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[Livre] Il était une fois – T04 – Une si vilaine duchesse

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Résumé : Theodora Saxby est la dernière femme que l'on s'attendait à voir James Ryburn, héritier du duché d'Ashbrook, épouser. Mais après une proposition romantique devant le prince lui-même, même la pragmatique Theo est convaincue de la passion qu'éprouve pour elle le futur duc.
Les journaux ne donnent pas six mois au mariage.
Theo leur aurait donné à tous deux une vie entière... Jusqu'à ce qu'elle s’aperçoive que le duc ne convoitait pas son cœur, et certainement pas son corps, mais sa dot. La société avait été choquée par leur union. Leur séparation fut un véritable scandale.
A présent, James doit mener la bataille de sa vie, et convaincre Theo qu'il aimait le canard qui s'est transformé en cygne. 
Et Theo découvrira rapidement que pour un homme à l'âme de pirate, tout est permis en amour...

 

Auteur : Eloïsa James

 

Edition : J’ai lu

 

Genre : Romance

 

Date de parution : 06 novembre 2013

 

Prix moyen : 7€

 

Mon avis : James, dès le début, ne marche pas vraiment dans la combine de son père. D’ailleurs, je pense que si, même avant leur mariage il avait avoué la vérité à Théo sur les manipulations de son père et qu’il lui avait dit qu’il ne voulait pas obéir à ce dernier jusqu’à ce qu’il réalise qu’il était jaloux de tout homme s’approchant d’elle, elle aurait compris. Elle adorait James et je ne crois pas qu’elle aurait mal réagit, ou en tout cas, elle aurait nettement moins mal réagit qu’en apprenant toutes ces histoires d’argents et en tirant les conclusions que tout Londres a déjà tiré avant elle. Bon, ok, vous me direz, oui mais dans ce cas, le livre était plié en 40 pages. C’est pas faux…
Mais, même si elle va un peu vite dans ses déductions, ce qui peut se comprendre vu la piètre opinion qu’elle a d’elle-même, sa réaction est compréhensible. Celle de James, en revanche, m’a semblé un peu exagérée. Ne me dites pas qu’il ne pouvait pas se retirer dans une autre maison le temps que Théodora redescende en pression puis lui écrire toute la vérité en essayant de la convaincre de lui parler ?
Mais faire ce qu’il a fait… c’était un peu extrême.
Et puis j’ai trouvé que leurs retrouvailles, alors qu’ils ont tant changé, l’un comme l’autre, sont un peu simples. Alors ok, on connait le flegme britannique, mais quand même, un peu plus de passion, d’assiette et de vases volants à travers les pièces auraient été les bienvenus.
J’aurais aussi aimé que le ton de la première partie soit conservé dans la seconde, même avec la séparation de James et Théo. Je ne dis pas que la seconde partie est fade parce qu’elle est loin de l’être, mais l’humour et les répliques incisives m’ont manquées.
J’ai surtout trouvé que les deux personnages principaux passaient trop peu de temps ensemble au regard de la longueur du livre. Pour moi une romance historique peut présenter des obstacles, une séparation physique ou émotionnelle mais il faut que les personnages soient en présence l’un de l’autre pendant plus de la moitié du livre, et ce même s’ils ne font que s’engueuler !
Ça reste une bonne lecture cependant, mais avec quelques détails de différents, ça aurait pu être un coup de cœur !

 

Un extrait : — Tu dois persuader Theodora que tu es amoureux d’elle, ou sa mère n’acceptera jamais cette union. La semaine dernière, Mme Saxby m’a interrogé sur certains de mes investissements d’une manière que je n’ai pas appréciée Cette femme ne sait pas rester à sa place.

— Je ne ferai rien de tel.

— Tu feras exactement ce que je te dis.

— Vous me demandez de courtiser une jeune fille avec qui j’ai passé toute mon enfance et que j’ai toujours traitée comme une sœur.

— Foutaises ! Ce n’est pas parce que vous étiez ensemble à la nurserie que tu ne peux pas coucher avec elle aujourd’hui.

— Si.

Pour la première fois depuis le début de leur discussion, une lueur de compassion apparut dans le regard du duc.

— Theodora n’est pas une beauté, certes. Mais les femmes sont toutes pareilles dans le...

— Taisez-vous ! aboya James. N’ajoutez pas l’insulte à l’ignominie.

Son père plissa les yeux. La nuance rouge brique de son teint annonçait l’explosion. De fait, l’instant d’après, il hurlait, les yeux exorbités :

— Je me fiche que cette gamine soit moche comme un pou. Tu l’épouseras ! Et tu t’arrangeras pour qu’elle tombe amoureuse de toi. Sinon, tu peux dire adieu au domaine !

— Qu’avez-vous fait ? siffla James.

— Je l’ai perdu. Les détails ne te regardent pas.

— Il est hors de question que je fasse ce que vous me demandez, décréta James en se levant.

Tandis qu’il pivotait pour sortir, un objet en porcelaine vola au-dessus de son épaule et alla s’écraser contre le mur. James cilla à peine. Avec le temps ces démonstrations de colère avaient cessé de l’impressionner ; il avait grandi en apprenant à éviter les objets volants, depuis les livres jusqu’aux statuettes de marbre.

— Tu le feras ou je jure de te déshériter au profit de Pinkler Ryburn !

James se retourna ; il avait de plus en plus de mal à conserver son sang-froid. S’il n’avait jamais jeté d’objets contre les murs – ni sur les membres de sa famille –, il était capable d’envoyer des piques qui pouvaient se montrer tout aussi destructrices. Il prit une autre inspiration.

— Pardonnez-moi de vous rappeler la loi, père, mais je peux vous assurer qu’il est impossible de déshériter son fils légitime.

— Je déclarerai à la Chambre des lords que tu n’es pas mon fils ! beugla le duc.

Il avait le visage violacé, les veines de son front semblaient sur le point d’éclater.

— Je leur dirai que ta mère était une femme dissolue et que j’ai découvert que tu n’étais rien d’autre qu’un bâtard.

Devant l’insulte faite à sa mère, James ne put se retenir.

— Aussi veule et idiot que vous soyez, vous ne vous servirez pas de ma mère pour dissimuler votre stupidité !

— Comment oses-tu ! cria le duc, cramoisi.

— Je me contente de répéter ce que tout le monde dit dans ce royaume : vous êtes un imbécile. J’ai une idée assez précise de ce qui est arrivé au domaine ; je voulais juste voir si vous auriez le courage de l’admettre. Mais vous ne l’avez pas, ce qui n’est pas une surprise. Vous avez hypothéqué toutes les terres inaliénables, du moins celles que vous n’avez pas tout simplement vendues, et jeté par les fenêtres l’argent reçu en échange. Vous avez investi dans des projets plus ridicules les uns que les autres.

 

Beaucoup aimé 4 étoiles.jpg

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