suivi par une jeune femme : Elisabeth.
On ne sait rien d’Elisabeth, sinon qu’elle suit Cray et qu’elle sait ce qu’il fait aux femmes.
Au fil des pages, le passé des deux protagonistes se dévoile peu à peu mais il va falloir presque toute la durée du roman pour avoir toutes les clefs.
Malgré son titre, il n’y a que très peu de passages gores, en réalité il n’y a que les premières pages, qui décrivent en détail le meurtre de Sharon, mais après cette description (assez précise, il faut le reconnaître), l’auteur joue sur la connaissance de l’auteur de ce que fait Cray aux femmes et de la manière dont Elisabeth se sortira d’une situation qui semble se refermer autour d’elle comme un piège inextricable.
Qui dit meurtre dit flic et ici on a un flic qui a des préjugés certains contre les personnes atteintes d’une maladie mentale après un drame qui a touché sa famille. Ces préjugés vont l’empêcher de suivre certaines pistes et vont même le rendre dangereux pour Elisabeth à certains moments.
De John Cray, on ne sait pas davantage de choses sinon qu’il a de l’argent, qu’il bénéficie d’une certaine célébrité et qu’il est absolument glaçant tant il est froid, calculateur et implacable.
Tout comme Elisabeth, on en apprendra plus sur lui au fil des pages.
Très vite, j’ai pensé qu’Elisabeth n’était pas aussi coupable que le laisse supposer sa fuite de la police ou que du moins elle avait une excellente raison d’avoir fait ce dont on l’accusait. Mais il a fallu plus de la moitié du roman pour que je fasse le lien entre son passé et John Cray, du moins au-delà des apparences.
Un excellent thriller qui se révèle plus psychologique que gore mais qui fonctionne à merveille.
A présent, il me reste à lire les deux autres romans de ce recueil qui, si on en croit son titre, vont m’emmener dans d’autres coins des USA à la poursuite de nouveaux meurtriers !
Un extrait : Elle ne percevait que la fouleur, la faiblesse, la faim et les battements furtifs de son cœur affolé.
C’était tout ce qui lui restait, cela et le grand calme qui l’entourait, le silence qui s’étirait, qui s’étirait comme s’il devait durer éternellement.
La seconde balle l’atteignit à la hanche.
Elle tressaillit sous l’impact et les larmes lui vinrent aux yeux, de surprise et de douleur.
Sous ses doigts, elle sentit le liquide chaud jaillir et inonder sa jupe. Elle chercha à tâtons à colmater le trou mais l’effort était dérisoire et elle était à bout de force.
Elle n’avait pas entendu la détonation – peut-être son glapissement de surprise avait-il couvert le bruit -, mais elle entendit une nouvelle fois le coyote hurler son chant funèbre.
Ce n’était pas un coyote, bien sûr. Il n’y avait jamais eu de coyote.
C’était lui.