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[Livre] Jeux macabres

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Résumé : Ancienne inspectrice, Stacy Killian s'est installée à La Nouvelle-Orléans dans l'espoir d'y oublier les horreurs dont elle a été témoin. Mais lorsqu'elle découvre sa voisine Cassie abattue chez elle de deux balles dans le dos, son instinct de flic reprend le dessus : déterminée à venger son amie, elle passe outre les conseils de la police et enquête elle-même du côté des jeux de rôle dont la victime était adepte. Très vite, la piste se confirme, car deux autres personnes sont retrouvées mortes. Les meurtres, de plus en plus rapprochés, visent tous des hommes et des femmes ayant eu affaire un jour à Leo Noble, richissime inventeur d'un jeu de rôle très prisé des initiés. Un jeu noir et violent, dont les participants s'affrontent tour à tour jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un en lice... Stacy comprend alors que l'assassin a engagé une partie bien réelle avec la police. Dans l'esprit de ce psychopathe, une seule règle : tuer. Tuer jusqu'à son dernier adversaire, afin de rester seul maître du jeu...

 

Auteur : Erica Spindler

 

Edition : Harlequin Best-Seller

 

Genre : Thriller

 

Date de parution : 8 août 2008

 

Prix moyen : 5€

 

Mon avis : J’aime beaucoup l’écriture d’Erica Spindler qui est toujours très fluide et sans longueurs.
Stacy a beau avoir quitté la police, elle refuse de faire confiance à la police de la Nouvelle Orléans pour découvrir le meurtrier de son amie Cassie. Bien décidée à le trouver elle-même, elle se plonge dans l’univers des jeux de rôle et surtout dans White Rabbit, un nouveau jeu auquel s’intéressait Cassie.
Inspiré d’Alice au pays des merveilles, White Rabbit semble être un jeu violent et plus noir que la plupart des jeux de rôle. A chaque fois qu’on parle du jeu, j’ai l’impression de voir Alice au pays des merveilles illustré par Tim Burton et Benjamin Lacombe, un Alice dérangeant, aux dessins glauques et malsains.
Le concepteur du jeu, Leo, a même appelé sa fille Alice, on se demande à quel point il est obsédé par son œuvre, quoi qu’il dise ne plus avoir joué depuis des années.
Le tandem Spencer/Tony fonctionne bien. On voit qu’ils se font confiance et qu’ils travaillent efficacement ensemble. Mais Spencer semble presque tenir rigueur à Stacy d’avoir osé quitter la police, comme si elle avait commis une trahison, et ce, bien sûr, sans avoir la moindre idée de ce qui a pu la pousser à prendre cette décision. Il n’apprécie pas de la voir enquêter, c’est certain, mais à chaque fois qu’il lui parle, on dirait qu’il la provoque pour qu’elle continue malgré ses interdictions.
Quoi que, comme dans beaucoup de thriller, on se dit qu’il la tient trop à distance pour être honnête. Elle semble ne pas le laisser indifférent…
Au fil de l’enquête et des meurtres, on se croirait vraiment dans Alice au pays des merveilles : les pistes se croisent, chaque victime potentielle devient à un moment ou un autre un suspect potentiel, on ne sait plus sur combien d’affaire différente l’enquête porte… chaque élément élucidés en fait apparaître deux nouveaux… bref, un vrai casse tête !
Quand on sait enfin la vérité, on tombe des nues et puis, on se repasse les différents indices avec un regard neuf, averti, et on se dit que ce n’est pas si illogique que ça, et que finalement, tout se regroupe.

On a donc ici un thriller bien ficelé, qui tient en haleine jusqu’à la dernière page.

Un extrait : Stacy Killian fut réveillée en sursaut par le bruit d’un coup de feu.
Elle s’assit et cherche immédiatement le Glock 40 qui était rangé dans le tiroir de sa table de nuit. Dix années passées dans la police l’avaient conditionnée pour réagir sans la moindre hésitation sitôt qu’elle entendait une détonation.
Elle vérifia le chargeur, marcha jusqu’à la fenêtre et écarta légèrement le rideau. Dans le jardin illuminé par la lune, elle distingua les quelques arbres chétifs, le portique déglingué et le petit enclos de César, le chiot de sa voisine Cassie.
Aucun bruit. Aucun mouvement.
Sur la pointe des pieds, Stacy sortit de la chambre et pénétra dans la pièce voisine qui lui servait de bureau. Elle louait la moitié d’une shotgun house plus que centenaire – ces habitations de plain-pied, colorées et tout en longueur, qui avaient connu leur heure de gloire bien avant l’invention de la climatisation.
Son arme braquée devant elle, Stacy pivota sur la gauche, puis sur la droite, enregistrant chaque détail : la pile de livres destinée à l’écriture de son article sur le Mont Blanc de Mary Shelley, son ordinateur portable ouvert, la bouteille de vin blanc à moitié vide. L’obscurité. Profonde. Immobile.
Comme elle s’y attendait, elle ne trouva rien de plus dans les autres pièces. Le bruit qui l’avait réveillée ne provenait pas de son appartement.

Elle gagna la porte d’entrée, l’ouvrit et sortit sous le porche. Le bois craqua sous ses pieds et déchira le silence qui régnait dans la rue déserte. Le froid humide de la nuit la fit frissonner.
Tout le quartier semblait endormi, même si quelques rares fenêtres étaient éclairées. Scrutant la rue du regard, Stacy remarqua quelques voitures qu’elle ne connaissait pas – ce qui n’avait rien de très étonnant dans un quartier habité en grande partie par des étudiants de l’UNO, l’université de la Nouvelle-Orleans. Tous les véhicules semblaient vides.
Stacy resta ainsi quelques minutes dans la pénombre de son porche, à sonder le silence. Non loin, une poubelle métallique se renversa avec fracas. Des rires s’élevèrent. Sans doute des gamins en train de pratiquer un équivalent urbain du cow tipping, ce jeu qui consiste à renverser sur le côté des vaches endormies.
La jeune femme fronça les sourcils. Était-ce ce bruit qui l’avait réveillée et qu’elle avait pris pour un coup de feu ?

 

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