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[Livre] Des maris pas comme les autres

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Résumé : Des maris insolites, illustres dans l'Histoire, de toutes natures et de tous genres. Des bons, des méchants, des drôles, des affreux, des navrants...

Certains célèbres comme Du Guesclin, éternel absent, et d'Artagnan, marié à une terrible bigote.

Peu importe leur place dans l'Histoire, c'est de leur qualité d'époux qu'il est question dans ce livre. Ils s'y montrent aussi différents qu'ingénieux. Les tragiques, les assassins, les brutes, les bigames, les trompeurs et les trompés, les bizarres, ainsi que les modèles...

Juliette Benzoni nous guide dans une joyeuse et cruelle galerie de maris pas comme les autres.

 

Auteur : Juliette Benzoni

 

Edition : Bartillat

 

Genre : Historique

 

Date de parution : 08 janvier 2004

 

Prix moyen : 23€

 

Mon avis : Juliette Benzoni nous fait découvrir certains faits de l’histoire d’un autre point de vue : celui du mariage de ses protagonistes.
Richelieu, homme de pouvoir, capable d’imposer sa famille dans tous les cercles, a fait le malheur de deux de ses nièces en forçant des hommes qui n’avaient rien demandé à les épouser. Mme de Maintenon, en voulant forcer le bonheur de jeunes gens, condamnera la jeune fille à une vie sans amour.
Juliette Benzoni a classé les époux en différentes catégories : les volages (ou pourvus d’une épouse volage), les brutes, les assassins, les époux presque modèles… Charlemagne occupe une place à part, il faut dire que c’était un sacré gaillard et qu’il n’a pas été de tout repos pour ses épouses.
Qui aurait pensé que d’Artagnan, rendu célèbre par Alexandre Dumas, a épousé une telle bigote qu’elle prendra ombrage d’un portrait de la reine présent dans les appartements de son époux ?
C’est une lecture très intéressante mais j’ai décelé quelques légèretés dans les dates. Un exemple : Marie-Catherine de Brignole-Sale qui va épouser Honoré III de Monaco, est supposée, au début du chapitre, avoir 16 ans en 1755. Donc si je calcule bien, cela veut dire qu’elle serait née en 1739. A la fin du chapitre, il est dit que son amant demande la permission de l’épouser en 1808, une fois qu’elle est veuve. Il est dit qu’elle a alors 62 ans. Or, vu son année de naissance, elle aurait eu 62 ans en 1801… quelques lignes plus loin, il est dit que les amoureux passèrent 4 ans ensemble avant le décès de l’un d’entre eux en… 1883… De deux choses l’une, ou Juliette Benzoni a écrit des dates approximatives avec intention (ou pas) de les vérifier et a oublié de le faire (ou s’est dit que le correcteur de la maison d’édition s’en changerait), ou il y a eu un très gros cafouillage à l’impression… dans les deux cas, ça ne fait pas sérieux et ça m’a fait douter de toutes les dates avancées dans le livre.
A part cet inconvénient (assez important cela dit dans un livre historique), j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ces couples parfois heureux, parfois pas du tout, mais toujours atypiques.

 

Un extrait : La nuit était noire, et dans le château, le silence était complet. A l’extérieur, sur les vieilles murailles féodales qui dominaient du haut de leur butte la campagne environnante, seul résonnait le pas lourd et lent des sentinelles et, parfois, le claquement d’une hallebarde reposée un peu brutalement.
La femme, debout dans l’obscurité du couloir, l’oreille collée au vantail sculpté d’une porte, retenait sa respiration. Elle écoutait avec passion. Aucune lumière, cependant, ne filtrait sous cette porte. Quel secret Catherine Evesque cherchait-elle donc à surprendre auprès d’une porte fermée sur une chambre obscure ? Le temps passait, et rien ne se faisait entendre.
Soudain, un faible sourire de triomphe éclaira le visage ingrat de la guetteuse. Derrière le vantail, quelqu’un parlait… une voix de femme. Très faible d’abord et indistincte, elle devint plus claire au bout d’un moment, et son sourire s’accentua. Ce qu’elle entendait, c’étaient des mots d’amour… quelques phrases brèves, des mots sans suite, comme on en murmure lorsque l’on aime, ou lorsque l’on rêve. Un nom vint bientôt.
- Jean…murmurait l’occupante de la chambre…Jean, je t’aime.
C’était tout ce que Catherine Evesque voulait savoir. Mais sa curiosité ayant atteint son paroxysme, elle osa appuyer sur la poignée de la porte, essayer de l’ouvrir. Peine perdue. La porte était fermée à clef de l’intérieur.
Alors, ramassant ses jupes autour d’elle pour ne pas faire de bruit, la femme s’éloigna le long des corridors obscurs jusqu’à l’escalier du donjon, éclairé de loin en loin par une torche tenue dans une griffe de fer. Avec une agilité que l’on n’eût pas attendue de sa corpulence, elle grimpa quatre à quatre jusque chez la marquise douairière.

 

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